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Le cahier des charges de l'huile<br />

27<br />

LES RAISONS DE L'ACCROISSEMENT<br />

DES TEMPÉRATURES DE L'HUILE<br />

La contenance du carter n'augmente pas<br />

Les puissances augmentent<br />

L'injection du carburant<br />

La suralimentation<br />

Les régimes plus élevés<br />

Les structures plus complexes (multi soupape)<br />

Les taux de compression plus élevés<br />

La température plus élevée du liquide de<br />

refroidissement<br />

Le carburant sans plomb<br />

Le fonctionnement au carburant gazeux<br />

Dans les conditions de conduite européennes, il y<br />

a bien des raisons à l'augmentation de la température<br />

de l'huile du moteur . . . autres que le roulage<br />

forcené du conducteur ! Le fonctionnement moins<br />

polluant des moteurs, grâce à l'injection du carburant<br />

et avec un meilleur rendement grâce à des<br />

taux de compression plus élevés, a aussi, paradoxalement,<br />

pour conséquence une élévation des<br />

températures d'huile. Quant aux structures plus<br />

performantes (mufti soupape) elles augmentent la<br />

température à la fois parce que la distribution est<br />

plus chaude, donc à lubrifier plus intensément, et<br />

parce que les pressions de combustion sont nettement<br />

plus élevées à haut régime .<br />

La spécification SAE J 300 prévoit que pour<br />

chaque classe d'huile la viscosité doit se trouver<br />

à 100 0 C dans des limites déterminées . Au<br />

cours des mesures de viscosité, l'huile s'écoule<br />

à faible vitesse à travers un tube de mesure et il<br />

s'agit là de conditions de mesure tout à fait différentes<br />

de celles prévues par l'essai CCMC<br />

(européen) . Le SAE mesure en quelque sorte la<br />

viscosité de l'huile qui revient de la culasse au<br />

carter moteur, tandis que l'essai CCMC mesure<br />

la viscosité de l'huile qui se trouve entre le piston<br />

et la paroi du cylindre, ou bien entre la came<br />

et le culbuteur . La mesure CCMC est réalisée<br />

dans des conditions extrêmes de température<br />

et de frottement, les anglophones utilisent<br />

d'ailleurs un terme plus juste que celui de frottement,<br />

ils parlent de "cisaillement" . Ces conditions<br />

d'essai CCMC ont été ainsi dénommées<br />

HTHS pour "High Température High Slear", ce<br />

qui signifie "Haute température, haut cisaillement"<br />

.<br />

Il est dommage que le CCMC n'ait pas prévu de<br />

déterminer la viscosité HTHS comme<br />

Volkwagen l'avait proposé . En effet, VW proposait<br />

de déterminer la viscosité qui persistait<br />

après la mise en circulation de l'huile dans un<br />

appareil d'essai . On aurait pu mesurer les effets<br />

des additifs améliorant la viscosité après utilisation<br />

de l'huile pendant environ 15000 km dans<br />

un moteur à vitesse de rotation élevée . Un tel<br />

essai aurait permis de voir si les fibres de polymères<br />

de mauvaise qualité se raccourcissent<br />

au point de ne plus garantir un bon résultat à<br />

l'essai HTHS . En effet, lorsque ces fibres de<br />

polymères sont trop courtes, la réduction de la<br />

viscosité ne se manifeste que pour des températures<br />

et des vitesses de glissement élevées .<br />

4 .3 .7 Les huiles de base<br />

Il apparaît bien de ce qui précède que les polymères,<br />

et, par voie de conséquence, les fibres<br />

qui en sont issues, doivent être de très bonnes<br />

qualité pour assurer leur service correctement<br />

dans un moteur très chargé .<br />

De même, l'idée d'obtenir à partir d'une huile de<br />

base bon marché, une huile multigrade doit être<br />

bannie car on multiplie alors les risques de voir<br />

apparaître des pertes de viscosité permanentes<br />

et temporaires .<br />

Il se pose en effet un problème de pollution et<br />

un problème d'évaporation . Dans les moteurs<br />

modernes, le carter moderne est en ventilation<br />

fermée, c'est-à-dire que les gaz brûlés qui se<br />

sont échappés sous les segments sont re-aspirés<br />

dans les chambres de combustion des<br />

cylindres et donc évacués à l'échappement . Les<br />

gaz de carter aspirés contiennent toujours un<br />

peu de vapeur d'huile qui se dépose sur le circuit<br />

d'admission, y compris sur les soupapes et<br />

sur les pistons . Les longues molécules des<br />

additifs d'amélioration de la viscosité peuvent<br />

alors venir salir le circuit d'admission et les segments<br />

à l'intérieur de leurs gorges .<br />

La grande différence entre une huile minérale<br />

ordinaire et une huile synthétique réside dans la<br />

façon dont les molécules sont disposées . Dans<br />

une huile minérale, elles sont distribuées au<br />

hasard, tandis que dans une huile synthétique<br />

