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Les macrophytes aquatiques bioindicateurs des systèmes lotiques ...

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différentes, ce qui mènerait soit à leur exclusion <strong>des</strong> indices <strong>macrophytes</strong>, soit à une<br />

écorégionalisation <strong>des</strong> indices, ou tout au moins à la prise en compte de ces formes, comme le<br />

préconise HASLAM (1982, 1987) en distinguant, par exemple, la glycérie à feuilles longues<br />

(HAURY, 1997). Ainsi certaines espèces peuvent réagir à <strong>des</strong> seuils différents de nutriments<br />

selon les types de cours d’eau (minéralisation, nature géologique) (ROBACH et al., 1996a). Il<br />

faudrait alors proposer un outil adaptable aux conditions éco-régionales.<br />

c) COMMENTAIRES GENERAUX SUR LES INDICES FLORISTIQUES (SPECIFIQUES)<br />

Différentes propositions d’amélioration <strong>des</strong> indices floristiques ont été formulées par<br />

HAURY & PELTRE (1993), HAURY (1994/1997), DAWSON et al. (1999) :<br />

- Il est nécessaire de compléter les listes de taxons <strong>des</strong> différents indices, en incluant les<br />

mousses et les algues les plus représentatives, ce qui suppose de très nombreuses données<br />

pour avoir suffisamment de renseignements sur les espèces peu fréquentes qui peuvent<br />

néanmoins être très indicatrices. NEWBOLD & HOLMES (1987) le soulignent, mais<br />

n’incluent toutefois pas dans les calculs et donc dans l’indice final, les espèces peu<br />

représentées dans leur échantillon.<br />

- La majorité <strong>des</strong> indices utilisés (particulièrement le MTR dans sa version initiale et les<br />

indices GIS où <strong>des</strong> scores sont attribués aux taxons), correspondent à <strong>des</strong> jugements<br />

d’experts s’appuyant sur <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> localisées (sauf les étu<strong>des</strong> de HOLMES (1983) et<br />

HASLAM (1978, 1987) ou <strong>des</strong> analyses multidimensionnelles assez générales. <strong>Les</strong> relations<br />

statistiques entre les <strong>macrophytes</strong> et les différents paramètres de la qualité de l’eau n’y<br />

sont pas clairement établies, notamment par l’étude <strong>des</strong> profils écologiques, de régressions<br />

simples ou multiples, voire par Analyse Canonique <strong>des</strong> Correspondances. La question <strong>des</strong><br />

compensations de facteurs, et/ou de non-indépendance entre eux reste donc posée. C’est<br />

pour compenser ces limites que DAWSON et al. (1999) ont réalisé leur recherche<br />

statistique sur un jeu de données conséquent. A l’évidence, il serait nécessaire de réaliser<br />

une approche comparable en France.<br />

- En tout état de cause, l’articulation <strong>des</strong> indices spécifiques avec l’analyse de la<br />

communauté est encore mal réalisée dans les métho<strong>des</strong> élaborées jusqu’à présent, ceci<br />

d’autant plus que la notion de communauté est méconnue dans la majorité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong><br />

floristiques.<br />

4.1.2. – ANALYSE DES INDICES PHYTOCENOTIQUES (OU DE PERTURBATION)<br />

Le taux de dommage commenté par HAURY (1990b), puis par HAURY &<br />

PELTRE (1993) représente une approche unique et intéressante, malgré certaines limites :<br />

- La somme <strong>des</strong> indices de dommage est très influencée par l’indice de recouvrement<br />

et aussi par la richesse spécifique : les zones de récupération en aval d’une pollution, bien que<br />

souvent eutrophisées, apparaissent ainsi peu endommagées, et témoignent plutôt d’une<br />

amélioration. Il faudrait alors systématiquement préciser le contexte d’application de l’indice<br />

et probablement introduire un coefficient plus important pour les espèces polluo-tolérantes.<br />

- La note de couverture-diversité (Co-Di), traduit les mêmes phénomènes, mais l’effet<br />

amont-aval, avec généralement une diversité à l’amont plus faible, n’est plus pondéré, ce qui<br />

entraîne une vision plus négative de l’état du cours d’eau à l’amont. Compte tenu de la<br />

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