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Les macrophytes aquatiques bioindicateurs des systèmes lotiques ...

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composition et les processus de recolonisation, comme étudiée sur le Rhône et son<br />

réseau connexe (HENRY et al., 1994, 1996).<br />

• la profondeur de l’eau (HASLAM, 1978) détermine à la fois les conditions<br />

hydrodynamiques locales pour un débit déterminé et les possibilités de photosynthèse<br />

corrélées à la transparence du milieu. Ainsi dans les milieux extrêmement transparents,<br />

les végétaux peuvent se développer jusqu’à une quinzaine de mètres de profondeur.<br />

Cette potentialité de colonisation diminue au fur et à mesure qu’augmente en particulier<br />

le degré de trophie (LACHAVANNE, 1985 ; LEHMANN et al. 1997). Il semble par ailleurs<br />

que les réponses <strong>des</strong> <strong>macrophytes</strong> à une pollution donnée ne soient pas indépendantes de<br />

la profondeur (DANIEL & HAURY, 1995).<br />

• la roche mère du bassin versant et le substrat (nature et structure) du lit sont étroitement liés<br />

à la dynamique du courant (BUTCHER 1933 ; HASLAM 1978). La stabilité du substrat est,<br />

dans la plupart <strong>des</strong> cas, la première exigence pour la croissance <strong>des</strong> <strong>macrophytes</strong>. Ainsi<br />

les bryophytes exigent <strong>des</strong> substrats stables, les hélophytes ayant besoin de substrats<br />

meubles pour s’enraciner. C’est une <strong>des</strong> raisons majeures du faible développement <strong>des</strong><br />

<strong>macrophytes</strong> en rivière de piémont où les substrats sont remaniés régulièrement comme<br />

dans les Cévennes (HAURY et al., en cours).<br />

• les paramètres physico-chimiques principaux, la minéralisation et la trophie de l'eau<br />

(HASLAM 1978 ; ROBACH et al., 1996), déterminent la présence et le développement <strong>des</strong><br />

espèces. Une sélection en fonction de ces composants peut être directe (exclusion <strong>des</strong><br />

espèces qui ne supportent pas par exemple une forte minéralisation ou un niveau<br />

trophique toxique, exemple de l’ammoniaque) ou indirecte en s’exprimant par <strong>des</strong><br />

facteurs biotiques (manque de compétitivité) (ROLLAND et al., 1995a et b ; DANIEL &<br />

HAURY, 1995, 1996 ; THIEBAUT & MULLER, 1998).<br />

• les gaz dissous (MABERLY & SPENCE, 1983 ; SONDERGAAD, 1981, 1988), notamment le<br />

CO 2 dissous qui sert à la photosynthèse, et dont la forme de prélèvement par les<br />

<strong>macrophytes</strong> détermine leur compétitivité : CO 2 dissous pour les bryophytes, alors plus<br />

développés en milieu acide ; bicarbonates pour le potamot pectiné (PELTRE et al., 1997).<br />

Par ce fonctionnement métabolique, les <strong>macrophytes</strong> modifient profondément cet<br />

équilibre.<br />

1.1.2. - <strong>Les</strong> facteurs biotiques<br />

• la compétition interspécifique végétale (ABERNETHY et al. 1996 ; BARRAT-SEGRETAIN,<br />

1996 ; PHILIPPS et al., 1978), sélectionne les espèces en fonction non seulement de leur<br />

compétitivité, mais aussi de leur date relative d’installation ;<br />

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