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Bilan du projet IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]
Liste des 12 entretiens réalisés (les 5 entretiens signalés sont retranscrits pages suivantes) :
- Dakar, Ambassade de France à Dakar (entretien n°1, retranscrit en Annexe)
- Dakar, UNICEF à Dakar
- Dakar, DRH - Point focal "genre"
- Joal, Principal de collège
- Joal, Elèves du collège (entretien n°5, retranscrit en Annexe)
- Bakel, Directeur de Bakel I (entretien n°2, retranscrit en Annexe)
- Bakel, Directeur de Bakel II
- Bakel, Directeur de Bakel III
- Bakel, Présidente CDEPSCOFI (entretien n°4, retranscrit en Annexe)
- Golmy, Directeur d’école de brousse
- Diabal, Enseignant au CI (entretien n°3, retranscrit en Annexe)
- Fatick, Présidente CNEPSCOFI
Synthèse des réponses aux 12 entretiens réalisés :
1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier
Notion de "métier" = fonctionnaires ou professions manuelles.
Au Sénégal sur 13 millions d’habitants, 280000 salariés déclarés.
L’école favorise l’intégration sociale mais pas la formation professionnelle. Sur 1000 élèves en
début de scolarité, seul 1 arrive dans le supérieur.
L’école n’est plus une assurance-vie car elle n’est pas adaptée aux aspects socioculturels de la
population. Inadéquation entre l’école et l’emploi, la théorie et la pratique.
L’école ne rime pas avec métier. La réussite aux examens et les diplômes ne sont plus un gage
de réussite et d’accession à un métier (constats réalisés par les Directeurs d’écoles).
Sans école, accès aux métiers artisanaux.
Rôle de l’école : former un citoyen (tous) et permettre aux enfants de mieux comprendre leur
milieu et de s’y adapter (la grande majorité) ou de le transformer (le Directeur de Golmy).
Point de vue des élèves : l'école permet d’avoir un "métier de dominant" dans ce pays mais
ne garantit pas l’accès à un métier.
2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants
Le coût de l’école : Il faut un certificat de naissance pour permettre aux enfants de s’inscrire
dans un établissement scolaire (pour avoir le diplôme terminal, au moins). Ce certificat est
payant donc tous les enfants ne sont pas déclarés. La priorité reste les besoins vitaux pour la
famille : manger et boire. De plus, la réussite n’est pas évidente. Les parents ont peur de prendre
des risques.
Les parents : besoin des filles à la maison et des garçons dans les champs. De plus, la réussite
n’est pas évidente. Les parents ont peur de prendre des risques.
Investissement important des filles dans la vie de la famille.
Manque d’intérêt pour l’école.
Raisons sociologiques : l’école ne répond pas aux besoins éducatifs, la religion est un poids
énorme dans le fondement de l’éducation.
La pauvreté, les violences.
Les mariages et grossesses précoces (après le CFEE, la majorité des filles se marie).
3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école
Mise en place du PDEF : mais l’Etat traîne au niveau des infrastructures, du personnel éducatif,
de la sensibilisation des familles.
Sensibilisation, construction d’écoles de proximité avec des points d’eau, des latrines séparées,
dotation de matériel scolaire aux enfants, bourses scolaires, sanctions par rapport aux mariages
précoces.
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