Le bilan complet du projet (pdf, 59 pages, 425 Ko) - Site auxiliaire ...

Bilan du projet IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI] 

IUFM de l’Académie de Grenoble 

Relations Internationales 

Année 2006 – 2007 

Projet de coopération éducative 

BILAN DE L'ACTION MENEE 

SOMMAIRE [ actif] 

1/ Intitulé du projet ................................................................................................................... p. 02 

2/ Nom du responsable de l’action ........................................................................................ p. 02 

3/ Site concerné ....................................................................................................................... p. 02 

4/ Pays concerné et partenaire(s) étranger(s) ...................................................................... p. 02 

5/ Dates et durée du projet ...................................................................................................... p. 02 

6/ Stagiaires concernés (historique du projet et motifs de l'engagement)......................... p. 03 

7/ Descriptif de l’action ........................................................................................................... p. 06 

8/ Objectifs visés ...................................................................................................................... p. 07 

9/ Déroulement de l’action et apports des partenaires ou sponsors locaux...................... p. 08 

10/ Bilan de l'action ................................................................................................................... p. 31 

11/ Evaluation de la préparation en amont ............................................................................. p. 49 

12/ Points positifs ...................................................................................................................... p. 49 

13/ Points négatifs et difficultés rencontrées ......................................................................... p. 50 

14/ Propositions de remédiation et améliorations possibles ................................................ p. 50 

15/ Retombées sur la formation des stagiaires ...................................................................... p. 51 

16/ Actions de valorisation et de mutualisation proposées .................................................. p. 51 

17/ Budget consolidé ................................................................................................................. p. 54 

18/ Autres remarques : résultats attendus / indicateurs de résultats obtenus ................... p. 56 

Extrait de la page d'accueil du site du projet : http://portail.grenoble.iufm.fr/scofi 

Création d'un partenariat durable avec le CNEPSCOFI 

[Comité National des Enseignantes pour la Promotion de la SCOlarisation des FIlles] 

3 OBJECTIFS 

Un groupe de professeur-e-s en formation à l'IUFM de Grenoble 

s'engage dans un partenariat éducatif de solidarité internationale 

avec l'association sénégalaise 

CNEPSCOFI 

Entrez 

SOUTENIR LA SCOLARITE DURABLE DES FILLES 

ECHANGER DES PRATIQUES PEDAGOGIQUES ET CULTURELLES 

& CHANGER LE MONDE, PAR L'EDUCATION A L'EGALITE ET A LA SOLIDARITE... 

Avec le soutien de : 

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1/ INTITULE DU PROJET 

Scolarisation des filles au Sénégal : création d'une coopération éducative durable 

Caractéristiques principales 

[extraites du dossier du projet 

prévisionnel soumis aux partenaires 

locaux en phase initiale, et 

téléchargeable sur la page 

"projet.htm" de notre site web] 

- Echanges pédagogiques et formation mutuelle sur l'approche 

"Genre et Développement". 

- Soutien au programme SCOFI dans le cadre de l'action 13 du 

PDEF/Education Pour Tous du Ministère Sénégalais, qui vise à 

promouvoir et à améliorer la scolarisation des filles. 

- Mise en place d'actions d'Education au respect mutuel entre les 

sexes et au Développement et à la Solidarité Internationale, 

dans nos écoles françaises. 

2/ NOM DU RESPONSABLE DE L'ACTION 

Caroline Schreiber 

Maître-sse de Conférences en Psychologie à l'IUFM de Grenoble 

Mél institutionnel : caroline.schreiber@grenoble.iufm.fr 

Contact personnel : caroline.schreiber@laposte.net (portable : 06 21 59 00 26) 

3/ SITE CONCERNE 

Site IUFM de Grenoble 

30, avenue Marcelin Berthelot 

30100 Grenoble 

Téléphone (standard) : 04 76 74 73 73 – Télécopie (Relations Internationales) : 04 76 87 73 37 

4/ PAYS CONCERNE ET PARTENAIRE(S) ETRANGER(S) 

Le Sénégal, et plus particulièrement le département de Bakel (région de Tambacounda) 

Notre partenaire principal au Sénégal, l'association SCOFI (cf. page "partenai.htm" du site web ) 

!"Mme Aïssatou Ly Niang, Présidente du Comité National des Enseignantes pour la promotion 

de la Scolarisation des Filles 

!"Mme Anta Diouf Seck, Présidente du CDEPSCOFI, Comité Départemental de Bakel 

Autres partenaires sénégalais concernés 

!"EFI (Ecole de Formation des Instituteurs) de Tambacounda 

!"IDEN de Bakel 

!"Ecoles primaires du département de Bakel 

!"Médiathèque de Bakel 

5/ DATES ET DUREE DU PROJET 

Durée du séjour du groupe de projet au Sénégal : 15 jours [du 10 au 24 février 2007] 

Durée du séjour de nos partenaires de la SCOFI en France : 20 jours [du 11 au 30 juin 2007] 

Durée totale du projet : 7 mois [du 28 novembre 2006 au 30 juin 2007] 

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6/ STAGIAIRES CONCERNES (HISTORIQUE DU PROJET ET MOTIFS DE L'ENGAGEMENT) 

13 stagiaires se sont engagé-es dans ce projet, toutes et tous Professeur-es des Ecoles (PE2) en 

formation à l'IUFM de Grenoble (deux enseignants hommes et onze enseignantes femmes, échantillon 

non biaisé sur la dimension sexuée, par rapport à la population générale des stagiaires d'IUFM) : 

BESOMBES Guillaume, 

COSSON Fabienne, 

CURT Céline, 

DEBAUGE Servane, 

DEMANGEON Cécile, 

DREVON Magali, 

EVRARD Hélène, 

FOUCHE Chloé, 

GHEBBANO Cyrille, 

MATHIEU Magalie, 

SALOMON Claire, 

SCHAEGIS Anne-Laure, 

VAMECH Florence 

Extrait de la page "notregpe.htm" du site du projet 

PRESENTATION DU GROUPE : LE G13 (+1 +1 +…) 

Nous enseignons dans de "vraies classes", 

Mais nous ne sommes pas enseignants. 

Nous sommes encore élèves, 

Mais nous ne sommes plus étudiants. 

On nous appelle le G13, 

Et pourtant nous sommes 14, parfois 15. 

Nous vivons en Isère, 

Et sommes pourtant bientôt sénégalais... 

Mais qui sommes nous 

Commençons par le début : l'histoire globale du projet 

Extrait de la page "why.htm" du site du projet 

LA REPONSE DES PARTICIPANTS A LA QUESTION 

[Qu'est-ce qui vous a amené dans ce projet et quelles sont vos attentes ] 

L'HISTOIRE GLOBALE DU PROJET [rédaction : Cyrille Ghebbano - ghebc@voila.fr] 

Il était une fois un IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), dans la bonne 

ville de Grenoble [voir le site de l'Institut], qui entretenait depuis 2000 un partenariat avec 

l'Inspection Académique de la région de Tambacounda, au Sénégal [voir le bilan de 

ce partenariat]. Après une année de flottement, le service des Relations Internationales de 

l'IUFM décida de prendre un nouveau départ... Deux projets virent leur premier jour minovembre 

2006 : un projet de partenariat avec l'EFI (École de Formation des Instituteurs) 

de Tambacounda, et le nôtre, baptisé projet SCOFI (SCOlarisation des FIlles). 

L'association CNEPSCOFI [voir le site de cette association nationale sénégalaise], 

découverte sur le terrain à Bakel lors d'une mission de bilan effectuée par la responsable 

des Relations Internationales, Christiane Collin, apparut comme une belle chance de 

partenariat. Ainsi commença l'aventure SCOFI. La première étape consistait à trouver 

des personnes assez motivées pour se charger d'initier ce partenariat avec l'objectif d'en 

faire une coopération éducative durable : nous. Notre groupe, surnommé dès lors le G13, 

est constitué de quatorze personnes. Treize professeurs des écoles stagiaires et leur 

coordonnatrice, Maîtresse de Conférence en Psychologie et formatrice à l'IUFM. S'il n'y a 

que deux garçons pour douze filles, ce n'est qu'à l'image des effectifs de l'IUFM. 

Cela ne justifie en rien le choix de se tourner vers la scolarisation des filles. La 

scolarisation des filles, et plus généralement la relation filles-garçons en milieu scolaire, un 

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point important dans tout enseignement, qui brille pourtant par son absence dans la 

formation des futurs professeurs des écoles. Pour la majorité d'entre nous, la présence de 

cette thématique n'a pas été sans influence sur notre décision de participer à ce projet. 

D'autant que le choix de travailler sur cette question induisait une formation 

complémentaire que nous nous sommes construit au fil des mois. 

De plus, chacun d'entre nous est motivé par une volonté "d'enrichir notre ici par un 

détour par l'ailleurs", pour reprendre les mots de Marie-Lise Semblat, spécialiste 

française et internationale en "Genre et Développement" [voir le résumé de la soirée qu'elle 

a bien voulu nous consacrer et qui a accepté d'ores et déjà d'animer notre grande journée 

d'étude "Genre et Développement" le mercredi 13 juin 2007, aux côtés de notre 

partenaire sénégalaise, Mme Ly-Niang, Présidente Nationale du CNEPSCOFI et invitée à 

Grenoble pour l'occasion]. C'est bien un tel enrichissement mutuel que nous nous 

proposons de mettre en oeuvre à travers ce projet de partenariat... à visée bien sûr, 

aussi, en passant,... de transformation sociale ! 

CERTAINS DES MOTIFS PERSONNELS DES PARTICIPANTS 

Céline [celine_curt@yahoo.fr] 

Pour ma part j'ai rejoint le projet car je me suis dit que c'était une occasion que je n'aurai 

pas 2 fois. Ce projet me permet de me former sur une problématique importante 

aujourd'hui. J'ai décidé de partir car je veux en savoir plus pour pouvoir m'en servir dans 

les années futures, avec ma future classe ! Je veux me former mais aussi apporter le peu 

que je sache (enfin maintenant on en sait plus !) sur cette question du genre dans un pays 

comme le Sénégal. 

Servane [servane.debauge@free.fr] 

Un projet au Sénégal pendant la PE2 Et pourquoi pas Toutes les occasions sont bonnes 

à prendre. Alors je me lance ! J'ai envie de voyages, j'ai envie de rencontres. J'ai envie 

d'aller voir ce qui se passe ailleurs, j'ai envie de rencontrer le monde. Pourquoi Pour mon 

enrichissement personnel, découvrir une culture, d'autres manières de voir la vie, c'est sûr ! 

Mais aussi pour "ouvrir le monde au monde". Oui, partir pour mieux revenir et faire 

partager, raconter à ceux qui restent ici. Vous me direz, je pourrais très bien y aller en 

vacances. 

Alors pourquoi ce lancer dans un projet si ambitieux Car sans projet, sans contacts, on 

ne voit rien du monde. On ne partage la vie du pays qu'en surface. On peut arriver avec 

nos envies de rencontre, si là-bas personne ne nous attend avec les mêmes envies, on 

passe à côté de l'essentiel. S'investir dans un projet, c'est permettre que cette rencontre 

soit réelle. Qu'on vive en Afrique, en Europe ou ailleurs, les Hommes (ou faudrait-il dire 

êtres humains, pour ne pas laisser la gente masculine prendre le dessus ) restent des 

Hommes. Et si les préoccupations ne sont pas toujours les mêmes, certaines questions sont 

bien communes. 

Allons voir ce qui se passe ailleurs, pour mieux réfléchir sur notre société. Je 

connais le Bengladesh, je connais la Bulgarie... A nous deux le Sénégal ! 

Cyrille [ghebc@voila.fr] 

"Et puisque les voyages forment la jeunesse J'te dirais, mon ami, à ton tour..." - Léo Ferré. 

Il y a toujours un moment dans une vie où l'envie de voyager se fait forte... Se pose alors 

la question du pourquoi... N'est-ce qu'un caprice de jeune occidental en mal d'exotisme 

Parfois, oui. Vouloir faire des rencontres Pourquoi pas, mais à quoi bon échanger avec 

l'homme du bout du monde si notre porte reste fermée à notre voisin 

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Et pourtant, j'ai choisi de partir, et cela parce que je vois dans ce voyage avant tout un 

projet. Un projet qui est naît quelques mois avant notre départ et qui est conçu 

pour durer... Un tout dont le voyage ne constitue qu'une partie, indispensable, 

soit, mais qui n'aurait aucun sens sans la formation reçue en amont et le travail 

prévu en aval. Ainsi, grâce à cette aventure, nous pouvons aborder une problématique 

fondamentale et pourtant bien vague : le genre. D'autant que celle-ci est associée à 

l'éducation, ou plus exactement l'instruction, au sein du partenariat à venir. Ce dernier 

revêt donc un intérêt tout particulier pour un professeur des écoles en devenir. 

Peut-on seulement envisager le bouleversement qu'opèrera certainement la découverte de 

"l'école sénégalaise" sur le regard d'un futur enseignant "Enrichir notre ici par un détour 

par l'ailleurs", nous a transmis Marie-Lise Semblat... Tout est dit. Et puis espérer, en 

toute humilité, que notre ici puisse enrichir celui des femmes et des hommes que 

nous rencontrerons, ici ou là-bas... 

Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, fussent-elles naïves ou dérisoires, j'ai 

fait le choix de prendre place au sein de ce groupe qui vit dès à présent une belle aventure 

professionnelle et humaine. 

Caroline, la coordonnatrice du groupe [caroline.schreiber@laposte.net] 

Si j'ai accepté la responsabilité de ce projet, sachant ce que ça allait 'coûter' en 

investissements de tous ordres, c'est essentiellement pour deux raisons, 'dont chaque n'est 

pas suffisante seule' (pour plagier Cyrano à l'envers). La première tient au thème de fond 

du projet, la scolarisation des filles, et la seconde à ma rencontre avec les jeunes 

enseignants de ce groupe. Je ne comptais m'engager qu'à ces deux conditions réunies. 

En fait, je ne comptais pas m'engager au départ, seulement discuter, donner des pistes 

de réflexion et de travail à ces PE2, qu'on m'avait dit très dynamiques et motivés, et qui 

cherchaient à monter une coopération éducative sur le thème de la scolarisation des filles 

au Sénégal... La responsable des RI de l'IUFM m'avait proposé de les rencontrer, le jour des 

vacances de Toussaint, alors que je venais chercher des grilles dans son bureau pour 

afficher des panneaux d'une exposition que j'organisais avec Mireille Baurens, notre 

chargée de mission "Egalité filles/garçons", sur la prévention des violences sexistes et 

sexuelles, exposition intitulée "dis NON à ta violence" [voir le résumé de cette expo sur ce 

site]. Parfois les choses se passent ainsi, et on s'engage parce que d'autres le sont... même 

s'il est vrai qu'il ne fallait pas me pousser beaucoup car cette problématique émergeait petit 

à petit dans mon histoire, depuis 4 ans que je travaillais avec Mireille Baurens à la 

formation des PLC2 sur la problématique de la "mixité filles/garçons à l'école". 

Donc voilà, j'ai rencontré en novembre 2006 un groupe de jeunes enseignants 

désireux de réfléchir, de se former et d'agir pour modifier un peu le cours des 

choses (aussi bien dans leur classe que plus loin) en vue de plus d'égalité entre 

les êtres humains, et ces trois motivations m'ont engagée moi aussi... à réfléchir et 

tenter de faciliter l'envie d'agir et de formation de ces enseignants, tout en continuant à me 

former (par exemple à l'approche "Genre et Développement", que je ne connaissais pas). 

Une troisième raison s'ajoute aujourd'hui, début janvier 2007, à ces deux 

fondamentales (le thème de la scolarisation des filles et la rencontre avec la dynamique du 

groupe), et me dynamise aussi les soirs où les forces faiblissent : les échanges, par 

Internet régulièrement et par téléphone occasionnellement, avec Aïssatou Ly-Niang, la 

Présidente du CNEPSCOFI [voir leur site] qui a accepté avec enthousiasme et précision le 

partenariat que je lui proposais, la nuit même où mon mail de demande fut envoyé. 

Quant à mes attentes, pour répondre à la 2ème partie : que ce que l'on fait ensemble 

parvienne à durer un peu dans le temps et à modifier un peu les rapports à soi et entre les 

gens dans l'espace... et le 'retour sur investissement' sera largement positif ! 

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7/ DESCRIPTIF DE L'ACTION 

Extrait du dossier du projet prévisionnel téléchargeable sur la page "projet.htm" de notre site web 

Cette première année a pour objectif principal, outre le fait d'apporter un appui à notre partenaire au 

Sénégal en février 2007, d'initier un ensemble d'actions pour assurer un partenariat durable : pour ce 

faire, nous procéderons à : 

!"une analyse du contexte, 

!"des prises de contact avec les différents partenaires (divers comités SCOFI dans des contextes 

d'enseignement variés, écoles élémentaires mais aussi préscolaires et moyens/secondaires, 

Ecoles de Formation des Instituteurs-EFI, Unicef…) pour mettre en place un réseau d'échange 

dans le cadre de la formation des Professeurs des écoles stagiaires de l'IUFM de Grenoble, 

!"une évaluation des besoins matériels, humains et de formation pour pérenniser cet échange. 

Ce projet comportera également la mise en place d'activités pédagogiques et donnera lieu à des actions 

de communication internes et externes à l'Education Nationale. 

Sur le plan opérationnel, notre action s'est divisée en 4 sous-axes de travail : 

!"axe "enquête" : préparation d'un questionnaire (mis au point par visio-conférence avec des 

enseignants de Bakel) et d'une grille d'entretien, passation de plus de 200 questionnaires auprès 

d'élèves sénégalais et réalisation d'un dizaine d'entretiens auprès de cadres du système éducatif 

sénégalais ou d'enseignants 

!"axe "genre et éducation" : suivi de formations et expérimentations d'outils pédagogiques 

permettant de travailler l'égalité filles/garçons en classe en France, suivi de formation au Sénégal 

(EFI de Kaolack), entretiens divers avec les enseignants locaux, observations de séances sur le 

genre en classe (Tambacounda, Bakel…), exposé et débat sur le genre (école de Bakel) 

!"axe "éducation à la sexualité" : suivi de formations avant le départ et entretiens divers au 

Sénégal (au Palais de la République avec AES, au CCA de Bakel, …) 

!"axe "formation informatique et Internet" : préparation de documents pédagogiques de 

formation, achat et prise en main de matériel informatique (ordinateur portable, appareils photo 

numériques), entretien avec des responsables informatiques (collège de Joal) et formation 

d'élèves et d'enseignants à la médiathèque de Bakel. 

Les actions de communication internes et externes annoncées dans le descriptif prévisionnel (cf. 

ci-dessus) seront développées plus loin dans ce document, dans la rubrique "16/ Actions de 

valorisation et de mutualisation proposées". 

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8/ OBJECTIFS VISES 

NOS OBJECTIFS 

Extrait de la page "projet.htm" de notre site web 

• Globaux 

o Une analyse du contexte : mener une enquête depuis le Ministère 

sénégalais de l'Education aux écoles de quartier, en passant par les 

structures régionales et départementales ("quels sont les freins à la 

scolarisation des filles "). 

o Des prises de contact avec les différents partenaires (divers comités SCOFI 

dans des contextes d'enseignement variés, écoles élémentaires mais aussi 

préscolaires et moyens/secondaires, Ecoles de Formation des Instituteurs- 

EFI, Unicef, institutions…). 

o Une évaluation des besoins matériels, humains et de formation pour 

pérenniser cet échange. 

• Pédagogiques 

o Le suivi d'une formation sur le "genre" et l'égalité homme-femme, 

absente du plan de formation des professeurs des écoles stagiaires. 

o La production et mise en oeuvre d'activités pédagogiques qui 

donneront lieu à des actions de communication internes et externes à 

l'Education Nationale (séquences d'apprentissage menées en France et au 

Sénégal). 

o Des visites et observations de classes : recueil des représentations 

des enfants et des adultes (parents et enseignants) sur le "genre". 

o La mise en place de correspondances scolaires. 

o La mise en place de formations en informatique et à l'éducation 

sexuelle. 

o La création d'un réseau d'échanges entre enseignants et formateurs 

sénégalais et français. 

• Matériels 

o une première réponse aux sollicitations de la CNEPSCOFI en terme de 

besoins matériels et humains : apport de fournitures scolaires (les 

fournitures disponibles au Sénégal étant souvent chères, de mauvaise 

qualité... et surtout importées), apport de matériel informatique en vue d'une 

formation [voir le dossier "bilan et besoins" du CNEPSCOFI]. 

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9/ DEROULEMENT DE L'ACTION ET APPORTS DES PARTENAIRES OU SPONSORS LOCAUX 

Notre action se déroulant avant, pendant et après le séjour au Sénégal (car cette action a nécessité 

une importante formation et préparation en amont, et a également programmé, depuis le début, des 

actions continuées en aval au troisième trimestre), nous respecterons ce découpage pour rapporter son 

déroulement dans ce bilan, dans l'ordre suivant : "avant", "après" et enfin "pendant". 

Cependant, pour éviter d'être trop long dans ces lignes, nous ne reproduirons ici que les tableaux de 

synthèse de ces trois moments, qui figurent sur le site du projet dans les pages "avant.htm", 

"apres.htm", et "pendant.htm" et nous renvoyons le lecteur intéressé vers notre site pour lire les comptesrendus 

complets des formations, visites ou événements cités dans ces synthèses. 

La seule exception à cette règle consiste en la transcription détaillée, dans ce document, de nos prises 

de notes effectuées au jour le jour pendant le voyage, étant donné qu'elles ne figurent pas sur le site 

web du projet et peuvent apporter des informations complémentaires issues de nos diverses rencontres 

"formelles" au Sénégal (pour des notes moins formelles, RDV sur la page "ressources.htm" du site web, 

et télécharger "les réponses des stagiaires aux élèves de Têche" ou le "blog du voyage"). 

Enfin, l'ensemble de ces actions n'ayant pu être mené à son terme que grâce aux apports de nos 

différents partenaires ou sponsors locaux (que ce soit sur le plan financier, matériel, pratique ou cognitif), 

nous terminerons cette rubrique en reproduisant un extrait de la page "partenai.htm" de notre site, 

détaillant les divers apports de nos partenaires locaux et les remerciant. 

