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Le bilan complet du projet (pdf, 59 pages, 425 Ko) - Site auxiliaire ...

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

IUFM de l’Académie de Grenoble<br />

Relations Internationales<br />

Année 2006 – 2007<br />

Projet de coopération é<strong>du</strong>cative<br />

BILAN DE L'ACTION MENEE<br />

SOMMAIRE [ actif]<br />

1/ Intitulé <strong>du</strong> <strong>projet</strong> ................................................................................................................... p. 02<br />

2/ Nom <strong>du</strong> responsable de l’action ........................................................................................ p. 02<br />

3/ <strong>Site</strong> concerné ....................................................................................................................... p. 02<br />

4/ Pays concerné et partenaire(s) étranger(s) ...................................................................... p. 02<br />

5/ Dates et <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>projet</strong> ...................................................................................................... p. 02<br />

6/ Stagiaires concernés (historique <strong>du</strong> <strong>projet</strong> et motifs de l'engagement)......................... p. 03<br />

7/ Descriptif de l’action ........................................................................................................... p. 06<br />

8/ Objectifs visés ...................................................................................................................... p. 07<br />

9/ Déroulement de l’action et apports des partenaires ou sponsors locaux...................... p. 08<br />

10/ Bilan de l'action ................................................................................................................... p. 31<br />

11/ Evaluation de la préparation en amont ............................................................................. p. 49<br />

12/ Points positifs ...................................................................................................................... p. 49<br />

13/ Points négatifs et difficultés rencontrées ......................................................................... p. 50<br />

14/ Propositions de remédiation et améliorations possibles ................................................ p. 50<br />

15/ Retombées sur la formation des stagiaires ...................................................................... p. 51<br />

16/ Actions de valorisation et de mutualisation proposées .................................................. p. 51<br />

17/ Budget consolidé ................................................................................................................. p. 54<br />

18/ Autres remarques : résultats atten<strong>du</strong>s / indicateurs de résultats obtenus ................... p. 56<br />

Extrait de la page d'accueil <strong>du</strong> site <strong>du</strong> <strong>projet</strong> : http://portail.grenoble.iufm.fr/scofi<br />

Création d'un partenariat <strong>du</strong>rable avec le CNEPSCOFI<br />

[Comité National des Enseignantes pour la Promotion de la SCOlarisation des FIlles]<br />

3 OBJECTIFS<br />

Un groupe de professeur-e-s en formation à l'IUFM de Grenoble<br />

s'engage dans un partenariat é<strong>du</strong>catif de solidarité internationale<br />

avec l'association sénégalaise<br />

CNEPSCOFI<br />

Entrez<br />

SOUTENIR LA SCOLARITE DURABLE DES FILLES<br />

ECHANGER DES PRATIQUES PEDAGOGIQUES ET CULTURELLES<br />

& CHANGER LE MONDE, PAR L'EDUCATION A L'EGALITE ET A LA SOLIDARITE...<br />

Avec le soutien de :<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

1/ INTITULE DU PROJET<br />

Scolarisation des filles au Sénégal : création d'une coopération é<strong>du</strong>cative <strong>du</strong>rable<br />

Caractéristiques principales<br />

[extraites <strong>du</strong> dossier <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

prévisionnel soumis aux partenaires<br />

locaux en phase initiale, et<br />

téléchargeable sur la page<br />

"<strong>projet</strong>.htm" de notre site web]<br />

- Echanges pédagogiques et formation mutuelle sur l'approche<br />

"Genre et Développement".<br />

- Soutien au programme SCOFI dans le cadre de l'action 13 <strong>du</strong><br />

PDEF/E<strong>du</strong>cation Pour Tous <strong>du</strong> Ministère Sénégalais, qui vise à<br />

promouvoir et à améliorer la scolarisation des filles.<br />

- Mise en place d'actions d'E<strong>du</strong>cation au respect mutuel entre les<br />

sexes et au Développement et à la Solidarité Internationale,<br />

dans nos écoles françaises.<br />

2/ NOM DU RESPONSABLE DE L'ACTION<br />

Caroline Schreiber<br />

Maître-sse de Conférences en Psychologie à l'IUFM de Grenoble<br />

Mél institutionnel : caroline.schreiber@grenoble.iufm.fr<br />

Contact personnel : caroline.schreiber@laposte.net (portable : 06 21 <strong>59</strong> 00 26)<br />

3/ SITE CONCERNE<br />

<strong>Site</strong> IUFM de Grenoble<br />

30, avenue Marcelin Berthelot<br />

30100 Grenoble<br />

Téléphone (standard) : 04 76 74 73 73 – Télécopie (Relations Internationales) : 04 76 87 73 37<br />

4/ PAYS CONCERNE ET PARTENAIRE(S) ETRANGER(S)<br />

<strong>Le</strong> Sénégal, et plus particulièrement le département de Bakel (région de Tambacounda)<br />

Notre partenaire principal au Sénégal, l'association SCOFI (cf. page "partenai.htm" <strong>du</strong> site web )<br />

!"Mme Aïssatou Ly Niang, Présidente <strong>du</strong> Comité National des Enseignantes pour la promotion<br />

de la Scolarisation des Filles<br />

!"Mme Anta Diouf Seck, Présidente <strong>du</strong> CDEPSCOFI, Comité Départemental de Bakel<br />

Autres partenaires sénégalais concernés<br />

!"EFI (Ecole de Formation des Instituteurs) de Tambacounda<br />

!"IDEN de Bakel<br />

!"Ecoles primaires <strong>du</strong> département de Bakel<br />

!"Médiathèque de Bakel<br />

5/ DATES ET DUREE DU PROJET<br />

Durée <strong>du</strong> séjour <strong>du</strong> groupe de <strong>projet</strong> au Sénégal : 15 jours [<strong>du</strong> 10 au 24 février 2007]<br />

Durée <strong>du</strong> séjour de nos partenaires de la SCOFI en France : 20 jours [<strong>du</strong> 11 au 30 juin 2007]<br />

Durée totale <strong>du</strong> <strong>projet</strong> : 7 mois [<strong>du</strong> 28 novembre 2006 au 30 juin 2007]<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

6/ STAGIAIRES CONCERNES (HISTORIQUE DU PROJET ET MOTIFS DE L'ENGAGEMENT)<br />

13 stagiaires se sont engagé-es dans ce <strong>projet</strong>, toutes et tous Professeur-es des Ecoles (PE2) en<br />

formation à l'IUFM de Grenoble (deux enseignants hommes et onze enseignantes femmes, échantillon<br />

non biaisé sur la dimension sexuée, par rapport à la population générale des stagiaires d'IUFM) :<br />

BESOMBES Guillaume,<br />

COSSON Fabienne,<br />

CURT Céline,<br />

DEBAUGE Servane,<br />

DEMANGEON Cécile,<br />

DREVON Magali,<br />

EVRARD Hélène,<br />

FOUCHE Chloé,<br />

GHEBBANO Cyrille,<br />

MATHIEU Magalie,<br />

SALOMON Claire,<br />

SCHAEGIS Anne-Laure,<br />

VAMECH Florence<br />

Extrait de la page "notregpe.htm" <strong>du</strong> site <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

PRESENTATION DU GROUPE : LE G13 (+1 +1 +…)<br />

Nous enseignons dans de "vraies classes",<br />

Mais nous ne sommes pas enseignants.<br />

Nous sommes encore élèves,<br />

Mais nous ne sommes plus étudiants.<br />

On nous appelle le G13,<br />

Et pourtant nous sommes 14, parfois 15.<br />

Nous vivons en Isère,<br />

Et sommes pourtant bientôt sénégalais...<br />

Mais qui sommes nous <br />

Commençons par le début : l'histoire globale <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

Extrait de la page "why.htm" <strong>du</strong> site <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

LA REPONSE DES PARTICIPANTS A LA QUESTION<br />

[Qu'est-ce qui vous a amené dans ce <strong>projet</strong> et quelles sont vos attentes ]<br />

L'HISTOIRE GLOBALE DU PROJET [rédaction : Cyrille Ghebbano - ghebc@voila.fr]<br />

Il était une fois un IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), dans la bonne<br />

ville de Grenoble [voir le site de l'Institut], qui entretenait depuis 2000 un partenariat avec<br />

l'Inspection Académique de la région de Tambacounda, au Sénégal [voir le <strong>bilan</strong> de<br />

ce partenariat]. Après une année de flottement, le service des Relations Internationales de<br />

l'IUFM décida de prendre un nouveau départ... Deux <strong>projet</strong>s virent leur premier jour minovembre<br />

2006 : un <strong>projet</strong> de partenariat avec l'EFI (École de Formation des Instituteurs)<br />

de Tambacounda, et le nôtre, baptisé <strong>projet</strong> SCOFI (SCOlarisation des FIlles).<br />

L'association CNEPSCOFI [voir le site de cette association nationale sénégalaise],<br />

découverte sur le terrain à Bakel lors d'une mission de <strong>bilan</strong> effectuée par la responsable<br />

des Relations Internationales, Christiane Collin, apparut comme une belle chance de<br />

partenariat. Ainsi commença l'aventure SCOFI. La première étape consistait à trouver<br />

des personnes assez motivées pour se charger d'initier ce partenariat avec l'objectif d'en<br />

faire une coopération é<strong>du</strong>cative <strong>du</strong>rable : nous. Notre groupe, surnommé dès lors le G13,<br />

est constitué de quatorze personnes. Treize professeurs des écoles stagiaires et leur<br />

coordonnatrice, Maîtresse de Conférence en Psychologie et formatrice à l'IUFM. S'il n'y a<br />

que deux garçons pour douze filles, ce n'est qu'à l'image des effectifs de l'IUFM.<br />

Cela ne justifie en rien le choix de se tourner vers la scolarisation des filles. La<br />

scolarisation des filles, et plus généralement la relation filles-garçons en milieu scolaire, un<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

point important dans tout enseignement, qui brille pourtant par son absence dans la<br />

formation des futurs professeurs des écoles. Pour la majorité d'entre nous, la présence de<br />

cette thématique n'a pas été sans influence sur notre décision de participer à ce <strong>projet</strong>.<br />

D'autant que le choix de travailler sur cette question in<strong>du</strong>isait une formation<br />

complémentaire que nous nous sommes construit au fil des mois.<br />

De plus, chacun d'entre nous est motivé par une volonté "d'enrichir notre ici par un<br />

détour par l'ailleurs", pour reprendre les mots de Marie-Lise Semblat, spécialiste<br />

française et internationale en "Genre et Développement" [voir le résumé de la soirée qu'elle<br />

a bien voulu nous consacrer et qui a accepté d'ores et déjà d'animer notre grande journée<br />

d'étude "Genre et Développement" le mercredi 13 juin 2007, aux côtés de notre<br />

partenaire sénégalaise, Mme Ly-Niang, Présidente Nationale <strong>du</strong> CNEPSCOFI et invitée à<br />

Grenoble pour l'occasion]. C'est bien un tel enrichissement mutuel que nous nous<br />

proposons de mettre en oeuvre à travers ce <strong>projet</strong> de partenariat... à visée bien sûr,<br />

aussi, en passant,... de transformation sociale !<br />

CERTAINS DES MOTIFS PERSONNELS DES PARTICIPANTS<br />

Céline [celine_curt@yahoo.fr]<br />

Pour ma part j'ai rejoint le <strong>projet</strong> car je me suis dit que c'était une occasion que je n'aurai<br />

pas 2 fois. Ce <strong>projet</strong> me permet de me former sur une problématique importante<br />

aujourd'hui. J'ai décidé de partir car je veux en savoir plus pour pouvoir m'en servir dans<br />

les années futures, avec ma future classe ! Je veux me former mais aussi apporter le peu<br />

que je sache (enfin maintenant on en sait plus !) sur cette question <strong>du</strong> genre dans un pays<br />

comme le Sénégal.<br />

Servane [servane.debauge@free.fr]<br />

Un <strong>projet</strong> au Sénégal pendant la PE2 Et pourquoi pas Toutes les occasions sont bonnes<br />

à prendre. Alors je me lance ! J'ai envie de voyages, j'ai envie de rencontres. J'ai envie<br />

d'aller voir ce qui se passe ailleurs, j'ai envie de rencontrer le monde. Pourquoi Pour mon<br />

enrichissement personnel, découvrir une culture, d'autres manières de voir la vie, c'est sûr !<br />

Mais aussi pour "ouvrir le monde au monde". Oui, partir pour mieux revenir et faire<br />

partager, raconter à ceux qui restent ici. Vous me direz, je pourrais très bien y aller en<br />

vacances.<br />

Alors pourquoi ce lancer dans un <strong>projet</strong> si ambitieux Car sans <strong>projet</strong>, sans contacts, on<br />

ne voit rien <strong>du</strong> monde. On ne partage la vie <strong>du</strong> pays qu'en surface. On peut arriver avec<br />

nos envies de rencontre, si là-bas personne ne nous attend avec les mêmes envies, on<br />

passe à côté de l'essentiel. S'investir dans un <strong>projet</strong>, c'est permettre que cette rencontre<br />

soit réelle. Qu'on vive en Afrique, en Europe ou ailleurs, les Hommes (ou faudrait-il dire<br />

êtres humains, pour ne pas laisser la gente masculine prendre le dessus ) restent des<br />

Hommes. Et si les préoccupations ne sont pas toujours les mêmes, certaines questions sont<br />

bien communes.<br />

Allons voir ce qui se passe ailleurs, pour mieux réfléchir sur notre société. Je<br />

connais le Bengladesh, je connais la Bulgarie... A nous deux le Sénégal !<br />

Cyrille [ghebc@voila.fr]<br />

"Et puisque les voyages forment la jeunesse J'te dirais, mon ami, à ton tour..." - Léo Ferré.<br />

Il y a toujours un moment dans une vie où l'envie de voyager se fait forte... Se pose alors<br />

la question <strong>du</strong> pourquoi... N'est-ce qu'un caprice de jeune occidental en mal d'exotisme <br />

Parfois, oui. Vouloir faire des rencontres Pourquoi pas, mais à quoi bon échanger avec<br />

l'homme <strong>du</strong> bout <strong>du</strong> monde si notre porte reste fermée à notre voisin <br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Et pourtant, j'ai choisi de partir, et cela parce que je vois dans ce voyage avant tout un<br />

<strong>projet</strong>. Un <strong>projet</strong> qui est naît quelques mois avant notre départ et qui est conçu<br />

pour <strong>du</strong>rer... Un tout dont le voyage ne constitue qu'une partie, indispensable,<br />

soit, mais qui n'aurait aucun sens sans la formation reçue en amont et le travail<br />

prévu en aval. Ainsi, grâce à cette aventure, nous pouvons aborder une problématique<br />

fondamentale et pourtant bien vague : le genre. D'autant que celle-ci est associée à<br />

l'é<strong>du</strong>cation, ou plus exactement l'instruction, au sein <strong>du</strong> partenariat à venir. Ce dernier<br />

revêt donc un intérêt tout particulier pour un professeur des écoles en devenir.<br />

Peut-on seulement envisager le bouleversement qu'opèrera certainement la découverte de<br />

"l'école sénégalaise" sur le regard d'un futur enseignant "Enrichir notre ici par un détour<br />

par l'ailleurs", nous a transmis Marie-Lise Semblat... Tout est dit. Et puis espérer, en<br />

toute humilité, que notre ici puisse enrichir celui des femmes et des hommes que<br />

nous rencontrerons, ici ou là-bas...<br />

Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, fussent-elles naïves ou dérisoires, j'ai<br />

fait le choix de prendre place au sein de ce groupe qui vit dès à présent une belle aventure<br />

professionnelle et humaine.<br />

Caroline, la coordonnatrice <strong>du</strong> groupe [caroline.schreiber@laposte.net]<br />

Si j'ai accepté la responsabilité de ce <strong>projet</strong>, sachant ce que ça allait 'coûter' en<br />

investissements de tous ordres, c'est essentiellement pour deux raisons, 'dont chaque n'est<br />

pas suffisante seule' (pour plagier Cyrano à l'envers). La première tient au thème de fond<br />

<strong>du</strong> <strong>projet</strong>, la scolarisation des filles, et la seconde à ma rencontre avec les jeunes<br />

enseignants de ce groupe. Je ne comptais m'engager qu'à ces deux conditions réunies.<br />

En fait, je ne comptais pas m'engager au départ, seulement discuter, donner des pistes<br />

de réflexion et de travail à ces PE2, qu'on m'avait dit très dynamiques et motivés, et qui<br />

cherchaient à monter une coopération é<strong>du</strong>cative sur le thème de la scolarisation des filles<br />

au Sénégal... La responsable des RI de l'IUFM m'avait proposé de les rencontrer, le jour des<br />

vacances de Toussaint, alors que je venais chercher des grilles dans son bureau pour<br />

afficher des panneaux d'une exposition que j'organisais avec Mireille Baurens, notre<br />

chargée de mission "Egalité filles/garçons", sur la prévention des violences sexistes et<br />

sexuelles, exposition intitulée "dis NON à ta violence" [voir le résumé de cette expo sur ce<br />

site]. Parfois les choses se passent ainsi, et on s'engage parce que d'autres le sont... même<br />

s'il est vrai qu'il ne fallait pas me pousser beaucoup car cette problématique émergeait petit<br />

à petit dans mon histoire, depuis 4 ans que je travaillais avec Mireille Baurens à la<br />

formation des PLC2 sur la problématique de la "mixité filles/garçons à l'école".<br />

Donc voilà, j'ai rencontré en novembre 2006 un groupe de jeunes enseignants<br />

désireux de réfléchir, de se former et d'agir pour modifier un peu le cours des<br />

choses (aussi bien dans leur classe que plus loin) en vue de plus d'égalité entre<br />

les êtres humains, et ces trois motivations m'ont engagée moi aussi... à réfléchir et<br />

tenter de faciliter l'envie d'agir et de formation de ces enseignants, tout en continuant à me<br />

former (par exemple à l'approche "Genre et Développement", que je ne connaissais pas).<br />

Une troisième raison s'ajoute aujourd'hui, début janvier 2007, à ces deux<br />

fondamentales (le thème de la scolarisation des filles et la rencontre avec la dynamique <strong>du</strong><br />

groupe), et me dynamise aussi les soirs où les forces faiblissent : les échanges, par<br />

Internet régulièrement et par téléphone occasionnellement, avec Aïssatou Ly-Niang, la<br />

Présidente <strong>du</strong> CNEPSCOFI [voir leur site] qui a accepté avec enthousiasme et précision le<br />

partenariat que je lui proposais, la nuit même où mon mail de demande fut envoyé.<br />

Quant à mes attentes, pour répondre à la 2ème partie : que ce que l'on fait ensemble<br />

parvienne à <strong>du</strong>rer un peu dans le temps et à modifier un peu les rapports à soi et entre les<br />

gens dans l'espace... et le 'retour sur investissement' sera largement positif !<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

7/ DESCRIPTIF DE L'ACTION<br />

Extrait <strong>du</strong> dossier <strong>du</strong> <strong>projet</strong> prévisionnel téléchargeable sur la page "<strong>projet</strong>.htm" de notre site web<br />

Cette première année a pour objectif principal, outre le fait d'apporter un appui à notre partenaire au<br />

Sénégal en février 2007, d'initier un ensemble d'actions pour assurer un partenariat <strong>du</strong>rable : pour ce<br />

faire, nous procéderons à :<br />

!"une analyse <strong>du</strong> contexte,<br />

!"des prises de contact avec les différents partenaires (divers comités SCOFI dans des contextes<br />

d'enseignement variés, écoles élémentaires mais aussi préscolaires et moyens/secondaires,<br />

Ecoles de Formation des Instituteurs-EFI, Unicef…) pour mettre en place un réseau d'échange<br />

dans le cadre de la formation des Professeurs des écoles stagiaires de l'IUFM de Grenoble,<br />

!"une évaluation des besoins matériels, humains et de formation pour pérenniser cet échange.<br />

Ce <strong>projet</strong> comportera également la mise en place d'activités pédagogiques et donnera lieu à des actions<br />

de communication internes et externes à l'E<strong>du</strong>cation Nationale.<br />

Sur le plan opérationnel, notre action s'est divisée en 4 sous-axes de travail :<br />

!"axe "enquête" : préparation d'un questionnaire (mis au point par visio-conférence avec des<br />

enseignants de Bakel) et d'une grille d'entretien, passation de plus de 200 questionnaires auprès<br />

d'élèves sénégalais et réalisation d'un dizaine d'entretiens auprès de cadres <strong>du</strong> système é<strong>du</strong>catif<br />

sénégalais ou d'enseignants<br />

!"axe "genre et é<strong>du</strong>cation" : suivi de formations et expérimentations d'outils pédagogiques<br />

permettant de travailler l'égalité filles/garçons en classe en France, suivi de formation au Sénégal<br />

(EFI de Kaolack), entretiens divers avec les enseignants locaux, observations de séances sur le<br />

genre en classe (Tambacounda, Bakel…), exposé et débat sur le genre (école de Bakel)<br />

!"axe "é<strong>du</strong>cation à la sexualité" : suivi de formations avant le départ et entretiens divers au<br />

Sénégal (au Palais de la République avec AES, au CCA de Bakel, …)<br />

!"axe "formation informatique et Internet" : préparation de documents pédagogiques de<br />

formation, achat et prise en main de matériel informatique (ordinateur portable, appareils photo<br />

numériques), entretien avec des responsables informatiques (collège de Joal) et formation<br />

d'élèves et d'enseignants à la médiathèque de Bakel.<br />

<strong>Le</strong>s actions de communication internes et externes annoncées dans le descriptif prévisionnel (cf.<br />

ci-dessus) seront développées plus loin dans ce document, dans la rubrique "16/ Actions de<br />

valorisation et de mutualisation proposées".<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

8/ OBJECTIFS VISES<br />

NOS OBJECTIFS<br />

Extrait de la page "<strong>projet</strong>.htm" de notre site web<br />

• Globaux<br />

o Une analyse <strong>du</strong> contexte : mener une enquête depuis le Ministère<br />

sénégalais de l'E<strong>du</strong>cation aux écoles de quartier, en passant par les<br />

structures régionales et départementales ("quels sont les freins à la<br />

scolarisation des filles ").<br />

o Des prises de contact avec les différents partenaires (divers comités SCOFI<br />

dans des contextes d'enseignement variés, écoles élémentaires mais aussi<br />

préscolaires et moyens/secondaires, Ecoles de Formation des Instituteurs-<br />

EFI, Unicef, institutions…).<br />

o Une évaluation des besoins matériels, humains et de formation pour<br />

pérenniser cet échange.<br />

• Pédagogiques<br />

o <strong>Le</strong> suivi d'une formation sur le "genre" et l'égalité homme-femme,<br />

absente <strong>du</strong> plan de formation des professeurs des écoles stagiaires.<br />

o La pro<strong>du</strong>ction et mise en oeuvre d'activités pédagogiques qui<br />

donneront lieu à des actions de communication internes et externes à<br />

l'E<strong>du</strong>cation Nationale (séquences d'apprentissage menées en France et au<br />

Sénégal).<br />

o Des visites et observations de classes : recueil des représentations<br />

des enfants et des a<strong>du</strong>ltes (parents et enseignants) sur le "genre".<br />

o La mise en place de correspondances scolaires.<br />

o La mise en place de formations en informatique et à l'é<strong>du</strong>cation<br />

sexuelle.<br />

o La création d'un réseau d'échanges entre enseignants et formateurs<br />

sénégalais et français.<br />

• Matériels<br />

o une première réponse aux sollicitations de la CNEPSCOFI en terme de<br />

besoins matériels et humains : apport de fournitures scolaires (les<br />

fournitures disponibles au Sénégal étant souvent chères, de mauvaise<br />

qualité... et surtout importées), apport de matériel informatique en vue d'une<br />

formation [voir le dossier "<strong>bilan</strong> et besoins" <strong>du</strong> CNEPSCOFI].<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

9/ DEROULEMENT DE L'ACTION ET APPORTS DES PARTENAIRES OU SPONSORS LOCAUX<br />

Notre action se déroulant avant, pendant et après le séjour au Sénégal (car cette action a nécessité<br />

une importante formation et préparation en amont, et a également programmé, depuis le début, des<br />

actions continuées en aval au troisième trimestre), nous respecterons ce découpage pour rapporter son<br />

déroulement dans ce <strong>bilan</strong>, dans l'ordre suivant : "avant", "après" et enfin "pendant".<br />

Cependant, pour éviter d'être trop long dans ces lignes, nous ne repro<strong>du</strong>irons ici que les tableaux de<br />

synthèse de ces trois moments, qui figurent sur le site <strong>du</strong> <strong>projet</strong> dans les <strong>pages</strong> "avant.htm",<br />

"apres.htm", et "pendant.htm" et nous renvoyons le lecteur intéressé vers notre site pour lire les comptesren<strong>du</strong>s<br />

<strong>complet</strong>s des formations, visites ou événements cités dans ces synthèses.<br />

La seule exception à cette règle consiste en la transcription détaillée, dans ce document, de nos prises<br />

de notes effectuées au jour le jour pendant le voyage, étant donné qu'elles ne figurent pas sur le site<br />

web <strong>du</strong> <strong>projet</strong> et peuvent apporter des informations complémentaires issues de nos diverses rencontres<br />

"formelles" au Sénégal (pour des notes moins formelles, RDV sur la page "ressources.htm" <strong>du</strong> site web,<br />

et télécharger "les réponses des stagiaires aux élèves de Têche" ou le "blog <strong>du</strong> voyage").<br />

Enfin, l'ensemble de ces actions n'ayant pu être mené à son terme que grâce aux apports de nos<br />

différents partenaires ou sponsors locaux (que ce soit sur le plan financier, matériel, pratique ou cognitif),<br />

nous terminerons cette rubrique en repro<strong>du</strong>isant un extrait de la page "partenai.htm" de notre site,<br />

détaillant les divers apports de nos partenaires locaux et les remerciant.<br />

Extrait de la page "avant.htm" de notre site web (RDV sur le site pour les comptes-ren<strong>du</strong>s détaillés)<br />

MENU DES PRINCIPALES RENCONTRES, FORMATIONS ET ACTIONS<br />

ENGAGEES AVANT LE DEPART<br />

Formation à la prise en compte <strong>du</strong> genre à l'école, avec la chargée de Mission "Egalité<br />

filles/garçons" de l'IUFM (29/11/2006)<br />

Audience avec Mme Wade, Première Dame <strong>du</strong> Sénégal (12/12/2006)<br />

Visite de la maison pour l'égalité femmes-hommes et rencontre avec "solidarité femmes" de<br />

Grenoble, autour de l'exposition sur les violences à l'encontre des femmes (13/12/2006)<br />

Visite de l'exposition "Dis NON à ta violence" à l'IUFM de Grenoble (18/12/2006)<br />

Formation à un enseignement non sexiste, avec l'association "Mix-cité" (20/12/2006)<br />

Formation à une approche philosophique des droits humains : "A propos <strong>du</strong> droit des<br />

femmes à l'instruction/é<strong>du</strong>cation" (09/01/2007)<br />

Formation à l'é<strong>du</strong>cation sexuelle avec le planning familial et une consultante "Egalité des<br />

sexes" (10/01/2007)<br />

Rencontre avec Marie-Lise Semblat au CIDF de Grenoble, experte internationale sur<br />

l'approche "Genre et Développement" (16/01/2007)<br />

Visio-conférence avec Bakel et Mrs Tschantré, Tandia, Diarra et Barry (21/01/2007) et Bakel 2,<br />

le retour, avec Mme Anta Seck et les mêmes, sans Robin Tschantré, rentré à APT (02/02/2007)<br />

Actions principales engagées pour monter le <strong>projet</strong>, collecter <strong>du</strong> matériel et des fonds<br />

Notre première école partenaire, l'école de Têche (collecte et correspondance) (déc. 2006)<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Extrait de la page "apres.htm" de notre site web (RDV sur le site pour les comptes-ren<strong>du</strong>s détaillés)<br />

MENU DES PRINCIPALES ACTIONS<br />

ENGAGEES DEPUIS NOTRE RETOUR DU SENEGAL<br />

Rédaction <strong>du</strong> <strong>bilan</strong> de la première phase <strong>du</strong> <strong>projet</strong>, jusqu'à fin février (mise en ligne finale <strong>du</strong> <strong>bilan</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>projet</strong> fin juillet dans la rubrique "Ressources", mais extrait téléchargeable ici)<br />

