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Or vert contre or jaune Quel avenir pour la Guyane - Comité français ...

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Après réflexion et consultation, nous avons choisi de retenir les variables suivantes:<br />

! sanitaires, avec <strong>la</strong> qualité de l'eau qui prend en <strong>Guyane</strong> une dimension accrue ;<br />

! économiques, avec <strong>la</strong> mise en évidence d'autres activités économiques que l'exploitation<br />

minière, et de leur imp<strong>or</strong>tance dans le développement de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> et sa diversification ;<br />

! culturels, avec <strong>la</strong> haute particu<strong>la</strong>rité de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong>, due à <strong>la</strong> présence et aux besoins traditionnels<br />

des popu<strong>la</strong>tions amérindiennes d'<strong>or</strong>igine ;<br />

! écologiques, avec <strong>la</strong> prise en considération des richesses biologiques et de leurs particu<strong>la</strong>rités et<br />

fragilité.<br />

Pour tenter d’évaluer et d’appréhender au mieux ces enjeux, une grille de notation expérimentale<br />

est proposée, de même qu’une transcription cartographique des enjeux et des synthèses.<br />

3. 4. 1. Les enjeux sanitaires : <strong>la</strong> protection des ressources en eau<br />

La <strong>Guyane</strong> bénéficie d’un réseau hydrographique dense, <strong>la</strong>rgement alimenté par les pluies<br />

abondantes de l’<strong>or</strong>dre de 2.000 à 4.000 mm par an dues au climat intertropical. Les trois<br />

principaux fleuves, le Maroni, l’Approuague et l’Oyapock, gonflés par les innombrables criques qu’ils<br />

connectent tout au long de leur parcours, se déversent tous au n<strong>or</strong>d de <strong>la</strong> région, dans l’Océan<br />

At<strong>la</strong>ntique. Ce régime hydrique h<strong>or</strong>s n<strong>or</strong>me fait de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> le troisième « pays » au monde le<br />

mieux doté en eau douce, avec 800 000 m! par an et par habitant (UNESCO).<br />

Mais, malgré l’abondance apparente de <strong>la</strong> ressource en eau, sa disponibilité, en quantité et surtout<br />

en qualité, se heurte à plusieurs problématiques.<br />

D’une part, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion guyanaise étant essentiellement concentrée le long du litt<strong>or</strong>al,<br />

l’alimentation en eau potable n’est pas aisée. Le réseau d’adduction, comparable à celui de <strong>la</strong><br />

métropole, est alimenté à partir des eaux superficielles, souvent de moindre qualité, ce qui en<br />

nécessite le traitement. Se pose également <strong>la</strong> question dans certains secteurs de remontées de<br />

salinité. Des captages et des points de traitement publics de l’eau sont installés dans les bourgs et<br />

les vil<strong>la</strong>ges éloignés du litt<strong>or</strong>al. Mais bien souvent, il n’y a pas de réseau de distribution, juste<br />

quelques robinets.<br />

D'autre part, le sujet devient plus épineux <strong>pour</strong> les vil<strong>la</strong>ges isolés, notamment à l'intérieur des<br />

terres où vivent les popu<strong>la</strong>tions amérindiennes, qui sont étroitement dépendantes de <strong>la</strong> ressource en<br />

eau <strong>pour</strong> assurer leurs fonctions vitales quotidiennes. C’est l’eau de pluie qui permet à ces habitants<br />

de <strong>pour</strong>voir à leurs besoins, mais <strong>la</strong> saison sèche venue, ils prélèvent directement l’eau dans les<br />

criques, ce qui n’est pas sans conséquence sanitaire, le statut des eaux prélevées n’étant pas<br />

toujours satisfaisant (mercures, rejets <strong>or</strong>ganiques…). Pour pallier ces problèmes, dans certains<br />

vil<strong>la</strong>ges, des pompes à bras ont été installées sur des nappes souterraines.<br />

Enfin, les industries de production d’énergie, le centre spatial guyanais et les exploitations<br />

minières sont les plus consommateurs d’eau, mais il est très difficile d’évaluer le niveau de <strong>la</strong><br />

consommation en eau par l’ensemble des entreprises guyanaises. Disposant bien souvent de leur<br />

propre f<strong>or</strong>age et du fait de leur illégalité, <strong>la</strong> quantification de <strong>la</strong> consommation des exploitations<br />

minières c<strong>la</strong>ndestines est impossible. À l’heure actuelle, aucun chiffre n’est disponible sur les<br />

quantités d’eau utilisées dans le cadre des activités agricoles.<br />

" Le SDAGE<br />

La loi sur l’eau n°92-3 du 3 janvier 1992, complétée par <strong>la</strong> loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006<br />

sur l'eau et les milieux aquatiques, a <strong>pour</strong> objet de garantir <strong>la</strong> gestion équilibrée des ressources<br />

en eau et s’applique en <strong>Guyane</strong>. Parmi les outils mis en p<strong>la</strong>ce, figurent les schémas directeurs<br />

d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), qui fixent des <strong>or</strong>ientations quant à <strong>la</strong> gestion de<br />

cette ressource, et qui sont complétés dans chaque sous bassin, par un schéma d’aménagement et<br />

de gestion des eaux (SAGE).<br />

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