Extrait de la page "avant.htm" de notre site web (RDV sur le site pour les comptes-rendus détaillés) 

MENU DES PRINCIPALES RENCONTRES, FORMATIONS ET ACTIONS 

ENGAGEES AVANT LE DEPART 

Formation à la prise en compte du genre à l'école, avec la chargée de Mission "Egalité 

filles/garçons" de l'IUFM (29/11/2006) 

Audience avec Mme Wade, Première Dame du Sénégal (12/12/2006) 

Visite de la maison pour l'égalité femmes-hommes et rencontre avec "solidarité femmes" de 

Grenoble, autour de l'exposition sur les violences à l'encontre des femmes (13/12/2006) 

Visite de l'exposition "Dis NON à ta violence" à l'IUFM de Grenoble (18/12/2006) 

Formation à un enseignement non sexiste, avec l'association "Mix-cité" (20/12/2006) 

Formation à une approche philosophique des droits humains : "A propos du droit des 

femmes à l'instruction/éducation" (09/01/2007) 

Formation à l'éducation sexuelle avec le planning familial et une consultante "Egalité des 

sexes" (10/01/2007) 

Rencontre avec Marie-Lise Semblat au CIDF de Grenoble, experte internationale sur 

l'approche "Genre et Développement" (16/01/2007) 

Visio-conférence avec Bakel et Mrs Tschantré, Tandia, Diarra et Barry (21/01/2007) et Bakel 2, 

le retour, avec Mme Anta Seck et les mêmes, sans Robin Tschantré, rentré à APT (02/02/2007) 

Actions principales engagées pour monter le projet, collecter du matériel et des fonds 

Notre première école partenaire, l'école de Têche (collecte et correspondance) (déc. 2006) 

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Extrait de la page "apres.htm" de notre site web (RDV sur le site pour les comptes-rendus détaillés) 

MENU DES PRINCIPALES ACTIONS 

ENGAGEES DEPUIS NOTRE RETOUR DU SENEGAL 

Rédaction du bilan de la première phase du projet, jusqu'à fin février (mise en ligne finale du bilan 

du projet fin juillet dans la rubrique "Ressources", mais extrait téléchargeable ici) 

Visite à l'école de Têche pour répondre aux questions des élèves et présenter les films DVD 

tournés à leur intention dans l'école de Bakel III en février (29/04/2007) 

Correspondance (suite) : film tourné à Têche pour alimenter les échanges entre élèves et 

entre enseignants (plus une quinzaine de photos) (31/05/2007) 

Participation à l'exposition photo du Collok'Expo de l'association ESA de Chambéry 

(09/06/2007) 

Préparation de la journée d'étude scientifico-culturelle "Genre, Développement et 

Education" que nous organiserons à l'IUFM, le mercredi 13 juin 2007 (programme définitif au 

24/05/2007) 

Réception de nos partenaires sénégalaises et de nos partenaires locaux au Conseil général 

de l'Isère, le mardi 12 juin 2007 (12/06/2007) 

Visite de notre partenaire de Bakel (Anta Diouf) à l'école de Têche pour répondre aux 

questions des élèves et présenter le film qu'elle a tourné à leur intention dans la 

médiathèque de Bakel et à l'école Bakel III (19/06/2007) 

Participation à la journée académique des relations internationales de l'IUFM de Grenoble, 

le mardi 26 juin 2007 (26/06/2007) 

Visite de notre partenaire de Bakel (Anta Diouf) à l'école Menon de Grenoble pour répondre 

aux questions des élèves en correspondance avec le CP de l'école Bakel III (29/06/2007) 

Participation prévue à la table ronde "Genre & Education" organisée au Conseil général de 

l'Isère dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale (date : 21/11/2007) 

Extrait de la page "pendant.htm" de notre site web (cf. page suivante pour les comptes-rendus plus détaillés) 

VOILA CE QUE NOUS AVONS FAIT 

DE DAKAR A BAKEL… ET RETOUR 

10.02.07 VOYAGE 

11.02.07 DAKAR 

12.02.07 DAKAR 

13.02.07 DAKAR 

14.02.07 JOAL 

Grenoble (4h du mat) - Genève (par le couloir français pour éviter 

la douane... on a bien failli ne pas arriver) - Bruxelles - Dakar 

(17h, le bus bleu nous attend) 

Visite de l'île de Gorée puis des alentours du centre ville (place de 

l'indépendance) 

Réunion de travail à l'ambassade de France puis visite au Délégué 

général de l'Unicef et enfin réception à la SCOFI de Rufisque 

RDV au Ministère de l'éducation (Mr le Ministre, Mr Sourang, puis 

Mme Siby, cheffe du bureau "genre" de la DRH), et Palais de la 

République (rencontre de Mme Touré, AES) ou pour d'autres, 

interview de Mr Gassama (chargé Education Unicef) et enfin pour 

tous, visite de l'Ecole de la Rue (Mr Tandia d'Enda-Ecopole). 

Rencontre SCOFI de Joal - Ile de Fadiouth (l'un des nôtres reste 

en rade pour gastro) 

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15.02.07 KAOLACK Formations-rencontres à l'EFI de Kaolack 

16.02.07 FATICK 

17.02.07 vs BAKEL 

18.02.07 BAKEL 

19.02.07 BAKEL 

20.02.07 BAKEL 

21.02.07 BAKEL 

22.02.07 TAMBAC. 

Echanges à l'EFI de Fatick, visite d'une école d'application de 

l'EFI, et en fin de journée, conférence "Genre en éducation" au 

Conseil Régional de Fatick (M. Baurens). Soirée festive chez Mme 

Ly Niang avec les enseignantes de la SCOFI de Fatick 

Une journée de transit vers Bakel par la bien nommée "route du 

golf" [à voir !]... On crève une roue, mais Badara notre super 

chauffeur, s'en sort comme un chef 

Visites de courtoisie à la Préfecture et à l'IDEN, puis Grande 

Causerie : "scolarisation des filles" suivie d'une traversée du 

fleuve "Sénégal" en pirogue -> un peu d'air de Mauritanie... et 

retour au CEFP 

Visites de la Case des tout-petits et de l'école maternelle, puis de 

toutes les écoles primaires de Bakel. Exposé des stagiaires puis 

échanges avec les enseignants de Bakel sur "le genre à l'école en 

France" 

Travail pédagogique dans les classes : observations de séances 

pédagogiques et échanges avec les enfants et les enseignants 

d'écoles en contexte de brousse : Diabal pour certains, Golmy 

pour d'autres. Le soir, RDV avec la femme du président du conseil 

régional, ou avec le sage de Bakel, ou visite du marché... 

Visite de l'école de Diawara pour un quart, formation informatique 

(des élèves des classes impliquées puis de leurs maîtres) à la 

médiathèque pour le second quart, visite au centre de santé et 

sexualité CCA (Centre de Conseils pour Adolescents) de Bakel 

pour le troisième tiers, et enfin mise en place de la 

correspondance scolaire avec Bakel III pour les derniers 

(tournage d'un DVD et photos). 

Echanges à l'EFI de Tamba, visite de l'école d'application (puis 

rendez-vous raté au Conseil Régional de Tambacounda), et enfin 

observations à l'école de la Présidente du CREPSCOFI de 

Tambacounda 

23.02.07 TAMBAC. Retour vers Dakar dès 4h du matin 

24.02.07 DAKAR 

Promenade sur la corniche et visite d'un des marchés de Dakar, 

puis aéroport à 21h 

25.02.07 VOYAGE Elections au Sénégal - Arrivée à Lyon (17h) 

Transcription de nos prises de notes effectuées au jour le jour au Sénégal 

SAMEDI 10 FEVRIER 

Journée de voyage. Arrivée à Dakar en fin d’après-midi. 

DIMANCHE 11 FEVRIER 

Visite de l’île de Gorée et marché de Dakar. 

Mme Ly-Niang (Présidente du CNEPSCOFI) nous rejoint le soir à Dakar, et restera avec le groupe 

jusqu'au 23 février, afin de nous présenter divers comités SCOFI durant notre traversée du Sénégal. 

LUNDI 12 FEVRIER - Ambassade de France à Dakar [10h00 - 13h00] 

Rencontre avec : 

- Christophe Chaillot : assistant technique au Ministère de l’Education dans le cadre d’une 

mission qualité pour développer l’enseignement de la langue française, en mettant en place 

plusieurs pratiques innovantes : des activités périscolaires, les sciences (la main à la pâte) et 

les TICE (au service de la formation des enseignants et de l’enseignement). 

- Page 10 -


- Yannick Ezequel : attaché de coopération sur les projets éducatifs, suit tous les projets 

français mis en œuvre, accompagne les chefs de missions culturelles. 

- Dominique Marstot : représente l’AFD (Agence Française du Développement). 

- Géraldine Tardivel : service de coopération décentralisée, co-développement (aide aux 

sénégalais de France qui souhaitent établir une entreprise au Sénégal). 

Leur objectif : développer la qualité du développement de l’enseignement. 

Le Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF) est : 

- Un programme de parité pour le gouvernement sénégalais. Il fixe les grandes orientations dans 

l’enseignement. 

- Porté par le ministre de l’éducation. Tout ce qui tourne autour de l’éducation est inscrit dans le 

PDEF. 

- Une réflexion politique sur la question de l’éducation depuis 1995 : rapports d’état pour dégager 

des perspectives, trouver des moyens. 

Actuellement, mise en œuvre de la deuxième partie de ce programme : 

- Améliorer l’accès à l’éducation en construisant des écoles, en diffusant des manuels, en 

formant des enseignants. 

- Pilotage et suivi du système éducatif de la petite enfance au lycée. 

- Mise en place de moyens financiers importants. L’Etat octroie de 25 à 30% de son budget 

national à l’éducation et il existe une participation de partenaires au développement (bailleurs 

internationaux comme les banques) et une coopération de pays à pays. 

Conclusion : quel est l’état du bilan du PDEF 

Bilan contrasté : 

- Moyens financiers importants 

- Amélioration très nette de l’accès à l’éducation (1 million en 2000, 1,5 million en 2007), on se 

rapproche des 85, 90% de scolarisation. 

- La qualité n’est pas significative : 1 élève sur 2 termine un cycle primaire. Le taux de 

redoublement est un des facteurs d’abandon. 

- Importantes disparités entre les régions devant l’éducation, entre zones rurales et urbaines, 

entre catégories socio-professionnelles et entre les sexes. 

- Enseignement professionnel et technique : peu de moyens mobilisés alors qu’il y a une forte 

demande sur le marché de l’emploi. 

- Enseignement supérieur : explosion des étudiants donc saturation des structures. 

- Problèmes de gestion et de pilotage sur certains secteurs. Chaque école est référencée par 

une carte scolaire. 

L’Etat dispose encore de 5 ans pour faire progresser le PDEF. 

Appuis de la coopération française. L’agence française du développement a deux tutelles : le 

ministère de l’éducation et celui des affaires étrangères. Plusieurs réformes successives. C’est un 

établissement public (porté par le MAE, Ministère des Affaires Etrangères, et l’AFD, Agence Française 

du Développement) qui finance le développement (placement d’infrastructures dans plusieurs régions). 

- Projet d’Amélioration de l’Offre Educative au Sénégal (PAOES) : se traduit notamment par la 

construction de salles de classe. 

- Projet d’Education pour les Banlieues de Dakar (PEBD) : ce projet est concentré sur l’île de 

Cap-Vert afin d’améliorer l’accès et la qualité de l’enseignement. Il se traduit par une meilleure 

formation des enseignants et par le financement de projets d’école. 

- Projet d’Appui au Pilotage du Système Educatif (PAPSE) : il renforce le pilotage au niveau 

central et déconcentré. 

- Suivi des résultats du PDEF selon plusieurs indicateurs. 

Nouvelles orientations : 

- "Nous travaillons pour un seul pays, tout doit passer par ce PDEF". 

- Enquêtes pour connaître les résultats. 

- Actions qui placent les partenaires sénégalais au 1 er plan. 

Quelques chiffres : 

- 65% de la population sénégalaise a moins de 15 ans. 

- Indices de parité : 0,86 en 2000 (46% de filles) et 0,95 en 2005 (48,6% de filles). 

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- 47,5% de filles et 60,1% de garçons terminent leur cycle primaire. 

- Les enseignantes du primaire représentent 25% du personnel enseignant. 

Freins à la scolarisation des filles : 

- Grossesses précoces. 

- Mariages précoces. 

- Perte de main d’œuvre à la maison. 

- Violence entre enseignants et élèves. 

- Pauvreté d’équipement dans les écoles, notamment le manque de latrines. 

- La distance domicile-école… 

Solutions envisagées, proposées : 

- Sensibilisation et communication avec les parents d’élèves sur l’importance de la scolarisation. 

- Créer des écoles de proximité. 

- Doter les filles de manuels (au moins 3 par élève au primaire au lieu de 1,6 actuellement). 

- Prévoir une loi contre les mariages précoces, les sanctionner. 

- Construire des classes plus spacieuses et ajouter dans les écoles des cantines, des latrines en 

séparant les filles et les garçons, des points d’eau. 

- Augmenter le recrutement d’enseignantes. 

- Diminuer les travaux domestiques. 

- Eduquer à la santé, à la reproduction. 

- Faire participer les femmes à la vie de l’école avec les associations de parents d’élèves. 

Première phase du PDEF : l’accès à l’enseignement. 

Deuxième phase (actuellement) : privilégier la formation des enseignants pour améliorer la qualité de 

l’enseignement. 

LUNDI 12 FEVRIER – Bureaux du Délégué Général de l'UNICEF à Dakar [15h00 - 16h00] 

Constat de départ : Grande disparité d’accès à l’école pour les jeunes filles. En 1995, le taux de 

scolarisation stagnait voire diminuait. 

Causes : 

- Violences à l’école. 

- Grossesses et mariages précoces. 

- Manque de latrines. 

- Distance domicile-école. 

- Croyances culturelles 

- Socio-économiques : l’école est un investissement à long terme qui est difficile. 

Objectifs de l'UNICEF : 

- Améliorer la qualité de l’enseignement donc de la formation professionnelle. 

- Recruter davantage de femmes enseignantes et d’inspectrices. 

- Construction de latrines. 

- Etre à l’écoute de la demande des parents afin de pouvoir adapter l’offre à la demande. 

- Améliorer l’accès de tous les enfants à des centres de jeunes enfants 

Dans les écoles, 

"On devrait œuvrer pour l’éveil et la protection contre le paludisme et le SIDA, améliorer les 

compétences de la vie courante (alimentation, hygiène, éducation à la santé de la reproduction et à la 

citoyenneté). 

La présence de cadres féminins permet mieux de garder les filles à l’école. 

Aller chercher les enfants dans les familles et essayer de les garder à l’école et faire en sorte que 

l’enfant devienne ami avec l’école. 

Le sport à l’école permet de montrer aux filles que leur espace est aussi grand que celui des garçons et 

joue donc un rôle important dans l’intégration des filles avec les garçons à l’école". 

Dernièrement, il a été engagé la construction de 2000 salles de classe. 

Résultat : le taux de scolarisation a doublé voire triplé. 

Donc, partenariat UNICEF-SCOFI nécessaire pour s’organiser afin de scolariser les filles, partenariat 

effectif depuis plusieurs années, particulièrement dans la région de Tambacounda. 

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LUNDI 12 FEVRIER – Inspection Départementale de Rufisque [17h00 - 20h00] 

Accueil mémorable : discours, présentation des activités du comité SCOFI de Rufisque et de son bilan 

en 2006, chansons, sketches, danses, buffet… 

Les filles sénégalaises sont confrontées à de multiples problèmes : 

- Mariages et grossesses précoces. 

- Mariages forcés. 

- Pauvreté. 

Programme d’activités 2006/2007 pour le comité SCOFI de Rufisque : 

- veiller à la déclaration des filles à l’état civil dès la naissance. 

- créer les conditions d’adhésion des parents : participation aux réunions, conférences, émissions 

de radio. 

- contribuer au recrutement massif des filles : porte à porte, élèves-relais, affichages… 

- créer les conditions du maintien des filles : cours d’appui, réunions zonales, tutorat, parrainage 

(1 enseignant pour 3 élèves). 

- aider les filles exclues à se réinsérer dans d’autres structures : recensement des filles 

concernées, répertoire des structures existantes. 

- renforcer les fonds du Comité pour une pérennisation des activités : organisation d’une 

cérémonie annuelle de distribution de prix. 

MARDI 13 FEVRIER – Ministère de l’Education – Monsieur le Pr SOURANG [9h30 - 10h00] 

«L’étranger qui vient, on ne peut l’empêcher de constater». 

Monsieur le Ministre de l'Education annonce que la mutualisation est capitale pour pouvoir avancer. 

L’éducation est un facteur de développement. Le Sénégal fait un pari sur l’Homme car il «est créateur 

de richesses». 

«On ne peut pas développer l’éducation si on ne développe pas celle des filles» 

- Education Pour Tous (EPT) depuis 2000 avec en priorité, celle des filles. 

- Impliquer les collectivités locales, les ONG, les parents d’élèves. 

- L’objectif de l’UNESCO est la parité F/G. Le Sénégal a presque atteint cette parité mais le problème 

reste le maintien des filles à l’école (lorsque le collège est loin de chez elles ou pour cause de pauvreté. 

- Donc, construction de collèges de proximité dans les zones rurales, création d’internat de filles, 

de filières scientifiques afin de combattre les clichés (filles = littérature) et discrimination positive au 

profit des filles (bourses). La formation des maîtres reste aussi une priorité. 

MARDI 13 FEVRIER – DRH du Ministère de l’Education [10h15 - 12h00] 

Nous sommes reçues par Mme Marie Siby, Cheffe du bureau "genre" de la DRH (appelé aussi "point 

focal genre"), rejointe bientôt par Mr Mafakha Touré, Directeur des Ressources Humaines du Ministère 

de l'Education du Sénégal. 

Il existe 2 ou 3 "point focal genre". Ces points agissent sur tout le personnel. Ils ont été instaurés suite 

au constat du problème de la scolarisation des filles qui est un problème culturel. Il faut changer les 

mentalités par la formation. Il faut changer le comportement des enseignants. 

# Donc formation des enseignants sur ce sujet afin qu’ils agissent sur les causes : expliquer 

l’importance de la scolarisation des filles. 

Vingt personnes ont élaboré un guide de formation des formateurs en genre qui contient six 

compétences (voir ce guide sur le portail du Ministère de l'éducation, ou en téléchargement local sur 

notre site): 

- Evaluer le pilotage du système dans la question du genre, gérer des situations selon 

"l’approche genre" en faisant attention à son comportement. 

- Identifier les représentations, les faire évoluer. 

- Gérer la situation de maturation sexuelle des élèves de la classe. 

- Prendre en charge la violence à l’école et la diminuer. 

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- Mobiliser la communauté autour de la question du genre auprès des parents (par exemple, les 

travaux ménagers). 

- Pouvoir évaluer toutes les situations de l’école : entre enseignants et administration, entre 

enseignants et élèves, entre élèves. 

Une équipe de formateurs existe dans chaque région. «Pour convaincre les autres, il faut d’abord 

que nous soyons convaincu». 

La prise en compte de la question du genre est un besoin. En effet, des études montrent que la 

présence d’une femme dans l’école va stimuler les élèves-filles et celles-ci vont donc y rester plus 

longtemps. Il faut donc augmenter le recrutement des enseignantes. Un module sur le genre va donc 

être intégré dans la formation initiale des enseignants. 

Il faut former les inspecteurs, conseillers pédagogiques afin de démultiplier le nombre de personnes 

concernées par la question du genre. 

Tout se transmet à partir de l’enseignant. «On n’enseigne que ce que l’on est», donc la formation des 

enseignants est primordiale. 

"Les manuels sont très importants car ils transmettent des valeurs mais ils contiennent aussi des 

stéréotypes. Les enseignants doivent y être formés afin de bien les utiliser". 

Les enseignants "formés au genre" font un serment : 

Texte à lire qui parle du problème du genre, de discriminations, de violences à l’école, de lutte contre le 

harcèlement sexuel. Ce texte est le tableau de bord de l’enseignant et doit être affiché dans les classes. 

Il est en première page du "Guide pour la formation de formateurs et de formatrices pour 

l'intégration du genre dans le système éducatif du Sénégal", sus-cité. 

Mr Touré : "Les garçons et les filles sont différents sur les plans physique et psychologique. Ils 

ne réagissent donc pas de la même manière selon les situations de la classe". Nous réagissons… 

où est la causalité (surtout après avoir entendu de Mme Siby précédemment que "tout se construit")… 

Manifestement, le Directeur des Ressources Humaines défend plutôt la prise en compte des 

besoins spécifiques des filles… et prône des manuels, contenus, attitudes (classes) séparés ! 

# Réflexion finale : où l'on commence à se rendre compte que le "genre" est très polysémique, 

et que ce concept peut servir à promouvoir une politique (communautariste, séparatiste) ou 

son contraire (universaliste, mixité recherchée)... 

MARDI 13 FEVRIER – Mme Touré, Conseillère Education de M me Wade pour AES [12h30 - 13h30] 

Mme Wade, Première Dame du Sénégal (qui nous avait accordé une audience à Grenoble, en 

décembre 2006, voir le compte-rendu de cette audience sur notre site) étant en campagne électorale 

avec son époux, nous sommes reçus au Palais de la République par Mme Touré, son adjointe. 

L’association de M me Wade, AES (Association Education et Santé), a pour but : 

- d'aider les agricultrices en les formant aux produits naturels pour éviter l’utilisation de pesticides. 

- de faire comprendre que l’excision est une mutilation… Mais "y aller par doses homéopathiques", 

faire changer les avis à propos des excisions (et surtout reconvertir les exciseuses). 

Construction d’un hôpital de brousse à 60km de Kedougou (hôpital de Nénéfécha). Mais, il n’y a pas 

de route qui y mène et il faut entre 1h30 et 2h pour parcourir les 50km. Ceci implique beaucoup de 

mortalité dans les régions isolées (sur 100 000 naissances, 1200 décès). 

A côté de cet hôpital, mise en place d'une école expérimentale qui vise la parité fille-garçon dès le 

début de la scolarité. Le calendrier scolaire a été négocié afin que les enfants puissent à la fois aller à 

l’école et dans les champs avec leurs parents. Il n’y a pas beaucoup d’enfants dans les classes pour 

donner la priorité à un enseignement de meilleure qualité. "Il est nécessaire de trouver des passerelles 

pour les élèves qui ne réussissent pas à l’école, comme les filières professionnalisantes". 

Principaux freins à la scolarisation : 

- Les mutilations génitales (mais l'expression est mal choisie, et Mme Touré nous le signalera…) 

- Le manque de confiance en l’école car "pour les parents, mettre sa fille à l’école, c’est l’amener 

à la perdition" (risque de perte de la virginité, risque de changement de mentalité…). 

- Page 14 -


MARDI 13 FEVRIER – Mr Gassama, Chargé Education de l'UNICEF à Dakar [12h30 - 13h30] 

Tandis qu'une partie du groupe se rendait au Palais de la République pour rencontrer Mme Touré, trois 

d'entre nous (Guillaume, Cyrille et Claire) retournaient à l'UNICEF pour mener un entretien avec Mr 

Gassama que nous avions rencontré la veille (en compagnie du Délégué Général de l'UNICEF pour 

l'Afrique de l'Ouest). Cet entretien n'est pas retranscrit dans ce bilan, mais a servi au travail et 

conclusions de l'axe "enquête" du projet. 

MARDI 13 FEVRIER – Ecole de Rue, Enda-Ecopole [15h30 - 17h30] 

Initiative populaire (non formelle) qui apporte un appui à la scolarisation. 

Actions menées dans les quartiers : accompagnement des initiatives de la cité, des projets éducatifs. 

Association qui évolue depuis 10 ans partout dans Dakar. Ecopole inscrit les enfants qui n’ont pas de 

déclaration d’état civil, d’extrait de naissance. 95% des enfants du quartier sont scolarisés. 

Mais les intervenants ne sont pas des enseignants. Ils ont besoin d’avoir une formation de base. 

La question du genre est fondamentale : tentative d'avoir le même effectif fille-garçon par classe. 

L’école communautaire enseigne des modules qui ne le sont pas dans l’école publique. Ecopole a donc 

besoin d’outils adaptés. 

Les enfants vivent dans la rue pour différentes raisons : fugue suite à des conflits avec les parents, 

raisons économiques car pauvreté due au grand nombre d’enfant par famille,... 

Les ateliers sont un prétexte pour apporter un appui plus dynamique aux élèves en difficultés sociale et 

scolaire. 10 ateliers peuvent accueillir de 6 à 10 enfants de 9 à 14 ans, pendant un an voire un an et 

demi. Les enfants sont à l’école de 9h à 17h. Le transport et la nourriture sont pris en charge. Les 

enfants qui n’ont pas réussi à trouver de réinsertion restent à Ecopole pour former, animer les ateliers. 

Les ateliers utilisent principalement du matériel de récupération. Les enfants fabriquent des objets 

pour les vendre (valorisation). Tous les 9 mois, les ateliers changent. 

Il existe une section de maternelle : cela permet de libérer la mère et la grande sœur pour qu’elle 

puisse aller à l’école. 

