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Les macrophytes aquatiques bioindicateurs des systèmes lotiques ...

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- Le premier point fondamental pour la suite <strong>des</strong> travaux est de définir pour quels<br />

paramètres de la qualité de l’eau on souhaite construire cet indice. Il est effectivement<br />

indispensable de préciser les paramètres de qualité que l’on souhaite indiquer (physiques,<br />

chimiques, minéralisation, eutrophisation, pollutions organiques, xénobiotiques…). Il apparaît<br />

illusoire de vouloir concevoir un outil “ global ” qui évalue l’ensemble de tous ces paramètres<br />

et les exprime par un seul chiffre. Un tel indice serait d’ailleurs probablement d’une faible<br />

pertinence dans la pratique.<br />

Au regard <strong>des</strong> attentes en terme de gestion <strong>des</strong> milieux <strong>aquatiques</strong>, la priorité est donc<br />

donnée aux paramètres chimiques incluant principalement la trophie et la saprobie, sans que<br />

la part entre les deux ne soit toujours clairement définie.<br />

- La nécessité d’un nombre minimum de taxons doit être discutée. Ainsi BERNEZ<br />

(1999) a montré que dans une zone particulièrement polluée, avec seulement 3 taxons<br />

contributifs, un seul pied de Ranunculus flammula (cote élevée) modifie complètement la note<br />

finale. Toutefois, dans les petits ruisseaux, le faible nombre de taxons est “ normal ”, et ce fait<br />

doit être pris en considération en renvoyant à la notion de phytocénoses de référence.<br />

A l’inverse, une augmentation du nombre de taxons dans ces zones est souvent due à<br />

une eutrophisation modérée ou à <strong>des</strong> perturbations physiques “ intermédiaires ”.<br />

La règle d’un nombre minimal de taxons amènerait alors à n’appliquer la méthode en<br />

tête de bassin versant qu’à <strong>des</strong> cours d’eau perturbés (parfois difficiles à identifier). Et dans<br />

de rares conditions naturelles, on peut ne trouver dans certains cours d’eau, y compris assez<br />

importants, qu’une seule espèce (la Berle par exemple dans certaines rivières phréatiques, la<br />

Scapanie ondulée en ruisseaux aci<strong>des</strong>).<br />

Quant à une règle de distance minimale aux sources, elle est également critiquable,<br />

car, dans certains milieux, contrairement à la règle commune, la richesse spécifique augmente<br />

très rapidement vers l’aval, voire est acquise pour l’essentiel dès l’amont, comme par exemple<br />

pour les résurgences.<br />

- La prise en compte de la zone supra-aquatique n’est pas retenue par HOLMES<br />

(1996, communication personnelle à DEMARS), car elle est davantage le reflet du substrat <strong>des</strong><br />

berges que de la qualité de l’eau. La prise en compte <strong>des</strong> espèces dites ”de berge” par<br />

HOLMES (1983) l’était dans l’optique de caractériser tout le corridor dans un but de<br />

conservation <strong>des</strong> habitats <strong>lotiques</strong>. Dans l’état actuel <strong>des</strong> connaissances, il semble opportun de<br />

se limiter strictement à la végétation aquatique, et ce pour deux raisons indépendantes :<br />

- tout d’abord, la faible quantité de données sur la végétation aquatique et supraaquatique,<br />

- mais surtout car il est fortement probable que cette végétation est au moins aussi<br />

dépendante de l’occupation <strong>des</strong> berges et <strong>des</strong> parcelles adjacentes à la rivière que de la qualité<br />

de l’eau du lit de la rivière. Après débat entre les concepteurs de la méthode, l’utilisation de<br />

cette zone supra-aquatique sera désormais mise de côté, sauf pour y vérifier la présence de<br />

formes terrestres d’espèces <strong>aquatiques</strong> ; à ce titre, cette zone ne peut être totalement négligée.<br />

A l’inverse, certaines morphoses <strong>aquatiques</strong> de végétaux hygrophiles devraient être prises en<br />

considération dans le diagnostic.<br />

- Par ailleurs, la prise en compte <strong>des</strong> macroalgues est délicate, car la stabilité<br />

temporelle de l’indice GISAQ en présence-absence est remise en question lors <strong>des</strong><br />

développements fugaces de ces macro-algues, et l’indice GISAQ en abondance peut être<br />

fortement modifié par ces proliférations. Enfin, les algues et cyanobactéries ne sont définies<br />

qu’au niveau du genre, ce qui correspond à une limite opérationnelle, mais s’avère<br />

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