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<strong>Recommandation</strong>s :<br />

L’ADRB devrait au travers de ses activités veiller à cibler tout autant les transhumants, les<br />

nomades que les sédentaires, afin de s’assurer que le programme ne puisse en rien influencer le<br />

choix de certains à se sédentariser.<br />

2.4.1. Environnement<br />

En dehors des activités proposées, la région du Batha présente des signes de vulnérabilité<br />

tangibles en matière de milieu naturel. Or bon nombre de ses habitants sont dépendant de ces<br />

ressources pour leurs propres moyens de subsistance. Voici certains points soulevés au cours de<br />

notre mission qui pourraient être autant de pistes de travail pour l’ADRB.<br />

De nombreux agents des eaux et forêts (rattachés à la délégation environnement) pénalisent les<br />

populations pour toute action d’élagage, lorsque cela est permis par la loi. Il en résulte une<br />

incapacité dans ces cas là pour les populations de fabriquer des clôtures de haie morte et donc<br />

de préserver leur parcelle. Le recours à une clôture grillagée pourrait être une solution, mais le<br />

prix reste extrêmement élevé. L’ADRB a opté pour cette solution au centre Amalaye, mais cet<br />

investissement reste hors de prix pour bon nombre de producteurs.<br />

Par ailleurs, la forte problématique du déboisement et de la désertification dans la région incite<br />

à monter des activités en faveur de la préservation de la ressource en bois, et notamment la<br />

réduction de la quantité de bois de cuisson utilisée, étant une de ses utilisations principales. La<br />

vulgarisation d’activités en faveur des foyers améliorés permettrait de réduire la quantité de<br />

bois mort collecté et brûlée.<br />

Enfin, un dernier point sensible en matière d’environnement dans la région du Batha est le lac<br />

Fitri, 2 ème plus grand lac au Tchad. Or le Lac Tchad intéresse de nombreux environnementalistes,<br />

tandis que le lac Fitri est peu connu. Nous pouvons supposer que certains de ces nombreux<br />

acteurs seraient également intéressés pour travailler sur la problématique du lac Fitri. Une<br />

étude menée par l’IUCN a été réalisée à la fin des années 80, mais aucun acteur n’est venu<br />

depuis. Or le lac montre de nombreux signes de fragilité, une diminution de sa superficie et des<br />

conséquences notables sur les moyens de subsistance des populations. L’implication d’une<br />

organisation internationale sur ce sujet avec pour partenaire local l’ADRB serait donc tout à fait<br />

souhaitable et envisageable.<br />

Constats :<br />

• Il arrive que des agents des eaux et forêts taxent impunément les populations pour élagage,<br />

ce qui les empêche de construire des haies mortes pour protéger leurs parcelles.<br />

• La région est très sensible à la désertification, et la préservation du bois même mort est un<br />

élément à prendre en compte pour réduire l’influence d’un tel phénomène.<br />

• Le lac Fitri connait une diminution de sa superficie et de sa biodiversité avec de lourdes<br />

conséquences pour la population de la zone.<br />

S’investir sur la sensibilisation, la formation, la construction et le suivi de foyers améliorés sont<br />

des activités qui se font dans le temps. Dans de nombreuses autres régions du Tchad, les femmes<br />

cuisinent la boule sur de tels foyers améliorés, et ces techniques sont très communément<br />

répandues. Du fait de la pression démographique et de la fragilité du milieu environnant, il est<br />

essentiel que ces techniques soient également largement répandues dans le Batha, et l’ADRB est<br />

un acteur particulièrement bien positionné pour s’investir dans une telle activité.<br />

40 | P a g e

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