Autres activités d'Enda-Ecopole : 

- Soutien scolaire pour les enfants de l’école formelle. 

- Alphabétisation en fin d’après-midi. 

MERCREDI 14 FEVRIER 

9h00 : Départ de Dakar du groupe (presque au complet !), dans le bus bleu et jaune loué pour 

l'ensemble du séjour. 

12h00 : Visite de courtoisie auprès de l’Inspecteur Départemental de l’Education Nationale 

(IDEN) de Mbour. Présentation de notre projet. 

13h00 : Rencontre avec les enseignantes du comité SCOFI de Joal : 

Accueil mémorable. 

Cérémonie : présentation de notre projet, remerciements des enseignantes, des parents d’élèves et des 

élèves adressés à M me Ly-Niang, Présidente nationale de la SCOFI, nous accompagnant. 

Puis, discussions entre notre groupe et les enseignants présents. 

- Certains effectuent des enquêtes (les stagiaires responsables de l'axe "enquête")… 

- D'autres (les stagiaires responsables de l'axe "formation informatique et Internet"), 

s'entretiennent avec les responsables informatiques du collège de Joal afin de connaître 

l’utilisation des ordinateurs et les besoins dans ce domaine. 

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JEUDI 15 FEVRIER - EFI (Ecole de Formation des Instituteurs) de KAOLACK 

Visite de courtoisie chez le Gouverneur : 

Heureux de sortir du contexte pesant de la politique crée par les politiciens «moi je n’en suis pas un» 

Suivi d'une formation "Genre" à l'EFI de KAOLACK : 

Nous avons assisté, en présence de stagiaires sénégalais-es, à un cours «Genre et Education», qui a 

lieu régulièrement et est inscrit dans le plan de formation de cet EFI (considéré comme pilote). 

Afin d’aboutir à une trace écrite, le formateur pose des questions aux stagiaires. Il leur demande la 

définition du mot «genre» selon eux. Réponses : distinction, nature du mot, type, façon, sexe (merci 

Claire !!!), situation. 

Puis les stagiaires sont amenés à faire un état des lieux sur le rôle de la femme et de l’homme. 

La femme doit : 

- rester à la maison 

- obéir à son mari 

- travailler pour satisfaire besoins de la famille 

- éduquer les enfants 

- faire le ménage, la cuisine… 

- rester fidèle 

- avoir des enfants 

L’homme doit : 

- chercher la dépense quotidienne 

- rester fidèle 

- protéger la famille 

- respecter sa femme 

- travailler 

- éduquer 

Conclusion sur le fait qu'il y a inégalité de distribution des rôles entre les sexes : «Un homme qui reste 

à la maison, c'est mal vu». 

L’enseignant demande ensuite de «transférer ça au niveau de la jeune fille et du jeune garçon» 

Après l’école : 

La fille :$ Pas le temps d’apprendre les leçons car complètement abattue par les charges. Elle doit : 

- aider sa mère (ménage) 

- réviser 

- laver la vaisselle 

- s’occuper des enfants 

- ramasser du bois (pour la cuisine) 

- puiser de l’eau 

- piler le mil 

- laver le linge 

Le garçon : $ Prédominance des activités. Il va : 

- jouer au foot 

- boire du thé 

- au champ 

- apprendre ses leçons 

- jouer aux billes 

- réparer le matériel de ménage 

Face à cette inégalité flagrante, l’enseignant demande «s’il y a une explication objective de cela ». Les 

stagiaires répondent que c’est une organisation sociale. 

L’enseignant donne alors la définition du «Genre» : rapport entre les femmes et les hommes au sein 

de leur société et la façon dont ceux-ci sont socialement et culturellement construits. 

Cette vision du Genre au Sénégal n’est pas forcément la même ailleurs : relativité des rapports sociaux. 

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L’enseignant demande d’établir la différence Genre/Sexe. Les personnes s’appuient généralement sur 

le sexe pour légitimer les choses (femmes non responsables, fragiles). Pourtant, le sexe est biologique, 

inné, universel, et ne change pas. Par contre, le genre : c’est simplement construit, donc relatif. 

Genre 

Social, construit 

Acquis 

Relatif 

Changeable, dynamique 

Donc, on peut définir le genre par rapport au sexe. 

Sexe 

Biologique 

Inné 

Universel, absolu 

Statique 

L'état des lieux : 

Des 150 millions d’enfants, âgés de 6 à 11 ans qui ne vont pas à l’école, 90 millions sont des filles. 

Sur 879 millions de personnes analphabètes dans le monde (15 ans ou plus), les 2/3 sont des femmes. 

Au Sénégal, grâce à la SCOFI et à d’autres associations, les campagnes de scolarisation des filles ont 

presque réussi à obtenir la parité filles/garçons en élémentaire. 

Cependant, on dénombre encore de forts taux de déscolarisation des filles ; les tâches scolaires sont 

encore exclusivement réservées aux filles comme le balayage des classes ou le nettoyage des toilettes 

de l’établissement, s’il en possède. 

L’enseignant souligne que ce constat est certes mondial, mais réel également au niveau du pays. Il 

propose alors de passer en revue les solutions pour créer cette équité : "quel levier peut-on actionner 

pour favoriser l’éducation des filles " 

Les solutions : 

Réaliser l’objectif de l’éducation exige que les conditions spécifiques qui empêchent les filles et les 

garçons d’entrer à l’école soient prises en compte : 

- réduire les coûts de la scolarisation, 

- améliorer la qualité de l'éducation, 

- prendre en compte les préoccupations des parents en ce qui concerne "la modestie" ou la sécurité 

des filles, 

- augmenter les aides aux familles qui investissent dans l’éducation des filles, 

- sensibiliser les parents sur l’importance sociale de la scolarisation de filles, 

- faire jouer au sein de la classe les mêmes rôles aux élèves des deux sexes, 

- faire travailler les garçons comme les filles en classe, 

- lutter contre le mariage précoce. Pour cela, il existe une loi sur le mariage précoce. On peut saisir la 

justice. Pourtant, personne ne le fait. Un élève tente d’apporter une solution : se marier à 25 ans. 

L’enseignant demande ce que l’on peut faire, en tant que professeur des écoles, pour prendre en 

compte cet aspect «Genre» dans nos préoccupations : 

- sensibiliser les parents sur l’importance de l’éducation des filles (social, une femme éduquée 

participe à la formation de ses enfants) 

- dans la classe, il faut faire jouer le même rôle aux garçons et aux filles. 

- Il faut savoir qu’inconsciemment, le maître interroge spontanément le garçon : il y a alors un 

déséquilibre dans les relations pédagogiques. 

A la fin du cours, l’enseignant dicte cette conclusion : «Le Genre étant le fruit d’une construction 

d’ordre social, culturel, il faut agir au niveau de l’Etat, et également au niveau de la base (école, 

enseignants), et poser les jalons d’une réelle équité entre filles et garçons pour le déroulement 

de l’éducation en particulier et partant () du développement de la Nation en général» 

Après ce cours, l’enseignant sénégalais a fait une sorte d’autocritique, en présence du Directeur 

et de trois stagiaires sénégalais-es. L’objectif de son cours est de sensibiliser ses élèves au "genre", ce 

qui n’est pas de trop selon lui, vu les réponses apportées en tout début de cours sur la définition du 

"genre" (cf. précédemment, certains ont répondu «grammaticalement»). 

On peut passer par de nombreuses structures pour sensibiliser, par les Imams, les Prêtres … 

Cet enseignant aurait voulu étayer son cours avec des chiffres, pas seulement mondiaux, mais aussi 

régionaux, départementaux, dans sa ville. 

APE : Association de Parents d’Elèves 

CGE : Comité Gestion des Ecoles : regroupent parents et élèves 

GPF : Groupement de Promotion Féminines 

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VENDREDI 16 FEVRIER – Fatick : EFI de Fatick, visite d'une école d'application, conférence 

"Genre en éducation" au Conseil Régional, soirée festive chez Mme Ly-Niang 

# Visite à EFI de FATICK et observation de séances de formation [10h00 - 13h00] 

Nous avons d’abord assisté à une présentation de la formation des futurs enseignants sénégalais. 

Ensuite, nous avons participé à un cours avec nos homologues sénégalais sur les programmes de 

l’école primaire. Enfin, nous nous sommes répartis dans des classes d'une école d'application. 

• Présentation du plan de formation des enseignants : 

Autrefois, on appelait les EFI : CFPP : Centre de Formation et Perfectionnement Pédagogique. Les 

futurs enseignants passaient directement la pratique pour obtenir le diplôme (le CAP : Certificat 

d’Aptitude Pédagogique). Dans les années 1980, les difficultés matérielles/financières étaient telles que 

l’Etat ne pouvait plus supporter les charges de fonctionnement. Dans les années 1990, face au déficit 

de ressources matérielles/financières/humaines, l’état d’alerte a été déclaré. Même l’ONU s’est 

intéressée à cette cause. 

Il fallait mettre en place une «école des aptitudes» : préparer à l’insertion dans la vie active. 

Les objectifs : 

- relever le taux de scolarisation 

- optimiser les ressources humaines/matérielles/financières 

- réécrire le programme sous forme de curriculum 

A partir de 1995 est née l’idée de créer un corps volontaire d’éducation. Les enseignants ne 

percevaient pas de salaire, mais un pécule : 50000 FCFA. Le milieu qui les accueillait devait les prendre 

en charge en ce qui concerne la nourriture, le logement… Aujourd’hui, ce pécule est à 95000 FCFA. 

De 1995 à 2000, les volontaires étaient formés en 3 mois ! A partir de 2000, les EFI, créées par décret, 

ont pris en charge cette formation (en 6 mois). Principe de départ : former les élèves en 2 cohortes : 

- cohorte niveau bac : CEAP (Certificat Elémentaire d’Aptitude Pédagogique) 

- cohorte niveau IUFM 

Entre 1995 et 1996, une équipe de formateurs a séjourné à Lyon pour réfléchir à un référentiel de 

compétences (26) pour les EFI. Le référentiel a été très récemment remanié. 

Il faut désormais mettre l’accent sur : 

- Les compétences de planification pédagogiques des maîtres, 

- L’élaboration des fiches didactiques, 

- La capacité à élaborer un projet d’école. 

Il s'agit également d'une formation polyvalente : module école élémentaire, préscolaire, linguistique, 

didactique maths/français, module législation/déontologie, recherche et animation, psychologie, étude 

du milieu, initiation informatique. 

Aujourd’hui, on compte un EFI par région, soit onze EFI en tout. A l’EFI de Fatick, la situation est 

particulière. En effet, cet EFI n’a pas de site propre (logé par-ci, par-là), pas de véhicules de liaison. 

Une initiation à l’informatique est assurée par un technicien de l’IA (Inspection Académique). 

Les formateurs sont aidés par les écoles d’application avec les maîtres formateurs :moitié théorie, 

moitié stage pratique dans les écoles. 

La formation continue dure 6 mois, ce qui explique que les stagiaires n’ont que les fondamentaux de la 

pédagogie/didactique. Les modules sont des formations didactiques et non académiques, théoriques. 

Les futurs enseignants suivent des modules dits d'étude du milieu (histoire/géographie/éducation 

civique) pour apprendre à prendre en charge l'enseignement des disciplines à partir desquelles l’enfant 

arrivera à comprendre son milieu, et donc à s'y adapter. 

Il n'y a pas de formation en philosophie mais un module de «morale professionnelle» (droits de 

l’enseignement / réglementations…) 

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Dans les programmes scolaires, il y a de la morale, de l'éducation civique et de l'éducation sanitaire. En 

rapport avec un système de valeurs communes, le maître de l’élémentaire a une nomenclature de 

toutes ces valeurs, enseignées à l’élémentaire. A l’EFI, on apprend comment enseigner ces valeurs. 

L’enseignement religieux prend en charge toutes les religions. Ce ne sont pas les enseignants qui font 

cet enseignement, mais des religieux. 

"En 6 mois, on ne peut pas former un maître, donc des choix sont faits. La formation est par 

conséquent professionnalisante avant tout : comment clarifier une activité, comment la 

concevoir, comment la mettre en œuvre " 

Au cours de leur formation, les stagiaires ont 3 séries de stages pratiques : 

- en début d’année : stage d’observation dans des écoles d’application pendant 8/10 jours, 

- 15 jours après : passage dans des écoles d’application, durant 3 semaines, pour un stage en semiresponsablilité 

(le maître formateur supervise). Chaque semaine est consacrée à une étape : 

CP/CE/CM. Ainsi, les stagiaires fréquentent toutes les étapes de l’élémentaire. 

- en mai : stage en responsabilité entière de 3 semaines (supervision des inspecteurs/formateurs). 

Tous les stages sont notés, et ils rentrent en compte dans l’évaluation finale (fiche signalétique). 

Au début de l’école primaire, près de 75% des enseignements sont dans la langue nationale, 25% en 

français. On arrive à 50-50 en fin de cycle. Depuis peu, l'Etat veut revaloriser les langues nationales 

car leur maîtrise favoriserait celle du français. On ne les enseigne pas de manière systématique. 

2000 à 3000 enseignants sont formés chaque année. La formation terminée, l’inspecteur se charge de 

l’affectation. 

Un enseignant doit être capable de (selon les programmes du décret 79-H-65.) : 

- savoir faire une planification (répartition mensuelle), 

- faire une préparation : concevoir une séquence d’enseignement, 

- de mettre en œuvre une séquence d’apprentissage. 

• Travail avec nos nos homologues sénégalais sur les programmes de l’école primaire : 

Nous avons effectué un travail avec les stagiaires sur les programmes sénégalais, en étant accueillis 

dans l'un de leur cours de pédagogie générale en fin de matinée. 

Il existe des classes de CI/CP/CE1/CE2/CM1/CM2, mais il y a 4 étapes (cycles) : CI/CP/CE/CM. 

- CI : éducation morale et sanitaire, écriture, récitation, calcul, dessin, activités manuelles, APS, 

langage (français), éducation musicale, lecture, exercices sensoriels. 

- CP : les mêmes matières qu’au CI. 

- CE1 : éducation civique et morale, lecture, écriture, orthographe, grammaire, vocabulaire, 

conjugaison, expression écrite, expression orale, géométrie. 

• Observation des classes : 

Observation d’un cours de maths au CE1 puis discussion à l'extérieur, dans la cour de récréation, avec 

l’enseignant et un Inspecteur : 

L'enseignant observé pose le problème qu'il rencontre pour contrôler le travail effectué par les élèves, 

étant donné le fort effectif de la classe : 65 élèves (33 filles/32 garçons). Pour que l'enseignant ait une 

vision globale, les élèves de devant doivent mettre l’ardoise au niveau de la poitrine, ceux des rangs 

intermédiaires au niveau du front, et ceux du font la lèvent très haut. Ce dernier nous explique que les 

élèves sont toujours assis au même endroit. La taille décide l’emplacement. Nous remarquons 

que les élèves de l'avant de la classe participent beaucoup plus et en demandons les 

raisons…L'enseignant n'a pas noté cette différence de participation… peut-être que les élèves des 

derniers rangs ont été intimidés par notre présence au fond de la salle … 

Pour fixer un nouveau mot, l’enseignant utilise tant le champ auditif que visuel (graphie). 

L’enseignement de ce professeur repose sur la découverte par induction : au moins deux exemples, 

problèmes inducteurs, avant de poser la règle, et toujours ancrage dans le concret (par jeu de rôle). 

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# Conférence sur le genre au Conseil Régional de Fatick [17h00 - 19h00] 

"Nous avons les pieds dans la boue mais certains regardent les étoiles" (Oscar Wilde) 

Nous avons participé à la conférence de Mireille Baurens (chargée de mission "égalité filles/garçons" à 

l'IUFM de Grenoble) sur le "Genre en Education en France", conférence donnée au Conseil Régional de 

Fatick, en fin d'après-midi. Plus d'une centaine d'enseignants, de stagiaires, de cadres du système 

éducatifs et d'élus locaux ont assisté à cette conférence, suivie d'un débat (le film est disponible, mais 

nous n'avons pas pris de notes…). 

# Soirée festive chez Mme Ly-Niang avec les enseignantes de la SCOFI de Fatick 

Après nous avoir offert à chacun-e un boubou personnalisé, le Comité Départemental de la SCOFI de 

Fatick et la Présidente de la SCOFI nationale (dont le siège social se trouve à Fatick) avaient organisé 

un repas traditionnel sénégalais chez Mme Ly-Niang, suivi d'une soirée danse et tam-tam, dans le sable 

(et sous les projecteurs installés à cette occasion !)… 

SAMEDI 17 FEVRIER 

Une journée de transit vers Bakel par la bien nommée «route du golf» : 

On crève une roue… et on commence à discuter pendant les longues heures du voyage en bus, autour 

la question suivante : "A quoi sert l'école Ici et chez nous Pourquoi éduque-t-on Et quels 

sont les motifs avancés à l'éducation des filles "… Vaste programme ! 

Arrivée au CEFP de Bakel à minuit : Anta Diouf-Seck et une partie de son Comité Départemental 

SCOFI nous accueille. 

DIMANCHE 18 FEVRIER : BAKEL 

# Visites de courtoisie à la Préfecture puis à l'IDEN de Bakel [11h00 - 12h30] 

Le préfet de Bakel connaît Grenoble… par ses noix. C'est avec plaisir que nous lui offrons quelques 

paquets de nos produits du terroir… 

# "Grande Causerie" sur la scolarisation des filles, salle des fêtes de Bakel [13h00 - 15h30] 

Nous participons (et présentons notre projet et partenariat) à cette Grande Causerie, organisée ce 

dimanche en notre intention. Plus de cent personnes sont présentes. 

"La finalité est d’intégrer les filles dans le processus socio-économique en reconnaissant les 

différences socio-culturelles qui leur sont propres. La scolarisation des filles peut permettre à la 

mère de mieux prendre en charge l’éducation et la formation à la sexualité". 

On parle aujourd’hui d’«autorité parentale» à la place de «puissance paternelle». 

«La santé de la reproduction des jeunes» = l’éducation à la sexualité. 

Consulter sur notre site, le discours d'ouverture, prononcé par Anta Diouf, sur la scolarisation des filles. 

# Courte visite de la Mauritanie : 

Suite à la Grande Causerie, nous avons traversé le fleuve Sénégal en pirogue(grâce à une autorisation 

préfectorale préalable) : un peu d'air de Mauritanie, visite d'une classe par un enseignant rencontré par 

hasard... et retour au CEFP. 

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LUNDI 19 FEVRIER : découverte de l’environnement scolaire maternel de Bakel [9h00 – 11h00] 

# Visite de l'école maternelle de Bakel : 

L’école maternelle de Bakel est en jumelage depuis plusieurs années avec une école 

maternelle d’Apt, dans le sud de la France [voir sur notre site, le comité de jumelage Apt-Bakel et ses 

actions]. 

Les conditions matérielles sont plutôt bonnes (locaux et matériel pédagogique). L’école 

accueille 3 classes (petite section, moyenne section, grande section) de 40 à 50 enfants par classe. 

L’enseignement se fait en Wolof et un petit peu en français en grande section pour préparer le CI 

(Cours d'Initiation). 

Nous avons observé que les enseignants (2 femmes, 1 homme) travaillent de la même manière 

qu’en France, avec des ateliers et de la motricité chaque jour. Les ateliers étaient consacrés à la 

numération, le langage et l’apprentissage de vocabulaire en français. Notre visite a duré plus d'une 

heure : échanges avec les enseignants et entretien avec la Directrice. 

# Visite de la "Case des tout-petits" de Bakel : 

La "Case des tout-petits" est un concept d'école préscolaire lancé dans tout le territoire sénégalais par 

la Président Wade en 2003, qui est censé accueillir des enfants de 2 à 6 ans. Nous rapportons ici un 

extrait du discours que le Président Wade a formulé en 2005, lors de la remise du Prix Houphouêt- 

Boigny pour la recherche de la paix de l’Unesco [discours consultable sur le quotidien de Dakar "Le 

Soleil" à l'adresse : http://www.lesoleil.sn/article.php3id_article=11418] : 

"Le montant du chèque qui accompagne ce prix sera destiné à la Case des tout-petits. 

Je rappelle que la Case des tout-petits est une structure préscolaire destinée aux enfants de 

2 à 6 ans que j’ai proposée à l’occasion de la Journée internationale de l’Éducation organisée 

par l’Unesco à Dakar, en 2003. 

Son objet est simple : d’abord mettre à la portée des enfants africains des jouets éducatifs 

ignorés dans leur milieu traditionnel. Les jouets de montage, de démontage, de construction, 

de coloriage, de reconstitution sont fournis par une maison d’édition spécialisée de jouets 

éducatifs qui assure en même temps l’encadrement du personnel. Les enfants, familiarisés 

ainsi avec l’ordinateur, deviendront une génération adaptée au XXIe siècle. 

Le 2ème objet de la Case des tout-petits est de recevoir chaque jour le grand-père ou la 

grand-mère du village qui vient leur raconter une légende africaine qui les ancre dans leur 

milieu culturel. Si l’on sait que chaque conte africain comporte l’enseignement d’une morale 

derrière les animaux qui en sont les personnages, la Case des tout-petits maintient l’enfant 

dans sa culture et ses traditions. 

L’impact culturel de ce projet, qui forme les enfants à la paix dès le jeune âge, a amené 

l’Unesco à déclarer la Case des tout-petits projet universel et à en financer les deux premiers 

spécimens." 

Cependant, les conditions matérielles d'application de ce concept d'école "girafe" (nommée ainsi en 

raison de son architecture particulière et aérienne prévue dans le programme national) sont nettement 

moins bonnes que celles rencontrées à l’école maternelle "classique" juxtaposée (décrite ci-dessus) : la 

surface est retreinte, les «classes» sont minuscules (quasiment sans lumière), les enfants entassés par 

terre et la cour impraticable (car dangereuse). Les enseignantes attendent toujours d'autres locaux... 

D'où vient donc cet écart entre le "dire et le faire" Nous en apprendrons plus en buvant une 

Gazelle (c'est le nom de la bière sénégalaise) à 13h : nous rencontrerons au hasard d'une table, le 

responsable de l'enseignement préscolaire de l'inspection de Bakel, qui nous conduira… à la "future" 

case des tout-petits. Il s'agit d'un bâtiment spacieux, en bordure de la ville, en effet en forme de girafe, 

mais jamais terminé depuis plus de deux ans… pour cause de fonds disparus… "Et si tu crois que c'est 

à cause des serpents, tu es bien crédule" nous a fait comprendre notre interlocuteur ! 

