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Or vert contre or jaune Quel avenir pour la Guyane - Comité français ...

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du Parc Amazonien, voire en zone cœur selon les modalités définies à l’article 15 du décret de<br />

création. Il faut noter ici que certains pays proches développent déjà avec succès un tourisme <strong>vert</strong><br />

de ce type.<br />

Le secteur touristique constitue par ailleurs une activité appelée à se développer en <strong>Guyane</strong>, en tant<br />

que vecteur économique et de sources d'emplois alternatifs. Un environnement de qualité<br />

commandera à l'offre touristique et en renf<strong>or</strong>cera <strong>la</strong> f<strong>or</strong>ce et l'attrait.<br />

Les zones accueil<strong>la</strong>nt des activités touristiques et sp<strong>or</strong>tives sont représentées en violet sur <strong>la</strong> carte<br />

n°2 « Autres enjeux humains ».<br />

3.4.2.2. L’agriculture<br />

L’activité agricole en <strong>Guyane</strong> se caractérise par <strong>la</strong> coexistence entre une agriculture<br />

traditionnelle basée sur <strong>la</strong> pratique itinérante de l’abattis, notamment par les popu<strong>la</strong>tions<br />

amérindiennes, et une agriculture plus moderne, mais aux premiers résultats enc<strong>or</strong>e timides.<br />

Actuellement, l’agriculture guyanaise, surtout imp<strong>la</strong>ntée dans les communes litt<strong>or</strong>ales, ne permet<br />

pas d’assurer l’autonomie alimentaire de <strong>la</strong> région, globalement elle peut y contribuer, et donc<br />

potentiellement se développer.<br />

L’agriculture itinérante sur brûlis est enc<strong>or</strong>e <strong>la</strong>rgement répandue dans les communes rivu<strong>la</strong>ires de<br />

l’intérieur de <strong>la</strong> région. En revanche, sur le litt<strong>or</strong>al, cette pratique est de plus en plus marginale. De<br />

très nombreuses petites exploitations (surtout maraîchères à but d’autosubsistance et aux petits<br />

moyens) font face à quelques grandes exploitations, tournées vers <strong>la</strong> culture de vergers,<br />

l’exploitation en pâturage des prairies et savanes et <strong>la</strong> pratique de <strong>la</strong> riziculture sur polder.<br />

L’ouest de <strong>la</strong> région est marqué à <strong>la</strong> fois par <strong>la</strong> riziculture et <strong>la</strong> pratique de l’abattis. La culture du riz<br />

est possible grâce à <strong>la</strong> construction, sur <strong>la</strong> commune de Mana, d’un polder en 1993 (réaménagé en<br />

2003 <strong>pour</strong> limiter les risques d’infiltration d’eau de mer). Ce système nécessitant un app<strong>or</strong>t en eau<br />

douce depuis <strong>la</strong> Mana permet actuellement plus d’une récolte par an. La production couvre presque<br />

<strong>la</strong> totalité des besoins de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong>, et les meilleures années de récolte permettent l’exp<strong>or</strong>tation. La<br />

culture de l’abattis y est également bien développée, pratiquée par les différentes communautés de<br />

l’ouest guyanais.<br />

Grâce aux terres fertiles, Cacao se démarque par l’imp<strong>or</strong>tante production maraîchère réalisée par <strong>la</strong><br />

communauté des Hmongs. Les surfaces agricoles auraient toutefois tendance à régresser face à <strong>la</strong><br />

f<strong>or</strong>te pression de l’urbanisation. Ce même phénomène est observé à l’est de Macouria et sur l’île de<br />

Cayenne.<br />

On comptait en 2000, près de 5 000 exploitations dont <strong>la</strong> surface cultivée était comprise entre moins<br />

d’1 ha à 5 ha (INSEE, 2000) et dont les # pratiquaient l’abattis. Mais à partir de 2003, cette<br />

tendance s’est écroulée. Le nombre des très petites exploitations a chuté de 84 % et celles de 1 à 2<br />

ha de 81 %. En revanche, les exploitations de plus de 20 ha ont progressé dans le même intervalle<br />

de temps, de l’<strong>or</strong>dre de 4,6 %. En 2005, <strong>la</strong> surface agricole utilisée en <strong>Guyane</strong> était de 23 478 ha<br />

(INSEE). Elle était de 23 176 ha en 1997 et représentait 0,3 % de <strong>la</strong> surface du département.<br />

Il n’y a pas à proprement parler de filière qualité dans <strong>la</strong> région. Néanmoins, eu égard au rôle<br />

imp<strong>or</strong>tant que doit jouer l’agriculture en <strong>Guyane</strong>, il convient de <strong>la</strong> préserver de toute activité<br />

polluante.<br />

La carte n°1 « Enjeux économiques » présente l’ensemble des zones agricoles actuelles ou<br />

attribuables à court terme.<br />

De manière générale, les gisements aurifères ne se superposent pas aux zones agricoles.<br />

Cependant, quelques secteurs très localisés <strong>pour</strong>raient présenter des conflits d’usages, notamment<br />

sur <strong>la</strong> commune de Saint-Laurent du Maroni (secteur amont de Saint-Jean), sur <strong>la</strong> commune de<br />

Roura (à Cacao notamment) ainsi que sur celle de Saül, où le périmètre du PER-Rexma de Limonade<br />

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