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Bilan du projet IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]
L’enseignant demande d’établir la différence Genre/Sexe. Les personnes s’appuient généralement sur
le sexe pour légitimer les choses (femmes non responsables, fragiles). Pourtant, le sexe est biologique,
inné, universel, et ne change pas. Par contre, le genre : c’est simplement construit, donc relatif.
Genre
Social, construit
Acquis
Relatif
Changeable, dynamique
Donc, on peut définir le genre par rapport au sexe.
Sexe
Biologique
Inné
Universel, absolu
Statique
L'état des lieux :
Des 150 millions d’enfants, âgés de 6 à 11 ans qui ne vont pas à l’école, 90 millions sont des filles.
Sur 879 millions de personnes analphabètes dans le monde (15 ans ou plus), les 2/3 sont des femmes.
Au Sénégal, grâce à la SCOFI et à d’autres associations, les campagnes de scolarisation des filles ont
presque réussi à obtenir la parité filles/garçons en élémentaire.
Cependant, on dénombre encore de forts taux de déscolarisation des filles ; les tâches scolaires sont
encore exclusivement réservées aux filles comme le balayage des classes ou le nettoyage des toilettes
de l’établissement, s’il en possède.
L’enseignant souligne que ce constat est certes mondial, mais réel également au niveau du pays. Il
propose alors de passer en revue les solutions pour créer cette équité : "quel levier peut-on actionner
pour favoriser l’éducation des filles "
Les solutions :
Réaliser l’objectif de l’éducation exige que les conditions spécifiques qui empêchent les filles et les
garçons d’entrer à l’école soient prises en compte :
- réduire les coûts de la scolarisation,
- améliorer la qualité de l'éducation,
- prendre en compte les préoccupations des parents en ce qui concerne "la modestie" ou la sécurité
des filles,
- augmenter les aides aux familles qui investissent dans l’éducation des filles,
- sensibiliser les parents sur l’importance sociale de la scolarisation de filles,
- faire jouer au sein de la classe les mêmes rôles aux élèves des deux sexes,
- faire travailler les garçons comme les filles en classe,
- lutter contre le mariage précoce. Pour cela, il existe une loi sur le mariage précoce. On peut saisir la
justice. Pourtant, personne ne le fait. Un élève tente d’apporter une solution : se marier à 25 ans.
L’enseignant demande ce que l’on peut faire, en tant que professeur des écoles, pour prendre en
compte cet aspect «Genre» dans nos préoccupations :
- sensibiliser les parents sur l’importance de l’éducation des filles (social, une femme éduquée
participe à la formation de ses enfants)
- dans la classe, il faut faire jouer le même rôle aux garçons et aux filles.
- Il faut savoir qu’inconsciemment, le maître interroge spontanément le garçon : il y a alors un
déséquilibre dans les relations pédagogiques.
A la fin du cours, l’enseignant dicte cette conclusion : «Le Genre étant le fruit d’une construction
d’ordre social, culturel, il faut agir au niveau de l’Etat, et également au niveau de la base (école,
enseignants), et poser les jalons d’une réelle équité entre filles et garçons pour le déroulement
de l’éducation en particulier et partant () du développement de la Nation en général»
Après ce cours, l’enseignant sénégalais a fait une sorte d’autocritique, en présence du Directeur
et de trois stagiaires sénégalais-es. L’objectif de son cours est de sensibiliser ses élèves au "genre", ce
qui n’est pas de trop selon lui, vu les réponses apportées en tout début de cours sur la définition du
"genre" (cf. précédemment, certains ont répondu «grammaticalement»).
On peut passer par de nombreuses structures pour sensibiliser, par les Imams, les Prêtres …
Cet enseignant aurait voulu étayer son cours avec des chiffres, pas seulement mondiaux, mais aussi
régionaux, départementaux, dans sa ville.
APE : Association de Parents d’Elèves
CGE : Comité Gestion des Ecoles : regroupent parents et élèves
GPF : Groupement de Promotion Féminines
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