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LUNDI 19 FEVRIER : découverte de l’environnement primaire de Bakel [11h00 – 14h00] 

Nous nous sommes répartis en 3 groupes (il y a en effet 3 écoles primaires dans la ville de Bakel) 

# Ecole Bakel III 

Directeur : Mr Diarra 

Lieu d’implantation Ville (15 000 - 20 000 hab) 

Nb de classes 12 

Nb d’élèves 610 (295 filles et 305 garçons) 

Nb d’enseignants 19 (8 femmes et 11 hommes) 

Locaux 

12 salles, latrines séparées 

Au cours de cette visite, nous avons : 

- présenté le projet et rencontré les 3 classes de correspondance envisagées (CP, CE2, CM2) 

- assisté à une séance "genre" dans la classe de CE2 (et filmé la séance, à la demande du 

maître, Mr Diallo, afin de rapporter ce film à l'école de Têche et d'initier un échange 

pédagogique entre enseignants) 

- effectué un entretien avec le Directeur de l’école : Idrissa Diarra 

- fait passer le questionnaire à la classe de CM2 (sur les freins à la scolarisation des filles) 

# Ecole Bakel II - Amadi Waranka Ndiaye 

Directeur : Mr Diagne 



Nb d’élèves 1107(487filles et 620 garçons) 


Locaux 

13 salles, latrines séparées 

Déroulement : 

- 1. Présentation 

- 2. Questionnaire à une classe de CM2 

- 3. Entretien avec le Directeur 

# Ecole Bakel I – IMDB 

Directeur : Mr Barry 



Nb d’élèves 702 (396 filles et 306 garçons) 


Locaux 

12 salles, latrines 


- 1. Présentation 

- 2. Questionnaire à une classe de CM2 

- 3. Entretien avec le Directeur 

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LUNDI 19 FEVRIER – Exposé sur "l'éducation à l'égalité en France" à Bakel III [16h00 – 19h00] 

Les trois stagiaires impliquées plus spécifiquement dans l'axe de travail "genre et éducation" du 

projet ont effectué un exposé sur ce qui est entrepris en classe en France sur le genre, exposé illustré 

par la présentation d'outils ou de séances pédagogiques et suivi d'un échange fort intéressant avec les 

enseignants de Bakel III 

1. Exposé sur ce que nous avions fait en France au cours de nos stages : 

séquence sur la mixité, présentation des albums utilisés et de ceux que nous 

avons prévu de laisser dans l’école ou à la médiathèque 

2. Débat-discussion sur ce qui est fait en France et au Sénégal. 

Débat riche et animé car les enseignants ne sont pas formés au genre et n’ont 

pas le discours habituel. Une enseignante nous éclaire sur l’appellation 

«approche genre» : le terme "émancipation" étant trop fort et celui 

"d'égalité" faisant peur, le terme "approche genre" est apparu pour 

permettre «aux hommes et aux femmes de se rapprocher», sans inquiéter. 

Le terme "genre" n’est donc pas utilisé de la même manière qu’en France . 

N.B. Nous avions déjà eu droit, à plusieurs reprises lors des divers entretiens 

formels et informels, à des remarques de la part de nos hôtes nous signifiant 

qu'il ne fallait pas employer le terme "d'égalité' pour exposer les objectifs du 

projet, mais celui "d'équité", bien plus consensuel… 

PLAN DE L'EXPOSE DU 19 FEVRIER : 

I) Le type d’action mises en place sur le "genre" en France : 

- pour les enseignants (formation) 

- pour les élèves (faire déconstruire les stéréotypes de genre) 

II) 

III) 

Les besoins des élèves et les objectifs poursuivis 

Quelques exemples de séquences mises en place dans nos classes 

Les outils utilisés par les enseignants français 

Albums présentés : 

Quatre poules et un coq : 

Olof Landström et Florence Seyvos. Editeur : Ecole Des Loisirs. 

La princesse Finemouche : 

Babette Cole 

La pluie des mots : 

Yves Pinguilly - Illustrations : Florence Koenig. Editeur : Autrement Jeunesse. 

La princesse et le dragon : 

Robert Munsch - Illustrations : Michaël Martchenko. Editeur : Talents hauts. 

Anton et les filles : 

Olë Konnecke, Editeur : Ecole des Loisirs. 

Une partie de ces albums a été laissée au Sénégal (à l'école et à la médiathèque de Bakel) 

ainsi qu'un dossier complet reprenant des exemples d'activités pédagogiques issues des "P'tits 

Egaux" et des exemplaire du livre donné par l'UNICEF-Grenoble ("Les droits de l'enfant", Editions 

Gallimard Jeunesse) 

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MARDI 20 FEVRIER - Découverte des spécificités de deux écoles de brousse 

8h00 – 17h00 : Visite des écoles de brousse de Diabal et de Golmy et échanges pédagogiques 

Division du groupe en 2 groupes et départ pour la brousse. Le premier groupe s’arrête à Diabal (village 

de brousse de culture "Peul") où il y a 3 classes, le second s’arrête à Golmy (petit bourg de culture 

"Soniké" au bord du fleuve Sénégal) à 1heure de Bakel par la piste. Nous avons fait passer des 

entretiens et des questionnaires dans ces 2 écoles. 

# Ecole de Diabal : 

Lieu d’implantation 

Nb de classes 

Nb d’élèves 

Nb d’enseignants 

Locaux 

Village de Brousse (500 hab) 

3 (2 niveaux simples et 1 de niveau) 

96 (32 filles et 64 garçons) 

3 (3 hommes) 

2 salles + 1 abri provisoire, latrines non séparées 


• Visite des 3 classes et observation de séances sur : 

- numération (CI) 

- grammaire (CE2) 

- mixité (CM2) et éducation à la santé 

• Partage du tieboudien avec les enseignants 

Bilan : échange très enrichissant tant sur le plan pédagogique qu'humain. Le fait de partager un 

moment de vie quotidienne permet de faire la différence entre discours et réalité concernant le 

thème du genre … 

# Golmy : école de Moussa Camara 

Lieu d’implantation Petit bourg (2000 hab) 


Nb d’élèves 

781 (274 filles et 507 garçons) 

Nb d’enseignants 17 ( 5 femmes et 12 hommes) 

Locaux 

12 salles, latrines non séparées 


• Visite des 12 classes et observation d’une séance de conjugaison en CE2 , suivi d'un échange 

pédagogique avec l’enseignant. 

• Partage du pique-nique avec le Directeur et 2 enseignants de l’école. 

• Visite du village avec les enseignants pour comprendre les réalités de la vie quotidienne 

(notamment le travail des filles) 

Bilan : nous avons fait passer un questionnaire sur le genre aux élèves de CM2 qui nous a fait toucher 

du doigt l’ampleur de la contamination par le VIH des parents d’élèves. En effet, le travail 

fait dans la classe nous a appris que près de 50% des parents étaient décédés. De plus, de très 

nombreux parents ont émigré en France… 

MERCREDI 21 FEVRIER - Rencontre avec d’autres écoles de villages et travail à la médiathèque 

8h00 – 16h00 : Formation à la médiathèque de Bakel des élèves et des enseignants locaux pour un 

tiers de stagiaires (les stagiaires de l'axe "formation informatique et Internet"). Travail à l'école primaire 

de Bakel III pour l'autre tiers (pour la mise en place de la correspondance scolaire), et visite de 2 écoles 

de village par le dernier tiers : Diawara 

# Ecoles de Diawara 

Problèmes évoqués : pédagogiques, matériels : cartes, balances, fournitures, ballons, infrastructure 

(latrines, puits) 

Situation : 2 écoles "réelles", 1 abri provisoire 

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!"Demande d’échange direct : proposition de correspondance scolaire par Internet pour aller au 

plus vite. 

!"Présence d'ordinateurs à disposition mais pas d’abonnement Internet. 

!"Enseignants très intéressés par une formation informatique. 

# Formation "informatique et Internet" à la médiathèque de Bakel 

Notre partenaire, Anta Diouf, avait évoqué un besoin de formation des enseignants et des élèves en 

informatique. 

Le matin : 25 élèves ont été accueillis à la médiathèque pour apprendre à se servir d’un ordinateur et 

d'un appareil photo numérique (deux ateliers tournant). Les deux appareils photos numériques ont été 

laissés à la médiathèque après la formation, avec une convention de prêt gratuit pour les classes. 

L’après midi : 12 enseignant-es ont été initié-es à l’informatique 

Ce travail visait à rendre plus opérationnelles les correspondances scolaires mises en place par le biais 

d’Internet . 

Thèmes du travail à la médiathèque : 

- Word et Excel 

- Initiation Internet 

- Utilisation des appareils photos 

# Travail dans les classes de l'école primaire Bakel III 

Mise en place de la correspondance écrite (et vidéo) entre deux classes de Bakel III (CM2 et CE2) 

et deux classes de l’école de Têche (Isère) : 

- Visionnage du DVD tourné à Têche en janvier (comprenant les questions des élèves français à 

leurs homologues sénégalais) 

- Réponses orales filmées et nouvelles questions des élèves de Bakel à leurs homologues 

français 

- Dégustation des noix apportées de Grenoble, et échanges sur leurs utilisations possibles 

16h00 – 18h00 : visite au CCA, Centre Conseil pour les Adolescent-es de Bakel (pour les 

stagiaires de l'axe "éducation à la sexualité") et remise des paquets de fournitures scolaires au 

Comité SCOFI départemental de Bakel 

La moitié environ des 23 paquets de fournitures scolaires récoltés en France a été remise au 

comité SCOFI de Bakel (l'autre moitié des sacs ayant été remise en route, de Dakar à Bakel, pour 

remercier les autres Comités nous recevant). 

Cette remise des fournitures s'est effectuée à l'Inspection Académique, car le comité SCOFI 

de Bakel n'a pas de locaux propres. Mme Anta Diouf et 2 Inspecteurs adjoints de l’Education 

Nationale étaient présents. Mme Caroline Schreiber s'étonna qu'il n'y ait pas de remise officielle 

(pour plaisanter, tellement habituée désormais aux visites quotidiennes de "courtoisie"), et elle fut 

aussitôt prise au mot. L’Inspecteur Départemental de l’Education Nationale, non loin de là (en 

campagne électorale dans les environs) fut rapidement appelé sur son portable et la remise 

"officielle" eut lieu… dans la bonne humeur générale ! 

21h00 – Restaurant en compagnie des quelques Directeurs d'école et des partenaires. 

JEUDI 22 FEVRIER - Echange avec l’EFI de Tambacounda et observation d'une classe 

• 10h00 – 16h00 : rencontre à l’EFI de Tambacounda 

L’EFI de Tambacounda est constituée par des abris provisoires depuis trois ans. Le nombre de 

stagiaires est d’environ 330 étudiants dont 26% de femmes. La formation suivie est une formation de 6 

mois, professionnalisante. 

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Les 5 formateurs de l'EFI sont des Inspecteurs de l’éducation nationale (uniquement des hommes). 

L’EFI de Tambacounda forme les futur-es enseignant-es de 3 départements : Bakel, Tamba, Kédougou 

La formation est centrée autour de 5 aptitudes à acquérir : 

-Enseigner et conduire sa classe sur les trois étapes (cycles). 

-Conduire des innovations pédagogiques 

-Animer un comité de gestion de l’école = association communautaire (avec tous les partenaires) 

-Allier théorie et pratique 

-Etre ouvert à la culture et au processus de développement : s’intéresser et s’impliquer dans 

l’identification des problèmes du milieu, trouver et appliquer les solutions 

L ‘EFI s’appuie sur un référentiel de compétences pour évaluer ses stagiaires. 

Echange sur de possibles pistes de travail en commun : 

Discussion autour des perspectives de travail, par binôme de stagiaire (un français et un sénégalais). 

Echanges pédagogiques autour du thème du genre et de l’égalité fille-garçons. 

Participation collective (transport avec le car "canadien" de l'EFI de Tamba) à une séance de bilan 

des actions d'une école d'application pilote (où est implantée une cellule SCOFI de la ville de 

Tambacounda). A la fierté générale (ce qui ne fut pas sans susciter quelques soucis à l'Inspecteur 

présent), les filles de cette école réussissent bien mieux que les garçons ! 

Prêt d’une caméra vidéo numérique à L’EFI de Tamba (par la chargée de mission "égalité 

filles/garçons" de l'IUFM nous accompagnant) pour permettre aux stagiaires de l’EFI de se filmer et 

d’échanger avec nous sur leurs pratiques pédagogiques. 

Proposition de construire ensemble un "outil pour enseigner le genre" (comme les "P'tits égaux" mais 

adapté aux réalités et à la culture Sénégalaise). A suivre… 

17h00 – 19h00 : Visite d'une école primaire de Tambacounda 

Nous avons observé une séance sur le genre menée par la Présidente régionale de la SCOFI de 

Tambacounda (Directrice de l'école). Au programme, jeux de rôle puis questions-réponses assez 

"automatiques" sur les problèmes relatifs à l'égalité des rôles entre les filles et les garçons en classe (et 

en dehors), et les types d'actions correctives envisagés. Un exemple d'action typique, entendue 

dans chaque séance sur le genre qu'il nous a été permis d'observer : le balayage de la classe 

(qui ne devrait plus être à la seule charge des filles). 

En fin de séance, discussion avec les enseignantes de l'école ayant observé cette séance et la 

Directrice. Sur le chemin du départ, la Présidente régionale de la SCOFI nous confie, en réponse à 

notre interrogation : "ce n'est qu'une question de moyens, si le pouvions, nous ferions des 

classes non mixtes afin de promouvoir plus efficacement la scolarité des filles"… Ceci nous 

laisse pensifs ! Comme nous avait interrogé un slogan présent sur les panneaux d'exposition de 

la SCOFI lors de la conférence au Conseil Régional de Fatick, le 16 février, mentionnant : 

"EDUQUER UNE FILLE, C'EST EDUQUER TOUTE UNE NATION 

EDUQUER UN GARCON, C'EST EDUQUER UN SEUL INDIVIDU" 

VENDREDI 23 FEVRIER : voyage de retour TAMBA - DAKAR 

Nous partons de Tambacounda à 4h du matin… Quittons Anta Diouf qui nous avait raccompagnés 

jusque-là depuis Bakel, déposons au passage Aïssatou Ly-Niang chez elle à Fatick… et retrouvons 

notre auberge à Dakar. 

SAMEDI 24 FEVRIER - Dakar 

Balade et tourisme à Dakar (marché Simbédioun) et départ de l'aéroport à 23h00, la veille des élections 

présidentielles au Sénégal. 

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Extrait de la page "pendant.htm" de notre site web 

ILS NOUS ONT AIDES DANS NOTRE PROJET... 

PRESENTATION DE NOS PARTENAIRES & SPONSORS 

L'IUFM DE GRENOBLE... 

... A mis à notre disposition sa super graphiste pour nous aider à faire la plaquette de 

communication "dossier de presse" [téléchargeable à "Notre projet"], ses très efficaces 

secrétaires des relations internationales, son personnel d'accueil toujours disponible, et 

son "toujours-présent" intendant... 

... A impliqué, financièrement et humainement, la mission "Egalité des chances 

filles/garçons" (dont le projet INCA-Mixité1 avec le Conseil Régional Rhône-Alpes a 

subvenu à une partie des frais du projet, à hauteur de 3986 euros, pour l'achat de 

matériels informatique et pédagogique, le tirage des plaquettes, les intervenants 

extérieurs, la journée d'étude du 13 juin, ...) 

... Et a subventionné notre projet sur ses fonds propres (2500 euros) et sur ses fonds 

INCA-Conseil Régional-Relations Internationales (1600 euros). 

Merci à Macha, Dagmar, Stéphanie, Agnès, Christine et Gilbert 

LE CONSEIL GENERAL DE L'ISERE... 

... A mis à notre disposition l'attention de ses élus (Mme C. Crifo, vice-Présidente du 

CGI) et son service de la coopération décentralisée (Mr Gailliard, Chef de ce service) 

pour faciliter nos démarches et contacts, tant ici qu'au Sénégal (Mme G. Tardivel, 

Ambassade-Dakar) 

... Organise une réception officielle des partenaires isérois et sénégalais de notre projet, 

autour de la journée d'étude du 13 juin 2007 (ouverte par Mme Crifo, la réception ayant 

lieu la veille à 18h00 au CGI)... 

... Et a subventionné notre projet à hauteur de 7000 euros 

Merci à Mmes Crifo et Tardivel, Mr Gailliard, et leurs secrétaires 

LA MAIRIE DE GRENOBLE... 

... A mis à notre disposition l'attention de ses élus (Mr Destot, Maire de Grenoble et Mr 

Gleizal, chargé de la coopération décentralisée) et ses services des relations 

internationales (Mme Naturel) et des relations avec les Universités (Mme Rousset) 

... Et a subventionné notre projet à hauteur de 2000 euros 

Merci à Mrs Destot et Gleizal, et Mmes Naturel et Rousset 

LES MUTUALISTES : MAIF-CASDEN-MGEN... 

... Ont soutenu notre collecte de matériel par le don de cartables floqués à leur 

enseigne, de stylos et petits matériels divers, d'imperméables... 

... Et ont subventionné localement (rien n'ayant en effet été accordé au niveau national 

par le PESI !) notre projet à hauteur de 3650 euros (MAIF : 1500 euros, CASDEN : 1500 

euros, MGEN : 650 euros). 

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Merci à Mrs Goube, Patay et Bruyat et à Mme Lange 

L'AGENCE DE VOYAGE "aux 4 coins du monde" et 

LA COMPAGNIE AERIENNE "Brussels airlines"... 

... Ont organisé notre voyage au Sénégal en février (grâce à Christine, toujours 

disponible pour résoudre nos problèmes), et nous ont proposé un nouveau contrat 

exclusif (liant l'agence grenobloise et Brussels airlines) "Coeur Afrique", qui permet aux 

associations un surplus de poids (50 kg au lieu des 46 kg, par exemple)... qui nous 

aurait bien servi à grossir notre fret (atteignant déjà plus de 400 kg)... si nous étions 

partis de France (et non de Genève, même par le difficile couloir d'accès français !) 

... Et ont subventionné notre projet par le don d'un billet d'avion Dakar-Lyon pour faire 

venir l'une de nos partenaires sénégalaise à la journée d'étude du 13 juin 2007. 

Merci à Françoise (responsable de l'agence) et Christine 

L'UNICEF : Comité de l'Isère et bureau de Dakar... 

... Le comité de l'Isère a renforcé notre achat de matériel pédagogique par le don de 

cinq livres "Les droits de l'enfant" (2006, Editions Gallimard Jeunesse, Collection mes 

premières découvertes), livres dont nous nous sommes servis pour faire des activités de 

sensibilisation aux droits de l'enfant (en particulier, le droit à l'égalité et aux respect des 

différences, quels que soient l'origine, le sexe...), et que nous avons pu laisser au 

Sénégal après notre départ. 

... Nous avons été reçus pour une session de travail fort instructive (tellement 

intéressante que certains d'entre nous y sont retournés le lendemain pour un entretien 

plus poussé de Mr Gassama, chargé éducation) au bureau de l'Unicef de Dakar, par le 

Délégué Général de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest en personne et son chargé 

éducation, qui outre leur temps précieux, nous ont offert de nombreuses 

documentations, dont des brochures papiers du rapport UNICEF annuel 2007 "La 

situation des enfants dans le monde", consacré cette année à l'égalité des sexes 

[rapport consultable en ligne]. 

Merci à toutes ces personnes de l'UNICEF 

LA SOCIETE PROLUDIC... 

... A soutenu notre collecte de matériel informatique par le don de cinq ordinateurs 

portables d'occasion (en parfait état de marche) que Mr. le Directeur de Proludic va 

envoyer au CNEPSCOFI du Sénégal dans l'été, afin que le comité national SCOFI équipe 

cinq comités départementaux SCOFI (Fatick, Rufisque 1, Joal, Tambacounda et Bakel). 

Merci au Directeur de cette société, et au papa de Guillaume... 

LA SOCIETE SOITEC... 

... A soutenu notre collecte de matériel informatique par le don d'une douzaine 

d'ordinateurs fixes d'occasion (en parfait état de marche), afin d'équiper des écolespartenaires 

de Bakel désireuses d'entrer en correspondance scolaire avec des écoles de 

l'Isère. Nous attendons toujours malheureusement à ce jour un moyen de 

convoyer ces machines vers le Sénégal (peut-être un jour, en partageant un bout de 

container avec un autre partenaire isérois ). Dans l'attente, la médiathèque de Bakel 

- Page 28 -


devrait donner accès à ses 5 ordinateurs aux écoles locales, moyennant une cotisation 

annuelle financée par d'autres donateurs anonymes (cf. en bas de ce tableau, les 

"anonymes"...). 

Merci au Directeur de cette société, et à Pascal... 

LE CEA (Commissariat à l'Energie Atomique)... 

... A déjà soutenu notre collecte de matériel par le don de sacoches et en mettant à 

notre disposition son inventaire de matériels déstockés (ordinateurs, scanners, 

armoires...), grâce à l'intermédiaire de Théophile Ohlmann (Vice-Président du conseil 

scientifique de l'Université Pierre-Mendès-France qui nous a mis en contact avec 

Dominique Grand, Adjoint au Directeur Développement Régional du CEA, lequel nous a 

confié aux bons soins de Tiana Delhome du CEA/MINATEC IDEAs Laboratory). Nous 

attendons toujours malheureusement à ce jour un moyen de convoyer ce futur 

matériel vers le Sénégal (peut-être un jour, en partageant un bout de container avec 

un autre partenaire isérois ). 

Merci à Mme Delhome, Mrs Grand et Monin, et à Théo... 

NOIX DE GRENOBLE (CING, Musée, Ferme de Férie) 

... Ont soutenu notre projet, dans son aspect découverte de saveurs régionales lors de 

la correspondance scolaire, par le don d'une trentaine de kg de noix (noix entières et 

cerneaux caramélisés). Nous sommes partis chargés d'un énorme sac écossais 

typiquement africain, rempli de ces produits typiquement grenoblois grâce à la 

recherche de partenaires que le Musée de la noix "Le Grand Séchoir", a bien voulu lancer 

pour nous (et oui, la noix a aussi son musée ici, à Vinay, tout près de Têche, en plus de 

son AOC !). Il n'a fallu que quelques instants à sa Directrice, Marion Carcano, pour 

convaincre un jeune producteur, Nicolas Idelon de "La Ferme de Férie", de nous offrir 

quelques kilos de noix caramélisées ("Le Grand Séchoir" nous offrant le reste), et pour 

demander au CING (Comité Interprofessionel de la Noix de Grenoble) un bel échantillon 

de ses fameux cerneaux... dont les coquilles ont permis de comparer "pirogues en 

papier" et "bateau en noix", à l'école Bakel III. 

Merci à Mme Carcano et au CING, ainsi qu'à Mr Idelon 

L'ACS SQUASH CENTER DE SEYSSINET-PARISET... 

... A soutenu notre collecte de matériel par le don d'une vingtaine de sacs à dos floqués 

à l'enseigne de l'OMSA de Seyssinet (Office Municipal des Sports Associatifs) à l'intention 

des équipes sportives méritantes, de petits matériels scolaires divers, et de T-Shirts. 

Merci au bureau de l'ACS, au président de l'OMSA et à Isa... 

LA LIBRAIRIE PAPETERIE MAJOLIRE... 

... A soutenu notre collecte de matériel par le don d'une centaine de kg de fournitures 

scolaires diverses (pour un équivalent de près de 360 euros) : 400 cahiers brouillon, 200 

petits cahiers, 400 moyens cahiers, 100 gros cahiers, 150 stylos bleus, 200 stylos noirs, 

50 stylos bille, 288 crayons gris, 288 crayons de couleurs assortis, 200 craies blanches, 

200 craies colorées, et une vingtaine d'ardoises. 

Merci à Mr Blachon 

- Page 29 -


MERCI A TOUS NOS DONATEURS ANONYMES... 

... Qui ont alimenté nos diverses collectes de fournitures scolaires et de matériels 

pédagogiques en plusieurs lieux pendant les mois de décembre et janvier (en particulier, 

dans les écoles des stagiaires et à l'école de Têche), ce qui nous a permis de partir avec 

plus de 400 kg de fournitures dans nos bagages, la nuit du 10 février 2007 (et encore, 

on n'a pas tout pu emporter, sans compter les belles machines à pieds !), 

... Qui nous ont fait empaqueter leurs cadeaux de Noël, 

... Qui se sont nourris des gâteaux et des quiches à l'IUFM, 

... Qui ont acheté des cartes de voeux et des photos de classe, 

... Qui sont venus au concert de Gospel du 11 janvier, 

... Et ont même subventionné (à hauteur de 100 euros) les frais d'accès à la 

médiathèque de Bakel pour les écoliers impliqués dans les projets de correspondance 

scolaires avec les écoles iséroises. 

Merci à Solenne, Françoise, Olivier, Pascal, et les autres.. toutes les personnes qui 

ont participé aux diverses collectes organisées dans les écoles, montées d'escalier 

et à l'IUFM : enfants, enseignants, personnels de service, personnels 

administratifs, parents, grands-parents, voisins de paliers, passants et amis. 