Visite à l'école de Têche pour répondre aux questions des élèves et présenter les films DVD<br />

tournés à leur intention dans l'école de Bakel III en février (29/04/2007)<br />

Correspondance (suite) : film tourné à Têche pour alimenter les échanges entre élèves et<br />

entre enseignants (plus une quinzaine de photos) (31/05/2007)<br />

Participation à l'exposition photo <strong>du</strong> Collok'Expo de l'association ESA de Chambéry<br />

(09/06/2007)<br />

Préparation de la journée d'étude scientifico-culturelle "Genre, Développement et<br />

E<strong>du</strong>cation" que nous organiserons à l'IUFM, le mercredi 13 juin 2007 (programme définitif au<br />

24/05/2007)<br />

Réception de nos partenaires sénégalaises et de nos partenaires locaux au Conseil général<br />

de l'Isère, le mardi 12 juin 2007 (12/06/2007)<br />

Visite de notre partenaire de Bakel (Anta Diouf) à l'école de Têche pour répondre aux<br />

questions des élèves et présenter le film qu'elle a tourné à leur intention dans la<br />

médiathèque de Bakel et à l'école Bakel III (19/06/2007)<br />

Participation à la journée académique des relations internationales de l'IUFM de Grenoble,<br />

le mardi 26 juin 2007 (26/06/2007)<br />

Visite de notre partenaire de Bakel (Anta Diouf) à l'école Menon de Grenoble pour répondre<br />

aux questions des élèves en correspondance avec le CP de l'école Bakel III (29/06/2007)<br />

Participation prévue à la table ronde "Genre & E<strong>du</strong>cation" organisée au Conseil général de<br />

l'Isère dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale (date : 21/11/2007)<br />

Extrait de la page "pendant.htm" de notre site web (cf. page suivante pour les comptes-ren<strong>du</strong>s plus détaillés)<br />

VOILA CE QUE NOUS AVONS FAIT<br />

DE DAKAR A BAKEL… ET RETOUR<br />

10.02.07 VOYAGE<br />

11.02.07 DAKAR<br />

12.02.07 DAKAR<br />

13.02.07 DAKAR<br />

14.02.07 JOAL<br />

Grenoble (4h <strong>du</strong> mat) - Genève (par le couloir français pour éviter<br />

la douane... on a bien failli ne pas arriver) - Bruxelles - Dakar<br />

(17h, le bus bleu nous attend)<br />

Visite de l'île de Gorée puis des alentours <strong>du</strong> centre ville (place de<br />

l'indépendance)<br />

Réunion de travail à l'ambassade de France puis visite au Délégué<br />

général de l'Unicef et enfin réception à la SCOFI de Rufisque<br />

RDV au Ministère de l'é<strong>du</strong>cation (Mr le Ministre, Mr Sourang, puis<br />

Mme Siby, cheffe <strong>du</strong> bureau "genre" de la DRH), et Palais de la<br />

République (rencontre de Mme Touré, AES) ou pour d'autres,<br />

interview de Mr Gassama (chargé E<strong>du</strong>cation Unicef) et enfin pour<br />

tous, visite de l'Ecole de la Rue (Mr Tandia d'Enda-Ecopole).<br />

Rencontre SCOFI de Joal - Ile de Fadiouth (l'un des nôtres reste<br />

en rade pour gastro)<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

15.02.07 KAOLACK Formations-rencontres à l'EFI de Kaolack<br />

16.02.07 FATICK<br />

17.02.07 vs BAKEL<br />

18.02.07 BAKEL<br />

19.02.07 BAKEL<br />

20.02.07 BAKEL<br />

21.02.07 BAKEL<br />

22.02.07 TAMBAC.<br />

Echanges à l'EFI de Fatick, visite d'une école d'application de<br />

l'EFI, et en fin de journée, conférence "Genre en é<strong>du</strong>cation" au<br />

Conseil Régional de Fatick (M. Baurens). Soirée festive chez Mme<br />

Ly Niang avec les enseignantes de la SCOFI de Fatick<br />

Une journée de transit vers Bakel par la bien nommée "route <strong>du</strong><br />

golf" [à voir !]... On crève une roue, mais Badara notre super<br />

chauffeur, s'en sort comme un chef<br />

Visites de courtoisie à la Préfecture et à l'IDEN, puis Grande<br />

Causerie : "scolarisation des filles" suivie d'une traversée <strong>du</strong><br />

fleuve "Sénégal" en pirogue -> un peu d'air de Mauritanie... et<br />

retour au CEFP<br />

Visites de la Case des tout-petits et de l'école maternelle, puis de<br />

toutes les écoles primaires de Bakel. Exposé des stagiaires puis<br />

échanges avec les enseignants de Bakel sur "le genre à l'école en<br />

France"<br />

Travail pédagogique dans les classes : observations de séances<br />

pédagogiques et échanges avec les enfants et les enseignants<br />

d'écoles en contexte de brousse : Diabal pour certains, Golmy<br />

pour d'autres. <strong>Le</strong> soir, RDV avec la femme <strong>du</strong> président <strong>du</strong> conseil<br />

régional, ou avec le sage de Bakel, ou visite <strong>du</strong> marché...<br />

Visite de l'école de Diawara pour un quart, formation informatique<br />

(des élèves des classes impliquées puis de leurs maîtres) à la<br />

médiathèque pour le second quart, visite au centre de santé et<br />

sexualité CCA (Centre de Conseils pour Adolescents) de Bakel<br />

pour le troisième tiers, et enfin mise en place de la<br />

correspondance scolaire avec Bakel III pour les derniers<br />

(tournage d'un DVD et photos).<br />

Echanges à l'EFI de Tamba, visite de l'école d'application (puis<br />

rendez-vous raté au Conseil Régional de Tambacounda), et enfin<br />

observations à l'école de la Présidente <strong>du</strong> CREPSCOFI de<br />

Tambacounda<br />

23.02.07 TAMBAC. Retour vers Dakar dès 4h <strong>du</strong> matin<br />

24.02.07 DAKAR<br />

Promenade sur la corniche et visite d'un des marchés de Dakar,<br />

puis aéroport à 21h<br />

25.02.07 VOYAGE Elections au Sénégal - Arrivée à Lyon (17h)<br />

Transcription de nos prises de notes effectuées au jour le jour au Sénégal<br />

SAMEDI 10 FEVRIER<br />

Journée de voyage. Arrivée à Dakar en fin d’après-midi.<br />

DIMANCHE 11 FEVRIER<br />

Visite de l’île de Gorée et marché de Dakar.<br />

Mme Ly-Niang (Présidente <strong>du</strong> CNEPSCOFI) nous rejoint le soir à Dakar, et restera avec le groupe<br />

jusqu'au 23 février, afin de nous présenter divers comités SCOFI <strong>du</strong>rant notre traversée <strong>du</strong> Sénégal.<br />

LUNDI 12 FEVRIER - Ambassade de France à Dakar [10h00 - 13h00]<br />

Rencontre avec :<br />

- Christophe Chaillot : assistant technique au Ministère de l’E<strong>du</strong>cation dans le cadre d’une<br />

mission qualité pour développer l’enseignement de la langue française, en mettant en place<br />

plusieurs pratiques innovantes : des activités périscolaires, les sciences (la main à la pâte) et<br />

les TICE (au service de la formation des enseignants et de l’enseignement).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

- Yannick Ezequel : attaché de coopération sur les <strong>projet</strong>s é<strong>du</strong>catifs, suit tous les <strong>projet</strong>s<br />

français mis en œuvre, accompagne les chefs de missions culturelles.<br />

- Dominique Marstot : représente l’AFD (Agence Française <strong>du</strong> Développement).<br />

- Géraldine Tardivel : service de coopération décentralisée, co-développement (aide aux<br />

sénégalais de France qui souhaitent établir une entreprise au Sénégal).<br />

<strong>Le</strong>ur objectif : développer la qualité <strong>du</strong> développement de l’enseignement.<br />

<strong>Le</strong> Programme Décennal de l’E<strong>du</strong>cation et de la Formation (PDEF) est :<br />

- Un programme de parité pour le gouvernement sénégalais. Il fixe les grandes orientations dans<br />

l’enseignement.<br />

- Porté par le ministre de l’é<strong>du</strong>cation. Tout ce qui tourne autour de l’é<strong>du</strong>cation est inscrit dans le<br />

PDEF.<br />

- Une réflexion politique sur la question de l’é<strong>du</strong>cation depuis 1995 : rapports d’état pour dégager<br />

des perspectives, trouver des moyens.<br />

Actuellement, mise en œuvre de la deuxième partie de ce programme :<br />

- Améliorer l’accès à l’é<strong>du</strong>cation en construisant des écoles, en diffusant des manuels, en<br />

formant des enseignants.<br />

- Pilotage et suivi <strong>du</strong> système é<strong>du</strong>catif de la petite enfance au lycée.<br />

- Mise en place de moyens financiers importants. L’Etat octroie de 25 à 30% de son budget<br />

national à l’é<strong>du</strong>cation et il existe une participation de partenaires au développement (bailleurs<br />

internationaux comme les banques) et une coopération de pays à pays.<br />

Conclusion : quel est l’état <strong>du</strong> <strong>bilan</strong> <strong>du</strong> PDEF <br />

Bilan contrasté :<br />

- Moyens financiers importants<br />

- Amélioration très nette de l’accès à l’é<strong>du</strong>cation (1 million en 2000, 1,5 million en 2007), on se<br />

rapproche des 85, 90% de scolarisation.<br />

- La qualité n’est pas significative : 1 élève sur 2 termine un cycle primaire. <strong>Le</strong> taux de<br />

redoublement est un des facteurs d’abandon.<br />

- Importantes disparités entre les régions devant l’é<strong>du</strong>cation, entre zones rurales et urbaines,<br />

entre catégories socio-professionnelles et entre les sexes.<br />

- Enseignement professionnel et technique : peu de moyens mobilisés alors qu’il y a une forte<br />

demande sur le marché de l’emploi.<br />

- Enseignement supérieur : explosion des étudiants donc saturation des structures.<br />

- Problèmes de gestion et de pilotage sur certains secteurs. Chaque école est référencée par<br />

une carte scolaire.<br />

L’Etat dispose encore de 5 ans pour faire progresser le PDEF.<br />

Appuis de la coopération française. L’agence française <strong>du</strong> développement a deux tutelles : le<br />

ministère de l’é<strong>du</strong>cation et celui des affaires étrangères. Plusieurs réformes successives. C’est un<br />

établissement public (porté par le MAE, Ministère des Affaires Etrangères, et l’AFD, Agence Française<br />

<strong>du</strong> Développement) qui finance le développement (placement d’infrastructures dans plusieurs régions).<br />

- Projet d’Amélioration de l’Offre E<strong>du</strong>cative au Sénégal (PAOES) : se tra<strong>du</strong>it notamment par la<br />

construction de salles de classe.<br />

- Projet d’E<strong>du</strong>cation pour les Banlieues de Dakar (PEBD) : ce <strong>projet</strong> est concentré sur l’île de<br />

Cap-Vert afin d’améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement. Il se tra<strong>du</strong>it par une meilleure<br />

formation des enseignants et par le financement de <strong>projet</strong>s d’école.<br />

- Projet d’Appui au Pilotage <strong>du</strong> Système E<strong>du</strong>catif (PAPSE) : il renforce le pilotage au niveau<br />

central et déconcentré.<br />

- Suivi des résultats <strong>du</strong> PDEF selon plusieurs indicateurs.<br />

Nouvelles orientations :<br />

- "Nous travaillons pour un seul pays, tout doit passer par ce PDEF".<br />

- Enquêtes pour connaître les résultats.<br />

- Actions qui placent les partenaires sénégalais au 1 er plan.<br />

Quelques chiffres :<br />

- 65% de la population sénégalaise a moins de 15 ans.<br />

- Indices de parité : 0,86 en 2000 (46% de filles) et 0,95 en 2005 (48,6% de filles).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

- 47,5% de filles et 60,1% de garçons terminent leur cycle primaire.<br />

- <strong>Le</strong>s enseignantes <strong>du</strong> primaire représentent 25% <strong>du</strong> personnel enseignant.<br />

Freins à la scolarisation des filles :<br />

- Grossesses précoces.<br />

- Mariages précoces.<br />

- Perte de main d’œuvre à la maison.<br />

- Violence entre enseignants et élèves.<br />

- Pauvreté d’équipement dans les écoles, notamment le manque de latrines.<br />

- La distance domicile-école…<br />

Solutions envisagées, proposées :<br />

- Sensibilisation et communication avec les parents d’élèves sur l’importance de la scolarisation.<br />

- Créer des écoles de proximité.<br />

- Doter les filles de manuels (au moins 3 par élève au primaire au lieu de 1,6 actuellement).<br />

- Prévoir une loi contre les mariages précoces, les sanctionner.<br />

- Construire des classes plus spacieuses et ajouter dans les écoles des cantines, des latrines en<br />

séparant les filles et les garçons, des points d’eau.<br />

- Augmenter le recrutement d’enseignantes.<br />

- Diminuer les travaux domestiques.<br />

- E<strong>du</strong>quer à la santé, à la repro<strong>du</strong>ction.<br />

- Faire participer les femmes à la vie de l’école avec les associations de parents d’élèves.<br />

Première phase <strong>du</strong> PDEF : l’accès à l’enseignement.<br />

Deuxième phase (actuellement) : privilégier la formation des enseignants pour améliorer la qualité de<br />

l’enseignement.<br />

LUNDI 12 FEVRIER – Bureaux <strong>du</strong> Délégué Général de l'UNICEF à Dakar [15h00 - 16h00]<br />

Constat de départ : Grande disparité d’accès à l’école pour les jeunes filles. En 1995, le taux de<br />

scolarisation stagnait voire diminuait.<br />

Causes :<br />

- Violences à l’école.<br />

- Grossesses et mariages précoces.<br />

- Manque de latrines.<br />

- Distance domicile-école.<br />

- Croyances culturelles<br />

- Socio-économiques : l’école est un investissement à long terme qui est difficile.<br />

Objectifs de l'UNICEF :<br />

- Améliorer la qualité de l’enseignement donc de la formation professionnelle.<br />

- Recruter davantage de femmes enseignantes et d’inspectrices.<br />

- Construction de latrines.<br />

- Etre à l’écoute de la demande des parents afin de pouvoir adapter l’offre à la demande.<br />

- Améliorer l’accès de tous les enfants à des centres de jeunes enfants<br />

Dans les écoles,<br />

"On devrait œuvrer pour l’éveil et la protection contre le paludisme et le SIDA, améliorer les<br />

compétences de la vie courante (alimentation, hygiène, é<strong>du</strong>cation à la santé de la repro<strong>du</strong>ction et à la<br />

citoyenneté).<br />

La présence de cadres féminins permet mieux de garder les filles à l’école.<br />

Aller chercher les enfants dans les familles et essayer de les garder à l’école et faire en sorte que<br />

l’enfant devienne ami avec l’école.<br />

<strong>Le</strong> sport à l’école permet de montrer aux filles que leur espace est aussi grand que celui des garçons et<br />

joue donc un rôle important dans l’intégration des filles avec les garçons à l’école".<br />

Dernièrement, il a été engagé la construction de 2000 salles de classe.<br />

Résultat : le taux de scolarisation a doublé voire triplé.<br />

Donc, partenariat UNICEF-SCOFI nécessaire pour s’organiser afin de scolariser les filles, partenariat<br />

effectif depuis plusieurs années, particulièrement dans la région de Tambacounda.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

LUNDI 12 FEVRIER – Inspection Départementale de Rufisque [17h00 - 20h00]<br />

Accueil mémorable : discours, présentation des activités <strong>du</strong> comité SCOFI de Rufisque et de son <strong>bilan</strong><br />

en 2006, chansons, sketches, danses, buffet…<br />

<strong>Le</strong>s filles sénégalaises sont confrontées à de multiples problèmes :<br />

- Mariages et grossesses précoces.<br />

- Mariages forcés.<br />

- Pauvreté.<br />

Programme d’activités 2006/2007 pour le comité SCOFI de Rufisque :<br />

- veiller à la déclaration des filles à l’état civil dès la naissance.<br />

- créer les conditions d’adhésion des parents : participation aux réunions, conférences, émissions<br />

de radio.<br />

- contribuer au recrutement massif des filles : porte à porte, élèves-relais, affichages…<br />

- créer les conditions <strong>du</strong> maintien des filles : cours d’appui, réunions zonales, tutorat, parrainage<br />

(1 enseignant pour 3 élèves).<br />

- aider les filles exclues à se réinsérer dans d’autres structures : recensement des filles<br />

concernées, répertoire des structures existantes.<br />

- renforcer les fonds <strong>du</strong> Comité pour une pérennisation des activités : organisation d’une<br />

cérémonie annuelle de distribution de prix.<br />

MARDI 13 FEVRIER – Ministère de l’E<strong>du</strong>cation – Monsieur le Pr SOURANG [9h30 - 10h00]<br />

«L’étranger qui vient, on ne peut l’empêcher de constater».<br />

Monsieur le Ministre de l'E<strong>du</strong>cation annonce que la mutualisation est capitale pour pouvoir avancer.<br />

L’é<strong>du</strong>cation est un facteur de développement. <strong>Le</strong> Sénégal fait un pari sur l’Homme car il «est créateur<br />

de richesses».<br />

«On ne peut pas développer l’é<strong>du</strong>cation si on ne développe pas celle des filles»<br />

- E<strong>du</strong>cation Pour Tous (EPT) depuis 2000 avec en priorité, celle des filles.<br />

- Impliquer les collectivités locales, les ONG, les parents d’élèves.<br />

- L’objectif de l’UNESCO est la parité F/G. <strong>Le</strong> Sénégal a presque atteint cette parité mais le problème<br />

reste le maintien des filles à l’école (lorsque le collège est loin de chez elles ou pour cause de pauvreté.<br />

- Donc, construction de collèges de proximité dans les zones rurales, création d’internat de filles,<br />

de filières scientifiques afin de combattre les clichés (filles = littérature) et discrimination positive au<br />

profit des filles (bourses). La formation des maîtres reste aussi une priorité.<br />

MARDI 13 FEVRIER – DRH <strong>du</strong> Ministère de l’E<strong>du</strong>cation [10h15 - 12h00]<br />

Nous sommes reçues par Mme Marie Siby, Cheffe <strong>du</strong> bureau "genre" de la DRH (appelé aussi "point<br />

focal genre"), rejointe bientôt par Mr Mafakha Touré, Directeur des Ressources Humaines <strong>du</strong> Ministère<br />

de l'E<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> Sénégal.<br />

Il existe 2 ou 3 "point focal genre". Ces points agissent sur tout le personnel. Ils ont été instaurés suite<br />

au constat <strong>du</strong> problème de la scolarisation des filles qui est un problème culturel. Il faut changer les<br />

mentalités par la formation. Il faut changer le comportement des enseignants.<br />

# Donc formation des enseignants sur ce sujet afin qu’ils agissent sur les causes : expliquer<br />

l’importance de la scolarisation des filles.<br />

Vingt personnes ont élaboré un guide de formation des formateurs en genre qui contient six<br />

compétences (voir ce guide sur le portail <strong>du</strong> Ministère de l'é<strong>du</strong>cation, ou en téléchargement local sur<br />

notre site):<br />

- Evaluer le pilotage <strong>du</strong> système dans la question <strong>du</strong> genre, gérer des situations selon<br />

"l’approche genre" en faisant attention à son comportement.<br />

- Identifier les représentations, les faire évoluer.<br />

- Gérer la situation de maturation sexuelle des élèves de la classe.<br />

- Prendre en charge la violence à l’école et la diminuer.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

- Mobiliser la communauté autour de la question <strong>du</strong> genre auprès des parents (par exemple, les<br />

travaux ménagers).<br />

- Pouvoir évaluer toutes les situations de l’école : entre enseignants et administration, entre<br />

enseignants et élèves, entre élèves.<br />

Une équipe de formateurs existe dans chaque région. «Pour convaincre les autres, il faut d’abord<br />

que nous soyons convaincu».<br />

La prise en compte de la question <strong>du</strong> genre est un besoin. En effet, des études montrent que la<br />

présence d’une femme dans l’école va stimuler les élèves-filles et celles-ci vont donc y rester plus<br />

longtemps. Il faut donc augmenter le recrutement des enseignantes. Un mo<strong>du</strong>le sur le genre va donc<br />

être intégré dans la formation initiale des enseignants.<br />

Il faut former les inspecteurs, conseillers pédagogiques afin de démultiplier le nombre de personnes<br />

concernées par la question <strong>du</strong> genre.<br />

Tout se transmet à partir de l’enseignant. «On n’enseigne que ce que l’on est», donc la formation des<br />

enseignants est primordiale.<br />

"<strong>Le</strong>s manuels sont très importants car ils transmettent des valeurs mais ils contiennent aussi des<br />

stéréotypes. <strong>Le</strong>s enseignants doivent y être formés afin de bien les utiliser".<br />

<strong>Le</strong>s enseignants "formés au genre" font un serment :<br />

Texte à lire qui parle <strong>du</strong> problème <strong>du</strong> genre, de discriminations, de violences à l’école, de lutte contre le<br />

harcèlement sexuel. Ce texte est le tableau de bord de l’enseignant et doit être affiché dans les classes.<br />

Il est en première page <strong>du</strong> "Guide pour la formation de formateurs et de formatrices pour<br />

l'intégration <strong>du</strong> genre dans le système é<strong>du</strong>catif <strong>du</strong> Sénégal", sus-cité.<br />

Mr Touré : "<strong>Le</strong>s garçons et les filles sont différents sur les plans physique et psychologique. Ils<br />

ne réagissent donc pas de la même manière selon les situations de la classe". Nous réagissons…<br />

où est la causalité (surtout après avoir enten<strong>du</strong> de Mme Siby précédemment que "tout se construit")…<br />

Manifestement, le Directeur des Ressources Humaines défend plutôt la prise en compte des<br />

besoins spécifiques des filles… et prône des manuels, contenus, attitudes (classes) séparés !<br />

# Réflexion finale : où l'on commence à se rendre compte que le "genre" est très polysémique,<br />

et que ce concept peut servir à promouvoir une politique (communautariste, séparatiste) ou<br />

son contraire (universaliste, mixité recherchée)...<br />

MARDI 13 FEVRIER – Mme Touré, Conseillère E<strong>du</strong>cation de M me Wade pour AES [12h30 - 13h30]<br />

Mme Wade, Première Dame <strong>du</strong> Sénégal (qui nous avait accordé une audience à Grenoble, en<br />

décembre 2006, voir le compte-ren<strong>du</strong> de cette audience sur notre site) étant en campagne électorale<br />

avec son époux, nous sommes reçus au Palais de la République par Mme Touré, son adjointe.<br />

L’association de M me Wade, AES (Association E<strong>du</strong>cation et Santé), a pour but :<br />

- d'aider les agricultrices en les formant aux pro<strong>du</strong>its naturels pour éviter l’utilisation de pesticides.<br />

- de faire comprendre que l’excision est une mutilation… Mais "y aller par doses homéopathiques",<br />

faire changer les avis à propos des excisions (et surtout reconvertir les exciseuses).<br />

Construction d’un hôpital de brousse à 60km de Kedougou (hôpital de Nénéfécha). Mais, il n’y a pas<br />

de route qui y mène et il faut entre 1h30 et 2h pour parcourir les 50km. Ceci implique beaucoup de<br />

mortalité dans les régions isolées (sur 100 000 naissances, 1200 décès).<br />

A côté de cet hôpital, mise en place d'une école expérimentale qui vise la parité fille-garçon dès le<br />

début de la scolarité. <strong>Le</strong> calendrier scolaire a été négocié afin que les enfants puissent à la fois aller à<br />

l’école et dans les champs avec leurs parents. Il n’y a pas beaucoup d’enfants dans les classes pour<br />

donner la priorité à un enseignement de meilleure qualité. "Il est nécessaire de trouver des passerelles<br />

pour les élèves qui ne réussissent pas à l’école, comme les filières professionnalisantes".<br />

Principaux freins à la scolarisation :<br />

- <strong>Le</strong>s mutilations génitales (mais l'expression est mal choisie, et Mme Touré nous le signalera…)<br />

- <strong>Le</strong> manque de confiance en l’école car "pour les parents, mettre sa fille à l’école, c’est l’amener<br />

à la perdition" (risque de perte de la virginité, risque de changement de mentalité…).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

MARDI 13 FEVRIER – Mr Gassama, Chargé E<strong>du</strong>cation de l'UNICEF à Dakar [12h30 - 13h30]<br />

Tandis qu'une partie <strong>du</strong> groupe se rendait au Palais de la République pour rencontrer Mme Touré, trois<br />

d'entre nous (Guillaume, Cyrille et Claire) retournaient à l'UNICEF pour mener un entretien avec Mr<br />

Gassama que nous avions rencontré la veille (en compagnie <strong>du</strong> Délégué Général de l'UNICEF pour<br />

l'Afrique de l'Ouest). Cet entretien n'est pas retranscrit dans ce <strong>bilan</strong>, mais a servi au travail et<br />

conclusions de l'axe "enquête" <strong>du</strong> <strong>projet</strong>.<br />

MARDI 13 FEVRIER – Ecole de Rue, Enda-Ecopole [15h30 - 17h30]<br />

Initiative populaire (non formelle) qui apporte un appui à la scolarisation.<br />

Actions menées dans les quartiers : accompagnement des initiatives de la cité, des <strong>projet</strong>s é<strong>du</strong>catifs.<br />

Association qui évolue depuis 10 ans partout dans Dakar. Ecopole inscrit les enfants qui n’ont pas de<br />

déclaration d’état civil, d’extrait de naissance. 95% des enfants <strong>du</strong> quartier sont scolarisés.<br />

Mais les intervenants ne sont pas des enseignants. Ils ont besoin d’avoir une formation de base.<br />

La question <strong>du</strong> genre est fondamentale : tentative d'avoir le même effectif fille-garçon par classe.<br />

L’école communautaire enseigne des mo<strong>du</strong>les qui ne le sont pas dans l’école publique. Ecopole a donc<br />

besoin d’outils adaptés.<br />

<strong>Le</strong>s enfants vivent dans la rue pour différentes raisons : fugue suite à des conflits avec les parents,<br />

raisons économiques car pauvreté <strong>du</strong>e au grand nombre d’enfant par famille,...<br />

<strong>Le</strong>s ateliers sont un prétexte pour apporter un appui plus dynamique aux élèves en difficultés sociale et<br />

scolaire. 10 ateliers peuvent accueillir de 6 à 10 enfants de 9 à 14 ans, pendant un an voire un an et<br />

demi. <strong>Le</strong>s enfants sont à l’école de 9h à 17h. <strong>Le</strong> transport et la nourriture sont pris en charge. <strong>Le</strong>s<br />

enfants qui n’ont pas réussi à trouver de réinsertion restent à Ecopole pour former, animer les ateliers.<br />

<strong>Le</strong>s ateliers utilisent principalement <strong>du</strong> matériel de récupération. <strong>Le</strong>s enfants fabriquent des objets<br />

pour les vendre (valorisation). Tous les 9 mois, les ateliers changent.<br />

Il existe une section de maternelle : cela permet de libérer la mère et la grande sœur pour qu’elle<br />

puisse aller à l’école.<br />

Autres activités d'Enda-Ecopole :<br />

- Soutien scolaire pour les enfants de l’école formelle.<br />

- Alphabétisation en fin d’après-midi.<br />

MERCREDI 14 FEVRIER<br />

9h00 : Départ de Dakar <strong>du</strong> groupe (presque au <strong>complet</strong> !), dans le bus bleu et jaune loué pour<br />

l'ensemble <strong>du</strong> séjour.<br />

12h00 : Visite de courtoisie auprès de l’Inspecteur Départemental de l’E<strong>du</strong>cation Nationale<br />

(IDEN) de Mbour. Présentation de notre <strong>projet</strong>.<br />

13h00 : Rencontre avec les enseignantes <strong>du</strong> comité SCOFI de Joal :<br />

Accueil mémorable.<br />

Cérémonie : présentation de notre <strong>projet</strong>, remerciements des enseignantes, des parents d’élèves et des<br />

élèves adressés à M me Ly-Niang, Présidente nationale de la SCOFI, nous accompagnant.<br />

Puis, discussions entre notre groupe et les enseignants présents.<br />

- Certains effectuent des enquêtes (les stagiaires responsables de l'axe "enquête")…<br />

