Recommandation

2. Evaluation du degré de mise en œuvre du
programme
Cette deuxième partie cherche à analyser la pertinence et la conception du projet défini sur la
période étudiée à savoir 2010 – 2012 ; puis à évaluer le niveau de réalisation et d’appréciation
des activités ; avant de proposer un examen des pratiques avec des recommandations en lien
direct avec chaque type d’activité. Cette évaluation de la conception, la gestion, la mise en œuvre
et le suivi du programme vient compléter l’évaluation interne des activités qui sera publiée ce
mois-ci en juillet. Elle ne s’est volontairement pas basée sur une approche quantitative, pour ne
pas faire redondance avec les résultats de l’évaluation interne. D’autre part, le temps imparti ne
permettait pas ce type d’approche en complément de l’analyse du processus d’autonomisation.
2.1.
2.1. Analyse de la conception et de la pertinence du projet
2.1.1. Analyse de la pertinence stratégique
Le premier programme défini par l’ADRB pour la période 2010 – 2012 reprend les 3 domaines
d’activités développés dans le cadre du PDR, à savoir économie rurale, santé de base et
éducation communautaire, ainsi que les 2 approches transverses que sont le développement
équilibré (ou genre) et la gouvernance. Les activités liées à chacun de ces 3 domaines sont
restées dans la lignée de celles définies lors du PDR. Elles sont toujours accompagnées d’un
important travail d’animation, de sensibilisation, d’organisation communautaire, de formation et
de suivi-conseil auprès des bénéficiaires. Ces derniers tendent à devenir des personnes relais, à
même de susciter et d’accompagner leur communauté sur le chemin du développement tel qu’ils
le rêvent. Cette mobilisation du potentiel existant se fait en valorisant les connaissances et les
pratiques traditionnelles, qui sont complétées par des savoirs plus conventionnels. Ce
renforcement des capacités, basé sur l’autopromotion des activités et la valorisation des savoirs
locaux, vise à assurer la pérennité des actions au-delà du temps de l’intervention. Ces principes
clés et ces activités mises en œuvre n’ont subi aucune évolution stratégique majeure au cours de
la phase de transition portée par l’ADRB.
D’autre part, les objectifs et résultats attendus, tels que définis dans le plan d’action associé au
projet, reprennent les thématiques défendues dans le cadre du mandat et des objectifs clés de la
nouvelle association. Un seul point a été énuméré comme un objectif clé et ne semble pas être
repris au travers des activités : il s’agit de « soutenir les activités génératrices de revenus à
travers la micro-finance ».
D’après le document de projet, ainsi qu’en interrogeant les personnes relais, il semble évident
qu’un lien a été établi dans l’accompagnement des communautés au fil du temps, entre support à
l’éducation de base, soutien aux soins primaires, renforcement des systèmes de production
(production fourragère, santé animale…), activités de préservation du milieu naturel, de gestion
des puits pastoraux, etc.
L’approche transverse du genre s’est structurée depuis 2003, avec tout d’abord une prise de
conscience accrue au sein de l’équipe ADRB, puis un renforcement au sein des volets techniques.
Cette approche est développée de façon intégrée dans les activités, et une responsable a
spécifiquement été désignée en charge de cet aspect. Ce travail a principalement consisté à
favoriser l’accès des filles et des femmes aux formations proposées dans le cadre du programme.
Cela a permis une plus grande égalité d’accès aux formations entre hommes et femmes, et un
renforcement du pouvoir des femmes au sein des communautés. Les femmes sont devenues en
plus grand nombre maîtresses d’école, ont été d’avantage scolarisées et alphabétisées, sont
devenues présidentes de groupements ou encore trésorières. Elles ont ainsi permis d’accroître le
revenu du foyer et donc les conditions de vie, et ont amélioré la considération des femmes.
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