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Or vert contre or jaune Quel avenir pour la Guyane - Comité français ...

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Vers une p<strong>la</strong>nification de l’exploitation de<br />

l’<strong>or</strong> en <strong>Guyane</strong> : en conclusion<br />

La confrontation entre l’inventaire des ressources minières, les contraintes de protection<br />

réglementaire des milieux naturels et <strong>la</strong> prise en compte des usages agricoles, touristiques et<br />

culturels, a permis de mettre en évidence les zones à conflits d’enjeux.<br />

L'objectif de FNE, du GEPOG et du Comité français de l'UICN vise à p<strong>or</strong>ter au débat ce constat, dans<br />

le cadre de <strong>la</strong> réflexion actuelle <strong>pour</strong> <strong>la</strong> production du premier, attendu et nécessaire, « Schéma<br />

d'<strong>or</strong>ientation minière de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> ».<br />

Par <strong>la</strong> suite, une phase de concertation entre tous les acteurs devrait permettre de concrétiser <strong>la</strong><br />

mise au débat de cette expertise, afin notamment de mesurer les enjeux en p<strong>la</strong>ce, d'évaluer leurs<br />

possibilités de cohabitation et de définir les arbitrages à rechercher.<br />

FNE, le GEPOG et le Comité français de l’UICN souhaitent mettre en avant un certain nombre de<br />

recommandations, à réaliser soit en préa<strong>la</strong>ble à l’établissement du « schéma départemental<br />

d’<strong>or</strong>ientation minière de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong>» définitif, soit en cours d’é<strong>la</strong>b<strong>or</strong>ation dudit schéma. Elles ne<br />

<strong>pour</strong>ront qu’être utiles <strong>pour</strong> assainir <strong>la</strong> situation de l’exploitation de l’<strong>or</strong> en <strong>Guyane</strong> et remédier aux<br />

dysfonctionnements, incohérences et ambiguïtés qui ont donné lieu au fiasco de Camp Caïman et à<br />

l’imp<strong>la</strong>ntation de permis miniers en zone cœur du Parc amazonien.<br />

Les mesures proposées <strong>pour</strong> <strong>la</strong> prise en compte des milieux naturels et des espèces :<br />

• À grands renf<strong>or</strong>ts de moyens financiers publics, des campagnes intensives de prospection ont été<br />

menées afin de réaliser un inventaire précis des ressources minières de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong>. Dans le même<br />

esprit, et afin de conduire enfin <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> dans une politique de développement durable, un<br />

inventaire tout aussi précis et intensif des écosystèmes et des espèces végétales et<br />

animales devrait être <strong>la</strong>ncé sur des fonds publics. Cet inventaire permettra de réaliser en toute<br />

connaissance de cause les arbitrages entre <strong>or</strong> <strong>vert</strong> et <strong>or</strong> <strong>jaune</strong>. D’ailleurs, le président de <strong>la</strong><br />

République, dans son allocution devant <strong>la</strong> Chambre de Commerce et de l’Industrie le 11 février 2008<br />

a annoncé <strong>la</strong> création d’un « conservatoire écologique de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> » qui « participera à<br />

l’é<strong>la</strong>b<strong>or</strong>ation du schéma minier et accélèrera l’inventaire exhaustif des richesses de <strong>la</strong> faune et de <strong>la</strong><br />

fl<strong>or</strong>e » et financé par une redevance sur l’<strong>or</strong>. L’inventaire et l’améli<strong>or</strong>ation de <strong>la</strong> connaissance du<br />

patrimoine naturel de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> et <strong>la</strong> création d’un conservatoire écologique de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> doivent<br />

donc être mis en œuvre rapidement.<br />

• L’extrême diversité biologique de <strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> peut être le supp<strong>or</strong>t de filières économiques nouvelles<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> région, génératrices d’emplois et s’inscrivant dans le développement durable, <strong>pour</strong> peu<br />

qu’elles soient étudiées et soutenues par une volonté politique f<strong>or</strong>te. Cette biodiversité, qui gagne<br />

enc<strong>or</strong>e à être connue, est aujourd’hui étudiée par des structures de recherche (CNRS, IRD, …) et<br />

des associations naturalistes. En profitant de ces programmes de recherche, sans doute serait-il<br />

possible de mettre en p<strong>la</strong>ce une « Université de <strong>la</strong> biodiversité d’Outre-mer ». Cette option<br />

offrirait des perspectives autrement plus val<strong>or</strong>isantes et motivantes <strong>pour</strong> <strong>la</strong> jeunesse, notamment de<br />

<strong>la</strong> <strong>Guyane</strong> et des Antilles. Il serait également souhaitable que les pistes de mise en p<strong>la</strong>ce d’un<br />

tourisme écologique et durable soient enfin étudiées. L’exemple du Costa Rica qui a su<br />

développer à <strong>la</strong> fois un tourisme de qualité, respectueux de <strong>la</strong> nature, et très rentable <strong>pour</strong><br />

l’économie du pays, <strong>pour</strong>rait constituer un modèle à suivre ou tout du moins, un modèle source<br />

d’inspiration.<br />

• Nous souhaitons rappeler que <strong>la</strong> zone de libre adhésion du Parc amazonien de <strong>Guyane</strong> doit, à<br />

notre sens, rester indemne de toute exploitation aurifère, tout du moins dans l’attente de <strong>la</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong> charte.<br />

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