- D'autres (les stagiaires responsables de l'axe "formation informatique et Internet"),<br />

s'entretiennent avec les responsables informatiques <strong>du</strong> collège de Joal afin de connaître<br />

l’utilisation des ordinateurs et les besoins dans ce domaine.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

JEUDI 15 FEVRIER - EFI (Ecole de Formation des Instituteurs) de KAOLACK<br />

Visite de courtoisie chez le Gouverneur :<br />

Heureux de sortir <strong>du</strong> contexte pesant de la politique crée par les politiciens «moi je n’en suis pas un»<br />

Suivi d'une formation "Genre" à l'EFI de KAOLACK :<br />

Nous avons assisté, en présence de stagiaires sénégalais-es, à un cours «Genre et E<strong>du</strong>cation», qui a<br />

lieu régulièrement et est inscrit dans le plan de formation de cet EFI (considéré comme pilote).<br />

Afin d’aboutir à une trace écrite, le formateur pose des questions aux stagiaires. Il leur demande la<br />

définition <strong>du</strong> mot «genre» selon eux. Réponses : distinction, nature <strong>du</strong> mot, type, façon, sexe (merci<br />

Claire !!!), situation.<br />

Puis les stagiaires sont amenés à faire un état des lieux sur le rôle de la femme et de l’homme.<br />

La femme doit :<br />

- rester à la maison<br />

- obéir à son mari<br />

- travailler pour satisfaire besoins de la famille<br />

- é<strong>du</strong>quer les enfants<br />

- faire le ménage, la cuisine…<br />

- rester fidèle<br />

- avoir des enfants<br />

L’homme doit :<br />

- chercher la dépense quotidienne<br />

- rester fidèle<br />

- protéger la famille<br />

- respecter sa femme<br />

- travailler<br />

- é<strong>du</strong>quer<br />

Conclusion sur le fait qu'il y a inégalité de distribution des rôles entre les sexes : «Un homme qui reste<br />

à la maison, c'est mal vu».<br />

L’enseignant demande ensuite de «transférer ça au niveau de la jeune fille et <strong>du</strong> jeune garçon»<br />

Après l’école :<br />

La fille :$ Pas le temps d’apprendre les leçons car complètement abattue par les charges. Elle doit :<br />

- aider sa mère (ménage)<br />

- réviser<br />

- laver la vaisselle<br />

- s’occuper des enfants<br />

- ramasser <strong>du</strong> bois (pour la cuisine)<br />

- puiser de l’eau<br />

- piler le mil<br />

- laver le linge<br />

<strong>Le</strong> garçon : $ Prédominance des activités. Il va :<br />

- jouer au foot<br />

- boire <strong>du</strong> thé<br />

- au champ<br />

- apprendre ses leçons<br />

- jouer aux billes<br />

- réparer le matériel de ménage<br />

Face à cette inégalité flagrante, l’enseignant demande «s’il y a une explication objective de cela ». <strong>Le</strong>s<br />

stagiaires répondent que c’est une organisation sociale.<br />

L’enseignant donne alors la définition <strong>du</strong> «Genre» : rapport entre les femmes et les hommes au sein<br />

de leur société et la façon dont ceux-ci sont socialement et culturellement construits.<br />

Cette vision <strong>du</strong> Genre au Sénégal n’est pas forcément la même ailleurs : relativité des rapports sociaux.<br />

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L’enseignant demande d’établir la différence Genre/Sexe. <strong>Le</strong>s personnes s’appuient généralement sur<br />

le sexe pour légitimer les choses (femmes non responsables, fragiles). Pourtant, le sexe est biologique,<br />

inné, universel, et ne change pas. Par contre, le genre : c’est simplement construit, donc relatif.<br />

Genre<br />

Social, construit<br />

Acquis<br />

Relatif<br />

Changeable, dynamique<br />

Donc, on peut définir le genre par rapport au sexe.<br />

Sexe<br />

Biologique<br />

Inné<br />

Universel, absolu<br />

Statique<br />

L'état des lieux :<br />

Des 150 millions d’enfants, âgés de 6 à 11 ans qui ne vont pas à l’école, 90 millions sont des filles.<br />

Sur 879 millions de personnes analphabètes dans le monde (15 ans ou plus), les 2/3 sont des femmes.<br />

Au Sénégal, grâce à la SCOFI et à d’autres associations, les campagnes de scolarisation des filles ont<br />

presque réussi à obtenir la parité filles/garçons en élémentaire.<br />

Cependant, on dénombre encore de forts taux de déscolarisation des filles ; les tâches scolaires sont<br />

encore exclusivement réservées aux filles comme le balayage des classes ou le nettoyage des toilettes<br />

de l’établissement, s’il en possède.<br />

L’enseignant souligne que ce constat est certes mondial, mais réel également au niveau <strong>du</strong> pays. Il<br />

propose alors de passer en revue les solutions pour créer cette équité : "quel levier peut-on actionner<br />

pour favoriser l’é<strong>du</strong>cation des filles "<br />

<strong>Le</strong>s solutions :<br />

Réaliser l’objectif de l’é<strong>du</strong>cation exige que les conditions spécifiques qui empêchent les filles et les<br />

garçons d’entrer à l’école soient prises en compte :<br />

- ré<strong>du</strong>ire les coûts de la scolarisation,<br />

- améliorer la qualité de l'é<strong>du</strong>cation,<br />

- prendre en compte les préoccupations des parents en ce qui concerne "la modestie" ou la sécurité<br />

des filles,<br />

- augmenter les aides aux familles qui investissent dans l’é<strong>du</strong>cation des filles,<br />

- sensibiliser les parents sur l’importance sociale de la scolarisation de filles,<br />

- faire jouer au sein de la classe les mêmes rôles aux élèves des deux sexes,<br />

- faire travailler les garçons comme les filles en classe,<br />

- lutter contre le mariage précoce. Pour cela, il existe une loi sur le mariage précoce. On peut saisir la<br />

justice. Pourtant, personne ne le fait. Un élève tente d’apporter une solution : se marier à 25 ans.<br />

L’enseignant demande ce que l’on peut faire, en tant que professeur des écoles, pour prendre en<br />

compte cet aspect «Genre» dans nos préoccupations :<br />

- sensibiliser les parents sur l’importance de l’é<strong>du</strong>cation des filles (social, une femme é<strong>du</strong>quée<br />

participe à la formation de ses enfants)<br />

- dans la classe, il faut faire jouer le même rôle aux garçons et aux filles.<br />

- Il faut savoir qu’inconsciemment, le maître interroge spontanément le garçon : il y a alors un<br />

déséquilibre dans les relations pédagogiques.<br />

A la fin <strong>du</strong> cours, l’enseignant dicte cette conclusion : «<strong>Le</strong> Genre étant le fruit d’une construction<br />

d’ordre social, culturel, il faut agir au niveau de l’Etat, et également au niveau de la base (école,<br />

enseignants), et poser les jalons d’une réelle équité entre filles et garçons pour le déroulement<br />

de l’é<strong>du</strong>cation en particulier et partant () <strong>du</strong> développement de la Nation en général»<br />

Après ce cours, l’enseignant sénégalais a fait une sorte d’autocritique, en présence <strong>du</strong> Directeur<br />

et de trois stagiaires sénégalais-es. L’objectif de son cours est de sensibiliser ses élèves au "genre", ce<br />

qui n’est pas de trop selon lui, vu les réponses apportées en tout début de cours sur la définition <strong>du</strong><br />

"genre" (cf. précédemment, certains ont répon<strong>du</strong> «grammaticalement»).<br />

On peut passer par de nombreuses structures pour sensibiliser, par les Imams, les Prêtres …<br />

Cet enseignant aurait voulu étayer son cours avec des chiffres, pas seulement mondiaux, mais aussi<br />

régionaux, départementaux, dans sa ville.<br />

APE : Association de Parents d’Elèves<br />

CGE : Comité Gestion des Ecoles : regroupent parents et élèves<br />

GPF : Groupement de Promotion Féminines<br />

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VENDREDI 16 FEVRIER – Fatick : EFI de Fatick, visite d'une école d'application, conférence<br />

"Genre en é<strong>du</strong>cation" au Conseil Régional, soirée festive chez Mme Ly-Niang<br />

# Visite à EFI de FATICK et observation de séances de formation [10h00 - 13h00]<br />

Nous avons d’abord assisté à une présentation de la formation des futurs enseignants sénégalais.<br />

Ensuite, nous avons participé à un cours avec nos homologues sénégalais sur les programmes de<br />

l’école primaire. Enfin, nous nous sommes répartis dans des classes d'une école d'application.<br />

• Présentation <strong>du</strong> plan de formation des enseignants :<br />

Autrefois, on appelait les EFI : CFPP : Centre de Formation et Perfectionnement Pédagogique. <strong>Le</strong>s<br />

futurs enseignants passaient directement la pratique pour obtenir le diplôme (le CAP : Certificat<br />

d’Aptitude Pédagogique). Dans les années 1980, les difficultés matérielles/financières étaient telles que<br />

l’Etat ne pouvait plus supporter les charges de fonctionnement. Dans les années 1990, face au déficit<br />

de ressources matérielles/financières/humaines, l’état d’alerte a été déclaré. Même l’ONU s’est<br />

intéressée à cette cause.<br />

Il fallait mettre en place une «école des aptitudes» : préparer à l’insertion dans la vie active.<br />

<strong>Le</strong>s objectifs :<br />

- relever le taux de scolarisation<br />

- optimiser les ressources humaines/matérielles/financières<br />

- réécrire le programme sous forme de curriculum<br />

A partir de 1995 est née l’idée de créer un corps volontaire d’é<strong>du</strong>cation. <strong>Le</strong>s enseignants ne<br />

percevaient pas de salaire, mais un pécule : 50000 FCFA. <strong>Le</strong> milieu qui les accueillait devait les prendre<br />

en charge en ce qui concerne la nourriture, le logement… Aujourd’hui, ce pécule est à 95000 FCFA.<br />

De 1995 à 2000, les volontaires étaient formés en 3 mois ! A partir de 2000, les EFI, créées par décret,<br />

ont pris en charge cette formation (en 6 mois). Principe de départ : former les élèves en 2 cohortes :<br />

- cohorte niveau bac : CEAP (Certificat Elémentaire d’Aptitude Pédagogique)<br />

- cohorte niveau IUFM<br />

Entre 1995 et 1996, une équipe de formateurs a séjourné à Lyon pour réfléchir à un référentiel de<br />

compétences (26) pour les EFI. <strong>Le</strong> référentiel a été très récemment remanié.<br />

Il faut désormais mettre l’accent sur :<br />

- <strong>Le</strong>s compétences de planification pédagogiques des maîtres,<br />

- L’élaboration des fiches didactiques,<br />

- La capacité à élaborer un <strong>projet</strong> d’école.<br />

Il s'agit également d'une formation polyvalente : mo<strong>du</strong>le école élémentaire, préscolaire, linguistique,<br />

didactique maths/français, mo<strong>du</strong>le législation/déontologie, recherche et animation, psychologie, étude<br />

<strong>du</strong> milieu, initiation informatique.<br />

Aujourd’hui, on compte un EFI par région, soit onze EFI en tout. A l’EFI de Fatick, la situation est<br />

particulière. En effet, cet EFI n’a pas de site propre (logé par-ci, par-là), pas de véhicules de liaison.<br />

Une initiation à l’informatique est assurée par un technicien de l’IA (Inspection Académique).<br />

<strong>Le</strong>s formateurs sont aidés par les écoles d’application avec les maîtres formateurs :moitié théorie,<br />

moitié stage pratique dans les écoles.<br />

La formation continue <strong>du</strong>re 6 mois, ce qui explique que les stagiaires n’ont que les fondamentaux de la<br />

pédagogie/didactique. <strong>Le</strong>s mo<strong>du</strong>les sont des formations didactiques et non académiques, théoriques.<br />

<strong>Le</strong>s futurs enseignants suivent des mo<strong>du</strong>les dits d'étude <strong>du</strong> milieu (histoire/géographie/é<strong>du</strong>cation<br />

civique) pour apprendre à prendre en charge l'enseignement des disciplines à partir desquelles l’enfant<br />

arrivera à comprendre son milieu, et donc à s'y adapter.<br />

Il n'y a pas de formation en philosophie mais un mo<strong>du</strong>le de «morale professionnelle» (droits de<br />

l’enseignement / réglementations…)<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Dans les programmes scolaires, il y a de la morale, de l'é<strong>du</strong>cation civique et de l'é<strong>du</strong>cation sanitaire. En<br />

rapport avec un système de valeurs communes, le maître de l’élémentaire a une nomenclature de<br />

toutes ces valeurs, enseignées à l’élémentaire. A l’EFI, on apprend comment enseigner ces valeurs.<br />

L’enseignement religieux prend en charge toutes les religions. Ce ne sont pas les enseignants qui font<br />

cet enseignement, mais des religieux.<br />

"En 6 mois, on ne peut pas former un maître, donc des choix sont faits. La formation est par<br />

conséquent professionnalisante avant tout : comment clarifier une activité, comment la<br />

concevoir, comment la mettre en œuvre "<br />

Au cours de leur formation, les stagiaires ont 3 séries de stages pratiques :<br />

- en début d’année : stage d’observation dans des écoles d’application pendant 8/10 jours,<br />

- 15 jours après : passage dans des écoles d’application, <strong>du</strong>rant 3 semaines, pour un stage en semiresponsablilité<br />

(le maître formateur supervise). Chaque semaine est consacrée à une étape :<br />

CP/CE/CM. Ainsi, les stagiaires fréquentent toutes les étapes de l’élémentaire.<br />

- en mai : stage en responsabilité entière de 3 semaines (supervision des inspecteurs/formateurs).<br />

Tous les stages sont notés, et ils rentrent en compte dans l’évaluation finale (fiche signalétique).<br />

Au début de l’école primaire, près de 75% des enseignements sont dans la langue nationale, 25% en<br />

français. On arrive à 50-50 en fin de cycle. Depuis peu, l'Etat veut revaloriser les langues nationales<br />

car leur maîtrise favoriserait celle <strong>du</strong> français. On ne les enseigne pas de manière systématique.<br />

2000 à 3000 enseignants sont formés chaque année. La formation terminée, l’inspecteur se charge de<br />

l’affectation.<br />

Un enseignant doit être capable de (selon les programmes <strong>du</strong> décret 79-H-65.) :<br />

- savoir faire une planification (répartition mensuelle),<br />

- faire une préparation : concevoir une séquence d’enseignement,<br />

- de mettre en œuvre une séquence d’apprentissage.<br />

• Travail avec nos nos homologues sénégalais sur les programmes de l’école primaire :<br />

Nous avons effectué un travail avec les stagiaires sur les programmes sénégalais, en étant accueillis<br />

dans l'un de leur cours de pédagogie générale en fin de matinée.<br />

Il existe des classes de CI/CP/CE1/CE2/CM1/CM2, mais il y a 4 étapes (cycles) : CI/CP/CE/CM.<br />

- CI : é<strong>du</strong>cation morale et sanitaire, écriture, récitation, calcul, dessin, activités manuelles, APS,<br />

langage (français), é<strong>du</strong>cation musicale, lecture, exercices sensoriels.<br />

- CP : les mêmes matières qu’au CI.<br />

- CE1 : é<strong>du</strong>cation civique et morale, lecture, écriture, orthographe, grammaire, vocabulaire,<br />

conjugaison, expression écrite, expression orale, géométrie.<br />

• Observation des classes :<br />

Observation d’un cours de maths au CE1 puis discussion à l'extérieur, dans la cour de récréation, avec<br />

l’enseignant et un Inspecteur :<br />

L'enseignant observé pose le problème qu'il rencontre pour contrôler le travail effectué par les élèves,<br />

étant donné le fort effectif de la classe : 65 élèves (33 filles/32 garçons). Pour que l'enseignant ait une<br />

vision globale, les élèves de devant doivent mettre l’ardoise au niveau de la poitrine, ceux des rangs<br />

intermédiaires au niveau <strong>du</strong> front, et ceux <strong>du</strong> font la lèvent très haut. Ce dernier nous explique que les<br />

élèves sont toujours assis au même endroit. La taille décide l’emplacement. Nous remarquons<br />

que les élèves de l'avant de la classe participent beaucoup plus et en demandons les<br />

raisons…L'enseignant n'a pas noté cette différence de participation… peut-être que les élèves des<br />

derniers rangs ont été intimidés par notre présence au fond de la salle …<br />

Pour fixer un nouveau mot, l’enseignant utilise tant le champ auditif que visuel (graphie).<br />

L’enseignement de ce professeur repose sur la découverte par in<strong>du</strong>ction : au moins deux exemples,<br />

problèmes in<strong>du</strong>cteurs, avant de poser la règle, et toujours ancrage dans le concret (par jeu de rôle).<br />

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# Conférence sur le genre au Conseil Régional de Fatick [17h00 - 19h00]<br />

"Nous avons les pieds dans la boue mais certains regardent les étoiles" (Oscar Wilde)<br />

Nous avons participé à la conférence de Mireille Baurens (chargée de mission "égalité filles/garçons" à<br />

l'IUFM de Grenoble) sur le "Genre en E<strong>du</strong>cation en France", conférence donnée au Conseil Régional de<br />

Fatick, en fin d'après-midi. Plus d'une centaine d'enseignants, de stagiaires, de cadres <strong>du</strong> système<br />

é<strong>du</strong>catifs et d'élus locaux ont assisté à cette conférence, suivie d'un débat (le film est disponible, mais<br />

nous n'avons pas pris de notes…).<br />

# Soirée festive chez Mme Ly-Niang avec les enseignantes de la SCOFI de Fatick<br />

Après nous avoir offert à chacun-e un boubou personnalisé, le Comité Départemental de la SCOFI de<br />

Fatick et la Présidente de la SCOFI nationale (dont le siège social se trouve à Fatick) avaient organisé<br />

un repas traditionnel sénégalais chez Mme Ly-Niang, suivi d'une soirée danse et tam-tam, dans le sable<br />

(et sous les projecteurs installés à cette occasion !)…<br />

SAMEDI 17 FEVRIER<br />

Une journée de transit vers Bakel par la bien nommée «route <strong>du</strong> golf» :<br />

On crève une roue… et on commence à discuter pendant les longues heures <strong>du</strong> voyage en bus, autour<br />

la question suivante : "A quoi sert l'école Ici et chez nous Pourquoi é<strong>du</strong>que-t-on Et quels<br />

sont les motifs avancés à l'é<strong>du</strong>cation des filles "… Vaste programme !<br />

Arrivée au CEFP de Bakel à minuit : Anta Diouf-Seck et une partie de son Comité Départemental<br />

SCOFI nous accueille.<br />

DIMANCHE 18 FEVRIER : BAKEL<br />

# Visites de courtoisie à la Préfecture puis à l'IDEN de Bakel [11h00 - 12h30]<br />

<strong>Le</strong> préfet de Bakel connaît Grenoble… par ses noix. C'est avec plaisir que nous lui offrons quelques<br />

paquets de nos pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> terroir…<br />

# "Grande Causerie" sur la scolarisation des filles, salle des fêtes de Bakel [13h00 - 15h30]<br />

Nous participons (et présentons notre <strong>projet</strong> et partenariat) à cette Grande Causerie, organisée ce<br />

dimanche en notre intention. Plus de cent personnes sont présentes.<br />

"La finalité est d’intégrer les filles dans le processus socio-économique en reconnaissant les<br />

différences socio-culturelles qui leur sont propres. La scolarisation des filles peut permettre à la<br />

mère de mieux prendre en charge l’é<strong>du</strong>cation et la formation à la sexualité".<br />

On parle aujourd’hui d’«autorité parentale» à la place de «puissance paternelle».<br />

«La santé de la repro<strong>du</strong>ction des jeunes» = l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité.<br />

Consulter sur notre site, le discours d'ouverture, prononcé par Anta Diouf, sur la scolarisation des filles.<br />

# Courte visite de la Mauritanie :<br />

Suite à la Grande Causerie, nous avons traversé le fleuve Sénégal en pirogue(grâce à une autorisation<br />

préfectorale préalable) : un peu d'air de Mauritanie, visite d'une classe par un enseignant rencontré par<br />

hasard... et retour au CEFP.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

LUNDI 19 FEVRIER : découverte de l’environnement scolaire maternel de Bakel [9h00 – 11h00]<br />

# Visite de l'école maternelle de Bakel :<br />

L’école maternelle de Bakel est en jumelage depuis plusieurs années avec une école<br />

maternelle d’Apt, dans le sud de la France [voir sur notre site, le comité de jumelage Apt-Bakel et ses<br />

actions].<br />

<strong>Le</strong>s conditions matérielles sont plutôt bonnes (locaux et matériel pédagogique). L’école<br />

accueille 3 classes (petite section, moyenne section, grande section) de 40 à 50 enfants par classe.<br />

L’enseignement se fait en Wolof et un petit peu en français en grande section pour préparer le CI<br />

(Cours d'Initiation).<br />

Nous avons observé que les enseignants (2 femmes, 1 homme) travaillent de la même manière<br />

qu’en France, avec des ateliers et de la motricité chaque jour. <strong>Le</strong>s ateliers étaient consacrés à la<br />

numération, le langage et l’apprentissage de vocabulaire en français. Notre visite a <strong>du</strong>ré plus d'une<br />

heure : échanges avec les enseignants et entretien avec la Directrice.<br />

# Visite de la "Case des tout-petits" de Bakel :<br />

La "Case des tout-petits" est un concept d'école préscolaire lancé dans tout le territoire sénégalais par<br />

la Président Wade en 2003, qui est censé accueillir des enfants de 2 à 6 ans. Nous rapportons ici un<br />

extrait <strong>du</strong> discours que le Président Wade a formulé en 2005, lors de la remise <strong>du</strong> Prix Houphouêt-<br />

Boigny pour la recherche de la paix de l’Unesco [discours consultable sur le quotidien de Dakar "<strong>Le</strong><br />

Soleil" à l'adresse : http://www.lesoleil.sn/article.php3id_article=11418] :<br />

"<strong>Le</strong> montant <strong>du</strong> chèque qui accompagne ce prix sera destiné à la Case des tout-petits.<br />

Je rappelle que la Case des tout-petits est une structure préscolaire destinée aux enfants de<br />

2 à 6 ans que j’ai proposée à l’occasion de la Journée internationale de l’É<strong>du</strong>cation organisée<br />

par l’Unesco à Dakar, en 2003.<br />

Son objet est simple : d’abord mettre à la portée des enfants africains des jouets é<strong>du</strong>catifs<br />

ignorés dans leur milieu traditionnel. <strong>Le</strong>s jouets de montage, de démontage, de construction,<br />

de coloriage, de reconstitution sont fournis par une maison d’édition spécialisée de jouets<br />

é<strong>du</strong>catifs qui assure en même temps l’encadrement <strong>du</strong> personnel. <strong>Le</strong>s enfants, familiarisés<br />

ainsi avec l’ordinateur, deviendront une génération adaptée au XXIe siècle.<br />

<strong>Le</strong> 2ème objet de la Case des tout-petits est de recevoir chaque jour le grand-père ou la<br />

grand-mère <strong>du</strong> village qui vient leur raconter une légende africaine qui les ancre dans leur<br />

milieu culturel. Si l’on sait que chaque conte africain comporte l’enseignement d’une morale<br />

derrière les animaux qui en sont les personnages, la Case des tout-petits maintient l’enfant<br />

dans sa culture et ses traditions.<br />

L’impact culturel de ce <strong>projet</strong>, qui forme les enfants à la paix dès le jeune âge, a amené<br />

l’Unesco à déclarer la Case des tout-petits <strong>projet</strong> universel et à en financer les deux premiers<br />

spécimens."<br />

Cependant, les conditions matérielles d'application de ce concept d'école "girafe" (nommée ainsi en<br />

raison de son architecture particulière et aérienne prévue dans le programme national) sont nettement<br />

moins bonnes que celles rencontrées à l’école maternelle "classique" juxtaposée (décrite ci-dessus) : la<br />

surface est retreinte, les «classes» sont minuscules (quasiment sans lumière), les enfants entassés par<br />

terre et la cour impraticable (car dangereuse). <strong>Le</strong>s enseignantes attendent toujours d'autres locaux...<br />

D'où vient donc cet écart entre le "dire et le faire" Nous en apprendrons plus en buvant une<br />

Gazelle (c'est le nom de la bière sénégalaise) à 13h : nous rencontrerons au hasard d'une table, le<br />

responsable de l'enseignement préscolaire de l'inspection de Bakel, qui nous con<strong>du</strong>ira… à la "future"<br />

case des tout-petits. Il s'agit d'un bâtiment spacieux, en bor<strong>du</strong>re de la ville, en effet en forme de girafe,<br />

mais jamais terminé depuis plus de deux ans… pour cause de fonds disparus… "Et si tu crois que c'est<br />

à cause des serpents, tu es bien cré<strong>du</strong>le" nous a fait comprendre notre interlocuteur !<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

LUNDI 19 FEVRIER : découverte de l’environnement primaire de Bakel [11h00 – 14h00]<br />

Nous nous sommes répartis en 3 groupes (il y a en effet 3 écoles primaires dans la ville de Bakel)<br />

# Ecole Bakel III<br />

Directeur : Mr Diarra<br />

Lieu d’implantation Ville (15 000 - 20 000 hab)<br />

Nb de classes 12<br />

Nb d’élèves 610 (295 filles et 305 garçons)<br />

Nb d’enseignants 19 (8 femmes et 11 hommes)<br />

Locaux<br />

12 salles, latrines séparées<br />

Au cours de cette visite, nous avons :<br />

- présenté le <strong>projet</strong> et rencontré les 3 classes de correspondance envisagées (CP, CE2, CM2)<br />

- assisté à une séance "genre" dans la classe de CE2 (et filmé la séance, à la demande <strong>du</strong><br />

maître, Mr Diallo, afin de rapporter ce film à l'école de Têche et d'initier un échange<br />

pédagogique entre enseignants)<br />

- effectué un entretien avec le Directeur de l’école : Idrissa Diarra<br />

- fait passer le questionnaire à la classe de CM2 (sur les freins à la scolarisation des filles)<br />

# Ecole Bakel II - Amadi Waranka Ndiaye<br />

Directeur : Mr Diagne<br />

Lieu d’implantation Ville (15 000 - 20 000 hab)<br />

Nb de classes 13<br />

Nb d’élèves 1107(487filles et 620 garçons)<br />

Nb d’enseignants 18 (4 femmes et 14 hommes)<br />

Locaux<br />

13 salles, latrines séparées<br />

Déroulement :<br />

- 1. Présentation<br />

- 2. Questionnaire à une classe de CM2<br />

- 3. Entretien avec le Directeur<br />

# Ecole Bakel I – IMDB<br />

Directeur : Mr Barry<br />

Lieu d’implantation Ville (15 000 - 20 000 hab)<br />

Nb de classes 12<br />

Nb d’élèves 702 (396 filles et 306 garçons)<br />

Nb d’enseignants 17 (7 femmes et 10 hommes)<br />

Locaux<br />

12 salles, latrines<br />

Déroulement :<br />

- 1. Présentation<br />

- 2. Questionnaire à une classe de CM2<br />

- 3. Entretien avec le Directeur<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

LUNDI 19 FEVRIER – Exposé sur "l'é<strong>du</strong>cation à l'égalité en France" à Bakel III [16h00 – 19h00]<br />

<strong>Le</strong>s trois stagiaires impliquées plus spécifiquement dans l'axe de travail "genre et é<strong>du</strong>cation" <strong>du</strong><br />

<strong>projet</strong> ont effectué un exposé sur ce qui est entrepris en classe en France sur le genre, exposé illustré<br />

par la présentation d'outils ou de séances pédagogiques et suivi d'un échange fort intéressant avec les<br />

enseignants de Bakel III<br />

1. Exposé sur ce que nous avions fait en France au cours de nos stages :<br />

séquence sur la mixité, présentation des albums utilisés et de ceux que nous<br />

avons prévu de laisser dans l’école ou à la médiathèque<br />

2. Débat-discussion sur ce qui est fait en France et au Sénégal.<br />

Débat riche et animé car les enseignants ne sont pas formés au genre et n’ont<br />

pas le discours habituel. Une enseignante nous éclaire sur l’appellation<br />

«approche genre» : le terme "émancipation" étant trop fort et celui<br />

"d'égalité" faisant peur, le terme "approche genre" est apparu pour<br />

permettre «aux hommes et aux femmes de se rapprocher», sans inquiéter.<br />

<strong>Le</strong> terme "genre" n’est donc pas utilisé de la même manière qu’en France .<br />