ENFIN MERCI AUX MEDIAS [voir le book du projet]... 

... Qui ont fait connaître notre projet et nos collectes : Le Dauphiné Libéré (Merci à 

Marie-Olivia Rocca et à Corinne Chartroux), la radio RCF-Isère (Merci à Annie 

Francou), et Radio Campus, émission 'Chromosphère' (Merci à Benjamin Huet) et 

magazine d'actualité 'Cascabel' (Merci à Edurne Sanchís). 

ET A NOS 3 FACILITATEURS [cf. les visio-conférences] : 

• Le Français : Robin Tschantré (Président du Comité de jumelage Apt-Bakel) 

• Le Sénégalais : Kader Tandia (vice-Président exécutif de l'association "Cité 

Francophone Bakel") 

• Sans oublier Mamadou Diallo, le Bakelois-Meylanais, qui nous a permis de 

rencontrer la communauté sénégalaise de Grenoble, ainsi que Mme Wade et Mr 

Sourang, le 12 décembre 2006. 

- Page 30 -


10/ BILAN DE L'ACTION 

Ce séjour pendant nos vacances de février, où nous avons traversé le Sénégal d’Ouest en Est, nous a 

permis de prendre des contacts avec plusieurs Comités de la SCOFI, ainsi que de nombreux acteurs de 

l’éducation à différents niveaux. Le but de ces rencontres était principalement de prendre connaissance 

de la place des filles dans le système scolaire sénégalais dans des contextes d’enseignement variés 

(capitale, villes, bourgs, villages de brousse), mais aussi de comprendre les missions, actions et 

demandes de notre partenaire, l'association SCOFI. Les divers entretiens et questionnaires proposés, 

la formation en informatique (pour établir des correspondances scolaires via Internet), les observations et 

les échanges pédagogiques sur le "genre", et la réflexion sur l’éducation à la sexualité, nous ont ouverts 

des lignes de pérennisation du projet. 

Nous organiserons la présentation de cette rubrique "Bilan de l'action", selon les 4 axes opérationnels de 

travail décrits en page 6, dans la section "Descriptif de l'action" : 

10.1/ l'axe "enquête" (ses objectifs, outils, données recueillies et synthèse des premiers résultats) 

10.2/ l'axe "genre et éducation" (ses objectifs, préparations, échanges et son bilan évaluatif) 

10.3/ l'axe "éducation à la sexualité" (ses objectifs, préparations, échanges et perspectives) 

10.4/ l'axe "formation informatique et Internet" (ses objectifs, ses formations et son bilan) 

10.1/ BILAN "ENQUETE" 

L’objectif de cet axe de travail 

L’enjeu principal était de mieux comprendre les freins à la scolarisation et de mieux percevoir le système 

éducatif sénégalais. Le problème plus spécifiquement étudié : "pourquoi le pourcentage des filles baisse 

de façon si importante à l’entrée au collège " Cette analyse du contexte éducatif sénégalais devrait 

permettre d'appréhender les résistances actuelles afin de mieux cerner les actions potentiellement les 

plus efficaces à l'avenir, pour un projet tel que le nôtre. 

Les modalités choisies 

Nous avons réalisé une enquête suivant deux dispositifs : des entretiens menés à partir d’un guide 

précis (de six questions) et un questionnaire (de trente questions). Chaque entretien était "semidirigé" 

par une ou deux personnes du groupe chargées de poser les questions et de relancer l’entretien. 

Une personne s’occupait de la prise de notes. Certains entretiens ont été enregistrés (cf. plus bas pour 

plus de précisions). Le questionnaire était, quant à lui, destiné à des élèves de CM2 et de collège, pour 

mesurer certains freins à la scolarisation : la composition de la fratrie, la scolarisation de la famille, 

l’éloignement du domicile, l’intérêt de l’école, le rôle des parents. Il avait également pour but de nous 

permettre de percevoir les représentations des élèves sur l’égalité des hommes et des femmes et leur 

rôle respectif dans la société. 

ANALYSE DE LA PARTIE "QUESTIONNAIRE" DE L'AXE ENQUETE 

230 élèves de collège (collège de Joal) et de CM2 (écoles de Bakel et écoles de brousse du 

département) ont été interrogés. La répartition des filles et des garçons était égale. Pour réaliser les 

questionnaires, la présence de 3 stagiaires était requise pour lire les questions et aider à la 

compréhension de certaines. La passation était collective (mais les réponses étaient censées être 

individuelles) et l'enseignant de la classe était souvent présent, ce qui permettait parfois d'illustrer 

certaines questions peu claires (et malheureusement aussi d'orienter certaines réponses !). 

Le questionnaire vierge est reproduit dans les pages suivantes, en annexe. Il était précédé par une 

série de questions "dites de contexte" permettant d'obtenir des informations sur l'environnement 

scolaire (demandées seulement aux enseignants et ne figurant pas sur les exemplaires papiers donnés 

aux élèves). Cette étude du contexte des questionnaires recueillis compile les données suivantes : le 

nombre de classes de l'école, le nombre d'élèves par classe, le pourcentage de filles et de garçons 

présents dans l'école, le sexe des enseignants et le bassin de recrutement des élèves de l'école. 

- Page 31 -


Nombre de classes des écoles interrogées 

A l'exception d'une école de brousse comprenant seulement trois classes, les autres écoles étaient 

relativement importantes. Elles comprenaient en effet au moins deux classes par niveau, soit une 

moyenne de douze classes. 

Nombre d'élèves par classe et pourcentage de filles et de garçons 

La moyenne est d'environ 45 élèves par classe. Sur le nombre total des élèves présents dans l'école, la 

répartition garçons/filles est légèrement à l'avantage des garçons (52% versus 48%). Cependant, le 

pourcentage de garçons/filles est très variable selon les niveaux (en général, moins important en fin de 

scolarité primaire). 

Enseignants des classes interrogées 

Les hommes représentent 80% des enseignants, dans les classes où notre questionnaire a été rempli. 

Bassin de recrutement des écoles interrogées 

Les écoles où ont été passés les questionnaires ne sont pas très représentatives de ce que l'on peut 

rencontrer réellement au Sénégal. En effet, dans la grande majorité des cas, les enfants de mettent pas 

plus de 20 mn pour venir à l'école ; les écoles interrogées étant situées dans des villes (Bakel) ou dans 

de petits villages, elles se situent à proximité des habitations. En ce qui concerne le collège (Joal), il est 

vrai que le bassin de recrutement s'élargit un peu, mais les élèves habitant loin sont pour la plupart logés 

sur place, chez un proche de la famille. 

Suite à cette étude du contexte de passation de l'ensemble des questionnaires (230), nous présenterons 

ci-dessous une analyse partielle des données obtenues à partir du dépouillement exhaustif d'une 

centaine de questionnaires uniquement (une école de Bakel). La saisie de tous les questionnaires est 

encore en cours… Mais nous pouvons tout de même noter que "le contrat didactique étant très fort", les 

réponses obtenues sont relativement stéréotypées (ce phénomène est sans doute amplifié par nos 

questions, souvent floues pour les élèves, et la présence de l'enseignant tentant de "simplifier" nos 

interrogations). Enfin, nous avons remarqué après coup, le caractère sexué de notre 

questionnaire : mise en avant de l’homme dans les questions 1) «garçon» cité en premier ; 19) «un 

camarade», «le maître» ; 24) «Père» cité en premier ; 30) «Métiers d’hommes» cité en premier. 

Analyse de réponses, question par question : 

Question 1) Nous avons pu interroger autant de filles que de garçons. 

Question 2) Demande de l’âge des élèves non pertinente puisque les enfants ne sont pas tous déclarés 

dès leur naissance. L’âge civil ne représente pas l’âge réel des enfants. Néanmoins, on remarque que 

les élèves qui devraient avoir 11 ans en CM2, ont pour la majorité entre 12 et 15 ans (jusqu'à 18 ans 

parfois). On peut donc imaginer qu’en y ajoutant le retard de déclaration civile, les élèves passent 

énormément de temps dans le cycle primaire. 

Questions 3) et 4) Les questions sur le nombre de frères et de sœurs, la place dans la fratrie, ont 

rencontré quelques difficultés, qui ne nous permettent pas de faire de statistiques sur l’impact du rang de 

fratrie et l'impact de la composition de la famille sur l’accès à l‘école. La polygamie engendre un 

modèle de famille différent du nôtre (nous aurions dû nous en douter… mais nous nous en 

sommes aperçus trop tard… un fois confrontés à la différence !). Les élèves ne savent pas 

comment compter leurs frères et sœurs, demi ou non. Ensuite concernant le rang de fratrie, certains 

enfants ne considèrent pas la famille en entier, et se placent 1 er des frères, par exemple (la fratrie 

semblent être restreinte souvent à son "nom" : celle des frères…). 

Question 5) Cette question a montré des difficultés de compréhension : à l’école, au collège, hier et 

aujourd’hui. 

Questions 6), 7), 8) et 9) Questions sur la scolarisation des parents : beaucoup d’élèves ne savent pas 

vraiment si leurs parents sont allés à l’école. Il semble quand même que la moitié des parents (sexes 

confondus) soit allée à l’école ; en revanche, peu ont pu accéder au secondaire (les femmes étant plus 

touchées). 

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Questions 10), 11) et 12) Le trajet jusqu’à l’école ne paraît pas être un obstacle à la scolarisation, le 

temps imparti étant court (moins de 30 min) pour tous les enfants, habitant sur Bakel, et ils se rendent 

tous à pied à l'école. 

Question 13) La question sur la régularité n’a pas vraiment de sens. Tous les enfants disent venir 

régulièrement à l’école. 

Questions 14), 15) et 16) En ce qui concerne les raisons d’aimer l’école, les enfants en majorité ont 

répondu "j’aime apprendre et je réussis bien". La moitié y voit aussi l’intérêt de retrouver ses copains. Le 

très faible taux d’enfants ayant répondu à la question "pourquoi ne pas aimer l’école" ont choisi la 

longueur du trajet comme raison. Globalement, les élèves disent aimer l’école. 

Question 17) 1/5 des enfants seulement pense que dans la cour, les élèves de sexe différents jouent 

ensemble. 

Questions 18) et 19) La majorité des élèves constate que certains élèves sont ennuyés par d’autres à 

l’école, mais nous ne pouvons pas mesurer le degré de violence : savoir si l'on peut parler effectivement 

de violences ou si cela appartient au domaine des relations normales entre enfants De plus, si les 

enfants sont témoins d’une altercation, la grande majorité des élèves va vers l’adulte (enseignant ou 

parents) 

Questions 20) et 21) Entre les parents décédés (VIH), les émigrés, la question a gêné les enfants et les 

réponses ne sont donc pas vraies pour certains. 

Les métiers des hommes relevés sont chauffeur, cultivateur, gendarme, infirmier, maçon, jardinier, 

marchand. Tous les hommes semblent travailler à l’extérieur. 

Questions 22) et 23) Les mères sont soit vendeuses et travaillent donc à l’extérieur, soit, d’après les 

enfants, ménagères (sous entendu femmes au foyer). 

Question 24) Concernant la répartition des tâches, quelques enfants signalent que leurs deux parents 

s’occupent des enfants. Mais la majorité annonce que c’est leur mère qui s’occupe des enfants, qui va au 

marché et qui fait à manger. 

Question 25) Les métiers envisagés par les élèves ne sont pas très variés au sein d’une classe. D’une 

part, les enfants copient les uns sur les autres, et d’autre part, peu d’enfants à cet âge savent ce qu’ils 

ont envie de faire plus tard. Les métiers classiques sont : avocat(e), enseignant(e), directeur(trice), 

ministre, président(e), sage femme. 

Question 26) L’information semble arriver d’abord par la télévision, ensuite par le réseau des 

connaissances et enfin à l’école. 

Questions 27)et 28)Tous les enfants ont envie d’aller au collège et disent qu'ils seront soutenu par leurs 

parents. En cas d’échec au CFEE, tous le repasseraient. 

Question 29) Seulement 1/3 des élèves pense qu’il n’existe pas de métiers sexués. 

ANALYSE DE LA PARTIE "ENTRETIEN" DE L'AXE ENQUETE 

Grille d'entretien : 

1. Pensez vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier 

2. Selon vous, quels sont les freins majeurs à la scolarisation des enfants 

3. A votre avis, existe-t-il des stratégies ou politiques pour démocratiser l’école 

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui sont mises 

en œuvre 

5. Quelles actions auprès des parents Auprès des enfants 

6. Quel partenariat pourrions-nous mettre en place 

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Liste des 12 entretiens réalisés (les 5 entretiens signalés sont retranscrits pages suivantes) : 

- Dakar, Ambassade de France à Dakar (entretien n°1, retranscrit en Annexe) 

- Dakar, UNICEF à Dakar 

- Dakar, DRH - Point focal "genre" 

- Joal, Principal de collège 

- Joal, Elèves du collège (entretien n°5, retranscrit en Annexe) 

- Bakel, Directeur de Bakel I (entretien n°2, retranscrit en Annexe) 

- Bakel, Directeur de Bakel II 

- Bakel, Directeur de Bakel III 

- Bakel, Présidente CDEPSCOFI (entretien n°4, retranscrit en Annexe) 

- Golmy, Directeur d’école de brousse 

- Diabal, Enseignant au CI (entretien n°3, retranscrit en Annexe) 

- Fatick, Présidente CNEPSCOFI 

Synthèse des réponses aux 12 entretiens réalisés : 

1. Pensez-vous que l’école est déterminante pour obtenir un métier 

Notion de "métier" = fonctionnaires ou professions manuelles. 

Au Sénégal sur 13 millions d’habitants, 280000 salariés déclarés. 

L’école favorise l’intégration sociale mais pas la formation professionnelle. Sur 1000 élèves en 

début de scolarité, seul 1 arrive dans le supérieur. 

L’école n’est plus une assurance-vie car elle n’est pas adaptée aux aspects socioculturels de la 

population. Inadéquation entre l’école et l’emploi, la théorie et la pratique. 

L’école ne rime pas avec métier. La réussite aux examens et les diplômes ne sont plus un gage 

de réussite et d’accession à un métier (constats réalisés par les Directeurs d’écoles). 

Sans école, accès aux métiers artisanaux. 

Rôle de l’école : former un citoyen (tous) et permettre aux enfants de mieux comprendre leur 

milieu et de s’y adapter (la grande majorité) ou de le transformer (le Directeur de Golmy). 

Point de vue des élèves : l'école permet d’avoir un "métier de dominant" dans ce pays mais 

ne garantit pas l’accès à un métier. 


Le coût de l’école : Il faut un certificat de naissance pour permettre aux enfants de s’inscrire 

dans un établissement scolaire (pour avoir le diplôme terminal, au moins). Ce certificat est 

payant donc tous les enfants ne sont pas déclarés. La priorité reste les besoins vitaux pour la 

famille : manger et boire. De plus, la réussite n’est pas évidente. Les parents ont peur de prendre 

des risques. 

Les parents : besoin des filles à la maison et des garçons dans les champs. De plus, la réussite 

n’est pas évidente. Les parents ont peur de prendre des risques. 

Investissement important des filles dans la vie de la famille. 

Manque d’intérêt pour l’école. 

Raisons sociologiques : l’école ne répond pas aux besoins éducatifs, la religion est un poids 

énorme dans le fondement de l’éducation. 

La pauvreté, les violences. 

Les mariages et grossesses précoces (après le CFEE, la majorité des filles se marie). 


Mise en place du PDEF : mais l’Etat traîne au niveau des infrastructures, du personnel éducatif, 

de la sensibilisation des familles. 

Sensibilisation, construction d’écoles de proximité avec des points d’eau, des latrines séparées, 

dotation de matériel scolaire aux enfants, bourses scolaires, sanctions par rapport aux mariages 

précoces. 

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Existence de modèles alternatifs : écoles formelles et informelles pour augmenter le 

nombre d’enfants scolarisé. Volonté d’obligation scolaire de 6 à 16 ans. 

Ecoles franco-arabes (musulmanes) : lutter contre l’absence des musulmans à l’école. 

Adapter les besoins aux personnes et non l’inverse. 

Amélioration des conditions d’apprentissages. Il est important de faire vivre aux enfants les 

situations de la vie courante, comprendre l’humilité, permettre aux enfants de retrouver leur 

dignité. 

4. A votre niveau, quelles sont les stratégies à mettre en œuvre Quelles sont celles qui 

sont mises en œuvre 

Campagnes de recrutements dès le mois de mai. 

Renforcer la formation des enseignants, le recyclage, les accompagner dans le métier. 

Création de cellule de suivi des élèves entre l’école et le collège. Il faut accompagner les 

élèves dans leur cursus scolaire. Au Sénégal, il y a un véritable problème de communication 

entre les différentes institutions scolaires. 

Egalité filles/garçons dans la classe 

Mettre en place un système de récompense, prix, parrainage, trousseau pour les élèves les plus 

méritants. 


Sensibilisation des parents : descente dans les villages, mise en scène de sketches, réunions 

avec les parents d’élèves, écoles portes ouvertes. 

Il faut aider les parents, les rassurer. 

Créer des partenariats entre les filles et des associations avec des pharmacies. 

Travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité filles/garçons (répartition des tâches 

domestiques dans la classe). 


Mettre en place une coopération intégrée : vivre aux conditions locales, échanges à partir des 

pratiques réelles de classe, partage de pratiques professionnelles. 

Ecouter, comprendre, voir PUIS agir. 

Permettre "d’améliorer ce que je fais et pas amener des outils". Rester dans notre domaine. 

L’ensemble des Directeurs d’école et des personnes interrogées ont le même discours : 

- Soutien matériel 

- Soutien financier (SCOFI) 

- Soutien et échanges pédagogiques entre les écoles (enseignants/élèves). 

- Formation informatique. 

SYNTHESE GENERALE DES PREMIERS RESULTATS DE L'AXE ENQUETE 

Il s’agit de prendre de grandes précautions quant aux observations effectuées "là-bas" et aux 

conclusions rédigées "ici". Les questionnaires et entretiens menés ont été majoritairement réalisés dans 

la région de Bakel et ne représentent donc pas forcément la réalité de tout le territoire sénégalais. De 

plus, l'analyse de l'ensemble des 230 questionnaires n’est pas encore terminée car le travail de saisie est 

colossal (et tous les entretiens n'ont pas été retranscrits intégralement). Il faudra donc se garder de 

généraliser, et de penser que l'on a saisi une "réalité vraie", indépendante des spécificités de nos 

outils et des nombreux facteurs introduisant du décalage entre le "dire et le faire" ! Pour ne donner 

qu'un exemple concernant les questionnaires, nous pouvons penser que la méthode d’enseignement 

étant assez "directive" et les élèves "attendant ce que l'on attendait d'eux", les réponses obtenues sont 

un peu stéréotypées et empreintes de ce facteur bien connu de la psychologie sociale, la "désirabilité 

sociale" (sans parler du traditionnel phénomène de "copiage"… bien connu de tout un chacun !). 

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Après ces précautions nécessaires, nous tenterons néanmoins une synthèse partielle (et forcément 

provisoire) des données récoltées dans cet axe de travail "enquête". Quatre grandes dimensions 

semblent ressortir de l’analyse des questionnaires et entretiens : 1) le rôle de l’école, 2) les freins à la 

scolarisation, 3) les stratégies politiques proposées et 4) les mises en œuvre concrètes au niveau local. 

1. Le rôle de l’école 

Pour la totalité des personnes interrogées, l’école a pour rôle de former un citoyen. Cependant, la 

grande majorité (plus de 90%) déclare que l’école doit permettre aux enfants de mieux comprendre 

leur milieu et de s’y adapter et seulement moins de 10% (en fait, une seule personne) affirme que 

l’école aide l’enfant à devenir un acteur de transformation sociale. 

Tous s’accordent à dire que l’école a donc un rôle d’intégration sociale, mais tous pensent aussi que 

l’école ne favorise pas la formation professionnelle. La réussite aux examens et les diplômes ne sont 

pas garant de l’accès à un métier. 

Néanmoins, nous avons pu constater (via nos deux outils : le questionnaire et l'entretien avec les 

collégiens) que les élèves se projettent dans un avenir professionnel. Les métiers envisagés 

appartiennent le plus souvent aux catégories socio-professionnelles supérieures (ie. avocat(e), 

enseignant(e), directeur(trice), ministre, président(e), sage femme…). En revanche, il semble que 

l’école ait un impact minime sur ce choix. L’information sur les débouchés s’effectue à travers la 

télévision. 

L’ensemble des collégiens a conscience que l’école permet «d’avoir un métier de dominant dans la 

société» et qu’elle ne garantie pas l’accès à un métier. 

2. Les freins à la scolarisation 

Plusieurs freins ont été dégagés des entretiens et questionnaires : le coût de l’école, le manque 

d’intérêt à scolariser ses enfants, le travail domestique, et enfin le poids de la religion. 

L’école n’est pas gratuite, elle demande un investissement matériel et financier pour les parents 

(fournitures scolaires, habits…). Pour beaucoup de familles la priorité est donnée à des besoins plus 

vitaux : manger et boire…De plus, la polygamie est fréquente au Sénégal, le nombre d’enfants dans 

les familles est très important. Ainsi tous les enfants d’une même famille ne peuvent être 

scolarisés et la priorité est souvent donnée aux garçons. 

L’école ne garantit pas une réussite scolaire même après de nombreuses années dans le système 

éducatif (redoublements nombreux). En effet, sur 1000 élèves en début de scolarité, un seul 

arrive dans le supérieur. De plus, l’école ne promet pas de débouchés significatifs, ainsi les parents 

s’interrogent sur l’intérêt réel de l’école et sur le manque à gagner (le fameux "coût d'opportunité" des 

économistes)… Il nous semble alors que les parents recherchent des intérêts pratiques et à 

court terme pour mettre leurs enfants à l’école. La moitié des parents (sexes confondus) est allée 

à l’école, mais peu ont pu accéder au secondaire. Ceci pourrait expliquer le manque d’intérêt perçu 

pour l’école. 

Dans la tradition sénégalaise, les enfants sont la main d’œuvre familiale : les filles sont à la maison 

pour aider leur mère et les garçons sont dans les champs. Il est donc difficile pour les familles de 

laisser leurs enfants aller à l’école. En campagne, la scolarisation des filles comme des garçons 

n’est pas évidente. Par contre les filles semblent avoir plus de difficulté à rester à l’école. En 

effet, l’investissement des filles étant très important dans la vie de la famille, ces jeunes filles ne 

peuvent pas se consacrer pleinement à leur réussite scolaire. Dès leur retour de l’école, elles se 

doivent d’aider leur mère au ménage, aux courses, à la conception du repas… D’autre part, certaines 

filles sont mariées à l’âge de 12 ans et sont interdites d’écoles durant leur grossesse. 

Enfin, l’école ne semble pas répondre aux besoins éducatifs des familles. La religion musulmane 

paraît constituer aujourd'hui un fondement important de l’éducation au Sénégal (même si 

l'Etat est déclaré "laïque", à la différence de la toute proche "République Islamique de 

Mauritanie", que nous sommes allés visiter quelques heures en franchissant le fleuve à hauteur de 

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Bakel). Bon nombre de parents décident alors de mettre leurs enfants (surtout les garçons) à l’école 

coranique pour garantir un enseignement dans la religion. L’Etat essaye de mettre en place, dans le 

système public, des écoles franco-arabes permettant de faire concurrence aux écoles coraniques, ou 

au moins des cours de religion et de langue arabe…La prise en compte des "forts besoins éducatifs 

des familles en matière de religion" a tout récemment conduit notre partenaire de la SCOFI nationale, 

Mme Niang, à déclarer que "le modèle de scolarisation des filles qui existe à Porokhane avec 

une éducation religieuse et professionnelle convient parfaitement au système, puisque étant 

favorablement apprécié par les parents et les éducateurs. Nous proposons donc que ce 

modèle soit expérimenté partout à travers le Sénégal" [déclaration consultable sur le quotidien de 

Dakar "Le Soleil" du 2/06/07, à l'adresse http://fr.allafrica.com/stories/200706020063.html]. Cette 

déclaration en dit long sur de nombreux plans de réflexions… [dont l'un est amorcé sur la page 

"ressouces.htm" de notre site, en Nota Bene] 

Pour terminer, il est à noter que le lieu de résidence des enfants n’est pas souvent très éloigné de 

l’école et donc ne constitue pas un obstacle à la scolarisation des enfants (sur Bakel en tout cas). 

