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Les macrophytes aquatiques bioindicateurs des systèmes lotiques ...

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qui apportent <strong>des</strong> renseignements complémentaires (et éventuellement irréductibles les<br />

uns aux autres).<br />

3.2. – Application aux <strong>macrophytes</strong><br />

<strong>Les</strong> systèmes de bioévaluation de terrain testés se basent sur la recherche et<br />

l’identification de taxons ou de communautés végétales <strong>bioindicateurs</strong>, utilisés pour la<br />

détection et le suivi de différentes formes de pollution (MERIAUX, 1982 ; HAURY, 1985 ;<br />

1990a ; BLANDIN 1986).<br />

Il est donc nécessaire d’envisager l’écologie <strong>des</strong> espèces; non seulement telle qu’elle<br />

peut être étudiée ex-situ, notamment en conditions expérimentales, mais aussi telle qu’elle<br />

apparaît in situ, en tant que résultante à la fois <strong>des</strong> interrelations fonctionnelles existant dans<br />

le cours d’eau (relations milieu physique, qualité de l’eau, entre populations macrophytiques,<br />

relations biotiques diverses avec les animaux, ...), la différence entre les résultats <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

de laboratoire et les observations in situ ayant été démontrée depuis <strong>des</strong> décennies pour les<br />

espèces terrestres (LEMEE, 1967). L’évaluation de la valeur bioindicatrice <strong>des</strong> espèces permet<br />

de distinguer deux groupes majeurs de végétaux, soit polluo-sensibles, soit polluo-résistants<br />

(MULLER, 1995). L’intérêt de ces <strong>bioindicateurs</strong> est leur aspect intégrateur qui justifie leur<br />

emploi mais qui ne permet que difficilement d’apprécier la nature et l’impact d’un facteur<br />

donné et isolé (à l’opposé <strong>des</strong> biomarqueurs).<br />

Intermédiaire entre l’approche spécifique et l’étude <strong>des</strong> communautés structurées<br />

(analysées comme <strong>des</strong> groupements végétaux ou <strong>des</strong> phytocénoses), l’analyse <strong>des</strong> ensembles<br />

floristiques considère l’ensemble <strong>des</strong> taxons présents dans un tronçon donné, quels que<br />

soient leurs patrons de distribution et d’agrégation. Ce sont souvent ces ensembles floristiques<br />

qui sont étudiés par les non-spécialistes de la végétation aquatique. <strong>Les</strong> renseignements que<br />

l’on peut en tirer sont une juxtaposition <strong>des</strong> indications apportées par chaque espèce de la<br />

liste, sachant néanmoins que le milieu et les interrelations entre espèces ont déjà joué dans la<br />

sélection <strong>des</strong> taxons présents :<br />

• L’étude <strong>des</strong> groupements végétaux (MERIAUX & WATTEZ, 1980) donne <strong>des</strong><br />

renseignements plus précis que la prise en compte <strong>des</strong> renseignements apportés<br />

individuellement par les espèces constitutives de ces groupements, dans la mesure<br />

où ces groupements correspondent à <strong>des</strong> relations sociales témoignant d’un niveau<br />

d’organisation supérieur : au pire, le renseignement résultant correspond à<br />

l’intersection <strong>des</strong> valences écologiques <strong>des</strong> espèces constitutives, et au mieux à un<br />

domaine encore plus restreint correspondant à la mise en place du groupement.<br />

• L’établissement de phytocénoses de référence est un objectif majeur. Il semble<br />

judicieux de limiter le terme de phytocénose de référence aux conditions non<br />

altérées par l’anthropisation, et de parler de pseudo-référence pour <strong>des</strong> conditions<br />

pseudo-naturelles (dont l’idée, sinon le terme, apparaît dans les actes du colloque<br />

“ Ecologie et Développement ” (LEFEUVRE et al., 1981), qui prévalent dans la<br />

majorité <strong>des</strong> cours d’eau les moins altérés de plaine. Cette démarche pragmatique<br />

de “ phytocénose la moins altérée possible dans l’état actuel de nos<br />

connaissances ”, qui est celle <strong>des</strong> Anglo-saxons, semble la seule raisonnable<br />

lorsqu’aucune référence sans atteinte anthropique ne peut être trouvée. C’est<br />

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