Recommandation

Une réflexion formelle devrait être instaurée avec la Délégation de l’Education afin de palier à ce
manque. De façon générale, si le suivi ne peut être assuré pour tous les enseignants formés selon
une fréquence et une qualité garanties, il faut pouvoir signaler les enseignants nécessitant un
suivi approfondi, afin qu’ils bénéficient à minima du peu de suivi disponible, et qu’ils puissent
monter en compétence assurant un niveau minimum dans l’ensemble de la région. D’autre part,
des règles devraient être établies en interne pour définir ce que serait un suivi de qualité, et
quels outils mettre en place pour faciliter ce travail.
Une autre question a été soulevée, celle de la langue d’enseignement notamment dans les petites
classes. Officiellement il s’agit de l’arabe et du français, mais pour quelle raison la langue
maternelle n’est elle pas privilégiée ? L’apprentissage de l’arabe et du français se ferait pour
commencer en parallèle, et est tout à fait essentielle à maintenir puisque ces langues sont facteur
d’ouverture. Mais l’apprentissage en langue maternelle des plus jeunes favorisera leur créativité,
et valorisera leur culture à leurs yeux.
Recommandations
Au sujet du problème de suivi des maitres communautaires déjà énoncé plus haut, il est
important de particulièrement suivre les enseignants de langue française, car les parents
d’élèves ont bien plus de mal à évaluer la qualité de ces enseignants.
D’autre part il est essentiel de davantage développer la formation de maîtres
transhumants (voir partie 2.4 « transhumance et sédentarité »). Un travail important est encore
à réaliser pour atteindre un tel niveau d’équité.
Il est essentiel de préparer l’après CM2, et de travailler avec les autorités et les
communautés à la mise en place de collèges communautaires. Cela permettrait d’accroître le
niveau d’éducation des enfants de la région, et également de retarder le mariage des toutes
jeunes filles. Ce doit être un axe prioritaire.
La question d’utiliser la langue maternelle pour l’enseignement des plus jeunes est à
discuter. Le retour d’expériences autres de ce genre serait intéressant à étudier.
Enfin, une autre opportunité serait d’encourager les maitres communautaires à monter
en compétence en intégrant dans la formation des éléments du diplôme national, pour favoriser
la prise en charge financière de certains d’entre eux par l’Etat.
2.3.4. Santé de base
Outcome 3 : L’accès des populations, surtout des plus vulnérables, aux services de santé de base est
amélioré dans la région du Batha grâce au développement d’un système de santé communautaire
adapté de concert avec les services sanitaires déconcentrés de l’Etat.
Idem que dans le domaine de l’éducation, en faisant la moyenne des activités menées jusqu’en
décembre 2010, on arrive à 94%. Ceci sans compter l’activité d’approche intégrée de prise en
charge sanitaire des nomades et des communautés isolées qui n’a pas du tout été mené en 2010.
Mais pour les mêmes raisons, ce chiffre n’est en rien significatif, puisqu’il ne reflète pas
l’ensemble des résultats visés. Et que puisque les activités ne sont pas détaillées dans le cadre
logique, on ne peut dire la proportion d’entre elles menées jusque là ou non. Seules les activités
réalisées figurent dans le suivi (à l’exception de l’approche intégrée citée ci-dessus).
Le travail des accoucheuses traditionnelles (AT) est largement reconnu à la fois des populations
et de la Délégation Sanitaire. Et l’impact des formations d’AT semble largement participer à la
réduction de la mortalité maternelle et infantile. Il est donc essentiel de continuer à promouvoir
ces connaissances. Une difficulté qu’elles rencontrent cependant est la difficulté à renouveler
36 | P a g e