3. Les stratégies politiques proposées 

* Au niveau des stratégies éducatives, les entretiens ont mis en avant l'axe 13 du PDEF, Plan 

Décennal pour l'Education et la Formation. Cet axe est mené au niveau national avec trois grands 

objectifs: 

o Accès (permettre l’accès à l’école à toutes les filles.) 

o Maintien (aider les filles à se maintenir dans les cycles scolaires.) 

o Qualité (mise en place d’infrastructures, d’un personnel éducatif formé en "genre",…dans le 

but d’améliorer les conditions scolaires.) 

Cet axe du PDEF est connu de l’ensemble des personnes interrogées. Toutes sont unanimes pour 

dire que les deux premiers objectifs ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. L’accès des filles 

à l’école a considérablement augmenté depuis les 10 dernières années, et le taux de scolarisation 

augmente encore. 

Par rapport au second objectif de l'axe 13, le maintien des filles dans le système éducatif, les 

statistiques montrent que la majorité des filles fait le cycle primaire (du CI au CM2). A l’heure 

actuelle, l’ensemble des personnes souligne que le problème réside au niveau du collège. En effet, 

le pourcentage des filles baisse considérablement à l’entrée au collège et diminue au fur et à mesure 

de l’avancée dans le cursus scolaire. Les personnes de l’Ambassade sont conscientes de ce 

phénomène et tentent de mettre l’accent sur cet aspect. 

Le troisième objectif, la qualité, va être initié prochainement, dans le but d’améliorer les conditions 

scolaires. Pour cela, un effort va être réalisé au niveau des infrastructures, du personnel éducatif, et 

de la sensibilisation des familles 

* Au niveau politique, un second objectif est poursuivi : diminuer le nombre d’enfants dans les 

écoles coraniques. Pour permettre de réaliser cet objectif, deux solutions ont été mises en place : 

- obligation scolaire de 6 à 16 ans 

- création écoles franco-arabes et introduction de cours de langue arabe et de Coran. 

4. Mise en œuvre locale (pour accroître le taux de scolarisation général et celui des filles) 

Sur le plan local, plusieurs actions sont menées pour favoriser l’accès à l’école : 

* Auprès des familles : 

Les entretiens montrent tous des réponses communes pour permettre à un maximum d’enfants (et 

de filles) d’aller à l’école. 

- campagnes de recrutements 

- actions de sensibilisation des parents (descente dans les villages, jeux de rôles sous forme de 

sketches, réunion avec les parents d’élèves, écoles portes ouvertes) 

- dotation de matériel scolaire aux enfants 

- bourses scolaires 

- sanctions envers les familles en ce qui concerne les mariages précoces (pour l'instant, sanctions 

inscrites dans "la loi de l'Etat", mais difficiles à appliquer car, il nous a été dit, "la loi de la Famille 

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est au-dessus de la loi de l'Etat, et encore au-dessus, il y a LA LOI DE DIEU"). 

* Au niveau des enseignants : 

Aujourd’hui tout le monde est d’accord pour renforcer la formation des enseignants (elle dure à 

l’heure actuelle uniquement 6 mois), le recyclage, et l’accompagnement dans le métier. 

* Auprès des élèves : 

Les enseignant(e)s et les directeurs interrogés nous ont fait part de la façon dont ils travaillaient sur 

la parité femmes/hommes avec leurs élèves. 

- travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité filles/garçons (répartitions des tâches 

domestiques dans la classe) 

- pédagogie du mérite : système de récompense, prix, parrainage (ou marrainage), trousseaux… 

* Au niveau des infrastructures : 

L’amélioration des infrastructures concerne le 3ème objectif du PDEF. L’ensemble des entretiens 

met l’accent sur le fait que l’amélioration des conditions d’accueil des élèves dans les écoles 

permettra une augmentation du taux de scolarisation. En effet, des conditions favorables 

(construction d’écoles de proximité avec des points d’eau, des latrines séparées,…) permet de 

rassurer certaines familles réticentes, afin qu'elles laissent leurs enfants aller à l’école. 

ANNEXES DU BILAN "ENQUETE" : QUESTIONNAIRE VIERGE ET RESUMES D'ENTRETIENS 

QUESTIONNAIRE VIERGE DISTRIBUE AUX ELEVES (mis au point par visio-conférences avec Bakel) 

1) Sexe Garçon / Fille 

2) Quel âge as-tu /________________/ 

3) Combien as-tu de frères et sœurs /________________/ 

4) Es-tu : 

l’aîné___2 ème ___3 ème ___4 ème ___5 ème ___6 ème ___7 ème ________________le plus jeune 

5) Combien de tes frères et sœurs sont allés ou sont : 

- à l’école /________________/ Au collège /________________/ 

6) Est-ce que ton père est allé à l’école Oui Non 

Si oui, combien de temps /________________/ 

7) Est-ce que ton père est allé au collège Oui Non 


8) Est-ce que ta mère est allée à l’école Oui Non 


9) Est-ce que ta mère est allée au collège Oui Non 


10) Combien de temps mets-tu pour venir à l’école 

Moins de 30 minutes 

30 minutes- 1 heure 

1 heure ou plus 

11) Comment viens-tu 

A pied 

En vélo 

En voiture 

En bus 

En moto 

Autre 

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12) Où habites-tu 

A Bakel 

Dans un village 

13) Vas-tu régulièrement à l’école Oui Non 

14) Pourquoi aimes-tu l’école 

J’aime retrouver mes copains. 

J’aime apprendre. 

Je réussis bien. 

Autre /________________________________/ 

15) Pourquoi n’aimes-tu pas l’école 

Parce que mes parents m’obligent à y aller. 

Parce qu’elle est trop loin de chez moi. 

Parce que je ne m’y sens pas bien. 

Autre /________________________________/ 

16) Finalement aimes-tu ou n’aimes-tu pas l’école J’aime Je n’aime pas 

17) Dans la cour les filles et les garçons jouent-ils ensemble Oui Non 

18) Penses-tu que certains élèves peuvent être ennuyé par d’autres à l’école (être tapé, bousculé, 

insulté, moqué…) 

Oui 

Non 

19) Si tu vois un camarade ennuyé par un autre, que fais-tu 

Je vais l’aider à se défendre 

Je vais voir le maître 

Je vais chercher des copains 

J’en parle à mes parents 

Je ne sais pas quoi faire 

Ce n’est pas mon problème 

20) Quel est le métier de ton père /________________/ 

21) Est-ce qu’il travaille à l’extérieur de la maison Oui Non 

22) Quel est le métier de ta mère /________________/ 

23) Est-ce qu’elle travaille à l’extérieur de la maison Oui Non 

24) A la maison qui s’occupe des tâches suivantes 

Père Mère Les deux Autres 

S’occupe des enfants 

Fait à manger 

Va au marché 

Ramène de l’argent 

25) Quel métier veux-tu faire plus tard 

/_________________________________//________________________________/ 

26) Comment connais-tu ce métier 

Je connais quelqu’un qui fait ce métier. 

Je l’ai vu à la télévision. 

On m’a parlé de ce métier à l’école. 

Autre /____________________________/ 

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27) Si tu réussis le CFEE, qu’as-tu envie de faire 

J’aimerais aller au collège et mes parents m’y aideront 

J’aimerais aller au collège mais mes parents ne peuvent m’y envoyer 

J’aimerais aller au collège mais mes parents ne le souhaitent pas 

Je préfèrerais arrêter l’école, parce que …………………………… 

28) Que penses-tu faire si tu ne réussis pas le CFEE 

Je repasserai le CFEE. 

J’arrêterai l’école. 

29) Penses-tu qu’il existe des métiers d’hommes et de femmes Oui Non 

30) Si oui, lesquels (classe-les dans le tableau) 

Métiers d’hommes Métiers de femmes Métiers pour les deux 

TRANSCRIPTION RESUMEE DE 5 ENTRETIENS 

MERCI D'AVOIR PRIS LE TEMPS DE REPONDRE A CE QUESTIONNAIRE… 

Entretien Y.Ezequel, Attaché de coopération à l’Ambassade et C.Chaillot, Assistant technique TICE au MEN 


Notion métier = fonctionnaire ou profession manuelle 

Existence d’un système formel et informel, sur 13 millions d’habitants, 280 000 sont salariés déclarés 

Ecole favorise insertion sociale mais pas la formation professionnelle 

Sur 1000 élèves à l’entrée en primaire, 500 arrêtent en fin de primaire, 250 arrêtent en fin de secondaire, 

150 arrêtent après le lycée et 1 seul termine le supérieur 


*Coût de l’école 

*Mariage et grossesse précoce 


Solutions : 

*Sensibilisation, écoles de proximité, écoles plus spacieuses, présence de point d’eau, de cantine, 

recrutement de personnel notamment féminin, dotation de manuel à chaque enfant, bourses scolaires, 

sanctions et lois par rapport aux mariages précoces, 

*Ecoles franco-arabes permet de lutter contre l’absence des musulmans à l’école qui vont dans les écoles 

coraniques. La citoyenneté c’est la religion. 


en œuvre 

Niveau académique : beaucoup d’idées 

Niveau pratique : des difficultés dans l’évaluation, le suivi et la résolution des problèmes identifiés 

Décalage entre société civile et le ministère 

Entretien Mr Barry, Directeur de Bakel I 


Sans école, accès aux fonctions subalternes ou d’artisan 

Le diplôme ne rime pas avec métier 


*Coût de l’école : Certificat de naissance nécessaire à l’inscription des élèves à l’école, les parents ne font 

pas de certificat de naissance parce ça coûte ; Entretien de l’enfant à l’école alors que la priorité c’est la 

nourriture 

*Absence d’instruction des parents : problème de l’absence d’intérêt immédiat de l’école, pour les parents 

non instruits c’est une perte de temps d’où l’importance de sensibiliser les parents 

*Aspects sociologiques : l’école ne répond pas aux besoins éducatifs, il existe un énorme poids de la 

religion comme fondement de l’éducation ; dans certains villages seules les filles viennent à l’école publique 

parce que les garçons vont à l’école coranique 

*Investissement des filles dans la vie de famille : au retour de l’école les filles font la cuisine, la lessive, les 

garçons jouent au foot 

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Les associations et l’état peuvent faire quelque chose ; déjà il existe le PDEF 

Mais l’état traîne au niveau des infrastructures (manque d’écoles), de la formation des enseignants (6 mois 

de formation), et de la sensibilisation de la population 


en œuvre 

Mobilisation autour de l’enfant, de l’école qui aide au maintien 

*Sensibiliser les parents avec l’association des parents d’élèves 

*Motiver les enfants avec un système de prix, de parrainage, de distribution de trousseau (au plus méritant), 

félicitations, soutien scolaire 

Entretien Mr Sandigui, Enseignant de CI à Diabal 


Oui mais il persiste quelques difficultés 

Certaines personnes ont des diplômes et pas de travail parce qu’ils sous estiment ce qu’on leur propose et 

n’acceptent donc pas de travail inférieur 

La recherche d’emploi est donc longue 


*Les parents 

Les filles restent à la maison pour apprendre à faire à manger, pour se préparer au mariage 

Les garçons restent à la maison pour s’occuper des champs, du bois, ou ils vont à l’école coranique 

Beaucoup de famille pensent que le CFEE suffit, à 15-16 ans, c’est l’heure du mariage même si le collège 

ne pose pas de problème d’éloignement parce qu’il y a toujours des arrangements en famille. 

Les enfants sont toujours motivés d’apprendre, d’être avec les autres. Ils seraient tous là si la décision leur 

appartenait. 



en œuvre 

*Porte à porte pour expliquer les inconvénients. L’enfant doit venir à l’école pour connaître la vie, et vivre 

mieux. 

*Tâches domestiques de la classe réparties également entre fille et garçon 

*Interrogation des filles autant que les garçons 

*Partage des richesses : fond de solidarité des parents expatriés qui ont plus de moyens 


*Travail sur la liberté, les droits de l’enfant, l’égalité fille/garçon 


Pédagogique autour des séances, de l’organisation, des méthodes 

Soutien matériel 

Correspondance scolaire 

Entretien Mme Anta Diouf, Présidente du comité départemental de la SCOFI de Bakel 


*Pauvreté 


*Soutien financier : cours de soutien 

*Soutien matériel : fournitures, véhicule pour les descentes 

*Soutien humains : retape d’un local 

*Soutien pédagogique : formation en informatique 

Entretien avec quelques élèves du collège de Joal 


L'école permet d’avoir un métier de dominant, un rôle dans le pays 

Mais l’école ne garantit pas l’obtention d’un métier 


*La volonté des élèves : les filles arrêtent l’école parce qu’elles n’ont pas la volonté, elles ont envie de 

gagner de l’argent, pour être dans la mode 

*La durée des études : l’école, c’est un long chemin, certains se découragent 

10.2/ BILAN "GENRE ET EDUCATION" 

Bilan descriptif 

Avant de partir : 

- Formation à la prise en compte du genre à l'école (chargée de mission "Egalité filles/garçons" – IUFM) ( 

# Objectif = initier les jeunes enseignants stagiaires à la problématique du «genre en éducation» en 

France et dans le contexte européen. 

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- Visite de la maison pour l'Egalité Femmes-Hommes et rencontre avec "Solidarité Femmes" de 

Grenoble, autour de l'exposition sur les violences à l'encontre des femmes. Nous avons été reçus par 

Julie Blandin, consultante à la maison pour l'égalité sur l'organisation des journées du 8 mars (journée 

de la femme). 

# Objectif =sensibilisation et formation à l'égalité hommes-femmes (place des hommes et des femmes 

dans les images, journée de la femme…) 

- Formation à un enseignement non sexiste avec l’association "Mix-cité" et plus particulièrement : 

Isabelle Cabat-Houssais (Professeure des Ecoles en poste dans la région parisienne). 

# Objectif = apporter des idées au quotidien et des séances pour réfléchir avec les élèves sur les 

stéréotypes de genre et les discriminations liées au sexe en privilégiant des situations de la vie courante 

des enfants. 

- Formation à une approche philosophique des droits humains. 

# Objectif = réfléchir à propos du droit des femmes à l’instruction / éducation, et prendre conscience des 

intentions diverses qui sous-tendent la revendication de ces droits. 

- Rencontre avec Marie-Lise Semblat au CIDF de Grenoble, experte internationale sur l'approche "Genre 

et Développement" 

# Objectif = connaître les outils et objectifs de l'approche "Genre & Développement. 

Pendant le séjour au Sénégal : 

Rencontres : 

!"13/02/07 avec Marie Siby, au point focal genre de la DRH, entretien collectif puis individuel 

Formation : 

!"Le 15/02/07 : Nous assistons à un module sur l’approche «genre» dans une classe «petite 

enfance», ceci dans le cadre de la formation des enseignants à l’EFI de Kaolack. 

!"De notre part le 16/02/07 : conférence "Genre en éducation" au Conseil Régional de Fatick par 

Mireille Baurens. 

!"Le 18/02/07 : discours d'ouverture prononcé par Anta Diouf à la «Grande Causerie de Bakel sur la 

scolarisation des filles» organisée à notre intention. 

Echanges : 

!"Le 18/02/07 : petit exposé de notre part destinée à quelques enseignantes et enseignants et au 

Directeur de l’école de Bakel III : 

!"Présentation de notre vision de la notion de «genre» en France avec l’intervention de Mireille 

Baurens. 

!"Présentation des séances menées dans nos classes en France sur ce thème. 

!"Supports : albums de littérature jeunesse («La pluie des mots» de Yves Pinguilly, «Les droits de 

l’enfant» de l’UNICEF, «Princesse finemouche» de Babette Cowl, «Anton et les filles» de Olë 

Konnecke et Florence Seyvos, «Quatre poules et un coq» de Lena et Olof Landström) et document 

«Les P’tits égaux» 

!"Echange de documents : dossiers composés de toutes les séances réalisées par les stagiaires 

avant le voyage, le document des «P'tits égaux», un document de travail exploitable en classe sur 

«Les droits de l’enfant», des albums. 

Bilan évaluatif 

Ce travail sur le genre nous a permis de mieux appréhender la question du "genre" tant au Sénégal 

qu’en France. Nous pensons pouvoir mieux comprendre et surtout mieux évaluer les problèmes 

liés à la dimension "masculin/féminin" dans nos classes. 

La formation avant le départ nous a apporté un premier regard sur cette question du "genre", de premiers 

outils.. Et nous sommes allés les échanger, les confronter (nos idées et nos outils) avec un autre pays, 

une autre culture. Ceci n'a pas été de tout repos, ni de toute quiétude. Mais il nous semble que nous 

sommes aujourd’hui capables de mettre en place des actions concrètes dans nos futures classes pour 

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lutter contre les problèmes liés aux inégalités sexuées. Alors que nous n’en avons pas dans notre cursus 

standard de formation à l'IUFM, nous avons pu bénéficier grâce à ce projet, d’une réelle formation sur le 

"genre" (par la théorie, par l'action, par la démarche de projet et aussi, par la sueur et le décalage 

pratique et idéologique). 

La formation précédant le voyage nous a permis d’appréhender la notion de «genre», mais elle 

était malgré tout restée assez floue. Le voyage a donc été très formateur. Comme on l’a entendu 

au Sénégal : «Mieux vaut voir les choses une fois que de les entendre dix fois !». 

De plus, le voyage nous a permis de comprendre comment cette question est traitée dans un pays 

comme le Sénégal, et de tenter de le faire connaître en France, par l'organisation, entre autres, 

d'émissions de radio et d'événements, comme le colloque du 13 juin "Genre, Développement et 

Education" que nous avons entièrement réalisé (nous avons aussi effectué un échange de pratiques : 

nos partenaires sont venues en France pendant deux semaines en juin pour prendre connaissance de 

nos propres réalités scolaires). 

Enfin, nous avons assisté à de nombreux jeux de rôle et séances sur la scolarisation des filles au 

Sénégal (aussi bien en classe primaire qu'en classe d'EFI). Et il nous semble qu'il y a de réels écarts 

entre ce qui est dit, ce qui est montré, et ce qui se passe vraiment ! Peut-être est-ce la même chose 

chez nous… mais il faut certainement se décaler pour le voir. 

La Formation avant de partir : 

10.3/ BILAN "EDUCATION A LA SEXUALITE" 

Intervention du Planning Familial de Grenoble et de la Maison pour l’Egalité Femmes-Hommes. 

Mais que veulent bien signifier ces deux lettres : E S Que se cache-t-il derrière ce nom de code 

Education aux Savoirs Enseignement Scientifique Enquête sur la scolarité Environnement et 

Situations d’apprentissage Comme nous vous voyons trépigner d’impatience, nous vous livrons enfin le 

secret de ces deux caractères : Education à la Sexualité. 

« Education à la Sexualité, éducation à la sexualité… Vous avez bien dit éducation à la sexualité » 

«Oui, nous avons bien dit : éducation à la sexualité. » 

Au départ, nous n’avions pas envisagé cet axe de travail dans le cadre de notre coopération mais 

nous avons été amenés à le faire suite à notre entrevue avec la première Dame du Sénégal, 

Viviane Wade, le 12 décembre 2006. En effet, pour cette dernière, l’éducation à la sexualité est 

devenue primordiale. Elle souhaite, entre autre, lever les tabous sur la sexualité et introduire l’éducation 

à la sexualité dans les programmes scolaires. Au fil de la discussion, elle en est donc venue à nous en 

parler. Nous avons ainsi compris l’importance de l’éducation à la sexualité au Sénégal. Voilà comment 

un nouvel axe de travail était né… 

Pour pouvoir échanger sur ce thème et travailler le plus efficacement possible, nous en sommes donc 

arrivés à nous interroger sur l’éducation à la sexualité en France. «Qu’est-ce que c’est Que disent les 

programmes scolaires à ce sujet Quelles actions sont réalisées en pratique avec les élèves ». Afin de 

répondre à nos diverses questions, nous avons rencontré mercredi 10 janvier après-midi, deux 

personnes expertes en la matière (si nous pouvons la nommer comme telle) : Julie Blandin, consultante 

à la Maison pour l’Egalité Femmes-Hommes à Echirolles et Cathou Wolff, qui a travaillé de longues 

années au sein du Planning Familial de Grenoble. 

La formation a débuté par un historique de l’éducation à la sexualité. La question de l’éducation à la 

sexualité renvoie à la sexualité en général. En France, au sein de l’Education Nationale, l’éducation à la 

sexualité a toujours été un domaine délicat dans la mesure où elle met au grand jour la sexualité des 

adolescents. De l’éducation sexuelle, où l’approche était purement biologique et anatomique, nous 

sommes arrivés aujourd’hui à l’appellation l’Education à la Sexualité dans les écoles, collèges et lycées, 

circulaire N°2003-027 du 17-2-2003. 

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En voici un extrait : 

«L’évolution des mentalités, des comportements, du contexte social, juridique et médiatique dans le 

domaine de la sexualité, ainsi que des connaissances scientifiques liées à la maîtrise de la reproduction 

humaine a conduit les pouvoirs publics à développer l’éducation à la sexualité en milieu scolaire comme 

une composante essentielle de la construction de la personne et de l’éducation du citoyen. Dans le 

cadre de sa mission d’éducation et en complément du rôle de premier plan joué par les familles, l’école a 

une part de responsabilité à l’égard de la santé des élèves et de la préparation à leur future vie d’adulte : 

l’éducation à la sexualité contribue de manière spécifique à cette formation dans sa dimension 

individuelle comme dans son inscription sociale. Cette démarche est d’autant plus importante qu’elle est 

à la fois constitutive d’une politique nationale de prévention et de réduction des risques - grossesses 

précoces non désirées, infections sexuellement transmissibles, VIH/Sida – et légitimée par la protection 

des jeunes vis-à-vis des violences ou de l’exploitation sexuelles, de la pornographie ou encore 

par la lutte contre les préjugés sexistes ou homophobes». 

Ensuite est venu un temps d’explication sur les actions menées à ce sujet dans les établissements 

scolaires. Ces dernières sont menées en partenariat avec les membres du Planning Familial. Elles 

peuvent prendre différentes formes selon les objectifs visés par l’enseignant ou selon le contexte dans 

lequel elles sont mises en place. Malgré les différentes approches, un point commun les relie : «toute 

éducation à la sexualité doit s’inscrire dans un projet car elle ne s’improvise pas». 

Tout au long de l’après-midi, nous avons pu poser nos diverses questions. Ce fut un véritable 

espace d’échange, de conseils et de dialogue. Un nouvel après-midi des plus formateurs… 

Les échanges sur place, pendant notre séjour au Sénégal 

- Exposé d’un agent IEC (Information, Education, Communication) lors de la "Grande Causerie" de 

Bakel du 18 février sur l’éducation à la santé de la reproduction des adolescents. 

- Rencontre avec le coordonnateur du CCA, Centre Conseil des Adolescents de Bakel, le 21 février. 

Au Sénégal il existe 13 CCA dont 8 qui pratiquent le dépistage du VIH (dont le traitement est gratuit, 

financé par l’Etat). Ce dernier finance les locaux et les salaires. Toutes les actions sont 

subventionnées par des agences internationales de coopération. 

