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II- LA JUSTIFICATION DES HYPOTHESES DE TRAVAIL
II.1- JUSTIFICATION
Le DALA (syndrome), l'hypogonadisme acquis (biologique), et certains phénotypes de la
maladie dépressive peuvent être observés, avec une incidence croissante, au cours du
vieillissement masculin. D'une part, les particularités de la présentation clinique, de la
présentation neuropsychologique, et de l'imagerie cérébrale des troubles dépressifs à début
tardif suggèrent que la morbidité somatique et les altérations cérébrales pourraient contribuer
à rendre l'homme vieillissant vulnérable à la survenue d'une dépression (symptomatologie,
comorbidité, pronostic, moins bonne réponse voire résistance aux antidépresseurs / circuits
neurologiques altérés différents / lobe frontal versus lobe temporal / troubles de type
dysthymique, subsyndromique, mineur). D'autre part, le déclin de production de testostérone
au cours du vieillissement est établi. Il n'est pas prouvé, mais pas exclu non plus, qu'il
accélère le processus physiologique du vieillissement et qu'il soit facteur ou cofacteur de
survenue de maladies. Les études pré-cliniques montrent une action nerveuse centrale de la
testostérone. Elle régule les systèmes impliqués dans les processus physiologiques
comportementaux anxiété-dépression like et les processus de la réponse au stress (régulation
des systèmes sérotoninergique, GABAergique, dopaminergique, noradrénergique,
vasopressine, ocytocine, axe HHS, plasticité neuronale de l'hippocampe). Ces études montrent
également que la testostérone pourrait contribuer au mécanisme d'action des médicaments
antidépresseurs.
De plus, il existe une similitude ou un chevauchement entre les symptômes psychologiques du
DALA et les symptômes de la dépression dysthymique, subsyndromique et mineure. Le
DALA, l'hypogonadisme acquis, les troubles dépressifs tardifs sont également associés à une
prévalence de comorbidités communes, en particulier la maladie cardiovasculaire, la
dysfonction érectile (liées à la population des hommes vieillissants), la démence et la fragilité.
L'ensemble de ces données suggère que le déclin androgénique lié à l'âge pourrait être