N.B. Nous avions déjà eu droit, à plusieurs reprises lors des divers entretiens<br />

formels et informels, à des remarques de la part de nos hôtes nous signifiant<br />

qu'il ne fallait pas employer le terme "d'égalité' pour exposer les objectifs <strong>du</strong><br />

<strong>projet</strong>, mais celui "d'équité", bien plus consensuel…<br />

PLAN DE L'EXPOSE DU 19 FEVRIER :<br />

I) <strong>Le</strong> type d’action mises en place sur le "genre" en France :<br />

- pour les enseignants (formation)<br />

- pour les élèves (faire déconstruire les stéréotypes de genre)<br />

II)<br />

III)<br />

<strong>Le</strong>s besoins des élèves et les objectifs poursuivis<br />

Quelques exemples de séquences mises en place dans nos classes<br />

<strong>Le</strong>s outils utilisés par les enseignants français<br />

Albums présentés :<br />

Quatre poules et un coq :<br />

Olof Landström et Florence Seyvos. Editeur : Ecole Des Loisirs.<br />

La princesse Finemouche :<br />

Babette Cole<br />

La pluie des mots :<br />

Yves Pinguilly - Illustrations : Florence <strong>Ko</strong>enig. Editeur : Autrement Jeunesse.<br />

La princesse et le dragon :<br />

Robert Munsch - Illustrations : Michaël Martchenko. Editeur : Talents hauts.<br />

Anton et les filles :<br />

Olë <strong>Ko</strong>nnecke, Editeur : Ecole des Loisirs.<br />

Une partie de ces albums a été laissée au Sénégal (à l'école et à la médiathèque de Bakel)<br />

ainsi qu'un dossier <strong>complet</strong> reprenant des exemples d'activités pédagogiques issues des "P'tits<br />

Egaux" et des exemplaire <strong>du</strong> livre donné par l'UNICEF-Grenoble ("<strong>Le</strong>s droits de l'enfant", Editions<br />

Gallimard Jeunesse)<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

MARDI 20 FEVRIER - Découverte des spécificités de deux écoles de brousse<br />

8h00 – 17h00 : Visite des écoles de brousse de Diabal et de Golmy et échanges pédagogiques<br />

Division <strong>du</strong> groupe en 2 groupes et départ pour la brousse. <strong>Le</strong> premier groupe s’arrête à Diabal (village<br />

de brousse de culture "Peul") où il y a 3 classes, le second s’arrête à Golmy (petit bourg de culture<br />

"Soniké" au bord <strong>du</strong> fleuve Sénégal) à 1heure de Bakel par la piste. Nous avons fait passer des<br />

entretiens et des questionnaires dans ces 2 écoles.<br />

# Ecole de Diabal :<br />

Lieu d’implantation<br />

Nb de classes<br />

Nb d’élèves<br />

Nb d’enseignants<br />

Locaux<br />

Village de Brousse (500 hab)<br />

3 (2 niveaux simples et 1 de niveau)<br />

96 (32 filles et 64 garçons)<br />

3 (3 hommes)<br />

2 salles + 1 abri provisoire, latrines non séparées<br />

Déroulement :<br />

• Visite des 3 classes et observation de séances sur :<br />

- numération (CI)<br />

- grammaire (CE2)<br />

- mixité (CM2) et é<strong>du</strong>cation à la santé<br />

• Partage <strong>du</strong> tieboudien avec les enseignants<br />

Bilan : échange très enrichissant tant sur le plan pédagogique qu'humain. <strong>Le</strong> fait de partager un<br />

moment de vie quotidienne permet de faire la différence entre discours et réalité concernant le<br />

thème <strong>du</strong> genre …<br />

# Golmy : école de Moussa Camara<br />

Lieu d’implantation Petit bourg (2000 hab)<br />

Nb de classes 12<br />

Nb d’élèves<br />

781 (274 filles et 507 garçons)<br />

Nb d’enseignants 17 ( 5 femmes et 12 hommes)<br />

Locaux<br />

12 salles, latrines non séparées<br />

Déroulement :<br />

• Visite des 12 classes et observation d’une séance de conjugaison en CE2 , suivi d'un échange<br />

pédagogique avec l’enseignant.<br />

• Partage <strong>du</strong> pique-nique avec le Directeur et 2 enseignants de l’école.<br />

• Visite <strong>du</strong> village avec les enseignants pour comprendre les réalités de la vie quotidienne<br />

(notamment le travail des filles)<br />

Bilan : nous avons fait passer un questionnaire sur le genre aux élèves de CM2 qui nous a fait toucher<br />

<strong>du</strong> doigt l’ampleur de la contamination par le VIH des parents d’élèves. En effet, le travail<br />

fait dans la classe nous a appris que près de 50% des parents étaient décédés. De plus, de très<br />

nombreux parents ont émigré en France…<br />

MERCREDI 21 FEVRIER - Rencontre avec d’autres écoles de villages et travail à la médiathèque<br />

8h00 – 16h00 : Formation à la médiathèque de Bakel des élèves et des enseignants locaux pour un<br />

tiers de stagiaires (les stagiaires de l'axe "formation informatique et Internet"). Travail à l'école primaire<br />

de Bakel III pour l'autre tiers (pour la mise en place de la correspondance scolaire), et visite de 2 écoles<br />

de village par le dernier tiers : Diawara<br />

# Ecoles de Diawara<br />

Problèmes évoqués : pédagogiques, matériels : cartes, balances, fournitures, ballons, infrastructure<br />

(latrines, puits)<br />

Situation : 2 écoles "réelles", 1 abri provisoire<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

!"Demande d’échange direct : proposition de correspondance scolaire par Internet pour aller au<br />

plus vite.<br />

!"Présence d'ordinateurs à disposition mais pas d’abonnement Internet.<br />

!"Enseignants très intéressés par une formation informatique.<br />

# Formation "informatique et Internet" à la médiathèque de Bakel<br />

Notre partenaire, Anta Diouf, avait évoqué un besoin de formation des enseignants et des élèves en<br />

informatique.<br />

<strong>Le</strong> matin : 25 élèves ont été accueillis à la médiathèque pour apprendre à se servir d’un ordinateur et<br />

d'un appareil photo numérique (deux ateliers tournant). <strong>Le</strong>s deux appareils photos numériques ont été<br />

laissés à la médiathèque après la formation, avec une convention de prêt gratuit pour les classes.<br />

L’après midi : 12 enseignant-es ont été initié-es à l’informatique<br />

Ce travail visait à rendre plus opérationnelles les correspondances scolaires mises en place par le biais<br />

d’Internet .<br />

Thèmes <strong>du</strong> travail à la médiathèque :<br />

- Word et Excel<br />

- Initiation Internet<br />

- Utilisation des appareils photos<br />

# Travail dans les classes de l'école primaire Bakel III<br />

Mise en place de la correspondance écrite (et vidéo) entre deux classes de Bakel III (CM2 et CE2)<br />

et deux classes de l’école de Têche (Isère) :<br />

- Visionnage <strong>du</strong> DVD tourné à Têche en janvier (comprenant les questions des élèves français à<br />

leurs homologues sénégalais)<br />

- Réponses orales filmées et nouvelles questions des élèves de Bakel à leurs homologues<br />

français<br />

- Dégustation des noix apportées de Grenoble, et échanges sur leurs utilisations possibles<br />

16h00 – 18h00 : visite au CCA, Centre Conseil pour les Adolescent-es de Bakel (pour les<br />

stagiaires de l'axe "é<strong>du</strong>cation à la sexualité") et remise des paquets de fournitures scolaires au<br />

Comité SCOFI départemental de Bakel<br />

La moitié environ des 23 paquets de fournitures scolaires récoltés en France a été remise au<br />

comité SCOFI de Bakel (l'autre moitié des sacs ayant été remise en route, de Dakar à Bakel, pour<br />

remercier les autres Comités nous recevant).<br />

Cette remise des fournitures s'est effectuée à l'Inspection Académique, car le comité SCOFI<br />

de Bakel n'a pas de locaux propres. Mme Anta Diouf et 2 Inspecteurs adjoints de l’E<strong>du</strong>cation<br />

Nationale étaient présents. Mme Caroline Schreiber s'étonna qu'il n'y ait pas de remise officielle<br />

(pour plaisanter, tellement habituée désormais aux visites quotidiennes de "courtoisie"), et elle fut<br />

aussitôt prise au mot. L’Inspecteur Départemental de l’E<strong>du</strong>cation Nationale, non loin de là (en<br />

campagne électorale dans les environs) fut rapidement appelé sur son portable et la remise<br />

"officielle" eut lieu… dans la bonne humeur générale !<br />

21h00 – Restaurant en compagnie des quelques Directeurs d'école et des partenaires.<br />

JEUDI 22 FEVRIER - Echange avec l’EFI de Tambacounda et observation d'une classe<br />

• 10h00 – 16h00 : rencontre à l’EFI de Tambacounda<br />

L’EFI de Tambacounda est constituée par des abris provisoires depuis trois ans. <strong>Le</strong> nombre de<br />

stagiaires est d’environ 330 étudiants dont 26% de femmes. La formation suivie est une formation de 6<br />

mois, professionnalisante.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

<strong>Le</strong>s 5 formateurs de l'EFI sont des Inspecteurs de l’é<strong>du</strong>cation nationale (uniquement des hommes).<br />

L’EFI de Tambacounda forme les futur-es enseignant-es de 3 départements : Bakel, Tamba, Kédougou<br />

La formation est centrée autour de 5 aptitudes à acquérir :<br />

-Enseigner et con<strong>du</strong>ire sa classe sur les trois étapes (cycles).<br />

-Con<strong>du</strong>ire des innovations pédagogiques<br />

-Animer un comité de gestion de l’école = association communautaire (avec tous les partenaires)<br />

-Allier théorie et pratique<br />

-Etre ouvert à la culture et au processus de développement : s’intéresser et s’impliquer dans<br />

l’identification des problèmes <strong>du</strong> milieu, trouver et appliquer les solutions<br />

L ‘EFI s’appuie sur un référentiel de compétences pour évaluer ses stagiaires.<br />

Echange sur de possibles pistes de travail en commun :<br />

Discussion autour des perspectives de travail, par binôme de stagiaire (un français et un sénégalais).<br />

Echanges pédagogiques autour <strong>du</strong> thème <strong>du</strong> genre et de l’égalité fille-garçons.<br />

Participation collective (transport avec le car "canadien" de l'EFI de Tamba) à une séance de <strong>bilan</strong><br />

des actions d'une école d'application pilote (où est implantée une cellule SCOFI de la ville de<br />

Tambacounda). A la fierté générale (ce qui ne fut pas sans susciter quelques soucis à l'Inspecteur<br />

présent), les filles de cette école réussissent bien mieux que les garçons !<br />

Prêt d’une caméra vidéo numérique à L’EFI de Tamba (par la chargée de mission "égalité<br />

filles/garçons" de l'IUFM nous accompagnant) pour permettre aux stagiaires de l’EFI de se filmer et<br />

d’échanger avec nous sur leurs pratiques pédagogiques.<br />

Proposition de construire ensemble un "outil pour enseigner le genre" (comme les "P'tits égaux" mais<br />

adapté aux réalités et à la culture Sénégalaise). A suivre…<br />

17h00 – 19h00 : Visite d'une école primaire de Tambacounda<br />

Nous avons observé une séance sur le genre menée par la Présidente régionale de la SCOFI de<br />

Tambacounda (Directrice de l'école). Au programme, jeux de rôle puis questions-réponses assez<br />

"automatiques" sur les problèmes relatifs à l'égalité des rôles entre les filles et les garçons en classe (et<br />

en dehors), et les types d'actions correctives envisagés. Un exemple d'action typique, enten<strong>du</strong>e<br />

dans chaque séance sur le genre qu'il nous a été permis d'observer : le balayage de la classe<br />

(qui ne devrait plus être à la seule charge des filles).<br />

En fin de séance, discussion avec les enseignantes de l'école ayant observé cette séance et la<br />

Directrice. Sur le chemin <strong>du</strong> départ, la Présidente régionale de la SCOFI nous confie, en réponse à<br />

notre interrogation : "ce n'est qu'une question de moyens, si le pouvions, nous ferions des<br />

classes non mixtes afin de promouvoir plus efficacement la scolarité des filles"… Ceci nous<br />

laisse pensifs ! Comme nous avait interrogé un slogan présent sur les panneaux d'exposition de<br />

la SCOFI lors de la conférence au Conseil Régional de Fatick, le 16 février, mentionnant :<br />

"EDUQUER UNE FILLE, C'EST EDUQUER TOUTE UNE NATION<br />

EDUQUER UN GARCON, C'EST EDUQUER UN SEUL INDIVIDU"<br />

VENDREDI 23 FEVRIER : voyage de retour TAMBA - DAKAR<br />

Nous partons de Tambacounda à 4h <strong>du</strong> matin… Quittons Anta Diouf qui nous avait raccompagnés<br />

jusque-là depuis Bakel, déposons au passage Aïssatou Ly-Niang chez elle à Fatick… et retrouvons<br />

notre auberge à Dakar.<br />

SAMEDI 24 FEVRIER - Dakar<br />

Balade et tourisme à Dakar (marché Simbédioun) et départ de l'aéroport à 23h00, la veille des élections<br />

présidentielles au Sénégal.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Extrait de la page "pendant.htm" de notre site web<br />

ILS NOUS ONT AIDES DANS NOTRE PROJET...<br />

PRESENTATION DE NOS PARTENAIRES & SPONSORS<br />

L'IUFM DE GRENOBLE...<br />

... A mis à notre disposition sa super graphiste pour nous aider à faire la plaquette de<br />

communication "dossier de presse" [téléchargeable à "Notre <strong>projet</strong>"], ses très efficaces<br />

secrétaires des relations internationales, son personnel d'accueil toujours disponible, et<br />

son "toujours-présent" intendant...<br />

... A impliqué, financièrement et humainement, la mission "Egalité des chances<br />

filles/garçons" (dont le <strong>projet</strong> INCA-Mixité1 avec le Conseil Régional Rhône-Alpes a<br />

subvenu à une partie des frais <strong>du</strong> <strong>projet</strong>, à hauteur de 3986 euros, pour l'achat de<br />

matériels informatique et pédagogique, le tirage des plaquettes, les intervenants<br />

extérieurs, la journée d'étude <strong>du</strong> 13 juin, ...)<br />

... Et a subventionné notre <strong>projet</strong> sur ses fonds propres (2500 euros) et sur ses fonds<br />

INCA-Conseil Régional-Relations Internationales (1600 euros).<br />

Merci à Macha, Dagmar, Stéphanie, Agnès, Christine et Gilbert<br />

LE CONSEIL GENERAL DE L'ISERE...<br />

... A mis à notre disposition l'attention de ses élus (Mme C. Crifo, vice-Présidente <strong>du</strong><br />

CGI) et son service de la coopération décentralisée (Mr Gailliard, Chef de ce service)<br />

pour faciliter nos démarches et contacts, tant ici qu'au Sénégal (Mme G. Tardivel,<br />

Ambassade-Dakar)<br />

... Organise une réception officielle des partenaires isérois et sénégalais de notre <strong>projet</strong>,<br />

autour de la journée d'étude <strong>du</strong> 13 juin 2007 (ouverte par Mme Crifo, la réception ayant<br />

lieu la veille à 18h00 au CGI)...<br />

... Et a subventionné notre <strong>projet</strong> à hauteur de 7000 euros<br />

Merci à Mmes Crifo et Tardivel, Mr Gailliard, et leurs secrétaires<br />

LA MAIRIE DE GRENOBLE...<br />

... A mis à notre disposition l'attention de ses élus (Mr Destot, Maire de Grenoble et Mr<br />

Gleizal, chargé de la coopération décentralisée) et ses services des relations<br />

internationales (Mme Naturel) et des relations avec les Universités (Mme Rousset)<br />

... Et a subventionné notre <strong>projet</strong> à hauteur de 2000 euros<br />

Merci à Mrs Destot et Gleizal, et Mmes Naturel et Rousset<br />

LES MUTUALISTES : MAIF-CASDEN-MGEN...<br />

... Ont soutenu notre collecte de matériel par le don de cartables floqués à leur<br />

enseigne, de stylos et petits matériels divers, d'imperméables...<br />

... Et ont subventionné localement (rien n'ayant en effet été accordé au niveau national<br />

par le PESI !) notre <strong>projet</strong> à hauteur de 3650 euros (MAIF : 1500 euros, CASDEN : 1500<br />

euros, MGEN : 650 euros).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Merci à Mrs Goube, Patay et Bruyat et à Mme Lange<br />

L'AGENCE DE VOYAGE "aux 4 coins <strong>du</strong> monde" et<br />

LA COMPAGNIE AERIENNE "Brussels airlines"...<br />

... Ont organisé notre voyage au Sénégal en février (grâce à Christine, toujours<br />

disponible pour résoudre nos problèmes), et nous ont proposé un nouveau contrat<br />

exclusif (liant l'agence grenobloise et Brussels airlines) "Coeur Afrique", qui permet aux<br />

associations un surplus de poids (50 kg au lieu des 46 kg, par exemple)... qui nous<br />

aurait bien servi à grossir notre fret (atteignant déjà plus de 400 kg)... si nous étions<br />

partis de France (et non de Genève, même par le difficile couloir d'accès français !)<br />

... Et ont subventionné notre <strong>projet</strong> par le don d'un billet d'avion Dakar-Lyon pour faire<br />

venir l'une de nos partenaires sénégalaise à la journée d'étude <strong>du</strong> 13 juin 2007.<br />

Merci à Françoise (responsable de l'agence) et Christine<br />

L'UNICEF : Comité de l'Isère et bureau de Dakar...<br />

... <strong>Le</strong> comité de l'Isère a renforcé notre achat de matériel pédagogique par le don de<br />

cinq livres "<strong>Le</strong>s droits de l'enfant" (2006, Editions Gallimard Jeunesse, Collection mes<br />

premières découvertes), livres dont nous nous sommes servis pour faire des activités de<br />

sensibilisation aux droits de l'enfant (en particulier, le droit à l'égalité et aux respect des<br />

différences, quels que soient l'origine, le sexe...), et que nous avons pu laisser au<br />

Sénégal après notre départ.<br />

... Nous avons été reçus pour une session de travail fort instructive (tellement<br />

intéressante que certains d'entre nous y sont retournés le lendemain pour un entretien<br />

plus poussé de Mr Gassama, chargé é<strong>du</strong>cation) au bureau de l'Unicef de Dakar, par le<br />

Délégué Général de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest en personne et son chargé<br />

é<strong>du</strong>cation, qui outre leur temps précieux, nous ont offert de nombreuses<br />

documentations, dont des brochures papiers <strong>du</strong> rapport UNICEF annuel 2007 "La<br />

situation des enfants dans le monde", consacré cette année à l'égalité des sexes<br />

[rapport consultable en ligne].<br />

Merci à toutes ces personnes de l'UNICEF<br />

LA SOCIETE PROLUDIC...<br />

... A soutenu notre collecte de matériel informatique par le don de cinq ordinateurs<br />

portables d'occasion (en parfait état de marche) que Mr. le Directeur de Proludic va<br />

envoyer au CNEPSCOFI <strong>du</strong> Sénégal dans l'été, afin que le comité national SCOFI équipe<br />

cinq comités départementaux SCOFI (Fatick, Rufisque 1, Joal, Tambacounda et Bakel).<br />

Merci au Directeur de cette société, et au papa de Guillaume...<br />

LA SOCIETE SOITEC...<br />

... A soutenu notre collecte de matériel informatique par le don d'une douzaine<br />

d'ordinateurs fixes d'occasion (en parfait état de marche), afin d'équiper des écolespartenaires<br />

de Bakel désireuses d'entrer en correspondance scolaire avec des écoles de<br />

l'Isère. Nous attendons toujours malheureusement à ce jour un moyen de<br />

convoyer ces machines vers le Sénégal (peut-être un jour, en partageant un bout de<br />

container avec un autre partenaire isérois ). Dans l'attente, la médiathèque de Bakel<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

devrait donner accès à ses 5 ordinateurs aux écoles locales, moyennant une cotisation<br />

annuelle financée par d'autres donateurs anonymes (cf. en bas de ce tableau, les<br />

"anonymes"...).<br />

Merci au Directeur de cette société, et à Pascal...<br />

LE CEA (Commissariat à l'Energie Atomique)...<br />

... A déjà soutenu notre collecte de matériel par le don de sacoches et en mettant à<br />

notre disposition son inventaire de matériels déstockés (ordinateurs, scanners,<br />

armoires...), grâce à l'intermédiaire de Théophile Ohlmann (Vice-Président <strong>du</strong> conseil<br />

scientifique de l'Université Pierre-Mendès-France qui nous a mis en contact avec<br />

Dominique Grand, Adjoint au Directeur Développement Régional <strong>du</strong> CEA, lequel nous a<br />

confié aux bons soins de Tiana Delhome <strong>du</strong> CEA/MINATEC IDEAs Laboratory). Nous<br />

attendons toujours malheureusement à ce jour un moyen de convoyer ce futur<br />

matériel vers le Sénégal (peut-être un jour, en partageant un bout de container avec<br />

un autre partenaire isérois ).<br />

Merci à Mme Delhome, Mrs Grand et Monin, et à Théo...<br />

NOIX DE GRENOBLE (CING, Musée, Ferme de Férie)<br />

... Ont soutenu notre <strong>projet</strong>, dans son aspect découverte de saveurs régionales lors de<br />

la correspondance scolaire, par le don d'une trentaine de kg de noix (noix entières et<br />

cerneaux caramélisés). Nous sommes partis chargés d'un énorme sac écossais<br />

typiquement africain, rempli de ces pro<strong>du</strong>its typiquement grenoblois grâce à la<br />

recherche de partenaires que le Musée de la noix "<strong>Le</strong> Grand Séchoir", a bien voulu lancer<br />

pour nous (et oui, la noix a aussi son musée ici, à Vinay, tout près de Têche, en plus de<br />

son AOC !). Il n'a fallu que quelques instants à sa Directrice, Marion Carcano, pour<br />

convaincre un jeune pro<strong>du</strong>cteur, Nicolas Idelon de "La Ferme de Férie", de nous offrir<br />

quelques kilos de noix caramélisées ("<strong>Le</strong> Grand Séchoir" nous offrant le reste), et pour<br />

demander au CING (Comité Interprofessionel de la Noix de Grenoble) un bel échantillon<br />

de ses fameux cerneaux... dont les coquilles ont permis de comparer "pirogues en<br />

papier" et "bateau en noix", à l'école Bakel III.<br />

Merci à Mme Carcano et au CING, ainsi qu'à Mr Idelon<br />

L'ACS SQUASH CENTER DE SEYSSINET-PARISET...<br />

... A soutenu notre collecte de matériel par le don d'une vingtaine de sacs à dos floqués<br />

à l'enseigne de l'OMSA de Seyssinet (Office Municipal des Sports Associatifs) à l'intention<br />

des équipes sportives méritantes, de petits matériels scolaires divers, et de T-Shirts.<br />

Merci au bureau de l'ACS, au président de l'OMSA et à Isa...<br />

LA LIBRAIRIE PAPETERIE MAJOLIRE...<br />

... A soutenu notre collecte de matériel par le don d'une centaine de kg de fournitures<br />

scolaires diverses (pour un équivalent de près de 360 euros) : 400 cahiers brouillon, 200<br />

petits cahiers, 400 moyens cahiers, 100 gros cahiers, 150 stylos bleus, 200 stylos noirs,<br />

50 stylos bille, 288 crayons gris, 288 crayons de couleurs assortis, 200 craies blanches,<br />

200 craies colorées, et une vingtaine d'ardoises.<br />

Merci à Mr Blachon<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

MERCI A TOUS NOS DONATEURS ANONYMES...<br />

... Qui ont alimenté nos diverses collectes de fournitures scolaires et de matériels<br />

pédagogiques en plusieurs lieux pendant les mois de décembre et janvier (en particulier,<br />

dans les écoles des stagiaires et à l'école de Têche), ce qui nous a permis de partir avec<br />

plus de 400 kg de fournitures dans nos bagages, la nuit <strong>du</strong> 10 février 2007 (et encore,<br />

on n'a pas tout pu emporter, sans compter les belles machines à pieds !),<br />

... Qui nous ont fait empaqueter leurs cadeaux de Noël,<br />

... Qui se sont nourris des gâteaux et des quiches à l'IUFM,<br />

... Qui ont acheté des cartes de voeux et des photos de classe,<br />

... Qui sont venus au concert de Gospel <strong>du</strong> 11 janvier,<br />

... Et ont même subventionné (à hauteur de 100 euros) les frais d'accès à la<br />

médiathèque de Bakel pour les écoliers impliqués dans les <strong>projet</strong>s de correspondance<br />

scolaires avec les écoles iséroises.<br />

Merci à Solenne, Françoise, Olivier, Pascal, et les autres.. toutes les personnes qui<br />

ont participé aux diverses collectes organisées dans les écoles, montées d'escalier<br />

et à l'IUFM : enfants, enseignants, personnels de service, personnels<br />

administratifs, parents, grands-parents, voisins de paliers, passants et amis.<br />

ENFIN MERCI AUX MEDIAS [voir le book <strong>du</strong> <strong>projet</strong>]...<br />

... Qui ont fait connaître notre <strong>projet</strong> et nos collectes : <strong>Le</strong> Dauphiné Libéré (Merci à<br />

Marie-Olivia Rocca et à Corinne Chartroux), la radio RCF-Isère (Merci à Annie<br />

Francou), et Radio Campus, émission 'Chromosphère' (Merci à Benjamin Huet) et<br />

magazine d'actualité 'Cascabel' (Merci à E<strong>du</strong>rne Sanchís).<br />

ET A NOS 3 FACILITATEURS [cf. les visio-conférences] :<br />

• <strong>Le</strong> Français : Robin Tschantré (Président <strong>du</strong> Comité de jumelage Apt-Bakel)<br />

• <strong>Le</strong> Sénégalais : Kader Tandia (vice-Président exécutif de l'association "Cité<br />

Francophone Bakel")<br />

• Sans oublier Mamadou Diallo, le Bakelois-Meylanais, qui nous a permis de<br />

rencontrer la communauté sénégalaise de Grenoble, ainsi que Mme Wade et Mr<br />

Sourang, le 12 décembre 2006.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

10/ BILAN DE L'ACTION<br />

Ce séjour pendant nos vacances de février, où nous avons traversé le Sénégal d’Ouest en Est, nous a<br />

permis de prendre des contacts avec plusieurs Comités de la SCOFI, ainsi que de nombreux acteurs de<br />

l’é<strong>du</strong>cation à différents niveaux. <strong>Le</strong> but de ces rencontres était principalement de prendre connaissance<br />

de la place des filles dans le système scolaire sénégalais dans des contextes d’enseignement variés<br />

(capitale, villes, bourgs, villages de brousse), mais aussi de comprendre les missions, actions et<br />

demandes de notre partenaire, l'association SCOFI. <strong>Le</strong>s divers entretiens et questionnaires proposés,<br />

la formation en informatique (pour établir des correspondances scolaires via Internet), les observations et<br />

les échanges pédagogiques sur le "genre", et la réflexion sur l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité, nous ont ouverts<br />

des lignes de pérennisation <strong>du</strong> <strong>projet</strong>.<br />

Nous organiserons la présentation de cette rubrique "Bilan de l'action", selon les 4 axes opérationnels de<br />

travail décrits en page 6, dans la section "Descriptif de l'action" :<br />

10.1/ l'axe "enquête" (ses objectifs, outils, données recueillies et synthèse des premiers résultats)<br />

10.2/ l'axe "genre et é<strong>du</strong>cation" (ses objectifs, préparations, échanges et son <strong>bilan</strong> évaluatif)<br />

10.3/ l'axe "é<strong>du</strong>cation à la sexualité" (ses objectifs, préparations, échanges et perspectives)<br />

10.4/ l'axe "formation informatique et Internet" (ses objectifs, ses formations et son <strong>bilan</strong>)<br />

10.1/ BILAN "ENQUETE"<br />

L’objectif de cet axe de travail<br />

L’enjeu principal était de mieux comprendre les freins à la scolarisation et de mieux percevoir le système<br />