elles sont ordonnées . Les huiles d'hydrocraquage<br />

forment un groupe à part que l'on peut considérer<br />

comme celui des huiles minérales améliorées .<br />

Lorsqu'une huile de base ne présente qu'une<br />

viscosité faible, le danger est grand qu'elle<br />

s'évapore à température élevée . Cette évaporation<br />

va se produire aux emplacements les plus<br />

chauds mais l'huile ne partira pas toute entière<br />

en vapeur comme l'essence au carburateur, elle<br />

va laisser des dépôts en des emplacements où<br />

ils sont particulièrement indésirables, comme<br />

les guides de soupapes et les gorges des segments<br />

. L'huile qui reste après ces évaporations<br />

partielles aura perdu ses constituants les plus<br />

fluides et se sera épaissie, ce qui posera des<br />

problèmes au démarrage à froid, et, pour la<br />

lubrification de la distribution, après le démarrage<br />

à froid .<br />

Les sociétés pétrolières ont si bien travaillé que<br />

l'indice de viscosité des huiles de base s'est<br />

énormément améliorer si bien qu'il suffit maintenant<br />

d'ajouter une faible quantité d'additifs améliorant<br />

la viscosité pour obtenir la viscosité à<br />

chaud nécessaire . En fait, l'huile moteur est<br />

fabriquée à partir du pétrole brut qui est soumis<br />

à la distillation atmosphérique, c'est-à-dire en<br />

général à l'évaporation sur un lit de coke en<br />

combustion suivi d'une distillation fractionnée<br />

qui donne toute une gamme de produits, depuis<br />

les gaz liquéfiés sous pression comme le propane<br />

et le butane, en passant par l'essence, le<br />

gazole, le fuel domestique, le fuel lourd, les<br />

huiles de graissage et enfin les bitumes et le<br />

coke de pétrole . Comme tous ces produits proviennent<br />

de pétroles bruts très différents, on<br />

doit comprendre que les huiles de graissage<br />

minérales, c'est-à-dire de pétrole, présentent de<br />

grandes différences en fonction du "cru" pétrolier<br />

d'origine .<br />

On fabrique depuis 1935 des huiles de base<br />

minérales selon ce procédé de distillation fractionnée<br />

mais ces huiles de base ne conviennent<br />

plus pour la préparation des huiles multigrade .<br />

Grâce aux perfectionnements introduits dans le<br />

raffinage, on obtient maintenant des huiles de<br />

base minérales qui présentent un indice de viscosité<br />

élevé . Les fabricants d'huile veulent<br />

cependant disposer d'huiles de base encore<br />

meilleures et dont on puisse parfaitement maîtriser<br />

toutes les propriétés . C'est ainsi que l'on<br />

en est venu aux huiles de base synthétiques qui<br />

présentent une certaine constance "moléculaire",<br />

c'est à dire sensiblement toujours la même<br />

combinaison de molécules . Ce sont ces huiles<br />

qui sont dénommées huiles de synthèse car<br />

elles sont en fait constituées d'hydrocarbures<br />

de synthèse .<br />

Les huiles de synthèse sont habituellement<br />

obtenues par combinaison à des molécules<br />

connues d'oxygène ou de radicaux alcool . C'est<br />

de cette façon que se forment les huiles extraites<br />

des plantes telle que l'huile de ricin . Ces<br />

huiles synthétiques présentent un film lubrifiant<br />

exceptionnellement adhérent et un indice de<br />

viscosité très élevé . De toute façon il existe une<br />

large gamme d'huiles synthétiques présentant<br />

des propriétés variées et les fabricants d'huile<br />

peuvent ainsi sélectionner quelle(s) propriété(s)<br />

ils souhaitent privilégier .<br />

Bien sûr, rien n'est parfait et ces huiles de synthèse<br />

présentent elles-mêmes des inconvénients,<br />

ne serait-ce que leur prix . Il faut en fait<br />

ajouter de nombreux additifs à l'huile de base,<br />

même de synthèse, pour obtenir l'huile moteur<br />

que nous utilisons . Ce n'est pas le produit élémentaire,<br />

huile de base ou additif, qui fait<br />

qu'une huile moteur est bonne, moyenne ou<br />

mauvaise, c'est la combinaison de l'huile de<br />

base (ou des mélanges d'huiles de base) et des<br />

additifs.<br />

Le fabriquant d'huile qui ajoute à une huile de<br />

base de synthèse très onéreuse un paquet<br />

d'additifs bon marché fait sûrement une mauvaise<br />

affaire . Les fabriquant d'huile renommés<br />

combinent entre eux des produits chers afin<br />

d'avoir un produit de première qualité .<br />

On associe très souvent deux huiles de base,<br />

l'une "fluide", l'autre "épaisse" . L'huile de base<br />

fluide est alors une huile de synthèse car cette<br />

huile résiste à l'évaporation et présente une<br />

faible viscosité aux basses températures .<br />

L'huile de base épaisse peut être constituée par<br />

une huile minérale relativement bon marché et

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