Principes du centre : Anonymat et gratuité. 

Ensemble du personnel du CCA : 

- un coordonnateur qui gère le centre et les partenariats. 

- un agent IEC chargé d’informer la population sur les actions du centre et de coordonner les 

agents de terrain. 

- des agents de terrain : ils reçoivent une formation de 5 jours. Leur rôle est de relayer l’IEC dans 

les localités. Etant plus proches de la population, ils ont un impact plus important. 

- une sage-femme, présente trois fois par semaine. Elle conseille et propose des consultations 

gynécologiques. Facilité de communication avec les jeunes filles du fait d’une présence féminine. 

- un laborantin effectuant les tests de dépistage du VIH pour les adolescents à partir de 15 ans. 

Les actions du centre : 

- Il pratique le dépistage mais n’intervient pas dans le traitement de la maladie. En revanche, il 

accompagne les personnes lors de groupes de parole et de visites à domicile, même si celles-ci 

posent problème car elles poussent à la stigmatisation. 

- Il est à disposition des jeunes qui sont en recherche d’informations pour la préparation d’exposés 

dans le cadre scolaire. 

- Leurs actions sont centrées sur la santé de la reproduction dans l’objectif que les jeunes se 

sentent bien dans leur tête et dans leur corps. 

- Il met en place des actions de prévention autour des grossesses précoces (celles-ci 

correspondent aux grossesses avant l’âge de 20 ans) et des IST (Infections Sexuellement 

Transmissibles). 

- Mise à disposition de films pour les classes de CM1 et CM2. 

- Distribution gratuite de préservatifs, essentiellement masculins. 

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Le CCA fonctionne beaucoup par partenariat avec différentes associations (12) dont la SCOFI : elle 

est invitée à chaque mobilisation. Volonté de mettre en place des actions concrètes dans les 

classes, mais ce n’est pas encore mis en place. 

A Bakel, on observe un phénomène de Marama Cumpwet : les jeunes se regroupent dans des 

lieux pour discuter, échanger… C’est le moment des premières cigarettes et premières relations. Le 

centre profite de ces lieux pour organiser des échanges et débats avec les jeunes. 

Aucune communication familiale sur les questions de la sexualité, sujet encore très tabou, 

notamment à cause du poids de la religion et de la culture. 

L’Education à la Vie Familiale (EVF) est à la charge des enseignants du primaire. Le CCA essaie de 

travailler en partenariat avec les enseignants, notamment ceux des villages, en leur fournissant des 

préservatifs. Dans le secondaire, il existe des clubs EVF, qui fonctionnent plutôt bien. 

La question de l’homosexualité est un sujet tabou car interdit par la loi, et nié dans la société 

sénégalaise. 

Le CCA intervient sur Bakel mais aussi sur tous les villages alentours. Le problème reste la 

communication, par manque de véhicules. 

Les perspectives 

Nous n’envisageons pas de perspectives sur ce "troisième axe de travail" pour la suite, puisque ce 

sujet est très lié à la culture du pays, et que par ailleurs, des spécialistes de la question interviennent 

déjà dans des actions de coopération sur cette région (le Planning Familial). Le CCA reste à notre 

disposition pour tous les renseignements et actions que nous pourrions mener. Mais il nous semble 

préférable de focaliser le projet dans les années futures sur les autres axes de travail, nous paraissant 

plus en lien avec la SCOFI, et plus à notre portée. 

Il n'en reste pas moins que cet axe de travail nous a apporté, professionnellement parlant, 

l'opportunité de prendre connaissance des textes officiels et d'entrevoir une partie des actions 

censées faire partie des missions de l'enseignant de primaire en France… 

10.1/ BILAN "FORMATION INFORMATIQUE ET INTERNET" 

Objectifs et préparations avant le départ au Sénégal 

La formation informatique émanait d’une forte demande de notre partenaire sénégalaise de Bakel, dans 

l'objectif d’établir des correspondances scolaires entre des écoles bakeloises et iséroises, mais aussi afin 

de former les enseignantes de la SCOFI (dont elle-même, cf. notre formation en juin à Grenoble plus 

loin) afin qu'elles puissent communiquer via Internet. La réduction de "la fracture numérique" semble, 

en effet, au-delà des préoccupations de la SCOFI, constituer un objectif fondamental pour les 

pays en développement (le Président Wade étant par exemple à l'initiative du "fonds de solidarité 

numérique", dont le siège se trouve à Genève). 

Nous nous sommes inspirées de notre formation personnelle et professionnelle sur l’outil informatique, 

ainsi que des conseils de nos formateurs de l'IUFM en informatique et multimédia, notamment pour la 

rédaction de fascicules (prise en main de Word, Excel, PowerPoint). Nous avons échangé par mail à 

plusieurs reprises avec notre partenaire de Bakel afin de spécifier des contenus utiles aux élèves et 

enseignants sénégalais, et avons rédigé une séance de formation axée sur la prise en main du système 

d'exploitation (gestion des fichiers), des outils bureautiques (word et excel), ainsi que sur la manipulation 

et l'insertion de photos prises par appareils photos numériques. 

Nous sommes parties avec 2 ordinateurs portables, 1 vidéo projecteur (pour effectuer des formations en 

groupe, et qui a servi également lors de la conférence sur le genre au Conseil Régional de Fatick), des 

clés USB pour permettre des transferts de fichiers, des chargeurs de piles, et 5 appareils photo 

numériques. Un des ordinateurs, les clé USB et les appareils photos ont été laissés au Sénégal. 

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Pendant notre séjour 

Le travail sur place de notre axe "informatique et Internet" s’est déroulé en deux temps : 

-Entretien au collège de JOAL 

-Formation informatique à BAKEL (élèves et enseignants) 

Entretien sur l’enseignement de l’informatique au collège de Joal 

Personnel : Un informaticien chargé de la pédagogie et de la formation des enseignants (c’est un 

indépendant privé), aidé d’un assistant informaticien. 

Matériel : Internet, logiciels pédagogiques scientifiques et littéraires (Encarta ; biologie humaine, ainsi 

vient la vie, SVT ; bureau magique, anglais, français, géographie musique ; orbite, sciences physiques). 

La salle des professeurs a été transformée en salle informatique. 

1200 élèves et 16 ordinateurs (tous ne sont pas fonctionnels). 

XP pro, Windows 2000 pro, Windows 1998. 

Formation : Chaque élève bénéficie de 2h30 de formation par an. 

6 ème : Système d’exploitation, Word (mise en page, insertion et gestion des fichiers) 

5 ème : Word (tableaux) 

4 ème - 3 ème : Excel 

La salle est en libre accès le mercredi après midi moyennant 1000 FCFA 

Partenariat : Échanges avec la ville de Versailles (assistance matérielle et technique, maintenance) 

Correspondance scolaire avec un collège de Bordeaux. 

Problèmes rencontrés : - les coupures d’électricité fréquentes 

- le manque d’encre 

- le manque de périphériques (lecteur CD, clé USB) 

- l'absence d’appareils photos numériques et de vidéos projecteur 

- les problèmes d’entretien (poussière et climatisation) 

- l'absence d’ordinateur portable : obligation de transporter l’ordinateur entier. 

- le souhait d’avoir une imprimante et un scanner séparés 

- le manque de mobilier : chaise et table 

Contact : Alassane Mbaye : informaticien et responsable informatique : ambayejoal@yahoo.fr 

Formation Informatique à BAKEL 

Objectif : faire des élèves "choisis" et des enseignants "volontaires" des personnes ressources pour leurs 

classes et pour leur école. 

Matériel : 6 ordinateurs en état de fonctionnement de la médiathèque de Bakel ainsi que deux 

ordinateurs portables prêtés par notre groupe. Connexion Internet bas débit. 

Formation envisagée : formation WORD, EXCEL, POWERPOINT, utilisation d’un appareil photo 

numérique. 

Durée : 1 matinée avec les élèves des classes retenues pour la correspondance scolaire 

1 après-midi avec les enseignants des élèves ci dessus. 

!"Formation élèves : 

Les élèves ont été choisis par les enseignants. Tous les élèves sont issus des classes se lançant dans la 

correspondance scolaire avec la France. La formation a été proposée à 30 élèves des trois écoles de 

Bakel (5 élèves choisis dans les 6 classes retenues). Le niveau des élèves variait du CI au CM2. 

Deux groupes ont été formés sur place en fonction des niveau de classe. Chaque groupe a bénéficié de 

2 formations : «sensibilisation à l’outil informatique» et «prise en main de l’appareil photo numérique». 

Formation "ordinateur" : 

La formation prévue était largement au-delà des capacités des élèves. La formation dispensée 

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s’est orientée sur les bases de l’outil : 

1. Identifier les différentes parties de l’ordinateur et leur rôle : unité centrale, souris et présentation 

de son fonctionnement, clavier et présentation des touches. 

2. Allumer l’ordinateur et ouvrir un logiciel. 

3. Utiliser le clavier : sur un document Word, taper les prénoms des différents élèves (ils sont 3 ou 

4 devant chaque ordinateur) 

°dictée (CM) / copie (CI-CP) de phrases : majuscules, ponctuation, accents et numéros. 

°pour les plus grands, début de mise en page suivant un modèle de lettre de correspondance. 

4. Enregistrement du document, recherche et réouverture de ce document. 

Bilan : Les élèves sont très motivés et investis dans la découverte de l’ordinateur. Ce sont de 

"grands débutants", seuls-quelques-uns savent utiliser un traitement de texte ou Internet : la 

manipulation est très lente car ils recherchent chaque lettre sur le clavier, regardent leur main pour 

bouger la souris, ce qui les empêche de cliquer correctement. La formation est plutôt une 

sensibilisation à l’outil. 

Problèmes rencontrés : plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans la formation 

1. Le fait que les élèves soient plusieurs devant un seul ordinateur ralentit la manipulation et 

l’avancée de la formation. 

2. Le matériel défaillant ou contenant des virus empêche l’utilisation fonctionnelle de tous les 

appareils présents. 

3. Commencer très tôt (CI-CP) permettrait de faire une formation sur tout le cursus scolaire. D’un 

autre côté, quel est l’intérêt de prendre des élèves du CI/CP qui savent à peine lire et écrire 

Prévoir une sensibilisation à la manipulation plutôt qu’une formation. 

4. Une matinée de formation est trop courte : les élèves manipulent peu car sont nombreux et 

ne remanipuleront pas de si tôt. Comment permettre l’acquisition de savoirs et savoir-faire en 

une séance Il faudrait prévoir une formation renforcée sur la semaine ou une formation 

continue sur l’année. 

5. Le manque de temps a empêché un complément important de la formation : mettre les photos 

sur ordinateurs. 

6. La non-connaissance de leur niveau ne nous a pas permis de préparer des fascicules adaptés à 

leurs besoins. Un fascicule de prise en main de l’ordinateur pourrait être utile dans les 

formations futures. 

Formation "appareil photo numérique" : 

Objectif : savoir se servir d’un appareil photo numérique afin d’inclure des photos dans les lettres 

pour la correspondance scolaire (sous Word et Internet). 

La démarche adoptée pour apprendre à se servir d’un appareil photo numérique suivait plusieurs 

étapes : 

• Allumer l’appareil . 

• Prendre des photos avec et sans zoom et les supprimer. 

• Eteindre l’appareil photo. 

• Recommandations de base : toujours mettre la dragonne, savoir où se trouve la carte 

mémoire, sa fonction, la retirer, savoir où est la batterie, recharger les piles, les remettre. 

Bilan : Tous les élèves étaient très motivés, avides de connaissance, et ont très vite appris. La 

formation a été appréciée et bénéfique aussi bien pour les apprenants que pour les 

formatrices ! Toutefois seule la première partie de l’objectif a été réalisée et non la seconde (du 

fait du manque de temps et des lacunes importantes en traitement de textes de la part des élèves). 

!"Formation enseignants : 

Les enseignants des élèves ci-dessus ainsi que le personnel des écoles désirant venir sont accueillis à la 

médiathèque l’après-midi (au total, une douzaine de personnes). 

Formation "ordinateur" : 

Notant un niveau très divers des participants, la formation a été individualisée pour chaque 

demande. Plusieurs groupes ont été créés : 

1. Une formation de type sensibilisation comme celle des élèves : une bonne partie des 

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enseignants n’a jamais utilisé un ordinateur. Ils sont, comme les élèves, très investis. 

2. Une formation Word et traitement de texte : mise en page, insertion d’image. Ici notre 

fascicule a trouvé sa place. Nous avons ajouté un modèle de lettre, projeté sur un écran, avec 

pour consigne de la réécrire, la mettre en forme, l’enregistrer et la retrouver dans le dossier. 

Les fascicules reprennent les informations importantes. Il faudrait changer l’exercice 

d’application (mettre en forme une poésie) par un document type «lettre», plus long, plus varié, 

plus adapté à l’utilisation qu’ils vont faire de l’outil informatique (correspondance scolaire). 

3. Une formation Excel : création de tableau, mise en page, utilisation des fonctions (somme). 

Là aussi les fascicules nous ont permis de tourner dans les groupes. Les premiers pas 

s’orientent plutôt vers : la cellule, l’étirement des cellules, l’insertion de colonnes et de lignes... 

4. Une formation Internet : création d’adresse mail et recherche sur Internet. 

Bilan : plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans la formation 

1. Le fait que la formation soit individualisée et que tous les groupes soient présents en même 

temps nous empêche de pouvoir être présentes et efficaces avec chaque groupe : il serait 

judicieux de proposer une formation avec différents créneaux par niveau/par besoin pour 

n’avoir qu’un groupe à la fois, quitte à ce que ce créneau soit plus court que la demi-journée. 

2. Le matériel défaillant ou contenant des virus empêche l’utilisation fonctionnelle de tous les 

appareils présents. 

3. L’intérêt de prendre en priorité les enseignants des élèves formés le matin permet de 

créer une classe ressource (maître+quelques élèves) et ainsi favoriser ceux qui sont en 

correspondance scolaire. 

4. Comme pour les élèves, une demi-journée est trop courte. Même si les acquisitions vont plus 

vite, ils sont, tout comme nous, très frustrés d’arrêter la formation au bout de si peu de temps, 

alors qu’ils commencent juste à maîtriser le traitement de texte. De plus, mise à part certains 

enseignants ayant déjà des compétences informatiques, la plupart ne remanipulera pas de si 

tôt. Comment permettre l’acquisition de savoirs et savoirs-faire en 1 séance Il serait utile de 

prévoir une formation renforcée sur la semaine voire une formation continue sur l’année. 

5. Le fascicule PowerPoint n’a pas été utilisé faute de temps et de priorité. Il a tout de même été 

laissé à la médiathèque comme outil ressource, tout comme les fascicules de prise en main de 

Word et Excel. 

6. Il est important d’être à la disposition des enseignants, pour répondre à des questions précises 

de leur part : problèmes rencontrés, comment faire certaines manipulations : formation type 

«forum». 

Bilan général et perspectives des actions de formation effectuées au Sénégal 

La formation a été très appréciée des participants et des formatrices. Tous ont été très impliqués et 

très déçus qu’elle ne soit pas plus longue. Elle doit donc être pérennisée dans les années à venir et 

devrait être enrichie en quantité et qualité. Cette formation devrait avoir lieu sur plusieurs jours. Une 

formation sur l’année serait profitable : certains enseignants déjà bien formés pourraient prendre la suite 

de cette formation, des échanges informatiques pourraient être organisés régulièrement (questions / 

réponses, envois d’exercices / échanges de lettres). Pour l’améliorer, il serait intéressant de créer un 

fascicule de prise en main de l’ordinateur à destination. Plus de matériel permettrait d’augmenter la 

portée de cette formation. Enfin une formation Internet serait un volet à ajouter : un polycopié sur la 

création et l’utilisation d’adresse mél ainsi que sur la recherche sur le net pourraient être utiles 

N.B. Nous avons fait un nouveau don de 100 euros en juin 2007 pour financer de la formation… 

Après notre retour 

Nos actions se sont centrées sur la correspondance : cette dernière a été longue à démarrer du fait d’un 

matériel peu fonctionnel (et absent dans les écoles) et d’un accès payant à la médiathèque de Bakel 

(500 FCFA/poste/heure). 

Un don de 100 euros en février avait permis de faciliter cet accès et de payer un formateur local 

pour assurer un suivi de l’utilisation de l’outil informatique, argent utilisé en mai 2007. 

Lors de son séjour en France en juin, notre partenaire de la SCOFI de Bakel a pu bénéficier d’une 

formation informatique similaire à celle dispensée sur place, mais de 2 journées complètes... 

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11/ EVALUATION DE LA PREPARATION EN AMONT 

Aspects positifs : Formation très riche et dense, avec une diversité d’approches (voir page 8 de ce 

rapport, l'ensemble des formations suivies et des rencontres engagées avant le 

départ, c'est-à-dire sur 8 semaines !). La sensibilisation à la question du genre, et à 

celle de l'éducation à la sexualité, absentes toutes deux de notre formation 

"standard" de Professeur des Ecoles à l'IUFM, nous a familiarisé à ces 

problématique, rendant possible une réflexion sur l’égalité des chances dans 

différentes cultures et offrant des pistes de mises en œuvres pédagogiques. 

Aspects négatifs : Formation trop tardive ne nous permettant pas une prise de recul suffisante sur les 

thèmes abordés. 

12/ POINTS POSITIFS 

• La découverte d’un pays autrement que par le regard d’un touriste et la diversité des visites 

ont permis de prendre conscience des différences culturelles entre nos deux pays (valeurs et 

modes de vie) et de se rendre compte des disparités selon les régions du Sénégal. Ainsi nous 

avons pu davantage cibler les perspectives de notre projet. 

Localisation spatialement plus réduite et qualité de nos actions : 

privilégier à l'avenir l'unicité du territoire, le département de Bakel, 

mais en revanche multiplier les partenaires sur ce même territoire (la 

SCOFI, mais également l'IDEN, les écoles, les collèges, la 

médiathèque, les clubs UNESCO isérois intervenant sur le CEFP…) 

• Lors de notre étape à Bakel, les rencontres chaleureuses se sont multipliées : contacts avec la 

population locale, avec les partenaires, ainsi qu’avec les écoles. Ce fut l’occasion de nombreux 

échanges pédagogiques avec les enseignants locaux, et d’une amorce de réflexion sur le 

rôle de l’école et ses valeurs, ainsi que sur la place de l’enfant dans le système éducatif, 

mais aussi dans le système familial. 

• La formation en informatique a, pour sacrifier à une expression consacrée en pédagogie 

moderne, "donné du sens au projet" (ce qui veut dire plus prosaïquement que ça a bien marché 

et bien plu des deux côtés, cf. le bilan de l'axe "informatique et Internet" ci-avant)... 

- Peut-être parce qu'elle répondait à une demande précise des enseignants de Bakel 

(retransmise par Anta Diouf dans nos échanges par mail en décembre, et relayée par les 

Directeurs d'école de Bakel lors de nos deux visio-conférences préparatoires en janvier) 

- Peut-être parce qu'elle permettait d'aboutir à un objectif concret et a priori enrichissant 

pour les deux côtés : la correspondance scolaire 

- Peut-être pour ses deux motifs à la fois… ou aucun des deux (par exemple, simplement 

parce nous-mêmes étions mieux formés pour échanger sur ce thème, ou encore par un 

classique effet de mode… sans grand impact à long terme dans les pratiques scolaires) 

• Notre réflexion occidentale sur le "genre" (bien que fraîchement acquise ou tout du moins 

fraîchement formalisée) nous a conduit à un avoir un regard qui s'est progressivement aiguisé, 

tant sur le décalage entre discours et réalité, que sur la relativité de ce concept dans des 

politiques éducatives et des cultures humaines différentes. Nous ressortons de ces 7 mois 

de projet avec l'impression d'une prise de recul sur la question de l’égalité et les motifs qui 

permettent de la revendiquer, aussi bien au Sénégal que dans notre système éducatif. 

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13/ POINTS NEGATIFS ET DIFFICULTES RENCONTREES 

• Le planning du séjour s’est avéré très chargé, notamment par le nombre important de visites de 

courtoisie inattendues et la multiplication de rencontres des partenaires. Ceci a rendu difficile 

l’appréciation de chaque moment. 

• De plus, le fait de ne rester que peu de temps sur chaque lieu (excepté à Bakel) ne nous a pas 

permis de construire de réels échanges pédagogiques, mais surtout principalement des prises 

d'informations et de contacts. Nous sommes cependant conscients que ceci constitue le revers de 

l'objectif premier du projet (cf. page 7 de ce rapport), qui, en tant que première phase d'une 

coopération voulue durable, se proposait d'analyser la situation de scolarisation des filles en 

contextes variés et de multiplier les prises de contact. 

• L’effectif du groupe assez conséquent, la nécessité de rester très souvent ensemble (due en 

partie à notre séjour "intin-errant") et le manque de temps imparti à la préparation du projet en 

amont ne nous a pas offert la possibilité de créer une réelle cohésion entre les stagiaires. La 

dynamique du groupe en a parfois souffert…quand des éléments extérieurs ne s'en chargeaient 

pas eux-mêmes ! 

• Malgré l’enthousiasme de nos partenaires pour notre projet, leur manque de curiosité vis-à-vis 

de nos pratiques nous a interpellés, voire déçus. 

• L’accueil sénégalais très chaleureux et le protocole très imposant nous ont quelque peu 

déstabilisés, dans un premier temps. En effet, il nous a parfois semblé devoir être redevables 

alors que ceci n'était peut-être lié qu'à des différences des cultures… 

• Enfin, nous regrettons le manque d'intégration de ce type de projet de coopération 

internationale dans les plans de formation de l'IUFM, et ceux, malgré les incitations du BO 

du 10 mai 2007 à développer l'éducation au développement et à la solidarité internationale 

dans les écoles (et malgré les cours de nos formateurs mettant en avant les vertus transformatives 

de la "pédagogie de projet"). L'ampleur et la durée du projet l'ont plus d'une fois 

rendu lourd à porter (aussi bien pour les stagiaires que pour la coordonnatrice), même si les fruits 

ont été au rendez-vous, fort heureusement, en particulier lors de la journée d'étude que nous 

avons organisée le 13 juin à l'IUFM [voir les traces de ce colloque sur la page "ressources.htm" de 

notre site web] ou encore lors des longs moments d'échanges avec nos partenaires sénégalaises 

restées en France jusqu'au 30 juin 2007. 

14/ PROPOSITIONS DE REMEDIATIONS ET AMELIORATIONS POSSIBLES 

• En voulant répondre à de nombreuses attentes, de la part des partenaires sénégalais comme de 

celle des stagiaires, nos actions se sont trop dispersées. Il nous paraît donc important pour 

la suite de centrer essentiellement le projet sur deux axes, à savoir la formation en 

informatique et l’approche genre (cf. plus haut les bilans des 4 axes de travail de cette année). 

• Il nous semblerait également plus efficace de concentrer les actions sur un seul territoire : le 

département de Bakel (même si ce ciblage géographique entraînerait de fait une diminution du 

partenariat vis-à-vis de la structure SCOFI nationale, donc du CNEPSCOFI, au profit du 

CDEPSCOFI de Bakel). En plus de ce Comité Départemental de la SCOFI, il nous paraîtrait 

intéressant de travailler avec d’autres partenaires de ce territoire, tels que la médiathèque et les 

différentes écoles du département. Ainsi, le groupe pourra mieux se répartir sur le terrain. 

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• Afin d’inciter à poursuivre une réflexion commune sur le thème du genre, nous avons pensé qu'il 

serait utile de mettre en place, à destination des enseignants stagiaires ou titulaires, une 

formation sénégalaise en parallèle avec une formation française sur cette problématique, 

pouvant déboucher ainsi sur la création d’un outil pédagogique interculturel. 