é<strong>du</strong>catif sénégalais. <strong>Le</strong> problème plus spécifiquement étudié : "pourquoi le pourcentage des filles baisse<br />

de façon si importante à l’entrée au collège " Cette analyse <strong>du</strong> contexte é<strong>du</strong>catif sénégalais devrait<br />

permettre d'appréhender les résistances actuelles afin de mieux cerner les actions potentiellement les<br />

plus efficaces à l'avenir, pour un <strong>projet</strong> tel que le nôtre.<br />

<strong>Le</strong>s modalités choisies<br />

Nous avons réalisé une enquête suivant deux dispositifs : des entretiens menés à partir d’un guide<br />

précis (de six questions) et un questionnaire (de trente questions). Chaque entretien était "semidirigé"<br />

par une ou deux personnes <strong>du</strong> groupe chargées de poser les questions et de relancer l’entretien.<br />

Une personne s’occupait de la prise de notes. Certains entretiens ont été enregistrés (cf. plus bas pour<br />

plus de précisions). <strong>Le</strong> questionnaire était, quant à lui, destiné à des élèves de CM2 et de collège, pour<br />

mesurer certains freins à la scolarisation : la composition de la fratrie, la scolarisation de la famille,<br />

l’éloignement <strong>du</strong> domicile, l’intérêt de l’école, le rôle des parents. Il avait également pour but de nous<br />

permettre de percevoir les représentations des élèves sur l’égalité des hommes et des femmes et leur<br />

rôle respectif dans la société.<br />

ANALYSE DE LA PARTIE "QUESTIONNAIRE" DE L'AXE ENQUETE<br />

230 élèves de collège (collège de Joal) et de CM2 (écoles de Bakel et écoles de brousse <strong>du</strong><br />

département) ont été interrogés. La répartition des filles et des garçons était égale. Pour réaliser les<br />

questionnaires, la présence de 3 stagiaires était requise pour lire les questions et aider à la<br />

compréhension de certaines. La passation était collective (mais les réponses étaient censées être<br />

indivi<strong>du</strong>elles) et l'enseignant de la classe était souvent présent, ce qui permettait parfois d'illustrer<br />

certaines questions peu claires (et malheureusement aussi d'orienter certaines réponses !).<br />

<strong>Le</strong> questionnaire vierge est repro<strong>du</strong>it dans les <strong>pages</strong> suivantes, en annexe. Il était précédé par une<br />

série de questions "dites de contexte" permettant d'obtenir des informations sur l'environnement<br />

scolaire (demandées seulement aux enseignants et ne figurant pas sur les exemplaires papiers donnés<br />

aux élèves). Cette étude <strong>du</strong> contexte des questionnaires recueillis compile les données suivantes : le<br />

nombre de classes de l'école, le nombre d'élèves par classe, le pourcentage de filles et de garçons<br />

présents dans l'école, le sexe des enseignants et le bassin de recrutement des élèves de l'école.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Nombre de classes des écoles interrogées<br />

A l'exception d'une école de brousse comprenant seulement trois classes, les autres écoles étaient<br />

relativement importantes. Elles comprenaient en effet au moins deux classes par niveau, soit une<br />

moyenne de douze classes.<br />

Nombre d'élèves par classe et pourcentage de filles et de garçons<br />

La moyenne est d'environ 45 élèves par classe. Sur le nombre total des élèves présents dans l'école, la<br />

répartition garçons/filles est légèrement à l'avantage des garçons (52% versus 48%). Cependant, le<br />

pourcentage de garçons/filles est très variable selon les niveaux (en général, moins important en fin de<br />

scolarité primaire).<br />

Enseignants des classes interrogées<br />

<strong>Le</strong>s hommes représentent 80% des enseignants, dans les classes où notre questionnaire a été rempli.<br />

Bassin de recrutement des écoles interrogées<br />

<strong>Le</strong>s écoles où ont été passés les questionnaires ne sont pas très représentatives de ce que l'on peut<br />

rencontrer réellement au Sénégal. En effet, dans la grande majorité des cas, les enfants de mettent pas<br />

plus de 20 mn pour venir à l'école ; les écoles interrogées étant situées dans des villes (Bakel) ou dans<br />

de petits villages, elles se situent à proximité des habitations. En ce qui concerne le collège (Joal), il est<br />

vrai que le bassin de recrutement s'élargit un peu, mais les élèves habitant loin sont pour la plupart logés<br />

sur place, chez un proche de la famille.<br />

Suite à cette étude <strong>du</strong> contexte de passation de l'ensemble des questionnaires (230), nous présenterons<br />

ci-dessous une analyse partielle des données obtenues à partir <strong>du</strong> dépouillement exhaustif d'une<br />

centaine de questionnaires uniquement (une école de Bakel). La saisie de tous les questionnaires est<br />

encore en cours… Mais nous pouvons tout de même noter que "le contrat didactique étant très fort", les<br />

réponses obtenues sont relativement stéréotypées (ce phénomène est sans doute amplifié par nos<br />

questions, souvent floues pour les élèves, et la présence de l'enseignant tentant de "simplifier" nos<br />

interrogations). Enfin, nous avons remarqué après coup, le caractère sexué de notre<br />

questionnaire : mise en avant de l’homme dans les questions 1) «garçon» cité en premier ; 19) «un<br />

camarade», «le maître» ; 24) «Père» cité en premier ; 30) «Métiers d’hommes» cité en premier.<br />

Analyse de réponses, question par question :<br />

Question 1) Nous avons pu interroger autant de filles que de garçons.<br />

Question 2) Demande de l’âge des élèves non pertinente puisque les enfants ne sont pas tous déclarés<br />

dès leur naissance. L’âge civil ne représente pas l’âge réel des enfants. Néanmoins, on remarque que<br />

les élèves qui devraient avoir 11 ans en CM2, ont pour la majorité entre 12 et 15 ans (jusqu'à 18 ans<br />

parfois). On peut donc imaginer qu’en y ajoutant le retard de déclaration civile, les élèves passent<br />

énormément de temps dans le cycle primaire.<br />

Questions 3) et 4) <strong>Le</strong>s questions sur le nombre de frères et de sœurs, la place dans la fratrie, ont<br />

rencontré quelques difficultés, qui ne nous permettent pas de faire de statistiques sur l’impact <strong>du</strong> rang de<br />

fratrie et l'impact de la composition de la famille sur l’accès à l‘école. La polygamie engendre un<br />

modèle de famille différent <strong>du</strong> nôtre (nous aurions dû nous en douter… mais nous nous en<br />

sommes aperçus trop tard… un fois confrontés à la différence !). <strong>Le</strong>s élèves ne savent pas<br />

comment compter leurs frères et sœurs, demi ou non. Ensuite concernant le rang de fratrie, certains<br />

enfants ne considèrent pas la famille en entier, et se placent 1 er des frères, par exemple (la fratrie<br />

semblent être restreinte souvent à son "nom" : celle des frères…).<br />

Question 5) Cette question a montré des difficultés de compréhension : à l’école, au collège, hier et<br />

aujourd’hui.<br />

Questions 6), 7), 8) et 9) Questions sur la scolarisation des parents : beaucoup d’élèves ne savent pas<br />

vraiment si leurs parents sont allés à l’école. Il semble quand même que la moitié des parents (sexes<br />

confon<strong>du</strong>s) soit allée à l’école ; en revanche, peu ont pu accéder au secondaire (les femmes étant plus<br />

touchées).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Questions 10), 11) et 12) <strong>Le</strong> trajet jusqu’à l’école ne paraît pas être un obstacle à la scolarisation, le<br />

temps imparti étant court (moins de 30 min) pour tous les enfants, habitant sur Bakel, et ils se rendent<br />

tous à pied à l'école.<br />

Question 13) La question sur la régularité n’a pas vraiment de sens. Tous les enfants disent venir<br />

régulièrement à l’école.<br />

Questions 14), 15) et 16) En ce qui concerne les raisons d’aimer l’école, les enfants en majorité ont<br />

répon<strong>du</strong> "j’aime apprendre et je réussis bien". La moitié y voit aussi l’intérêt de retrouver ses copains. <strong>Le</strong><br />

très faible taux d’enfants ayant répon<strong>du</strong> à la question "pourquoi ne pas aimer l’école" ont choisi la<br />

longueur <strong>du</strong> trajet comme raison. Globalement, les élèves disent aimer l’école.<br />

Question 17) 1/5 des enfants seulement pense que dans la cour, les élèves de sexe différents jouent<br />

ensemble.<br />

Questions 18) et 19) La majorité des élèves constate que certains élèves sont ennuyés par d’autres à<br />

l’école, mais nous ne pouvons pas mesurer le degré de violence : savoir si l'on peut parler effectivement<br />

de violences ou si cela appartient au domaine des relations normales entre enfants De plus, si les<br />

enfants sont témoins d’une altercation, la grande majorité des élèves va vers l’a<strong>du</strong>lte (enseignant ou<br />

parents)<br />

Questions 20) et 21) Entre les parents décédés (VIH), les émigrés, la question a gêné les enfants et les<br />

réponses ne sont donc pas vraies pour certains.<br />

<strong>Le</strong>s métiers des hommes relevés sont chauffeur, cultivateur, gendarme, infirmier, maçon, jardinier,<br />

marchand. Tous les hommes semblent travailler à l’extérieur.<br />

Questions 22) et 23) <strong>Le</strong>s mères sont soit vendeuses et travaillent donc à l’extérieur, soit, d’après les<br />

enfants, ménagères (sous enten<strong>du</strong> femmes au foyer).<br />

Question 24) Concernant la répartition des tâches, quelques enfants signalent que leurs deux parents<br />

s’occupent des enfants. Mais la majorité annonce que c’est leur mère qui s’occupe des enfants, qui va au<br />

marché et qui fait à manger.<br />

Question 25) <strong>Le</strong>s métiers envisagés par les élèves ne sont pas très variés au sein d’une classe. D’une<br />

part, les enfants copient les uns sur les autres, et d’autre part, peu d’enfants à cet âge savent ce qu’ils<br />

ont envie de faire plus tard. <strong>Le</strong>s métiers classiques sont : avocat(e), enseignant(e), directeur(trice),<br />

ministre, président(e), sage femme.<br />

Question 26) L’information semble arriver d’abord par la télévision, ensuite par le réseau des<br />

connaissances et enfin à l’école.<br />

Questions 27)et 28)Tous les enfants ont envie d’aller au collège et disent qu'ils seront soutenu par leurs<br />

parents. En cas d’échec au CFEE, tous le repasseraient.<br />

Question 29) Seulement 1/3 des élèves pense qu’il n’existe pas de métiers sexués.<br />

ANALYSE DE LA PARTIE "ENTRETIEN" DE L'AXE ENQUETE<br />

Grille d'entretien :<br />

1. Pensez vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école <br />

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui sont mises<br />

en œuvre <br />

5. Quelles actions auprès des parents Auprès des enfants <br />

6. Quel partenariat pourrions-nous mettre en place <br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Liste des 12 entretiens réalisés (les 5 entretiens signalés sont retranscrits <strong>pages</strong> suivantes) :<br />

- Dakar, Ambassade de France à Dakar (entretien n°1, retranscrit en Annexe)<br />

- Dakar, UNICEF à Dakar<br />

- Dakar, DRH - Point focal "genre"<br />

- Joal, Principal de collège<br />

- Joal, Elèves <strong>du</strong> collège (entretien n°5, retranscrit en Annexe)<br />

- Bakel, Directeur de Bakel I (entretien n°2, retranscrit en Annexe)<br />

- Bakel, Directeur de Bakel II<br />

- Bakel, Directeur de Bakel III<br />

- Bakel, Présidente CDEPSCOFI (entretien n°4, retranscrit en Annexe)<br />

- Golmy, Directeur d’école de brousse<br />

- Diabal, Enseignant au CI (entretien n°3, retranscrit en Annexe)<br />

- Fatick, Présidente CNEPSCOFI<br />

Synthèse des réponses aux 12 entretiens réalisés :<br />

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

Notion de "métier" = fonctionnaires ou professions manuelles.<br />

Au Sénégal sur 13 millions d’habitants, 280000 salariés déclarés.<br />

L’école favorise l’intégration sociale mais pas la formation professionnelle. Sur 1000 élèves en<br />

début de scolarité, seul 1 arrive dans le supérieur.<br />

L’école n’est plus une assurance-vie car elle n’est pas adaptée aux aspects socioculturels de la<br />

population. Inadéquation entre l’école et l’emploi, la théorie et la pratique.<br />

L’école ne rime pas avec métier. La réussite aux examens et les diplômes ne sont plus un gage<br />

de réussite et d’accession à un métier (constats réalisés par les Directeurs d’écoles).<br />

Sans école, accès aux métiers artisanaux.<br />

Rôle de l’école : former un citoyen (tous) et permettre aux enfants de mieux comprendre leur<br />

milieu et de s’y adapter (la grande majorité) ou de le transformer (le Directeur de Golmy).<br />

Point de vue des élèves : l'école permet d’avoir un "métier de dominant" dans ce pays mais<br />

ne garantit pas l’accès à un métier.<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

<strong>Le</strong> coût de l’école : Il faut un certificat de naissance pour permettre aux enfants de s’inscrire<br />

dans un établissement scolaire (pour avoir le diplôme terminal, au moins). Ce certificat est<br />

payant donc tous les enfants ne sont pas déclarés. La priorité reste les besoins vitaux pour la<br />

famille : manger et boire. De plus, la réussite n’est pas évidente. <strong>Le</strong>s parents ont peur de prendre<br />

des risques.<br />

<strong>Le</strong>s parents : besoin des filles à la maison et des garçons dans les champs. De plus, la réussite<br />

n’est pas évidente. <strong>Le</strong>s parents ont peur de prendre des risques.<br />

Investissement important des filles dans la vie de la famille.<br />

Manque d’intérêt pour l’école.<br />

Raisons sociologiques : l’école ne répond pas aux besoins é<strong>du</strong>catifs, la religion est un poids<br />

énorme dans le fondement de l’é<strong>du</strong>cation.<br />

La pauvreté, les violences.<br />

<strong>Le</strong>s mariages et grossesses précoces (après le CFEE, la majorité des filles se marie).<br />

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école <br />

Mise en place <strong>du</strong> PDEF : mais l’Etat traîne au niveau des infrastructures, <strong>du</strong> personnel é<strong>du</strong>catif,<br />

de la sensibilisation des familles.<br />

Sensibilisation, construction d’écoles de proximité avec des points d’eau, des latrines séparées,<br />

dotation de matériel scolaire aux enfants, bourses scolaires, sanctions par rapport aux mariages<br />

précoces.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Existence de modèles alternatifs : écoles formelles et informelles pour augmenter le<br />

nombre d’enfants scolarisé. Volonté d’obligation scolaire de 6 à 16 ans.<br />

Ecoles franco-arabes (musulmanes) : lutter contre l’absence des musulmans à l’école.<br />

Adapter les besoins aux personnes et non l’inverse.<br />

Amélioration des conditions d’apprentissages. Il est important de faire vivre aux enfants les<br />

situations de la vie courante, comprendre l’humilité, permettre aux enfants de retrouver leur<br />

dignité.<br />

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui<br />

sont mises en œuvre <br />

Campagnes de recrutements dès le mois de mai.<br />

Renforcer la formation des enseignants, le recyclage, les accompagner dans le métier.<br />

Création de cellule de suivi des élèves entre l’école et le collège. Il faut accompagner les<br />

élèves dans leur cursus scolaire. Au Sénégal, il y a un véritable problème de communication<br />

entre les différentes institutions scolaires.<br />

Egalité filles/garçons dans la classe<br />

Mettre en place un système de récompense, prix, parrainage, trousseau pour les élèves les plus<br />

méritants.<br />

5. Quelles actions auprès des parents Auprès des enfants <br />

Sensibilisation des parents : descente dans les villages, mise en scène de sketches, réunions<br />

avec les parents d’élèves, écoles portes ouvertes.<br />

Il faut aider les parents, les rassurer.<br />

Créer des partenariats entre les filles et des associations avec des pharmacies.<br />

Travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité filles/garçons (répartition des tâches<br />

domestiques dans la classe).<br />

6. Quel partenariat pourrions-nous mettre en place <br />

Mettre en place une coopération intégrée : vivre aux conditions locales, échanges à partir des<br />

pratiques réelles de classe, partage de pratiques professionnelles.<br />

Ecouter, comprendre, voir PUIS agir.<br />

Permettre "d’améliorer ce que je fais et pas amener des outils". Rester dans notre domaine.<br />

L’ensemble des Directeurs d’école et des personnes interrogées ont le même discours :<br />

- Soutien matériel<br />

- Soutien financier (SCOFI)<br />

- Soutien et échanges pédagogiques entre les écoles (enseignants/élèves).<br />

- Formation informatique.<br />

SYNTHESE GENERALE DES PREMIERS RESULTATS DE L'AXE ENQUETE<br />

Il s’agit de prendre de grandes précautions quant aux observations effectuées "là-bas" et aux<br />

conclusions rédigées "ici". <strong>Le</strong>s questionnaires et entretiens menés ont été majoritairement réalisés dans<br />

la région de Bakel et ne représentent donc pas forcément la réalité de tout le territoire sénégalais. De<br />

plus, l'analyse de l'ensemble des 230 questionnaires n’est pas encore terminée car le travail de saisie est<br />

colossal (et tous les entretiens n'ont pas été retranscrits intégralement). Il faudra donc se garder de<br />

généraliser, et de penser que l'on a saisi une "réalité vraie", indépendante des spécificités de nos<br />

outils et des nombreux facteurs intro<strong>du</strong>isant <strong>du</strong> décalage entre le "dire et le faire" ! Pour ne donner<br />

qu'un exemple concernant les questionnaires, nous pouvons penser que la méthode d’enseignement<br />

étant assez "directive" et les élèves "attendant ce que l'on attendait d'eux", les réponses obtenues sont<br />

un peu stéréotypées et empreintes de ce facteur bien connu de la psychologie sociale, la "désirabilité<br />

sociale" (sans parler <strong>du</strong> traditionnel phénomène de "copiage"… bien connu de tout un chacun !).<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Après ces précautions nécessaires, nous tenterons néanmoins une synthèse partielle (et forcément<br />

provisoire) des données récoltées dans cet axe de travail "enquête". Quatre grandes dimensions<br />

semblent ressortir de l’analyse des questionnaires et entretiens : 1) le rôle de l’école, 2) les freins à la<br />

scolarisation, 3) les stratégies politiques proposées et 4) les mises en œuvre concrètes au niveau local.<br />

1. <strong>Le</strong> rôle de l’école<br />

Pour la totalité des personnes interrogées, l’école a pour rôle de former un citoyen. Cependant, la<br />

grande majorité (plus de 90%) déclare que l’école doit permettre aux enfants de mieux comprendre<br />

leur milieu et de s’y adapter et seulement moins de 10% (en fait, une seule personne) affirme que<br />

l’école aide l’enfant à devenir un acteur de transformation sociale.<br />

Tous s’accordent à dire que l’école a donc un rôle d’intégration sociale, mais tous pensent aussi que<br />

l’école ne favorise pas la formation professionnelle. La réussite aux examens et les diplômes ne sont<br />

pas garant de l’accès à un métier.<br />

Néanmoins, nous avons pu constater (via nos deux outils : le questionnaire et l'entretien avec les<br />

collégiens) que les élèves se <strong>projet</strong>tent dans un avenir professionnel. <strong>Le</strong>s métiers envisagés<br />

appartiennent le plus souvent aux catégories socio-professionnelles supérieures (ie. avocat(e),<br />

enseignant(e), directeur(trice), ministre, président(e), sage femme…). En revanche, il semble que<br />

l’école ait un impact minime sur ce choix. L’information sur les débouchés s’effectue à travers la<br />

télévision.<br />

L’ensemble des collégiens a conscience que l’école permet «d’avoir un métier de dominant dans la<br />

société» et qu’elle ne garantie pas l’accès à un métier.<br />

2. <strong>Le</strong>s freins à la scolarisation<br />

Plusieurs freins ont été dégagés des entretiens et questionnaires : le coût de l’école, le manque<br />

d’intérêt à scolariser ses enfants, le travail domestique, et enfin le poids de la religion.<br />

L’école n’est pas gratuite, elle demande un investissement matériel et financier pour les parents<br />

(fournitures scolaires, habits…). Pour beaucoup de familles la priorité est donnée à des besoins plus<br />

vitaux : manger et boire…De plus, la polygamie est fréquente au Sénégal, le nombre d’enfants dans<br />

les familles est très important. Ainsi tous les enfants d’une même famille ne peuvent être<br />

scolarisés et la priorité est souvent donnée aux garçons.<br />

L’école ne garantit pas une réussite scolaire même après de nombreuses années dans le système<br />

é<strong>du</strong>catif (redoublements nombreux). En effet, sur 1000 élèves en début de scolarité, un seul<br />

arrive dans le supérieur. De plus, l’école ne promet pas de débouchés significatifs, ainsi les parents<br />

s’interrogent sur l’intérêt réel de l’école et sur le manque à gagner (le fameux "coût d'opportunité" des<br />

économistes)… Il nous semble alors que les parents recherchent des intérêts pratiques et à<br />

court terme pour mettre leurs enfants à l’école. La moitié des parents (sexes confon<strong>du</strong>s) est allée<br />

à l’école, mais peu ont pu accéder au secondaire. Ceci pourrait expliquer le manque d’intérêt perçu<br />

pour l’école.<br />

Dans la tradition sénégalaise, les enfants sont la main d’œuvre familiale : les filles sont à la maison<br />

pour aider leur mère et les garçons sont dans les champs. Il est donc difficile pour les familles de<br />

laisser leurs enfants aller à l’école. En campagne, la scolarisation des filles comme des garçons<br />

n’est pas évidente. Par contre les filles semblent avoir plus de difficulté à rester à l’école. En<br />

effet, l’investissement des filles étant très important dans la vie de la famille, ces jeunes filles ne<br />

peuvent pas se consacrer pleinement à leur réussite scolaire. Dès leur retour de l’école, elles se<br />

doivent d’aider leur mère au ménage, aux courses, à la conception <strong>du</strong> repas… D’autre part, certaines<br />

filles sont mariées à l’âge de 12 ans et sont interdites d’écoles <strong>du</strong>rant leur grossesse.<br />

Enfin, l’école ne semble pas répondre aux besoins é<strong>du</strong>catifs des familles. La religion musulmane<br />

paraît constituer aujourd'hui un fondement important de l’é<strong>du</strong>cation au Sénégal (même si<br />

l'Etat est déclaré "laïque", à la différence de la toute proche "République Islamique de<br />

Mauritanie", que nous sommes allés visiter quelques heures en franchissant le fleuve à hauteur de<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Bakel). Bon nombre de parents décident alors de mettre leurs enfants (surtout les garçons) à l’école<br />

coranique pour garantir un enseignement dans la religion. L’Etat essaye de mettre en place, dans le<br />

système public, des écoles franco-arabes permettant de faire concurrence aux écoles coraniques, ou<br />

au moins des cours de religion et de langue arabe…La prise en compte des "forts besoins é<strong>du</strong>catifs<br />

des familles en matière de religion" a tout récemment con<strong>du</strong>it notre partenaire de la SCOFI nationale,<br />

Mme Niang, à déclarer que "le modèle de scolarisation des filles qui existe à Porokhane avec<br />

une é<strong>du</strong>cation religieuse et professionnelle convient parfaitement au système, puisque étant<br />

favorablement apprécié par les parents et les é<strong>du</strong>cateurs. Nous proposons donc que ce<br />

modèle soit expérimenté partout à travers le Sénégal" [déclaration consultable sur le quotidien de<br />

Dakar "<strong>Le</strong> Soleil" <strong>du</strong> 2/06/07, à l'adresse http://fr.allafrica.com/stories/200706020063.html]. Cette<br />

déclaration en dit long sur de nombreux plans de réflexions… [dont l'un est amorcé sur la page<br />

"ressouces.htm" de notre site, en Nota Bene]<br />

Pour terminer, il est à noter que le lieu de résidence des enfants n’est pas souvent très éloigné de<br />

l’école et donc ne constitue pas un obstacle à la scolarisation des enfants (sur Bakel en tout cas).<br />

3. <strong>Le</strong>s stratégies politiques proposées<br />

* Au niveau des stratégies é<strong>du</strong>catives, les entretiens ont mis en avant l'axe 13 <strong>du</strong> PDEF, Plan<br />

Décennal pour l'E<strong>du</strong>cation et la Formation. Cet axe est mené au niveau national avec trois grands<br />

objectifs:<br />

o Accès (permettre l’accès à l’école à toutes les filles.)<br />

o Maintien (aider les filles à se maintenir dans les cycles scolaires.)<br />

o Qualité (mise en place d’infrastructures, d’un personnel é<strong>du</strong>catif formé en "genre",…dans le<br />

but d’améliorer les conditions scolaires.)<br />

Cet axe <strong>du</strong> PDEF est connu de l’ensemble des personnes interrogées. Toutes sont unanimes pour<br />

dire que les deux premiers objectifs ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. L’accès des filles<br />

à l’école a considérablement augmenté depuis les 10 dernières années, et le taux de scolarisation<br />

augmente encore.<br />

Par rapport au second objectif de l'axe 13, le maintien des filles dans le système é<strong>du</strong>catif, les<br />

statistiques montrent que la majorité des filles fait le cycle primaire (<strong>du</strong> CI au CM2). A l’heure<br />

actuelle, l’ensemble des personnes souligne que le problème réside au niveau <strong>du</strong> collège. En effet,<br />

le pourcentage des filles baisse considérablement à l’entrée au collège et diminue au fur et à mesure<br />

de l’avancée dans le cursus scolaire. <strong>Le</strong>s personnes de l’Ambassade sont conscientes de ce<br />

phénomène et tentent de mettre l’accent sur cet aspect.<br />

<strong>Le</strong> troisième objectif, la qualité, va être initié prochainement, dans le but d’améliorer les conditions<br />

scolaires. Pour cela, un effort va être réalisé au niveau des infrastructures, <strong>du</strong> personnel é<strong>du</strong>catif, et<br />

de la sensibilisation des familles<br />

* Au niveau politique, un second objectif est poursuivi : diminuer le nombre d’enfants dans les<br />

écoles coraniques. Pour permettre de réaliser cet objectif, deux solutions ont été mises en place :<br />

- obligation scolaire de 6 à 16 ans<br />

- création écoles franco-arabes et intro<strong>du</strong>ction de cours de langue arabe et de Coran.<br />

4. Mise en œuvre locale (pour accroître le taux de scolarisation général et celui des filles)<br />

Sur le plan local, plusieurs actions sont menées pour favoriser l’accès à l’école :<br />

* Auprès des familles :<br />

<strong>Le</strong>s entretiens montrent tous des réponses communes pour permettre à un maximum d’enfants (et<br />

de filles) d’aller à l’école.<br />

- campagnes de recrutements<br />

- actions de sensibilisation des parents (descente dans les villages, jeux de rôles sous forme de<br />

sketches, réunion avec les parents d’élèves, écoles portes ouvertes)<br />

- dotation de matériel scolaire aux enfants<br />

- bourses scolaires<br />

- sanctions envers les familles en ce qui concerne les mariages précoces (pour l'instant, sanctions<br />

inscrites dans "la loi de l'Etat", mais difficiles à appliquer car, il nous a été dit, "la loi de la Famille<br />

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est au-dessus de la loi de l'Etat, et encore au-dessus, il y a LA LOI DE DIEU").<br />

* Au niveau des enseignants :<br />

Aujourd’hui tout le monde est d’accord pour renforcer la formation des enseignants (elle <strong>du</strong>re à<br />

l’heure actuelle uniquement 6 mois), le recyclage, et l’accompagnement dans le métier.<br />

* Auprès des élèves :<br />

<strong>Le</strong>s enseignant(e)s et les directeurs interrogés nous ont fait part de la façon dont ils travaillaient sur<br />

la parité femmes/hommes avec leurs élèves.<br />

- travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité filles/garçons (répartitions des tâches<br />

domestiques dans la classe)<br />

- pédagogie <strong>du</strong> mérite : système de récompense, prix, parrainage (ou marrainage), trousseaux…<br />

* Au niveau des infrastructures :<br />

L’amélioration des infrastructures concerne le 3ème objectif <strong>du</strong> PDEF. L’ensemble des entretiens<br />

met l’accent sur le fait que l’amélioration des conditions d’accueil des élèves dans les écoles<br />

permettra une augmentation <strong>du</strong> taux de scolarisation. En effet, des conditions favorables<br />

