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Les macrophytes aquatiques bioindicateurs des systèmes lotiques ...

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Concernant la végétation aquatique, ces auteurs signalent à la fois la difficulté d’accès<br />

au milieu, l’hétérogénéité de l’échantillonnage pratiqué (“ nous admettons ouvertement que,<br />

par rapport aux autres types de végétation, notre échantillonnage est plutôt pauvre et<br />

hétérogène ”). Leur synthèse s’apparente à celle <strong>des</strong> hollandais (WESTHOFF & DEN HELD,<br />

1964 in RODWELL et al., 1995 ; WESTHOFF & DEN HELD, 1969), très critiquable pour les<br />

végétations <strong>aquatiques</strong>, compte tenu de l’altération <strong>des</strong> milieux <strong>aquatiques</strong> <strong>des</strong> Pays-Bas.<br />

Ils ne reconnaissent alors que 3 communautés <strong>aquatiques</strong> <strong>des</strong> eaux courantes : les<br />

communautés à Callitriche stagnalis (46 relevés), celles à Ranunculus penicillatus spp.<br />

pseudofluitans (anciennement R. calcareus – 13 relevés) et celles à Ranunculus fluitans (8<br />

relevés). L’examen <strong>des</strong> listes floristiques qu’ils présentent amène à se poser de nombreuses<br />

questions quant à la fiabilité de certaines déterminations (co-occurrence de Ranunculus<br />

fluitans et de Myriophyllum alterniflorum par exemple, absence totale de citation de R.<br />

penicillatus spp. penicillatus) ou à l’amplitude écologique <strong>des</strong> espèces concernées. Toutefois,<br />

certaines indications écologiques de trophie et de minéralisation sont intéressantes, mettant en<br />

évidence la variabilité <strong>des</strong> écologies spécifiques. Ils considèrent également <strong>des</strong> groupements à<br />

Ranunculus aquatilis, peu rhéophiles, <strong>des</strong> communautés à Ranunculus peltatus stagnophiles<br />

et diverses autres communautés peu rhéophiles, notamment à Potamogeton pectinatus et<br />

Myriophyllum spicatum.<br />

Ces travaux mettent en exergue à la fois la nécessité d’une réelle connaissance<br />

taxonomique spécifique, mais aussi d’un échantillonnage suffisant et représentatif avant<br />

tout diagnostic, et a fortiori, toute synthèse. Par contre l’accent mis sur la variabilité <strong>des</strong><br />

écologies spécifiques amène à s’interroger sur l’écorégionalisation <strong>des</strong> communautés et<br />

par là même sur les indices.<br />

2.2.2. HASLAM et al.<br />

Ces auteurs (HASLAM, 1978 puis HASLAM & WOLSELEY, 1987) relient la distribution<br />

de nombreuses espèces de <strong>macrophytes</strong> à une gamme de variation <strong>des</strong> facteurs, en particulier<br />

les paramètres physiques tels que la largeur du cours d’eau et l’ordre de drainage, la<br />

profondeur, le type de substrat, le couple pente/ largeur etc… Pour cela la distribution (degré<br />

d’apparition) de chaque espèce est représentée sur un histogramme selon un gradient de<br />

gammes de chaque facteur (Figure 3a).<br />

<strong>Les</strong> espèces sont notamment corrélées à différents régimes de nutriments minéraux à<br />

la fois dans l'eau et dans les substrats <strong>des</strong> rivières du Royaume-Uni. Un intérêt particulier de<br />

ces travaux repose sur ses diagrammes en étoile qui synthétisent le statut en nutriments et en<br />

bases contenu dans les dépôts (sédiments) <strong>des</strong> rivières (Figure 3b). La combinaison <strong>des</strong><br />

teneurs en principaux paramètres de la chimie de l’eau est comparée avec celles <strong>des</strong> rivières<br />

qui s'écoulent sur argile, calcaire, grès et roche mère résistante. <strong>Les</strong> données indiquent que les<br />

rivières argileuses ont les sédiments les plus riches en nutriments et de ce fait supportent <strong>des</strong><br />

espèces eutrophes. <strong>Les</strong> cours d'eau calcaires sont en revanche décrits comme mésotrophes à<br />

cause de leur faible teneur en magnésium, phosphate, chlorure et sulfate. <strong>Les</strong> rivières sur grès<br />

dur produisent un sédiment plus riche en ces éléments, ainsi leur niveau trophique est défini<br />

comme plus riche (méso-eutrophe) que les rivières calcaires. <strong>Les</strong> cours d'eau sur grès tendre<br />

sont faibles en bases mais riches en nutriments (particulièrement le phosphate) et ainsi<br />

qualifiés de mésotrophes. <strong>Les</strong> rivières sur roches mères dures (résistantes) produisent <strong>des</strong><br />

sédiments pauvres en bases et nutriments : elles sont oligotrophes.<br />

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