(construction d’écoles de proximité avec des points d’eau, des latrines séparées,…) permet de<br />

rassurer certaines familles réticentes, afin qu'elles laissent leurs enfants aller à l’école.<br />

ANNEXES DU BILAN "ENQUETE" : QUESTIONNAIRE VIERGE ET RESUMES D'ENTRETIENS<br />

QUESTIONNAIRE VIERGE DISTRIBUE AUX ELEVES (mis au point par visio-conférences avec Bakel)<br />

1) Sexe Garçon / Fille<br />

2) Quel âge as-tu /________________/<br />

3) Combien as-tu de frères et sœurs /________________/<br />

4) Es-tu :<br />

l’aîné___2 ème ___3 ème ___4 ème ___5 ème ___6 ème ___7 ème ________________le plus jeune<br />

5) Combien de tes frères et sœurs sont allés ou sont :<br />

- à l’école /________________/ Au collège /________________/<br />

6) Est-ce que ton père est allé à l’école Oui Non<br />

Si oui, combien de temps /________________/<br />

7) Est-ce que ton père est allé au collège Oui Non<br />

Si oui, combien de temps /________________/<br />

8) Est-ce que ta mère est allée à l’école Oui Non<br />

Si oui, combien de temps /________________/<br />

9) Est-ce que ta mère est allée au collège Oui Non<br />

Si oui, combien de temps /________________/<br />

10) Combien de temps mets-tu pour venir à l’école <br />

Moins de 30 minutes<br />

30 minutes- 1 heure<br />

1 heure ou plus<br />

11) Comment viens-tu <br />

A pied<br />

En vélo<br />

En voiture<br />

En bus<br />

En moto<br />

Autre<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

12) Où habites-tu <br />

A Bakel<br />

Dans un village<br />

13) Vas-tu régulièrement à l’école Oui Non<br />

14) Pourquoi aimes-tu l’école <br />

J’aime retrouver mes copains.<br />

J’aime apprendre.<br />

Je réussis bien.<br />

Autre /________________________________/<br />

15) Pourquoi n’aimes-tu pas l’école <br />

Parce que mes parents m’obligent à y aller.<br />

Parce qu’elle est trop loin de chez moi.<br />

Parce que je ne m’y sens pas bien.<br />

Autre /________________________________/<br />

16) Finalement aimes-tu ou n’aimes-tu pas l’école J’aime Je n’aime pas<br />

17) Dans la cour les filles et les garçons jouent-ils ensemble Oui Non<br />

18) Penses-tu que certains élèves peuvent être ennuyé par d’autres à l’école (être tapé, bousculé,<br />

insulté, moqué…) <br />

Oui<br />

Non<br />

19) Si tu vois un camarade ennuyé par un autre, que fais-tu <br />

Je vais l’aider à se défendre<br />

Je vais voir le maître<br />

Je vais chercher des copains<br />

J’en parle à mes parents<br />

Je ne sais pas quoi faire<br />

Ce n’est pas mon problème<br />

20) Quel est le métier de ton père /________________/<br />

21) Est-ce qu’il travaille à l’extérieur de la maison Oui Non<br />

22) Quel est le métier de ta mère /________________/<br />

23) Est-ce qu’elle travaille à l’extérieur de la maison Oui Non<br />

24) A la maison qui s’occupe des tâches suivantes <br />

Père Mère <strong>Le</strong>s deux Autres<br />

S’occupe des enfants<br />

Fait à manger<br />

Va au marché<br />

Ramène de l’argent<br />

25) Quel métier veux-tu faire plus tard <br />

/_________________________________//________________________________/<br />

26) Comment connais-tu ce métier <br />

Je connais quelqu’un qui fait ce métier.<br />

Je l’ai vu à la télévision.<br />

On m’a parlé de ce métier à l’école.<br />

Autre /____________________________/<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

27) Si tu réussis le CFEE, qu’as-tu envie de faire <br />

J’aimerais aller au collège et mes parents m’y aideront<br />

J’aimerais aller au collège mais mes parents ne peuvent m’y envoyer<br />

J’aimerais aller au collège mais mes parents ne le souhaitent pas<br />

Je préfèrerais arrêter l’école, parce que ……………………………<br />

28) Que penses-tu faire si tu ne réussis pas le CFEE <br />

Je repasserai le CFEE.<br />

J’arrêterai l’école.<br />

29) Penses-tu qu’il existe des métiers d’hommes et de femmes Oui Non<br />

30) Si oui, lesquels (classe-les dans le tableau)<br />

Métiers d’hommes Métiers de femmes Métiers pour les deux<br />

TRANSCRIPTION RESUMEE DE 5 ENTRETIENS<br />

MERCI D'AVOIR PRIS LE TEMPS DE REPONDRE A CE QUESTIONNAIRE…<br />

Entretien Y.Ezequel, Attaché de coopération à l’Ambassade et C.Chaillot, Assistant technique TICE au MEN<br />

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

Notion métier = fonctionnaire ou profession manuelle<br />

Existence d’un système formel et informel, sur 13 millions d’habitants, 280 000 sont salariés déclarés<br />

Ecole favorise insertion sociale mais pas la formation professionnelle<br />

Sur 1000 élèves à l’entrée en primaire, 500 arrêtent en fin de primaire, 250 arrêtent en fin de secondaire,<br />

150 arrêtent après le lycée et 1 seul termine le supérieur<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

*Coût de l’école<br />

*Mariage et grossesse précoce<br />

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école <br />

Solutions :<br />

*Sensibilisation, écoles de proximité, écoles plus spacieuses, présence de point d’eau, de cantine,<br />

recrutement de personnel notamment féminin, dotation de manuel à chaque enfant, bourses scolaires,<br />

sanctions et lois par rapport aux mariages précoces,<br />

*Ecoles franco-arabes permet de lutter contre l’absence des musulmans à l’école qui vont dans les écoles<br />

coraniques. La citoyenneté c’est la religion.<br />

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui sont mises<br />

en œuvre <br />

Niveau académique : beaucoup d’idées<br />

Niveau pratique : des difficultés dans l’évaluation, le suivi et la résolution des problèmes identifiés<br />

Décalage entre société civile et le ministère<br />

Entretien Mr Barry, Directeur de Bakel I<br />

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

Sans école, accès aux fonctions subalternes ou d’artisan<br />

<strong>Le</strong> diplôme ne rime pas avec métier<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

*Coût de l’école : Certificat de naissance nécessaire à l’inscription des élèves à l’école, les parents ne font<br />

pas de certificat de naissance parce ça coûte ; Entretien de l’enfant à l’école alors que la priorité c’est la<br />

nourriture<br />

*Absence d’instruction des parents : problème de l’absence d’intérêt immédiat de l’école, pour les parents<br />

non instruits c’est une perte de temps d’où l’importance de sensibiliser les parents<br />

*Aspects sociologiques : l’école ne répond pas aux besoins é<strong>du</strong>catifs, il existe un énorme poids de la<br />

religion comme fondement de l’é<strong>du</strong>cation ; dans certains villages seules les filles viennent à l’école publique<br />

parce que les garçons vont à l’école coranique<br />

*Investissement des filles dans la vie de famille : au retour de l’école les filles font la cuisine, la lessive, les<br />

garçons jouent au foot<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école <br />

<strong>Le</strong>s associations et l’état peuvent faire quelque chose ; déjà il existe le PDEF<br />

Mais l’état traîne au niveau des infrastructures (manque d’écoles), de la formation des enseignants (6 mois<br />

de formation), et de la sensibilisation de la population<br />

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui sont mises<br />

en œuvre <br />

Mobilisation autour de l’enfant, de l’école qui aide au maintien<br />

*Sensibiliser les parents avec l’association des parents d’élèves<br />

*Motiver les enfants avec un système de prix, de parrainage, de distribution de trousseau (au plus méritant),<br />

félicitations, soutien scolaire<br />

Entretien Mr Sandigui, Enseignant de CI à Diabal<br />

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

Oui mais il persiste quelques difficultés<br />

Certaines personnes ont des diplômes et pas de travail parce qu’ils sous estiment ce qu’on leur propose et<br />

n’acceptent donc pas de travail inférieur<br />

La recherche d’emploi est donc longue<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

*<strong>Le</strong>s parents<br />

<strong>Le</strong>s filles restent à la maison pour apprendre à faire à manger, pour se préparer au mariage<br />

<strong>Le</strong>s garçons restent à la maison pour s’occuper des champs, <strong>du</strong> bois, ou ils vont à l’école coranique<br />

Beaucoup de famille pensent que le CFEE suffit, à 15-16 ans, c’est l’heure <strong>du</strong> mariage même si le collège<br />

ne pose pas de problème d’éloignement parce qu’il y a toujours des arrangements en famille.<br />

<strong>Le</strong>s enfants sont toujours motivés d’apprendre, d’être avec les autres. Ils seraient tous là si la décision leur<br />

appartenait.<br />

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école <br />

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui sont mises<br />

en œuvre <br />

*Porte à porte pour expliquer les inconvénients. L’enfant doit venir à l’école pour connaître la vie, et vivre<br />

mieux.<br />

*Tâches domestiques de la classe réparties également entre fille et garçon<br />

*Interrogation des filles autant que les garçons<br />

*Partage des richesses : fond de solidarité des parents expatriés qui ont plus de moyens<br />

5. Quelles actions auprès des parents Auprès des enfants <br />

*Travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité fille/garçon<br />

6. Quel partenariat pourrions-nous mettre en place <br />

Pédagogique autour des séances, de l’organisation, des méthodes<br />

Soutien matériel<br />

Correspondance scolaire<br />

Entretien Mme Anta Diouf, Présidente <strong>du</strong> comité départemental de la SCOFI de Bakel<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

*Pauvreté<br />

6. Quel partenariat pourrions-nous mettre en place <br />

*Soutien financier : cours de soutien<br />

*Soutien matériel : fournitures, véhicule pour les descentes<br />

*Soutien humains : retape d’un local<br />

*Soutien pédagogique : formation en informatique<br />

Entretien avec quelques élèves <strong>du</strong> collège de Joal<br />

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier <br />

L'école permet d’avoir un métier de dominant, un rôle dans le pays<br />

Mais l’école ne garantit pas l’obtention d’un métier<br />

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants <br />

*La volonté des élèves : les filles arrêtent l’école parce qu’elles n’ont pas la volonté, elles ont envie de<br />

gagner de l’argent, pour être dans la mode<br />

*La <strong>du</strong>rée des études : l’école, c’est un long chemin, certains se découragent<br />

10.2/ BILAN "GENRE ET EDUCATION"<br />

Bilan descriptif<br />

Avant de partir :<br />

- Formation à la prise en compte <strong>du</strong> genre à l'école (chargée de mission "Egalité filles/garçons" – IUFM) (<br />

# Objectif = initier les jeunes enseignants stagiaires à la problématique <strong>du</strong> «genre en é<strong>du</strong>cation» en<br />

France et dans le contexte européen.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

- Visite de la maison pour l'Egalité Femmes-Hommes et rencontre avec "Solidarité Femmes" de<br />

Grenoble, autour de l'exposition sur les violences à l'encontre des femmes. Nous avons été reçus par<br />

Julie Blandin, consultante à la maison pour l'égalité sur l'organisation des journées <strong>du</strong> 8 mars (journée<br />

de la femme).<br />

# Objectif =sensibilisation et formation à l'égalité hommes-femmes (place des hommes et des femmes<br />

dans les images, journée de la femme…)<br />

- Formation à un enseignement non sexiste avec l’association "Mix-cité" et plus particulièrement :<br />

Isabelle Cabat-Houssais (Professeure des Ecoles en poste dans la région parisienne).<br />

# Objectif = apporter des idées au quotidien et des séances pour réfléchir avec les élèves sur les<br />

stéréotypes de genre et les discriminations liées au sexe en privilégiant des situations de la vie courante<br />

des enfants.<br />

- Formation à une approche philosophique des droits humains.<br />

# Objectif = réfléchir à propos <strong>du</strong> droit des femmes à l’instruction / é<strong>du</strong>cation, et prendre conscience des<br />

intentions diverses qui sous-tendent la revendication de ces droits.<br />

- Rencontre avec Marie-Lise Semblat au CIDF de Grenoble, experte internationale sur l'approche "Genre<br />

et Développement"<br />

# Objectif = connaître les outils et objectifs de l'approche "Genre & Développement.<br />

Pendant le séjour au Sénégal :<br />

Rencontres :<br />

!"13/02/07 avec Marie Siby, au point focal genre de la DRH, entretien collectif puis indivi<strong>du</strong>el<br />

Formation :<br />

!"<strong>Le</strong> 15/02/07 : Nous assistons à un mo<strong>du</strong>le sur l’approche «genre» dans une classe «petite<br />

enfance», ceci dans le cadre de la formation des enseignants à l’EFI de Kaolack.<br />

!"De notre part le 16/02/07 : conférence "Genre en é<strong>du</strong>cation" au Conseil Régional de Fatick par<br />

Mireille Baurens.<br />

!"<strong>Le</strong> 18/02/07 : discours d'ouverture prononcé par Anta Diouf à la «Grande Causerie de Bakel sur la<br />

scolarisation des filles» organisée à notre intention.<br />

Echanges :<br />

!"<strong>Le</strong> 18/02/07 : petit exposé de notre part destinée à quelques enseignantes et enseignants et au<br />

Directeur de l’école de Bakel III :<br />

!"Présentation de notre vision de la notion de «genre» en France avec l’intervention de Mireille<br />

Baurens.<br />

!"Présentation des séances menées dans nos classes en France sur ce thème.<br />

!"Supports : albums de littérature jeunesse («La pluie des mots» de Yves Pinguilly, «<strong>Le</strong>s droits de<br />

l’enfant» de l’UNICEF, «Princesse finemouche» de Babette Cowl, «Anton et les filles» de Olë<br />

<strong>Ko</strong>nnecke et Florence Seyvos, «Quatre poules et un coq» de <strong>Le</strong>na et Olof Landström) et document<br />

«<strong>Le</strong>s P’tits égaux»<br />

!"Echange de documents : dossiers composés de toutes les séances réalisées par les stagiaires<br />

avant le voyage, le document des «P'tits égaux», un document de travail exploitable en classe sur<br />

«<strong>Le</strong>s droits de l’enfant», des albums.<br />

Bilan évaluatif<br />

Ce travail sur le genre nous a permis de mieux appréhender la question <strong>du</strong> "genre" tant au Sénégal<br />

qu’en France. Nous pensons pouvoir mieux comprendre et surtout mieux évaluer les problèmes<br />

liés à la dimension "masculin/féminin" dans nos classes.<br />

La formation avant le départ nous a apporté un premier regard sur cette question <strong>du</strong> "genre", de premiers<br />

outils.. Et nous sommes allés les échanger, les confronter (nos idées et nos outils) avec un autre pays,<br />

une autre culture. Ceci n'a pas été de tout repos, ni de toute quiétude. Mais il nous semble que nous<br />

sommes aujourd’hui capables de mettre en place des actions concrètes dans nos futures classes pour<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

lutter contre les problèmes liés aux inégalités sexuées. Alors que nous n’en avons pas dans notre cursus<br />

standard de formation à l'IUFM, nous avons pu bénéficier grâce à ce <strong>projet</strong>, d’une réelle formation sur le<br />

"genre" (par la théorie, par l'action, par la démarche de <strong>projet</strong> et aussi, par la sueur et le décalage<br />

pratique et idéologique).<br />

La formation précédant le voyage nous a permis d’appréhender la notion de «genre», mais elle<br />

était malgré tout restée assez floue. <strong>Le</strong> voyage a donc été très formateur. Comme on l’a enten<strong>du</strong><br />

au Sénégal : «Mieux vaut voir les choses une fois que de les entendre dix fois !».<br />

De plus, le voyage nous a permis de comprendre comment cette question est traitée dans un pays<br />

comme le Sénégal, et de tenter de le faire connaître en France, par l'organisation, entre autres,<br />

d'émissions de radio et d'événements, comme le colloque <strong>du</strong> 13 juin "Genre, Développement et<br />

E<strong>du</strong>cation" que nous avons entièrement réalisé (nous avons aussi effectué un échange de pratiques :<br />

nos partenaires sont venues en France pendant deux semaines en juin pour prendre connaissance de<br />

nos propres réalités scolaires).<br />

Enfin, nous avons assisté à de nombreux jeux de rôle et séances sur la scolarisation des filles au<br />

Sénégal (aussi bien en classe primaire qu'en classe d'EFI). Et il nous semble qu'il y a de réels écarts<br />

entre ce qui est dit, ce qui est montré, et ce qui se passe vraiment ! Peut-être est-ce la même chose<br />

chez nous… mais il faut certainement se décaler pour le voir.<br />

La Formation avant de partir :<br />

10.3/ BILAN "EDUCATION A LA SEXUALITE"<br />

Intervention <strong>du</strong> Planning Familial de Grenoble et de la Maison pour l’Egalité Femmes-Hommes.<br />

Mais que veulent bien signifier ces deux lettres : E S Que se cache-t-il derrière ce nom de code <br />

E<strong>du</strong>cation aux Savoirs Enseignement Scientifique Enquête sur la scolarité Environnement et<br />

Situations d’apprentissage Comme nous vous voyons trépigner d’impatience, nous vous livrons enfin le<br />

secret de ces deux caractères : E<strong>du</strong>cation à la Sexualité.<br />

« E<strong>du</strong>cation à la Sexualité, é<strong>du</strong>cation à la sexualité… Vous avez bien dit é<strong>du</strong>cation à la sexualité »<br />

«Oui, nous avons bien dit : é<strong>du</strong>cation à la sexualité. »<br />

Au départ, nous n’avions pas envisagé cet axe de travail dans le cadre de notre coopération mais<br />

nous avons été amenés à le faire suite à notre entrevue avec la première Dame <strong>du</strong> Sénégal,<br />

Viviane Wade, le 12 décembre 2006. En effet, pour cette dernière, l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité est<br />

devenue primordiale. Elle souhaite, entre autre, lever les tabous sur la sexualité et intro<strong>du</strong>ire l’é<strong>du</strong>cation<br />

à la sexualité dans les programmes scolaires. Au fil de la discussion, elle en est donc venue à nous en<br />

parler. Nous avons ainsi compris l’importance de l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité au Sénégal. Voilà comment<br />

un nouvel axe de travail était né…<br />

Pour pouvoir échanger sur ce thème et travailler le plus efficacement possible, nous en sommes donc<br />

arrivés à nous interroger sur l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité en France. «Qu’est-ce que c’est Que disent les<br />

programmes scolaires à ce sujet Quelles actions sont réalisées en pratique avec les élèves ». Afin de<br />

répondre à nos diverses questions, nous avons rencontré mercredi 10 janvier après-midi, deux<br />

personnes expertes en la matière (si nous pouvons la nommer comme telle) : Julie Blandin, consultante<br />

à la Maison pour l’Egalité Femmes-Hommes à Echirolles et Cathou Wolff, qui a travaillé de longues<br />

années au sein <strong>du</strong> Planning Familial de Grenoble.<br />

La formation a débuté par un historique de l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité. La question de l’é<strong>du</strong>cation à la<br />

sexualité renvoie à la sexualité en général. En France, au sein de l’E<strong>du</strong>cation Nationale, l’é<strong>du</strong>cation à la<br />

sexualité a toujours été un domaine délicat dans la mesure où elle met au grand jour la sexualité des<br />

adolescents. De l’é<strong>du</strong>cation sexuelle, où l’approche était purement biologique et anatomique, nous<br />

sommes arrivés aujourd’hui à l’appellation l’E<strong>du</strong>cation à la Sexualité dans les écoles, collèges et lycées,<br />

circulaire N°2003-027 <strong>du</strong> 17-2-2003.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

En voici un extrait :<br />

«L’évolution des mentalités, des comportements, <strong>du</strong> contexte social, juridique et médiatique dans le<br />

domaine de la sexualité, ainsi que des connaissances scientifiques liées à la maîtrise de la repro<strong>du</strong>ction<br />

humaine a con<strong>du</strong>it les pouvoirs publics à développer l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité en milieu scolaire comme<br />

une composante essentielle de la construction de la personne et de l’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> citoyen. Dans le<br />

cadre de sa mission d’é<strong>du</strong>cation et en complément <strong>du</strong> rôle de premier plan joué par les familles, l’école a<br />

une part de responsabilité à l’égard de la santé des élèves et de la préparation à leur future vie d’a<strong>du</strong>lte :<br />

l’é<strong>du</strong>cation à la sexualité contribue de manière spécifique à cette formation dans sa dimension<br />

indivi<strong>du</strong>elle comme dans son inscription sociale. Cette démarche est d’autant plus importante qu’elle est<br />

à la fois constitutive d’une politique nationale de prévention et de ré<strong>du</strong>ction des risques - grossesses<br />

précoces non désirées, infections sexuellement transmissibles, VIH/Sida – et légitimée par la protection<br />

des jeunes vis-à-vis des violences ou de l’exploitation sexuelles, de la pornographie ou encore<br />

par la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes».<br />

Ensuite est venu un temps d’explication sur les actions menées à ce sujet dans les établissements<br />

scolaires. Ces dernières sont menées en partenariat avec les membres <strong>du</strong> Planning Familial. Elles<br />

peuvent prendre différentes formes selon les objectifs visés par l’enseignant ou selon le contexte dans<br />

lequel elles sont mises en place. Malgré les différentes approches, un point commun les relie : «toute<br />

é<strong>du</strong>cation à la sexualité doit s’inscrire dans un <strong>projet</strong> car elle ne s’improvise pas».<br />

Tout au long de l’après-midi, nous avons pu poser nos diverses questions. Ce fut un véritable<br />

espace d’échange, de conseils et de dialogue. Un nouvel après-midi des plus formateurs…<br />

<strong>Le</strong>s échanges sur place, pendant notre séjour au Sénégal<br />

- Exposé d’un agent IEC (Information, E<strong>du</strong>cation, Communication) lors de la "Grande Causerie" de<br />

Bakel <strong>du</strong> 18 février sur l’é<strong>du</strong>cation à la santé de la repro<strong>du</strong>ction des adolescents.<br />

- Rencontre avec le coordonnateur <strong>du</strong> CCA, Centre Conseil des Adolescents de Bakel, le 21 février.<br />

Au Sénégal il existe 13 CCA dont 8 qui pratiquent le dépistage <strong>du</strong> VIH (dont le traitement est gratuit,<br />

financé par l’Etat). Ce dernier finance les locaux et les salaires. Toutes les actions sont<br />

subventionnées par des agences internationales de coopération.<br />

Principes <strong>du</strong> centre : Anonymat et gratuité.<br />

Ensemble <strong>du</strong> personnel <strong>du</strong> CCA :<br />

- un coordonnateur qui gère le centre et les partenariats.<br />

- un agent IEC chargé d’informer la population sur les actions <strong>du</strong> centre et de coordonner les<br />

agents de terrain.<br />

- des agents de terrain : ils reçoivent une formation de 5 jours. <strong>Le</strong>ur rôle est de relayer l’IEC dans<br />

les localités. Etant plus proches de la population, ils ont un impact plus important.<br />

- une sage-femme, présente trois fois par semaine. Elle conseille et propose des consultations<br />

gynécologiques. Facilité de communication avec les jeunes filles <strong>du</strong> fait d’une présence féminine.<br />

- un laborantin effectuant les tests de dépistage <strong>du</strong> VIH pour les adolescents à partir de 15 ans.<br />

<strong>Le</strong>s actions <strong>du</strong> centre :<br />

- Il pratique le dépistage mais n’intervient pas dans le traitement de la maladie. En revanche, il<br />

accompagne les personnes lors de groupes de parole et de visites à domicile, même si celles-ci<br />

posent problème car elles poussent à la stigmatisation.<br />

- Il est à disposition des jeunes qui sont en recherche d’informations pour la préparation d’exposés<br />

dans le cadre scolaire.<br />

- <strong>Le</strong>urs actions sont centrées sur la santé de la repro<strong>du</strong>ction dans l’objectif que les jeunes se<br />

sentent bien dans leur tête et dans leur corps.<br />

- Il met en place des actions de prévention autour des grossesses précoces (celles-ci<br />

correspondent aux grossesses avant l’âge de 20 ans) et des IST (Infections Sexuellement<br />

Transmissibles).<br />

- Mise à disposition de films pour les classes de CM1 et CM2.<br />

- Distribution gratuite de préservatifs, essentiellement masculins.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

<strong>Le</strong> CCA fonctionne beaucoup par partenariat avec différentes associations (12) dont la SCOFI : elle<br />

est invitée à chaque mobilisation. Volonté de mettre en place des actions concrètes dans les<br />

classes, mais ce n’est pas encore mis en place.<br />

A Bakel, on observe un phénomène de Marama Cumpwet : les jeunes se regroupent dans des<br />

lieux pour discuter, échanger… C’est le moment des premières cigarettes et premières relations. <strong>Le</strong><br />

centre profite de ces lieux pour organiser des échanges et débats avec les jeunes.<br />

Aucune communication familiale sur les questions de la sexualité, sujet encore très tabou,<br />

notamment à cause <strong>du</strong> poids de la religion et de la culture.<br />

L’E<strong>du</strong>cation à la Vie Familiale (EVF) est à la charge des enseignants <strong>du</strong> primaire. <strong>Le</strong> CCA essaie de<br />

travailler en partenariat avec les enseignants, notamment ceux des villages, en leur fournissant des<br />

préservatifs. Dans le secondaire, il existe des clubs EVF, qui fonctionnent plutôt bien.<br />

La question de l’homosexualité est un sujet tabou car interdit par la loi, et nié dans la société<br />

sénégalaise.<br />

<strong>Le</strong> CCA intervient sur Bakel mais aussi sur tous les villages alentours. <strong>Le</strong> problème reste la<br />

communication, par manque de véhicules.<br />

<strong>Le</strong>s perspectives<br />

Nous n’envisageons pas de perspectives sur ce "troisième axe de travail" pour la suite, puisque ce<br />

sujet est très lié à la culture <strong>du</strong> pays, et que par ailleurs, des spécialistes de la question interviennent<br />

déjà dans des actions de coopération sur cette région (le Planning Familial). <strong>Le</strong> CCA reste à notre<br />

disposition pour tous les renseignements et actions que nous pourrions mener. Mais il nous semble<br />

préférable de focaliser le <strong>projet</strong> dans les années futures sur les autres axes de travail, nous paraissant<br />

plus en lien avec la SCOFI, et plus à notre portée.<br />

Il n'en reste pas moins que cet axe de travail nous a apporté, professionnellement parlant,<br />

l'opportunité de prendre connaissance des textes officiels et d'entrevoir une partie des actions<br />

censées faire partie des missions de l'enseignant de primaire en France…<br />

10.1/ BILAN "FORMATION INFORMATIQUE ET INTERNET"<br />

Objectifs et préparations avant le départ au Sénégal<br />

La formation informatique émanait d’une forte demande de notre partenaire sénégalaise de Bakel, dans<br />

l'objectif d’établir des correspondances scolaires entre des écoles bakeloises et iséroises, mais aussi afin<br />

de former les enseignantes de la SCOFI (dont elle-même, cf. notre formation en juin à Grenoble plus<br />

loin) afin qu'elles puissent communiquer via Internet. La ré<strong>du</strong>ction de "la fracture numérique" semble,<br />

en effet, au-delà des préoccupations de la SCOFI, constituer un objectif fondamental pour les<br />

pays en développement (le Président Wade étant par exemple à l'initiative <strong>du</strong> "fonds de solidarité<br />

numérique", dont le siège se trouve à Genève).<br />

Nous nous sommes inspirées de notre formation personnelle et professionnelle sur l’outil informatique,<br />

ainsi que des conseils de nos formateurs de l'IUFM en informatique et multimédia, notamment pour la<br />

rédaction de fascicules (prise en main de Word, Excel, PowerPoint). Nous avons échangé par mail à<br />

plusieurs reprises avec notre partenaire de Bakel afin de spécifier des contenus utiles aux élèves et<br />

enseignants sénégalais, et avons rédigé une séance de formation axée sur la prise en main <strong>du</strong> système<br />

d'exploitation (gestion des fichiers), des outils bureautiques (word et excel), ainsi que sur la manipulation<br />

et l'insertion de photos prises par appareils photos numériques.<br />

Nous sommes parties avec 2 ordinateurs portables, 1 vidéo projecteur (pour effectuer des formations en<br />

groupe, et qui a servi également lors de la conférence sur le genre au Conseil Régional de Fatick), des<br />

clés USB pour permettre des transferts de fichiers, des chargeurs de piles, et 5 appareils photo<br />

numériques. Un des ordinateurs, les clé USB et les appareils photos ont été laissés au Sénégal.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Pendant notre séjour<br />

<strong>Le</strong> travail sur place de notre axe "informatique et Internet" s’est déroulé en deux temps :<br />

-Entretien au collège de JOAL<br />

-Formation informatique à BAKEL (élèves et enseignants)<br />

Entretien sur l’enseignement de l’informatique au collège de Joal<br />

Personnel : Un informaticien chargé de la pédagogie et de la formation des enseignants (c’est un<br />

indépendant privé), aidé d’un assistant informaticien.<br />

Matériel : Internet, logiciels pédagogiques scientifiques et littéraires (Encarta ; biologie humaine, ainsi<br />

vient la vie, SVT ; bureau magique, anglais, français, géographie musique ; orbite, sciences physiques).<br />

La salle des professeurs a été transformée en salle informatique.<br />

1200 élèves et 16 ordinateurs (tous ne sont pas fonctionnels).<br />

XP pro, Windows 2000 pro, Windows 1998.<br />

Formation : Chaque élève bénéficie de 2h30 de formation par an.<br />

6 ème : Système d’exploitation, Word (mise en page, insertion et gestion des fichiers)<br />

5 ème : Word (tableaux)<br />

4 ème - 3 ème : Excel<br />

La salle est en libre accès le mercredi après midi moyennant 1000 FCFA<br />

Partenariat : Échanges avec la ville de Versailles (assistance matérielle et technique, maintenance)<br />

Correspondance scolaire avec un collège de Bordeaux.<br />

Problèmes rencontrés : - les coupures d’électricité fréquentes<br />

- le manque d’encre<br />

- le manque de périphériques (lecteur CD, clé USB)<br />

- l'absence d’appareils photos numériques et de vidéos projecteur<br />

- les problèmes d’entretien (poussière et climatisation)<br />

- l'absence d’ordinateur portable : obligation de transporter l’ordinateur entier.<br />

- le souhait d’avoir une imprimante et un scanner séparés<br />

- le manque de mobilier : chaise et table<br />

Contact : Alassane Mbaye : informaticien et responsable informatique : ambayejoal@yahoo.fr<br />

Formation Informatique à BAKEL<br />

Objectif : faire des élèves "choisis" et des enseignants "volontaires" des personnes ressources pour leurs<br />

classes et pour leur école.<br />

Matériel : 6 ordinateurs en état de fonctionnement de la médiathèque de Bakel ainsi que deux<br />

ordinateurs portables prêtés par notre groupe. Connexion Internet bas débit.<br />

Formation envisagée : formation WORD, EXCEL, POWERPOINT, utilisation d’un appareil photo<br />

numérique.<br />

Durée : 1 matinée avec les élèves des classes retenues pour la correspondance scolaire<br />

1 après-midi avec les enseignants des élèves ci dessus.<br />

!"Formation élèves :<br />

<strong>Le</strong>s élèves ont été choisis par les enseignants. Tous les élèves sont issus des classes se lançant dans la<br />

correspondance scolaire avec la France. La formation a été proposée à 30 élèves des trois écoles de<br />

Bakel (5 élèves choisis dans les 6 classes retenues). <strong>Le</strong> niveau des élèves variait <strong>du</strong> CI au CM2.<br />

Deux groupes ont été formés sur place en fonction des niveau de classe. Chaque groupe a bénéficié de<br />

2 formations : «sensibilisation à l’outil informatique» et «prise en main de l’appareil photo numérique».<br />

Formation "ordinateur" :<br />

La formation prévue était largement au-delà des capacités des élèves. La formation dispensée<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

s’est orientée sur les bases de l’outil :<br />

1. Identifier les différentes parties de l’ordinateur et leur rôle : unité centrale, souris et présentation<br />

de son fonctionnement, clavier et présentation des touches.<br />

2. Allumer l’ordinateur et ouvrir un logiciel.<br />

3. Utiliser le clavier : sur un document Word, taper les prénoms des différents élèves (ils sont 3 ou<br />

4 devant chaque ordinateur)<br />

°dictée (CM) / copie (CI-CP) de phrases : majuscules, ponctuation, accents et numéros.<br />

°pour les plus grands, début de mise en page suivant un modèle de lettre de correspondance.<br />

4. Enregistrement <strong>du</strong> document, recherche et réouverture de ce document.<br />

Bilan : <strong>Le</strong>s élèves sont très motivés et investis dans la découverte de l’ordinateur. Ce sont de<br />

"grands débutants", seuls-quelques-uns savent utiliser un traitement de texte ou Internet : la<br />

manipulation est très lente car ils recherchent chaque lettre sur le clavier, regardent leur main pour<br />

bouger la souris, ce qui les empêche de cliquer correctement. La formation est plutôt une<br />

sensibilisation à l’outil.<br />

Problèmes rencontrés : plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans la formation<br />

1. <strong>Le</strong> fait que les élèves soient plusieurs devant un seul ordinateur ralentit la manipulation et<br />

l’avancée de la formation.<br />

2. <strong>Le</strong> matériel défaillant ou contenant des virus empêche l’utilisation fonctionnelle de tous les<br />

appareils présents.<br />

3. Commencer très tôt (CI-CP) permettrait de faire une formation sur tout le cursus scolaire. D’un<br />

autre côté, quel est l’intérêt de prendre des élèves <strong>du</strong> CI/CP qui savent à peine lire et écrire <br />

Prévoir une sensibilisation à la manipulation plutôt qu’une formation.<br />

4. Une matinée de formation est trop courte : les élèves manipulent peu car sont nombreux et<br />

ne remanipuleront pas de si tôt. Comment permettre l’acquisition de savoirs et savoir-faire en<br />

une séance Il faudrait prévoir une formation renforcée sur la semaine ou une formation<br />

continue sur l’année.<br />

5. <strong>Le</strong> manque de temps a empêché un complément important de la formation : mettre les photos<br />

sur ordinateurs.<br />

6. La non-connaissance de leur niveau ne nous a pas permis de préparer des fascicules adaptés à<br />

leurs besoins. Un fascicule de prise en main de l’ordinateur pourrait être utile dans les<br />

formations futures.<br />

Formation "appareil photo numérique" :<br />

Objectif : savoir se servir d’un appareil photo numérique afin d’inclure des photos dans les lettres<br />

pour la correspondance scolaire (sous Word et Internet).<br />

La démarche adoptée pour apprendre à se servir d’un appareil photo numérique suivait plusieurs<br />

étapes :<br />

• Allumer l’appareil .<br />

• Prendre des photos avec et sans zoom et les supprimer.<br />

• Eteindre l’appareil photo.<br />

• Recommandations de base : toujours mettre la dragonne, savoir où se trouve la carte<br />

mémoire, sa fonction, la retirer, savoir où est la batterie, recharger les piles, les remettre.<br />

Bilan : Tous les élèves étaient très motivés, avides de connaissance, et ont très vite appris. La<br />

formation a été appréciée et bénéfique aussi bien pour les apprenants que pour les<br />

formatrices ! Toutefois seule la première partie de l’objectif a été réalisée et non la seconde (<strong>du</strong><br />

fait <strong>du</strong> manque de temps et des lacunes importantes en traitement de textes de la part des élèves).<br />

!"Formation enseignants :<br />

<strong>Le</strong>s enseignants des élèves ci-dessus ainsi que le personnel des écoles désirant venir sont accueillis à la<br />

médiathèque l’après-midi (au total, une douzaine de personnes).<br />

Formation "ordinateur" :<br />

Notant un niveau très divers des participants, la formation a été indivi<strong>du</strong>alisée pour chaque<br />

demande. Plusieurs groupes ont été créés :<br />

1. Une formation de type sensibilisation comme celle des élèves : une bonne partie des<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

enseignants n’a jamais utilisé un ordinateur. Ils sont, comme les élèves, très investis.<br />

2. Une formation Word et traitement de texte : mise en page, insertion d’image. Ici notre<br />

fascicule a trouvé sa place. Nous avons ajouté un modèle de lettre, <strong>projet</strong>é sur un écran, avec<br />

pour consigne de la réécrire, la mettre en forme, l’enregistrer et la retrouver dans le dossier.<br />

<strong>Le</strong>s fascicules reprennent les informations importantes. Il faudrait changer l’exercice<br />

d’application (mettre en forme une poésie) par un document type «lettre», plus long, plus varié,<br />

plus adapté à l’utilisation qu’ils vont faire de l’outil informatique (correspondance scolaire).<br />

3. Une formation Excel : création de tableau, mise en page, utilisation des fonctions (somme).<br />

Là aussi les fascicules nous ont permis de tourner dans les groupes. <strong>Le</strong>s premiers pas<br />

s’orientent plutôt vers : la cellule, l’étirement des cellules, l’insertion de colonnes et de lignes...<br />

4. Une formation Internet : création d’adresse mail et recherche sur Internet.<br />

Bilan : plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans la formation<br />

1. <strong>Le</strong> fait que la formation soit indivi<strong>du</strong>alisée et que tous les groupes soient présents en même<br />

temps nous empêche de pouvoir être présentes et efficaces avec chaque groupe : il serait<br />

judicieux de proposer une formation avec différents créneaux par niveau/par besoin pour<br />

n’avoir qu’un groupe à la fois, quitte à ce que ce créneau soit plus court que la demi-journée.<br />

2. <strong>Le</strong> matériel défaillant ou contenant des virus empêche l’utilisation fonctionnelle de tous les<br />

appareils présents.<br />

3. L’intérêt de prendre en priorité les enseignants des élèves formés le matin permet de<br />

créer une classe ressource (maître+quelques élèves) et ainsi favoriser ceux qui sont en<br />

correspondance scolaire.<br />

4. Comme pour les élèves, une demi-journée est trop courte. Même si les acquisitions vont plus<br />

vite, ils sont, tout comme nous, très frustrés d’arrêter la formation au bout de si peu de temps,<br />

alors qu’ils commencent juste à maîtriser le traitement de texte. De plus, mise à part certains<br />

enseignants ayant déjà des compétences informatiques, la plupart ne remanipulera pas de si<br />

tôt. Comment permettre l’acquisition de savoirs et savoirs-faire en 1 séance Il serait utile de<br />

prévoir une formation renforcée sur la semaine voire une formation continue sur l’année.<br />

5. <strong>Le</strong> fascicule PowerPoint n’a pas été utilisé faute de temps et de priorité. Il a tout de même été<br />

laissé à la médiathèque comme outil ressource, tout comme les fascicules de prise en main de<br />

Word et Excel.<br />

6. Il est important d’être à la disposition des enseignants, pour répondre à des questions précises<br />

de leur part : problèmes rencontrés, comment faire certaines manipulations : formation type<br />

«forum».<br />

Bilan général et perspectives des actions de formation effectuées au Sénégal<br />

La formation a été très appréciée des participants et des formatrices. Tous ont été très impliqués et<br />

très déçus qu’elle ne soit pas plus longue. Elle doit donc être pérennisée dans les années à venir et<br />

devrait être enrichie en quantité et qualité. Cette formation devrait avoir lieu sur plusieurs jours. Une<br />

formation sur l’année serait profitable : certains enseignants déjà bien formés pourraient prendre la suite<br />

de cette formation, des échanges informatiques pourraient être organisés régulièrement (questions /<br />

réponses, envois d’exercices / échanges de lettres). Pour l’améliorer, il serait intéressant de créer un<br />

fascicule de prise en main de l’ordinateur à destination. Plus de matériel permettrait d’augmenter la<br />

portée de cette formation. Enfin une formation Internet serait un volet à ajouter : un polycopié sur la<br />

création et l’utilisation d’adresse mél ainsi que sur la recherche sur le net pourraient être utiles<br />

N.B. Nous avons fait un nouveau don de 100 euros en juin 2007 pour financer de la formation…<br />

Après notre retour<br />

Nos actions se sont centrées sur la correspondance : cette dernière a été longue à démarrer <strong>du</strong> fait d’un<br />

matériel peu fonctionnel (et absent dans les écoles) et d’un accès payant à la médiathèque de Bakel<br />

(500 FCFA/poste/heure).<br />

Un don de 100 euros en février avait permis de faciliter cet accès et de payer un formateur local<br />

pour assurer un suivi de l’utilisation de l’outil informatique, argent utilisé en mai 2007.<br />

Lors de son séjour en France en juin, notre partenaire de la SCOFI de Bakel a pu bénéficier d’une<br />

formation informatique similaire à celle dispensée sur place, mais de 2 journées complètes...<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

11/ EVALUATION DE LA PREPARATION EN AMONT<br />

Aspects positifs : Formation très riche et dense, avec une diversité d’approches (voir page 8 de ce<br />

rapport, l'ensemble des formations suivies et des rencontres engagées avant le<br />

départ, c'est-à-dire sur 8 semaines !). La sensibilisation à la question <strong>du</strong> genre, et à<br />

celle de l'é<strong>du</strong>cation à la sexualité, absentes toutes deux de notre formation<br />

"standard" de Professeur des Ecoles à l'IUFM, nous a familiarisé à ces<br />

problématique, rendant possible une réflexion sur l’égalité des chances dans<br />

différentes cultures et offrant des pistes de mises en œuvres pédagogiques.<br />

Aspects négatifs : Formation trop tardive ne nous permettant pas une prise de recul suffisante sur les<br />

thèmes abordés.<br />

12/ POINTS POSITIFS<br />

• La découverte d’un pays autrement que par le regard d’un touriste et la diversité des visites<br />

ont permis de prendre conscience des différences culturelles entre nos deux pays (valeurs et<br />

modes de vie) et de se rendre compte des disparités selon les régions <strong>du</strong> Sénégal. Ainsi nous<br />

avons pu davantage cibler les perspectives de notre <strong>projet</strong>.<br />

Localisation spatialement plus ré<strong>du</strong>ite et qualité de nos actions :<br />

privilégier à l'avenir l'unicité <strong>du</strong> territoire, le département de Bakel,<br />

mais en revanche multiplier les partenaires sur ce même territoire (la<br />

SCOFI, mais également l'IDEN, les écoles, les collèges, la<br />

médiathèque, les clubs UNESCO isérois intervenant sur le CEFP…)<br />

• Lors de notre étape à Bakel, les rencontres chaleureuses se sont multipliées : contacts avec la<br />

population locale, avec les partenaires, ainsi qu’avec les écoles. Ce fut l’occasion de nombreux<br />

échanges pédagogiques avec les enseignants locaux, et d’une amorce de réflexion sur le<br />

rôle de l’école et ses valeurs, ainsi que sur la place de l’enfant dans le système é<strong>du</strong>catif,<br />

mais aussi dans le système familial.<br />

• La formation en informatique a, pour sacrifier à une expression consacrée en pédagogie<br />

moderne, "donné <strong>du</strong> sens au <strong>projet</strong>" (ce qui veut dire plus prosaïquement que ça a bien marché<br />

et bien plu des deux côtés, cf. le <strong>bilan</strong> de l'axe "informatique et Internet" ci-avant)...<br />

- Peut-être parce qu'elle répondait à une demande précise des enseignants de Bakel<br />

(retransmise par Anta Diouf dans nos échanges par mail en décembre, et relayée par les<br />

Directeurs d'école de Bakel lors de nos deux visio-conférences préparatoires en janvier) <br />

- Peut-être parce qu'elle permettait d'aboutir à un objectif concret et a priori enrichissant<br />

pour les deux côtés : la correspondance scolaire <br />

- Peut-être pour ses deux motifs à la fois… ou aucun des deux (par exemple, simplement<br />

parce nous-mêmes étions mieux formés pour échanger sur ce thème, ou encore par un<br />

classique effet de mode… sans grand impact à long terme dans les pratiques scolaires) <br />

• Notre réflexion occidentale sur le "genre" (bien que fraîchement acquise ou tout <strong>du</strong> moins<br />

fraîchement formalisée) nous a con<strong>du</strong>it à un avoir un regard qui s'est progressivement aiguisé,<br />

tant sur le décalage entre discours et réalité, que sur la relativité de ce concept dans des<br />

politiques é<strong>du</strong>catives et des cultures humaines différentes. Nous ressortons de ces 7 mois<br />

de <strong>projet</strong> avec l'impression d'une prise de recul sur la question de l’égalité et les motifs qui<br />

permettent de la revendiquer, aussi bien au Sénégal que dans notre système é<strong>du</strong>catif.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

13/ POINTS NEGATIFS ET DIFFICULTES RENCONTREES<br />

• <strong>Le</strong> planning <strong>du</strong> séjour s’est avéré très chargé, notamment par le nombre important de visites de<br />

courtoisie inatten<strong>du</strong>es et la multiplication de rencontres des partenaires. Ceci a ren<strong>du</strong> difficile<br />

l’appréciation de chaque moment.<br />

• De plus, le fait de ne rester que peu de temps sur chaque lieu (excepté à Bakel) ne nous a pas<br />

permis de construire de réels échanges pédagogiques, mais surtout principalement des prises<br />

d'informations et de contacts. Nous sommes cependant conscients que ceci constitue le revers de<br />

l'objectif premier <strong>du</strong> <strong>projet</strong> (cf. page 7 de ce rapport), qui, en tant que première phase d'une<br />

coopération voulue <strong>du</strong>rable, se proposait d'analyser la situation de scolarisation des filles en<br />

contextes variés et de multiplier les prises de contact.<br />

• L’effectif <strong>du</strong> groupe assez conséquent, la nécessité de rester très souvent ensemble (<strong>du</strong>e en<br />

partie à notre séjour "intin-errant") et le manque de temps imparti à la préparation <strong>du</strong> <strong>projet</strong> en<br />

amont ne nous a pas offert la possibilité de créer une réelle cohésion entre les stagiaires. La<br />

dynamique <strong>du</strong> groupe en a parfois souffert…quand des éléments extérieurs ne s'en chargeaient<br />

pas eux-mêmes !<br />

• Malgré l’enthousiasme de nos partenaires pour notre <strong>projet</strong>, leur manque de curiosité vis-à-vis<br />

de nos pratiques nous a interpellés, voire déçus.<br />

• L’accueil sénégalais très chaleureux et le protocole très imposant nous ont quelque peu<br />

déstabilisés, dans un premier temps. En effet, il nous a parfois semblé devoir être redevables<br />

alors que ceci n'était peut-être lié qu'à des différences des cultures…<br />

• Enfin, nous regrettons le manque d'intégration de ce type de <strong>projet</strong> de coopération<br />

internationale dans les plans de formation de l'IUFM, et ceux, malgré les incitations <strong>du</strong> BO<br />

<strong>du</strong> 10 mai 2007 à développer l'é<strong>du</strong>cation au développement et à la solidarité internationale<br />

dans les écoles (et malgré les cours de nos formateurs mettant en avant les vertus transformatives<br />

de la "pédagogie de <strong>projet</strong>"). L'ampleur et la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>projet</strong> l'ont plus d'une fois<br />

ren<strong>du</strong> lourd à porter (aussi bien pour les stagiaires que pour la coordonnatrice), même si les fruits<br />

ont été au rendez-vous, fort heureusement, en particulier lors de la journée d'étude que nous<br />

avons organisée le 13 juin à l'IUFM [voir les traces de ce colloque sur la page "ressources.htm" de<br />

notre site web] ou encore lors des longs moments d'échanges avec nos partenaires sénégalaises<br />

restées en France jusqu'au 30 juin 2007.<br />

14/ PROPOSITIONS DE REMEDIATIONS ET AMELIORATIONS POSSIBLES<br />

• En voulant répondre à de nombreuses attentes, de la part des partenaires sénégalais comme de<br />

celle des stagiaires, nos actions se sont trop dispersées. Il nous paraît donc important pour<br />

la suite de centrer essentiellement le <strong>projet</strong> sur deux axes, à savoir la formation en<br />

informatique et l’approche genre (cf. plus haut les <strong>bilan</strong>s des 4 axes de travail de cette année).<br />

• Il nous semblerait également plus efficace de concentrer les actions sur un seul territoire : le<br />

département de Bakel (même si ce ciblage géographique entraînerait de fait une diminution <strong>du</strong><br />

partenariat vis-à-vis de la structure SCOFI nationale, donc <strong>du</strong> CNEPSCOFI, au profit <strong>du</strong><br />

CDEPSCOFI de Bakel). En plus de ce Comité Départemental de la SCOFI, il nous paraîtrait<br />

intéressant de travailler avec d’autres partenaires de ce territoire, tels que la médiathèque et les<br />

différentes écoles <strong>du</strong> département. Ainsi, le groupe pourra mieux se répartir sur le terrain.<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

• Afin d’inciter à poursuivre une réflexion commune sur le thème <strong>du</strong> genre, nous avons pensé qu'il<br />

serait utile de mettre en place, à destination des enseignants stagiaires ou titulaires, une<br />

formation sénégalaise en parallèle avec une formation française sur cette problématique,<br />

pouvant déboucher ainsi sur la création d’un outil pédagogique interculturel.<br />

15/ RETOMBEES SUR LA FORMATION DES STAGIAIRES<br />

L’impact sur notre formation a été très diversifié :<br />

• Approfondissement de la réflexion philosophique sur l’égalité et l’équité, sur les valeurs de<br />

l’école, le rôle de l’enseignant, les enjeux de l’é<strong>du</strong>cation et de l'instruction en termes<br />

d’émancipation de l’Homme.<br />

• Confrontation au travail de groupe et à la vie en communauté avec des personnalités<br />

différentes… et confrontation, pour beaucoup pour la première fois, aux différences culturelles<br />

avec le Sénégal.<br />

• Elaboration d’un <strong>projet</strong> interculturel de grande ampleur, qui a nécessité l’investissement de<br />

chacun et de chacune d'entre nous. <strong>Le</strong> fait que ce <strong>projet</strong> ait été à créer de toute pièce a donné<br />

lieu à la recherche de partenaires (en France comme au Sénégal) et nous a incité à effectuer une<br />

restitution large et une communication importante, à la fois en interne et vis-à-vis de l'extérieur.<br />

Nous avons ainsi pu apprendre par l'action (ce qui ne signifie pas que la réflexion ait été<br />

bâillonnée, bien enten<strong>du</strong>) les différentes phases d'une "démarche de <strong>projet</strong>" : définition des<br />

objectifs et des résultats atten<strong>du</strong>s, recherche de financement et montage de budget, planification et<br />

mise en œuvre des actions prévues (et adaptation aux contraintes non prévues), socialisation <strong>du</strong><br />

<strong>projet</strong>…<br />

• Acquisition, ou renforcement, de nombreuses connaissances ou savoirs-faire dans des<br />

domaines variés : ceux de notre programme de formation avant le départ (principalement<br />

genre, genre et développement, é<strong>du</strong>cation à la sexualité et philosophie), ceux nécessaires au<br />

déroulement des actions <strong>du</strong> <strong>projet</strong> (informatique, interculturalité ou encore "exposer et débattre",<br />

par exemple), et enfin ceux impliqués dans les actions de valorisation et de communication<br />

(organisation et participation à un colloque, organisation d'actions caritatives et de collectes, prises<br />

de contact avec les média, participation à des émissions de radio…).<br />

• Prises de contact multiples avec des associations, des enseignants, des responsables<br />

politiques, des professionnels de structures partenaires, jusqu'alors inconnus de la plupart<br />

d'entre nous.<br />

• Mise en œuvre d’activités pédagogiques sur le thème <strong>du</strong> genre dans nos classes,<br />

engageant une réflexion professionnelle sur cette problématique pour nos années futures…<br />

16/ ACTIONS DE VALORISATION ET DE MUTUALISATION PROPOSEES<br />

<strong>Le</strong> premier outil qui permet de partager avec tout un chacun (possédant une connexion Internet, et<br />

en particulier nos partenaires sénégalais) l'ensemble de notre travail est le site web <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

[http://portail.grenoble.iufm.fr/scofi]. Ce site constitue en effet l'espace de mutualisation de nos<br />

objectifs, motivations, actions, réactions, formations et réflexions. Il met à disposition les<br />

comptes-ren<strong>du</strong>s, illustrés de nombreuses photos, des actions menées <strong>du</strong>rant les 7 mois qu'a<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

<strong>du</strong>ré ce <strong>projet</strong>. Il a été créé dès le commencement (pour communiquer aussi avec nos partenaires<br />

français éventuels, en phase de recherche de financement), et a été alimenté régulièrement depuis sa<br />

date d'ouverture, le 1 er janvier 2007. On peut consulter ses mises à jour progressives jusqu'à aujourd'hui<br />

en cliquant sur, "voir les dernières MAJ" dans la page d'accueil.<br />

<strong>Le</strong> site web comporte aussi de nombreux liens vers d'autres sites utiles ainsi des documents en<br />

téléchargement (accessibles à partir de la rubrique "en téléchargement", de la page "<strong>projet</strong>.htm"),<br />

documents que nous avons créés, comme la plaquette de communication <strong>du</strong> <strong>projet</strong> (ou encore la version<br />

électronique <strong>du</strong> document que vous êtes en train de lire !), ou que les intervenants de notre colloque <strong>du</strong><br />

13 juin nous ont donnés pour conserver une trace de leur exposé, ou encore que nous avons<br />

téléchargés nous-mêmes parfois pour en faciliter l'accès (comme le "guide de la formation genre" <strong>du</strong><br />

Ministère de l'E<strong>du</strong>cation sénégalais). Il inclut également un "blog", outil bien utile pour permettre<br />

des échanges et rester en contact lorsque l'on est à l'autre bout <strong>du</strong> monde… à condition d'y avoir<br />

accès (ce qui fut le cas quelques fois <strong>du</strong>rant notre séjour au Sénégal).<br />

Nous avons, en parallèle, utilisé d'autres "médium" que la plaquette papier ou les bons tuyaux<br />

d'Internet, pour faire connaître notre <strong>projet</strong> en externe : la presse écrite, la radio, une exposition<br />

photo (nous étions prévenus avant notre départ que nous serions invités, en tant qu'artistes, même en<br />

herbe, à exposer nos photos <strong>du</strong> séjour lors d'un colloque "Ecole, mode d'emploi" se tenant vers<br />

Chambéry). Toutes ces actions de communication externe et leurs traces (par exemple les fichiers des 5<br />

émissions radio, un extrait des photos exposées, les divers articles de presse et annonces…) sont<br />

téléchargeables à partir de la rubrique "le book de notre <strong>projet</strong>" <strong>du</strong> fichier "notregpe.htm". Nous<br />

repro<strong>du</strong>irons tout de même cette rubrique, pour information, dans la page qui suit.<br />

Et bien sûr, il y a eu aussi l'expression orale, le contact direct formel (par des colloques, exposés,<br />

tables rondes, demandes de formations diverses et implications régulières dans des écoles pour la<br />

correspondance scolaire) et moins formel (comme les discussions autour des moments de collectes, les<br />

actions caritatives, sans oublier le bon vieux bouche à oreille)… ou encore les demandes d'audience<br />

ou de rendez-vous auprès des responsables sénégalais (Mr Sourang, Mme Wade, Mme Touré) et des<br />

élus français (Mme Crifo, Mr Destot, Mr Gleizal). Sous ce chapeau "contact et échange directs avec<br />

l'extérieur de l'Institution", nous pouvons aussi mentionner toutes nos visites de courtoisie et nos<br />

observations de classes au Sénégal (et le logement chez l'habitant, parfois, pour certains d'entre<br />

nous), ainsi que la venue de nos deux partenaires sénégalaises en France au mois de juin, qui a<br />

permis de valoriser encore davantage le contenu <strong>du</strong> <strong>projet</strong>.<br />

<strong>Le</strong> fait que nous ayons eu à trouver de nombreux partenaires externes pour financer notre <strong>projet</strong><br />

(ou le soutenir matériellement, ce qui revient presque au même), expliqué en partie parce que nous<br />

n'avons pas obtenu de financement <strong>du</strong> PESI en décembre 2006 (dispositif de subvention de <strong>projet</strong>s de<br />

coopération é<strong>du</strong>cative piloté par la "Conférence des Directeurs d'IUFM" et "Solidarité Laïque"), a<br />

finalement constitué un facteur positif pour la communication externe de celui-là. Nous avons été<br />

con<strong>du</strong>its ainsi à diffuser largement les objectifs de notre <strong>projet</strong>, aussi bien dans les écoles et universités<br />

de la région grenobloise que dans des entreprises privées locales (pour l'opération "Noix de Grenoble",<br />

par exemple) ou non-locales (comme la société "Proludic"). Parfois, un mal pro<strong>du</strong>it un bien…<br />

Enfin, en ce qui concerne la mutualisation interne, notre engagement dans le <strong>projet</strong> Sénégal a<br />

vivement intéressé d’autres stagiaires sur les thématiques abordées, trouvant parfois même sa place<br />

dans le cadre de certains cours. Nous avons ainsi pu partager nos expériences et réflexions avec<br />

certains de nos collègues, formateurs ou stagiaires… qui se sont d'ailleurs déplacés le mercredi<br />

13 juin (pas en grand nombre, il faut bien le dire, si on le compare à la participation des extérieurs) pour<br />

venir assister à la journée d'étude «Genre, Développement et E<strong>du</strong>cation» que nous avons organisée et<br />

au sein de laquelle nous avons témoigné de notre expérience sur cette problématique, ainsi que nos<br />

partenaires SCOFI présentes et des spécialistes de la question (cf. page "ressources.htm").<br />

<strong>Le</strong> 26 juin 2007, en revanche, a constitué un moment de mutualisation interne plus "favorable".<br />

Nous avons participé à la "journée académique des relations internationales" de l'IUFM, et pu à cette<br />

occasion, échanger de manière enrichissante avec d'autres stagiaires de l'IUFM (cf. page "apres.htm").<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

NOS ACTIONS DE COMMUNICATION DU PROJET : le book<br />

A ECOUTER...<br />

Trois émissions radio sur RCF-Isère (Fm 103.7 et 106.8) :<br />

Extrait de la page "notregpe.htm", rubrique "le book <strong>du</strong> <strong>projet</strong>"<br />

• La toute dernière, de 14 mn, résume ce que nous avons fait le 13 juin. Notre<br />

partenaire sénégalaise Anta Diouf, y présente également les actions de son<br />

comité SCOFI dans le département de Bakel (Emission diffusée le mardi 19/06/2007<br />

à 11h30 (et rediffusée le 23/06 à 9h45) dans l'émission "<strong>Le</strong> saviez-vous " (la<br />

télécharger en format mp3 - 8 Mo).<br />

• La première, de 13 mn, présentait notre <strong>projet</strong> avant notre départ au Sénégal et a<br />

été diffusée le lundi 5/02/2007 à 8h30 (et rediffusée à 19h15) dans l'émission<br />

"L'invité de RCF-Isère" (la télécharger en format mp3 - 7 Mo).<br />

• La seconde, reportage de 45 mn avec la participation de stagiaires impliqués dans le<br />

<strong>projet</strong> et la chargée de mission "Egalité Filles/Garçons", a été enregistrée à notre<br />

retour et diffusée ce même mercredi 16 mai à 18h03 dans l'émission "Table ronde"<br />

(rediffusion le samedi 19 mai à 10h03... la télécharger en format mp3 - 26 Mo).<br />

Deux émissions à écouter sur Radio Campus (Fm 90.8) :<br />

• le lundi 11/06 (18h30-19h30) dans la plage "régulière" de Chromosphère, le<br />

magazine hétérofriendly <strong>du</strong> 90.8. Nos deux partenaires sénégalaises impliquées<br />

dans la scolarisation des filles, tout juste débarquées de l'avion de Dakar, seront<br />

présentes, ainsi que la chargée de mission "Egalité filles/garçons" de l'IUFM de<br />

Grenoble et la coordonnatrice <strong>du</strong> <strong>projet</strong>... la télécharger en format mp3 - 48 Mo).<br />

• le mardi 12/06 (11h30-11h45) dans le magazine d'actualité "Cascabel". Interview<br />

autour de la journée d'étude <strong>du</strong> 13 juin à l'IUFM : "Genre, Développement et<br />

E<strong>du</strong>cation". A bon écouteur... la télécharger en format mp3 - 17 Mo).<br />

A LIRE...<br />

En attendant que nous nous présentions nous-mêmes, la presse écrite l'a déjà fait : le<br />

Dauphiné Libéré a présenté notre <strong>projet</strong> et publié notre photo de groupe dans<br />

l'édition de Grenoble <strong>du</strong> mercredi 17 janvier 2007... Vous voulez voir cette page <br />

<strong>Le</strong> Dauphiné a également présenté à plusieurs reprises les semaines précédent notre<br />

départ, la collecte de fournitures lancée par l'école de Têche, notre première écolepartenaire<br />

[aller lire ces articles ], école très impliquée dans les <strong>projet</strong>s de solidarité<br />

internationale avec l'Afrique ... ainsi que la venue de la Directrice de Têche le 13 juin,<br />

pour témoigner de la correspondance scolaire... Vous voulez voir cette page <br />

Diverses annonces de notre journée d'étude scientifico-culturelle <strong>du</strong> 13 juin<br />

(voir le programme de cette journée ), dont un encart dans la lettre mensuelle de<br />

la "Maison pour l'Egalité Femmes-Hommes" de juin 2007 (télécharger cette lettre<br />

d'information ), qui nous avait reçu-e-s en décembre 2006, pour nous aider à préparer<br />

notre <strong>projet</strong> (relire cette rencontre )<br />

<strong>Le</strong> site de l'association "Mix-cité" nous fait également l'honneur de ses liens dans sa<br />

rubrique é<strong>du</strong>cation (relire sur notre site la formation qu'Isabelle Cabat-Houssais était<br />

venue nous faire spécialement de Paris, le 20 décembre 2006 )<br />

A REGARDER...<br />

L'association ESA nous a invités à exposer une cinquantaine de photos de notre séjour<br />

au Sénégal, à l'occasion de son Collok'Expo <strong>du</strong> 9 juin 2007, ayant cette année pour<br />

thème : "L'école, mode d'emploi"... Vous voulez voir nos photos exposées <br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

17/ BUDGET CONSOLIDE DU PROJET IUFM-SCOFI AU 31 JUILLET 2007<br />

DÉPENSES<br />

RECETTES<br />

Totalité <strong>du</strong> <strong>projet</strong> de décembre 2006 à fin juin 2007 Auto-financement :<br />

# Matériel informatique et vidéo :<br />

- Ordinateur, clé USB, appareil photo numérique, caméra,<br />

pied, câbles (1008,33€ + *956,72€ + 1618,49€)<br />

- Dons en nature par sponsoring privé par les sociétés<br />

Proludic et Soïtec (non budgété)<br />

3 584 # participation de l'IUFM 2 500<br />

# Frais de séjour et de transport :<br />

sachant que les frais de séjour & voyage/personne s'élèvent<br />

à 1247€ (430€ séjour + 817€ transport) : factures ren<strong>du</strong>es à<br />

l'IUFM au retour <strong>du</strong> Sénégal<br />

- Prise en charge frais coordonnatrice : 1247€<br />

- Subvention frais stagiaires (800€ x 13=10400€)<br />

- Frais autofinancés par les stagiaires (447€ x 13=5811€)<br />

- Prestation de service au Sénégal (**700€ + **233€)<br />

- Frais portable SFR sur place (**196,84)<br />

# Fournitures scolaires :<br />

- Dons aux écoles de Bakel : fournitures (**150€), connexion<br />

et formation informatique (**100€ + **100€), frais de<br />

transaction (**19€)<br />

- Dons en nature par collectes et sponsoring privé par la<br />

société Majolire (non budgété)<br />

# Matériels pédagogiques :<br />

- Albums de jeunesse Unicef (**50€ + don)<br />

- Exposition photo : tirage des photos (712€) et réalisation<br />

des panneaux (*326€)<br />

- <strong>Site</strong> web et correspondance : photos (**113€) et DVD<br />

(*47,30€)<br />

# Achat de consommables :<br />

- Impression plaquettes (dossier presse *481€)<br />

- Impression affiches colloque (*334,88€)<br />

- Chargeurs accumulateurs (61,20€)<br />

# Formation des PE2 avant le départ :<br />

- Déplacement enseignante association "Mix-cité" (*136,80€)<br />

- Formation E<strong>du</strong>cation à la sexualité (*80€)<br />

# Organisation <strong>du</strong> colloque <strong>du</strong> 13 juin :<br />

- Conférence ASTER-International (476,60€)<br />

- Frais de déplacement des 2 partenaires : avion<br />

(*1037,08€), timbres fiscaux (**60€), bagages (**50€),<br />

tramway (**11€), trajet Lyon-Grenoble x2 (essence : **50€,<br />

parking **2x2€ et **7,5€, autoroute **18,2€)<br />

- Frais réception colloque <strong>du</strong> 13 juin midi : repas sénégalais<br />

(*300€ + 500€), dessert (**64,12€), collation (*286,34€),<br />

apéritif (153,96€), noix de Grenoble (**41,15€)<br />

- Frais réception séjour : restaurant 11 juin (91,50€), 12 juin<br />

(176€), 13 juin (**193,5€), 14 juin (43,40€) et 18 juin (**21€)<br />

18 588 # participation des<br />

stagiaires<br />

(après subvention de<br />

800€/stagiaire) :<br />

447€ d'autofinancement x<br />

13 stagiaires<br />

369 Contribution <strong>du</strong><br />

partenaire étranger :<br />

Consolidation de la part<br />

de la SCOFI (prestations<br />

de service et formations<br />

sans contrepartie<br />

monétaire)<br />

1 248<br />

Subventions des<br />

collectivités<br />

territoriales :<br />

877 # Municipalité de<br />

Grenoble<br />

217 # Conseil Général de<br />

l'Isère<br />

# Conseil Régional<br />

Rhône-Alpes<br />

Autres sources de<br />

financement :<br />

3 585 # Mission IUFM "Egalité<br />

des chances<br />

filles/garçons à l'école"<br />

(contrat INCA 1 :<br />

*factures jointes au <strong>bilan</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>projet</strong> INCA 1 et<br />

indiquées dans ce <strong>bilan</strong><br />

par une * )<br />

5 811<br />

2 000<br />

7 000<br />

1 600<br />

3 986<br />

.../… # Casden, Maif, Mgen 3 650<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

…/…<br />

# Autres (bénévolat valorisé) :<br />

3 000 heures de préparation logistique, de formation<br />

théorique et pratique, de collecte de matériel et récolte de<br />

fonds, d'actions au Sénégal puis en France jusqu'au 30 juin<br />

2007<br />

# Frais de gestion :<br />

- Photocopies, frais de communication...<br />

# Entreprises, sponsoring<br />

extérieur (uniquement<br />

des dons en nature :<br />

fournitures scolaires,<br />

ordinateurs...)<br />

34 500 Valorisation <strong>du</strong><br />

bénévolat<br />

261 Divers et autres fonds<br />

# Actions caritatives<br />

(2 082€)<br />

# Don pour connexion<br />

Bakel (100€)<br />

34 500<br />

2 182<br />

TOTAL DU PROJET 63 229 63 229<br />

°Factures jointes dans le <strong>bilan</strong> Mixité-INCA1 signalées par *<br />

°Factures sans bon de commande ren<strong>du</strong>es à l'IUFM<br />

signalées par ** (car argent dépensé grâce aux actions<br />

caritatives et au don de 100€)<br />

°<strong>Le</strong>s factures sans * ont été passées avec bon de<br />

commande-IUFM<br />

POUR INFORMATION somme type de dépense Num.<br />

Détail des factures** transmises à l'IUFM pour 2182 euros<br />

Western Union pour<br />

119 envoi don n° 50<br />

193,5 Repas 13 juin Amphytrion n° 51<br />

Repas St Nicolas Anta<br />

21 Cyrille n° 52<br />

64,12 Salade de fruits 13 juin n° 53<br />

50 Essence n° 54<br />

4 Parking Satolas 11 juin n° 55<br />

Frais CNEPSCOFI sur<br />

700 place n° 56<br />

Frais CNEDSCOFI sur<br />

233 place n° 57<br />

Don Anta (150 fourniture<br />

250 + 100 informatique) n° 58<br />

11 Tram n° <strong>59</strong><br />

50 Livres Unicef n° 60<br />

Timbres fiscaux<br />

60 hébergement n° 61<br />

50 Surplus Bagage Anta n° 62<br />

Photos + DVD pour site<br />

113 et corresp. n° 63<br />

41,15 Noix pralinées n° 64<br />

196,84 Facture SFR sur place n° 65<br />

Parking Satolas Magali<br />

7,5 Aissatou n° 66<br />

18,2 AREA vers Satolas n° 67<br />

TOTAL DES FACTURES TRANSMISES A L'IUFM 2182,31<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

18/ AUTRES REMARQUES : RESULTATS ATTENDUS / INDICATEURS DE RESULTATS OBTENUS<br />

Cette rubrique terminale comporte deux tableaux : le premier compare les résultats atten<strong>du</strong>s et<br />

les résultats que l'on pense avoir obtenus en fin de <strong>projet</strong>, et le second présente un récapitulatif<br />

détaillé des appuis de toute sorte (matériels, financiers, pédagogiques et humains) que les<br />

actions de notre <strong>projet</strong> ont permis d'apporter à notre partenaire SCOFI et aux écoles de Bakel (ce<br />

second tableau est également disponible en ligne sur la page "ressources.htm" <strong>du</strong> site web).<br />

RAPPEL DES OBJECTIFS ET<br />

RESULTATS ATTENDUS DANS<br />

LE PROJET PREVISIONNEL<br />

Objectifs globaux annoncés :<br />

1) Acquérir, développer et<br />

échanger des compétences<br />

professionnelles sur le thème<br />

<strong>du</strong> "Genre en é<strong>du</strong>cation"<br />

2) Analyser les facteurs de<br />

frein à la scolarisation des<br />

filles, aussi bien en France<br />

qu'au Sénégal<br />

Objectifs spécifiques<br />

annoncés :<br />

1) Mettre en place un réseau<br />

d'échanges entre enseignants<br />

mais aussi entre élèves<br />

2) Soutenir les actions de la<br />

SCOFI (par de la formation<br />

informatique mais aussi par<br />

des apports matériels)<br />

EVALUATION DES RESULTATS<br />

ET<br />

INDICATEURS DE RESULTATS<br />

- <strong>Le</strong>s formations mises en place avant le départ, alliées aux<br />

séances pédagogiques expérimentées par certains stagiaires<br />

dans leur classe, ont permis d'acquérir ou d'approfondir ce<br />

thème (cf. point 15/) ; le voyage au Sénégal (et les observations,<br />

visites et échanges sur place) ainsi que le colloque <strong>du</strong> 13 juin<br />

ont permis de construire une compétence à ce sujet qui ne reste<br />

pas uniquement "théorique". Un bon indicateur, même si<br />

anecdotique, de l'acquisition de cette compétence peut être<br />

trouvé dans la remarque "spontanée" des stagiaires lors <strong>du</strong><br />

visionnage <strong>du</strong> DVD "Au Sénégal, les jeunes bougent" (présenté<br />

le 26 juin 2007 à l'IUFM) : "mais, il n'y a que des exemples de<br />

parcours de garçons… hormis la maraîchère !". Et les stagiaires<br />

d'oser prendre la parole en amphi…et de demander pourquoi <br />

- Des échanges de connaissances ou de séances pédagogiques<br />

ont également été réalisées entre des stagiaires <strong>du</strong> <strong>projet</strong> et<br />

d'autres stagiaires de leur promotion (ou des stagiaires d'autres<br />

IUFM de l'Académie de Grenoble)<br />

- La préparation, la passation et l'analyse, même partielle, des<br />

questionnaires et entretiens menés au Sénégal (cf. <strong>pages</strong> 31 à<br />

41 de ce rapport) ont permis de prendre conscience de certains<br />

freins à la scolarisation des filles dans ce pays, et de percevoir,<br />

une partie des similitudes et des différences entre nos deux<br />

systèmes é<strong>du</strong>catifs et culturels<br />

- <strong>Le</strong> réseau d'échanges entre élèves en est, pour l'instant, à ses<br />

balbutiements, même si nous avons apporté sur place dossiers<br />

et vidéos (de questions) et ramené ici des films, photo et de<br />

nouvelles questions, qui ont été travaillées dans une classe de<br />

Têche et renvoyées par mail, puis par vidéo, à Bakel (voir sur le<br />

site le suivi de la correspondance dans la page "apres.htm")<br />

- <strong>Le</strong> réseau d'échanges entre futurs enseignants a été amorcé à<br />

l'EFI de Tambacounda (mais sans résultat concret à ce jour), et<br />

il faudra attendre 2007-2008 pour voir si les contacts pris entre<br />

enseignants français et sénégalais donnent lieu à des suites<br />

- <strong>Le</strong>s soutiens que notre <strong>projet</strong> a pu apporter (et devrait continuer<br />

d'apporter jusqu'à la rentrée 2007 au moins) à la SCOFI et aux<br />

écoles de Bakel sont récapitulés dans le tableau ci-après (<strong>pages</strong><br />

58 et <strong>59</strong>) : il s'agit aussi bien de matériels informatiques et<br />

audio-visuels, que de formations informatiques, de fournitures<br />

scolaires, d'outils pédagogiques…que de la venue de nos<br />

partenaires en France, pour échanger dans l'autre sens…<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Retombées <strong>du</strong> <strong>projet</strong> en<br />

France à court et moyen<br />

terme : sensibilisation de<br />

divers publics à la<br />

problématique <strong>du</strong> "genre et<br />

<strong>du</strong> développement"<br />

Suivi des effets <strong>du</strong> <strong>projet</strong> au<br />

Sénégal à court et moyen<br />

terme<br />

Pérennité <strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

et extension possible…<br />

… Mais cela dépend, in fine,<br />

de l'engagement de l'IUFM.<br />

- Nous ne reviendrons pas sur les restitutions <strong>du</strong> <strong>projet</strong> en France<br />

via les média, la réception au Conseil général de l'Isère, les<br />

colloques, l'expo photo, etc. qui ont été effectuées entre notre<br />

retour et fin juin 2007 (cf. point 16/).<br />

- Ajoutons une action prévue pour la rentrée 2007 : notre<br />

participation à la table ronde organisée au CGI (le 21 novembre<br />

2007) dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale,<br />

sur le thème "Genre et E<strong>du</strong>cation", aux côtés <strong>du</strong> "Planning<br />

Familial", de "Aide et Action" et d'autres acteurs isérois<br />

- Nombre de correspondances scolaires effectives à observer<br />

<strong>du</strong>rant les prochains mois (cf. aussi ligne suivante) : pour<br />

l'instant, seules 2 classes (CE2 de Têche-CE2 de Bakel)<br />

parviennent à utiliser Internet pour échanger (une seule fois).<br />

<strong>Le</strong>s 4 autres utilisent uniquement la correspondance vidéo et<br />

papier, lors des allers et venues des acteurs entre les deux pays<br />

- Nombre de séances sur le "genre et/ou l'interculturalité" à<br />

mesurer dans les classes des 13 stagiaires <strong>du</strong> <strong>projet</strong> l'année<br />

prochaine : pour l'instant, en tant que stagiaires, la plupart ont<br />

engagé dès cette année une à deux séances sur ces thèmes<br />

dans leur classe<br />

- Première évaluation tripartite (CNESCOFI, CDESCOFI de<br />

Bakel et nous-mêmes) effectuée le 22 février 2007<br />

- Seconde évaluation faite en juin de la part de nos 2<br />

partenaires sénégalaises (cf. le questionnaire remis au CGI le<br />

5 juillet)<br />

- Maintien de contacts mél et téléphonique fréquents avec Anta<br />

Diouf, qui s'est engagée à nous faire parvenir les factures et à<br />

détailler les utilisations des 250 euros qui lui ont été remis en<br />

juin pour les actions futures (fournitures et accès informatique)<br />

- Transmission effectuée auprès d'Anta Diouf avant son retour<br />

au Sénégal, d'une liste d'adresse des stagiaires volontaires<br />

pour engager des correspondances avec des écoles <strong>du</strong><br />

département de Bakel l'an prochain (avec leur "vraie" classe)<br />

- Engagement de certains stagiaires <strong>du</strong> groupe et de la<br />

coordonnatrice à rester personnes ressources pour un futur<br />

<strong>projet</strong> de ce "genre"<br />

- Mise à disposition de toutes les ressources pro<strong>du</strong>ites sur le site<br />

web, qui devrait rester en ligne…<br />

- Projet connu désormais par les écoles, les partenaires et les<br />

sponsors locaux. Mais le nombre de partenaires peut encore<br />

augmenter car des contacts ont déjà été pris… par exemple,<br />

auprès de "Grenoble-Universités", de l'espace étudiant "EVE",<br />

des clubs UNESCO intervenant aussi sur Bakel, <strong>du</strong> "Comité<br />

de Jumelage Apt-Bakel", de la société "Schneider Electric"…)<br />

- Volonté exprimée par les partenaires sénégalais de poursuivre<br />

les actions (cf. le questionnaire ren<strong>du</strong> au CGI le 5 juillet 2007,<br />

mais aussi les échanges maintenus avec Idrissa Diarra,<br />

Directeur de Bakel III, Kader Tandia et d'autres responsables<br />

de la médiathèque de Bakel)<br />

- Augmentation possible <strong>du</strong> nombre de personnes impliquées<br />

dans le <strong>projet</strong> : les associations de Sénégalais de Grenoble<br />

(telles l'association des "Femmes Sénégalaises de Grenoble"<br />

ou celle des "Etudiants Sénégalais de Grenoble", et d'autres<br />

bénévoles qui se sont manifestés lors <strong>du</strong> 13 juin 2007)<br />

- Page 57 -


Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Extrait de la page "ressources.htm" <strong>du</strong> site web<br />

Appuis apportés à la SCOFI et aux écoles de Bakel, grâce à nos divers<br />

partenaires et sponsors ou par auto-financement<br />

TYPE Détails Provenance Destinataires Date<br />

Matériel<br />

informatique<br />

et<br />

Matériel<br />

audio-visuel<br />

Formation<br />

informatique<br />

et<br />

Accès à la<br />

médiathèque<br />

de Bakel<br />

un ordinateur portable &<br />

des supports DVD<br />

un caméscope numérique<br />

& cassettes vierges, pied<br />

un caméscope numérique<br />

& cassettes vierges<br />

Cinq appareils photo<br />

numériques & cartes<br />

mémoires & chargeurs<br />

accumulateurs<br />

Cinq ordinateurs<br />

portables<br />

Huit clés USB-512 Mo<br />

Cinq câbles USB<br />

Subventions CNEPSCOFI Fév. 07<br />

Subventions CNEPSCOFI Fév. 07<br />

Prêt de la "Mission<br />

Egalité F/G IUFM"<br />

Subventions<br />

Société "Proludic"<br />

Subventions<br />

Subventions<br />

EFI de Tamba<br />

2 comités SCOFI<br />

(National et<br />

Bakel), 2 pour la<br />

Médiathèque<br />

Bakel et 1 pour<br />

l'EFI de Fatick<br />

5 comités SCOFI<br />

départ. : Bakel,<br />

Tamba, Fatick,<br />

Rufisque1 et Joal<br />

4 comités SCOFI<br />

(National, Bakel,<br />

Tamba, Joal),<br />

Médiathèque<br />

Bakel (2), EFI de<br />

Fatick (1), EFI de<br />

Kaolack (1)<br />

Médiathèque<br />

Bakel<br />

Douze ordinateurs fixes Société "Soïtec" Ecoles de Bakel<br />

Formation informatique,<br />

Internet & appareil photo<br />

numérique (sur les 5<br />

postes de la médiathèque<br />

de Bakel) - une journée<br />

Frais d'accès à la<br />

médiathèque de Bakel<br />

pour les six classes en<br />

correspondance scolaire<br />

(500 FCFA/poste/heure)<br />

Formation informatique et<br />

internet à l'IUFM (2 jours)<br />

Sous-groupe des 4<br />

stagiaires PE2 de<br />

l'axe informatique<br />

<strong>du</strong> <strong>projet</strong> (cf.<br />

<strong>bilan</strong>)<br />

Don de 100 euros<br />

(envoyé à Bakel<br />

par Western Union<br />

+ 19 euros d'autofinancement)<br />

Un stagiaire PE2<br />

<strong>du</strong> <strong>projet</strong><br />

30 élèves<br />

(5/classe de<br />

corresp.) et 12<br />

enseignants (des<br />

3 écoles de<br />

Bakel)<br />

<strong>Le</strong>s 6 classes en<br />

correspondance :<br />

Bakel III (CP,<br />

CE2, CM2), IMDB<br />

(CE2), AWND<br />

(CP, CM1)<br />

La Présidente de<br />

la SCOFI de Bakel<br />

Fév. 07<br />

à ...<br />

Fév. 07<br />

Eté 07<br />

Fév. 07<br />

Mars 07<br />

tjrs en<br />

attente<br />

Fév. 07<br />

Mai 07<br />

Juin 07<br />

Frais d'accès Internet<br />

et/ou de formation des<br />

enseignants de Bakel<br />

pour la rentrée 2007<br />

Auto-financement<br />

(don de 100 euros<br />

à la Présidente<br />

SCOFI - juin 2007)<br />

Des classes en<br />

correspondance<br />

au choix de la<br />

SCOFI de Bakel<br />

Sep. 07<br />

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Bilan <strong>du</strong> <strong>projet</strong> IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]<br />

Extrait (suite) de la page "ressources.htm" <strong>du</strong> site web<br />

TYPE Détails Provenance Destinataires Date<br />

Venue des<br />

partenaires<br />

sénégalaises<br />

en France<br />

Fournitures<br />

scolaires<br />

Matériel<br />

pédagogique<br />

Pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong><br />

terroir<br />

Mme Ly-Niang et Mme<br />

Diouf viennent 20 jours<br />

en France pour échanges<br />

pédagogiques et culturels<br />

(dont colloque <strong>du</strong> 13/06)<br />

Cartables (80) et stylos<br />

Plus de 100 kg de<br />

cahiers, stylos, craies,<br />

ardoises...<br />

Environ 300 kg de<br />

cahiers, stylos, cartables,<br />

ardoises<br />

Sacoches de colloque<br />

Sacs à dos et T-shirts<br />

Fournitures diverses à<br />

acheter au Sénégal pour<br />

la rentrée 2007<br />

Cinq albums "<strong>Le</strong>s droits<br />

de l'enfant" (2006)<br />

Dictionnaires et livres<br />

(primaire et philosophie)<br />

"<strong>Le</strong>s P'tits égaux" et<br />

divers albums<br />

"genre/jeunesse" et un<br />

livret de supports<br />

d'activités pédagogiques<br />

sur le genre<br />

Noix en coque (20 kg)<br />

Noix caramélisées (6 kg)<br />

-"Aux 4 coins <strong>du</strong><br />

monde"<br />

-Brussels Airlines<br />

-Subventions<br />

-Auto-financement<br />

Maif-Casden-Mgen<br />

Société "Majolire"<br />

Collectes diverses<br />

CEA Grenoble<br />

ACS Squash<br />

Center<br />

Auto-financement<br />

(don de 150 euros<br />

à la Présidente<br />

SCOFI - juin 2007)<br />

UNICEF Grenoble<br />

Collectes diverses<br />

Subventions<br />

et<br />

auto-financement<br />

CING (St<br />

Marcellin)<br />

Ferme de Férie (St<br />

Romans) & Musée<br />

de la noix (Vinay)<br />

<strong>Le</strong>s 2 présidentes<br />

de la SCOFI :<br />

Comité National<br />

et Comité de<br />

Bakel<br />

<strong>Le</strong>s comités<br />

SCOFI<br />

départementaux<br />

ou régionaux, les<br />

écoles et les EFI<br />

visités (à Tamba,<br />

Fatick, Rufisque,<br />

Joal, Kaolack,<br />

Diawara, et à<br />

Bakel pour la<br />

moitié environ)<br />

SCOFI de Bakel<br />

(pour soutenir<br />

ses actions dans<br />

le département)<br />

Médiathèque et<br />

écoles de Bakel<br />

Médiathèque de<br />

Bakel<br />

Médiathèque de<br />

Bakel, école de<br />

Bakel III, et EFI<br />

de Tambacounda<br />

<strong>Le</strong>s écoles et EFI<br />

visités (à Tamba,<br />

Fatick, et à Bakel<br />

pour la moitié<br />

environ, dont<br />

IDEN et<br />

Préfecture)<br />

Juin 07<br />

Fév. 07<br />

Sep. 07<br />

Fév. 07<br />

Fév. 07<br />

Fév. 07<br />

Fév. 07<br />

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