15/ RETOMBEES SUR LA FORMATION DES STAGIAIRES 

L’impact sur notre formation a été très diversifié : 

• Approfondissement de la réflexion philosophique sur l’égalité et l’équité, sur les valeurs de 

l’école, le rôle de l’enseignant, les enjeux de l’éducation et de l'instruction en termes 

d’émancipation de l’Homme. 

• Confrontation au travail de groupe et à la vie en communauté avec des personnalités 

différentes… et confrontation, pour beaucoup pour la première fois, aux différences culturelles 

avec le Sénégal. 

• Elaboration d’un projet interculturel de grande ampleur, qui a nécessité l’investissement de 

chacun et de chacune d'entre nous. Le fait que ce projet ait été à créer de toute pièce a donné 

lieu à la recherche de partenaires (en France comme au Sénégal) et nous a incité à effectuer une 

restitution large et une communication importante, à la fois en interne et vis-à-vis de l'extérieur. 

Nous avons ainsi pu apprendre par l'action (ce qui ne signifie pas que la réflexion ait été 

bâillonnée, bien entendu) les différentes phases d'une "démarche de projet" : définition des 

objectifs et des résultats attendus, recherche de financement et montage de budget, planification et 

mise en œuvre des actions prévues (et adaptation aux contraintes non prévues), socialisation du 

projet… 

• Acquisition, ou renforcement, de nombreuses connaissances ou savoirs-faire dans des 

domaines variés : ceux de notre programme de formation avant le départ (principalement 

genre, genre et développement, éducation à la sexualité et philosophie), ceux nécessaires au 

déroulement des actions du projet (informatique, interculturalité ou encore "exposer et débattre", 

par exemple), et enfin ceux impliqués dans les actions de valorisation et de communication 

(organisation et participation à un colloque, organisation d'actions caritatives et de collectes, prises 

de contact avec les média, participation à des émissions de radio…). 

• Prises de contact multiples avec des associations, des enseignants, des responsables 

politiques, des professionnels de structures partenaires, jusqu'alors inconnus de la plupart 

d'entre nous. 

• Mise en œuvre d’activités pédagogiques sur le thème du genre dans nos classes, 

engageant une réflexion professionnelle sur cette problématique pour nos années futures… 

16/ ACTIONS DE VALORISATION ET DE MUTUALISATION PROPOSEES 

Le premier outil qui permet de partager avec tout un chacun (possédant une connexion Internet, et 

en particulier nos partenaires sénégalais) l'ensemble de notre travail est le site web du projet 

[http://portail.grenoble.iufm.fr/scofi]. Ce site constitue en effet l'espace de mutualisation de nos 

objectifs, motivations, actions, réactions, formations et réflexions. Il met à disposition les 

comptes-rendus, illustrés de nombreuses photos, des actions menées durant les 7 mois qu'a 

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duré ce projet. Il a été créé dès le commencement (pour communiquer aussi avec nos partenaires 

français éventuels, en phase de recherche de financement), et a été alimenté régulièrement depuis sa 

date d'ouverture, le 1 er janvier 2007. On peut consulter ses mises à jour progressives jusqu'à aujourd'hui 

en cliquant sur, "voir les dernières MAJ" dans la page d'accueil. 

Le site web comporte aussi de nombreux liens vers d'autres sites utiles ainsi des documents en 

téléchargement (accessibles à partir de la rubrique "en téléchargement", de la page "projet.htm"), 

documents que nous avons créés, comme la plaquette de communication du projet (ou encore la version 

électronique du document que vous êtes en train de lire !), ou que les intervenants de notre colloque du 

13 juin nous ont donnés pour conserver une trace de leur exposé, ou encore que nous avons 

téléchargés nous-mêmes parfois pour en faciliter l'accès (comme le "guide de la formation genre" du 

Ministère de l'Education sénégalais). Il inclut également un "blog", outil bien utile pour permettre 

des échanges et rester en contact lorsque l'on est à l'autre bout du monde… à condition d'y avoir 

accès (ce qui fut le cas quelques fois durant notre séjour au Sénégal). 

Nous avons, en parallèle, utilisé d'autres "médium" que la plaquette papier ou les bons tuyaux 

d'Internet, pour faire connaître notre projet en externe : la presse écrite, la radio, une exposition 

photo (nous étions prévenus avant notre départ que nous serions invités, en tant qu'artistes, même en 

herbe, à exposer nos photos du séjour lors d'un colloque "Ecole, mode d'emploi" se tenant vers 

Chambéry). Toutes ces actions de communication externe et leurs traces (par exemple les fichiers des 5 

émissions radio, un extrait des photos exposées, les divers articles de presse et annonces…) sont 

téléchargeables à partir de la rubrique "le book de notre projet" du fichier "notregpe.htm". Nous 

reproduirons tout de même cette rubrique, pour information, dans la page qui suit. 

Et bien sûr, il y a eu aussi l'expression orale, le contact direct formel (par des colloques, exposés, 

tables rondes, demandes de formations diverses et implications régulières dans des écoles pour la 

correspondance scolaire) et moins formel (comme les discussions autour des moments de collectes, les 

actions caritatives, sans oublier le bon vieux bouche à oreille)… ou encore les demandes d'audience 

ou de rendez-vous auprès des responsables sénégalais (Mr Sourang, Mme Wade, Mme Touré) et des 

élus français (Mme Crifo, Mr Destot, Mr Gleizal). Sous ce chapeau "contact et échange directs avec 

l'extérieur de l'Institution", nous pouvons aussi mentionner toutes nos visites de courtoisie et nos 

observations de classes au Sénégal (et le logement chez l'habitant, parfois, pour certains d'entre 

nous), ainsi que la venue de nos deux partenaires sénégalaises en France au mois de juin, qui a 

permis de valoriser encore davantage le contenu du projet. 

Le fait que nous ayons eu à trouver de nombreux partenaires externes pour financer notre projet 

(ou le soutenir matériellement, ce qui revient presque au même), expliqué en partie parce que nous 

n'avons pas obtenu de financement du PESI en décembre 2006 (dispositif de subvention de projets de 

coopération éducative piloté par la "Conférence des Directeurs d'IUFM" et "Solidarité Laïque"), a 

finalement constitué un facteur positif pour la communication externe de celui-là. Nous avons été 

conduits ainsi à diffuser largement les objectifs de notre projet, aussi bien dans les écoles et universités 

de la région grenobloise que dans des entreprises privées locales (pour l'opération "Noix de Grenoble", 

par exemple) ou non-locales (comme la société "Proludic"). Parfois, un mal produit un bien… 

Enfin, en ce qui concerne la mutualisation interne, notre engagement dans le projet Sénégal a 

vivement intéressé d’autres stagiaires sur les thématiques abordées, trouvant parfois même sa place 

dans le cadre de certains cours. Nous avons ainsi pu partager nos expériences et réflexions avec 

certains de nos collègues, formateurs ou stagiaires… qui se sont d'ailleurs déplacés le mercredi 

13 juin (pas en grand nombre, il faut bien le dire, si on le compare à la participation des extérieurs) pour 

venir assister à la journée d'étude «Genre, Développement et Education» que nous avons organisée et 

au sein de laquelle nous avons témoigné de notre expérience sur cette problématique, ainsi que nos 

partenaires SCOFI présentes et des spécialistes de la question (cf. page "ressources.htm"). 

Le 26 juin 2007, en revanche, a constitué un moment de mutualisation interne plus "favorable". 

Nous avons participé à la "journée académique des relations internationales" de l'IUFM, et pu à cette 

occasion, échanger de manière enrichissante avec d'autres stagiaires de l'IUFM (cf. page "apres.htm"). 

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NOS ACTIONS DE COMMUNICATION DU PROJET : le book 

A ECOUTER... 

Trois émissions radio sur RCF-Isère (Fm 103.7 et 106.8) : 

Extrait de la page "notregpe.htm", rubrique "le book du projet" 

• La toute dernière, de 14 mn, résume ce que nous avons fait le 13 juin. Notre 

partenaire sénégalaise Anta Diouf, y présente également les actions de son 

comité SCOFI dans le département de Bakel (Emission diffusée le mardi 19/06/2007 

à 11h30 (et rediffusée le 23/06 à 9h45) dans l'émission "Le saviez-vous " (la 

télécharger en format mp3 - 8 Mo). 

• La première, de 13 mn, présentait notre projet avant notre départ au Sénégal et a 

été diffusée le lundi 5/02/2007 à 8h30 (et rediffusée à 19h15) dans l'émission 

"L'invité de RCF-Isère" (la télécharger en format mp3 - 7 Mo). 

• La seconde, reportage de 45 mn avec la participation de stagiaires impliqués dans le 

projet et la chargée de mission "Egalité Filles/Garçons", a été enregistrée à notre 

retour et diffusée ce même mercredi 16 mai à 18h03 dans l'émission "Table ronde" 

(rediffusion le samedi 19 mai à 10h03... la télécharger en format mp3 - 26 Mo). 

Deux émissions à écouter sur Radio Campus (Fm 90.8) : 

• le lundi 11/06 (18h30-19h30) dans la plage "régulière" de Chromosphère, le 

magazine hétérofriendly du 90.8. Nos deux partenaires sénégalaises impliquées 

dans la scolarisation des filles, tout juste débarquées de l'avion de Dakar, seront 

présentes, ainsi que la chargée de mission "Egalité filles/garçons" de l'IUFM de 

Grenoble et la coordonnatrice du projet... la télécharger en format mp3 - 48 Mo). 

• le mardi 12/06 (11h30-11h45) dans le magazine d'actualité "Cascabel". Interview 

autour de la journée d'étude du 13 juin à l'IUFM : "Genre, Développement et 

Education". A bon écouteur... la télécharger en format mp3 - 17 Mo). 

A LIRE... 

En attendant que nous nous présentions nous-mêmes, la presse écrite l'a déjà fait : le 

Dauphiné Libéré a présenté notre projet et publié notre photo de groupe dans 

l'édition de Grenoble du mercredi 17 janvier 2007... Vous voulez voir cette page 

Le Dauphiné a également présenté à plusieurs reprises les semaines précédent notre 

départ, la collecte de fournitures lancée par l'école de Têche, notre première écolepartenaire 

[aller lire ces articles ], école très impliquée dans les projets de solidarité 

internationale avec l'Afrique ... ainsi que la venue de la Directrice de Têche le 13 juin, 

pour témoigner de la correspondance scolaire... Vous voulez voir cette page 

Diverses annonces de notre journée d'étude scientifico-culturelle du 13 juin 

(voir le programme de cette journée ), dont un encart dans la lettre mensuelle de 

la "Maison pour l'Egalité Femmes-Hommes" de juin 2007 (télécharger cette lettre 

d'information ), qui nous avait reçu-e-s en décembre 2006, pour nous aider à préparer 

notre projet (relire cette rencontre ) 

Le site de l'association "Mix-cité" nous fait également l'honneur de ses liens dans sa 

rubrique éducation (relire sur notre site la formation qu'Isabelle Cabat-Houssais était 

venue nous faire spécialement de Paris, le 20 décembre 2006 ) 

A REGARDER... 

L'association ESA nous a invités à exposer une cinquantaine de photos de notre séjour 

au Sénégal, à l'occasion de son Collok'Expo du 9 juin 2007, ayant cette année pour 

thème : "L'école, mode d'emploi"... Vous voulez voir nos photos exposées 

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17/ BUDGET CONSOLIDE DU PROJET IUFM-SCOFI AU 31 JUILLET 2007 

DÉPENSES 

RECETTES 

Totalité du projet de décembre 2006 à fin juin 2007 Auto-financement : 

# Matériel informatique et vidéo : 

- Ordinateur, clé USB, appareil photo numérique, caméra, 

pied, câbles (1008,33€ + *956,72€ + 1618,49€) 

- Dons en nature par sponsoring privé par les sociétés 

Proludic et Soïtec (non budgété) 

3 584 # participation de l'IUFM 2 500 

# Frais de séjour et de transport : 

sachant que les frais de séjour & voyage/personne s'élèvent 

à 1247€ (430€ séjour + 817€ transport) : factures rendues à 

l'IUFM au retour du Sénégal 

- Prise en charge frais coordonnatrice : 1247€ 

- Subvention frais stagiaires (800€ x 13=10400€) 

- Frais autofinancés par les stagiaires (447€ x 13=5811€) 

- Prestation de service au Sénégal (**700€ + **233€) 

- Frais portable SFR sur place (**196,84) 

# Fournitures scolaires : 

- Dons aux écoles de Bakel : fournitures (**150€), connexion 

et formation informatique (**100€ + **100€), frais de 

transaction (**19€) 

- Dons en nature par collectes et sponsoring privé par la 

société Majolire (non budgété) 

# Matériels pédagogiques : 

- Albums de jeunesse Unicef (**50€ + don) 

- Exposition photo : tirage des photos (712€) et réalisation 

des panneaux (*326€) 

- Site web et correspondance : photos (**113€) et DVD 

(*47,30€) 

# Achat de consommables : 

- Impression plaquettes (dossier presse *481€) 

- Impression affiches colloque (*334,88€) 

- Chargeurs accumulateurs (61,20€) 

# Formation des PE2 avant le départ : 

- Déplacement enseignante association "Mix-cité" (*136,80€) 

- Formation Education à la sexualité (*80€) 

# Organisation du colloque du 13 juin : 

- Conférence ASTER-International (476,60€) 

- Frais de déplacement des 2 partenaires : avion 

(*1037,08€), timbres fiscaux (**60€), bagages (**50€), 

tramway (**11€), trajet Lyon-Grenoble x2 (essence : **50€, 

parking **2x2€ et **7,5€, autoroute **18,2€) 

- Frais réception colloque du 13 juin midi : repas sénégalais 

(*300€ + 500€), dessert (**64,12€), collation (*286,34€), 

apéritif (153,96€), noix de Grenoble (**41,15€) 

- Frais réception séjour : restaurant 11 juin (91,50€), 12 juin 

(176€), 13 juin (**193,5€), 14 juin (43,40€) et 18 juin (**21€) 

18 588 # participation des 

stagiaires 

(après subvention de 

800€/stagiaire) : 

447€ d'autofinancement x 

13 stagiaires 

369 Contribution du 

partenaire étranger : 

Consolidation de la part 

de la SCOFI (prestations 

de service et formations 

sans contrepartie 

monétaire) 

1 248 

Subventions des 

collectivités 

territoriales : 

877 # Municipalité de 

Grenoble 

217 # Conseil Général de 

l'Isère 

# Conseil Régional 

Rhône-Alpes 

Autres sources de 

financement : 

3 585 # Mission IUFM "Egalité 

des chances 

filles/garçons à l'école" 

(contrat INCA 1 : 

*factures jointes au bilan 

du projet INCA 1 et 

indiquées dans ce bilan 

par une * ) 

5 811 

2 000 

7 000 

1 600 

3 986 

.../… # Casden, Maif, Mgen 3 650 

- Page 54 -


…/… 

# Autres (bénévolat valorisé) : 

3 000 heures de préparation logistique, de formation 

théorique et pratique, de collecte de matériel et récolte de 

fonds, d'actions au Sénégal puis en France jusqu'au 30 juin 

2007 

# Frais de gestion : 

- Photocopies, frais de communication... 

# Entreprises, sponsoring 

extérieur (uniquement 

des dons en nature : 

fournitures scolaires, 

ordinateurs...) 

34 500 Valorisation du 

bénévolat 

261 Divers et autres fonds 

# Actions caritatives 

(2 082€) 

# Don pour connexion 

Bakel (100€) 

34 500 

2 182 

TOTAL DU PROJET 63 229 63 229 

°Factures jointes dans le bilan Mixité-INCA1 signalées par * 

°Factures sans bon de commande rendues à l'IUFM 

signalées par ** (car argent dépensé grâce aux actions 

caritatives et au don de 100€) 

°Les factures sans * ont été passées avec bon de 

commande-IUFM 

POUR INFORMATION somme type de dépense Num. 

Détail des factures** transmises à l'IUFM pour 2182 euros 

Western Union pour 

119 envoi don n° 50 

193,5 Repas 13 juin Amphytrion n° 51 

Repas St Nicolas Anta 

21 Cyrille n° 52 

64,12 Salade de fruits 13 juin n° 53 

50 Essence n° 54 

4 Parking Satolas 11 juin n° 55 

Frais CNEPSCOFI sur 

700 place n° 56 

Frais CNEDSCOFI sur 

233 place n° 57 

Don Anta (150 fourniture 

250 + 100 informatique) n° 58 

11 Tram n° 59 

50 Livres Unicef n° 60 

Timbres fiscaux 

60 hébergement n° 61 

50 Surplus Bagage Anta n° 62 

Photos + DVD pour site 

113 et corresp. n° 63 

41,15 Noix pralinées n° 64 

196,84 Facture SFR sur place n° 65 

Parking Satolas Magali 

7,5 Aissatou n° 66 

18,2 AREA vers Satolas n° 67 

TOTAL DES FACTURES TRANSMISES A L'IUFM 2182,31 

- Page 55 -


18/ AUTRES REMARQUES : RESULTATS ATTENDUS / INDICATEURS DE RESULTATS OBTENUS 

Cette rubrique terminale comporte deux tableaux : le premier compare les résultats attendus et 

les résultats que l'on pense avoir obtenus en fin de projet, et le second présente un récapitulatif 

détaillé des appuis de toute sorte (matériels, financiers, pédagogiques et humains) que les 

actions de notre projet ont permis d'apporter à notre partenaire SCOFI et aux écoles de Bakel (ce 

second tableau est également disponible en ligne sur la page "ressources.htm" du site web). 

RAPPEL DES OBJECTIFS ET 

RESULTATS ATTENDUS DANS 

LE PROJET PREVISIONNEL 

Objectifs globaux annoncés : 

1) Acquérir, développer et 

échanger des compétences 

professionnelles sur le thème 

du "Genre en éducation" 

2) Analyser les facteurs de 

frein à la scolarisation des 

filles, aussi bien en France 

qu'au Sénégal 

Objectifs spécifiques 

annoncés : 

1) Mettre en place un réseau 

d'échanges entre enseignants 

mais aussi entre élèves 

2) Soutenir les actions de la 

SCOFI (par de la formation 

informatique mais aussi par 

des apports matériels) 

EVALUATION DES RESULTATS 

ET 

INDICATEURS DE RESULTATS 

- Les formations mises en place avant le départ, alliées aux 

séances pédagogiques expérimentées par certains stagiaires 

dans leur classe, ont permis d'acquérir ou d'approfondir ce 

thème (cf. point 15/) ; le voyage au Sénégal (et les observations, 

visites et échanges sur place) ainsi que le colloque du 13 juin 

ont permis de construire une compétence à ce sujet qui ne reste 

pas uniquement "théorique". Un bon indicateur, même si 

anecdotique, de l'acquisition de cette compétence peut être 

trouvé dans la remarque "spontanée" des stagiaires lors du 

visionnage du DVD "Au Sénégal, les jeunes bougent" (présenté 

le 26 juin 2007 à l'IUFM) : "mais, il n'y a que des exemples de 

parcours de garçons… hormis la maraîchère !". Et les stagiaires 

d'oser prendre la parole en amphi…et de demander pourquoi 

- Des échanges de connaissances ou de séances pédagogiques 

ont également été réalisées entre des stagiaires du projet et 

d'autres stagiaires de leur promotion (ou des stagiaires d'autres 

IUFM de l'Académie de Grenoble) 

- La préparation, la passation et l'analyse, même partielle, des 

questionnaires et entretiens menés au Sénégal (cf. pages 31 à 

41 de ce rapport) ont permis de prendre conscience de certains 

freins à la scolarisation des filles dans ce pays, et de percevoir, 

une partie des similitudes et des différences entre nos deux 

systèmes éducatifs et culturels 

- Le réseau d'échanges entre élèves en est, pour l'instant, à ses 

balbutiements, même si nous avons apporté sur place dossiers 

et vidéos (de questions) et ramené ici des films, photo et de 

nouvelles questions, qui ont été travaillées dans une classe de 

Têche et renvoyées par mail, puis par vidéo, à Bakel (voir sur le 

site le suivi de la correspondance dans la page "apres.htm") 

- Le réseau d'échanges entre futurs enseignants a été amorcé à 

l'EFI de Tambacounda (mais sans résultat concret à ce jour), et 

il faudra attendre 2007-2008 pour voir si les contacts pris entre 

enseignants français et sénégalais donnent lieu à des suites 

- Les soutiens que notre projet a pu apporter (et devrait continuer 

d'apporter jusqu'à la rentrée 2007 au moins) à la SCOFI et aux 

écoles de Bakel sont récapitulés dans le tableau ci-après (pages 

58 et 59) : il s'agit aussi bien de matériels informatiques et 

audio-visuels, que de formations informatiques, de fournitures 

scolaires, d'outils pédagogiques…que de la venue de nos 

partenaires en France, pour échanger dans l'autre sens… 

- Page 56 -


Retombées du projet en 

France à court et moyen 

terme : sensibilisation de 

divers publics à la 

problématique du "genre et 

du développement" 

Suivi des effets du projet au 

Sénégal à court et moyen 

terme 

Pérennité du projet 

et extension possible… 

… Mais cela dépend, in fine, 

de l'engagement de l'IUFM. 

- Nous ne reviendrons pas sur les restitutions du projet en France 

via les média, la réception au Conseil général de l'Isère, les 

colloques, l'expo photo, etc. qui ont été effectuées entre notre 

retour et fin juin 2007 (cf. point 16/). 

- Ajoutons une action prévue pour la rentrée 2007 : notre 

participation à la table ronde organisée au CGI (le 21 novembre 

2007) dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, 

sur le thème "Genre et Education", aux côtés du "Planning 

Familial", de "Aide et Action" et d'autres acteurs isérois 

- Nombre de correspondances scolaires effectives à observer 

durant les prochains mois (cf. aussi ligne suivante) : pour 

l'instant, seules 2 classes (CE2 de Têche-CE2 de Bakel) 

parviennent à utiliser Internet pour échanger (une seule fois). 

Les 4 autres utilisent uniquement la correspondance vidéo et 

papier, lors des allers et venues des acteurs entre les deux pays 

- Nombre de séances sur le "genre et/ou l'interculturalité" à 

mesurer dans les classes des 13 stagiaires du projet l'année 

prochaine : pour l'instant, en tant que stagiaires, la plupart ont 

engagé dès cette année une à deux séances sur ces thèmes 

dans leur classe 

- Première évaluation tripartite (CNESCOFI, CDESCOFI de 

Bakel et nous-mêmes) effectuée le 22 février 2007 

- Seconde évaluation faite en juin de la part de nos 2 

partenaires sénégalaises (cf. le questionnaire remis au CGI le 

5 juillet) 

- Maintien de contacts mél et téléphonique fréquents avec Anta 

Diouf, qui s'est engagée à nous faire parvenir les factures et à 

détailler les utilisations des 250 euros qui lui ont été remis en 

juin pour les actions futures (fournitures et accès informatique) 

- Transmission effectuée auprès d'Anta Diouf avant son retour 

au Sénégal, d'une liste d'adresse des stagiaires volontaires 

pour engager des correspondances avec des écoles du 

département de Bakel l'an prochain (avec leur "vraie" classe) 

- Engagement de certains stagiaires du groupe et de la 

coordonnatrice à rester personnes ressources pour un futur 

projet de ce "genre" 

- Mise à disposition de toutes les ressources produites sur le site 

web, qui devrait rester en ligne… 

- Projet connu désormais par les écoles, les partenaires et les 

sponsors locaux. Mais le nombre de partenaires peut encore 

augmenter car des contacts ont déjà été pris… par exemple, 

auprès de "Grenoble-Universités", de l'espace étudiant "EVE", 

des clubs UNESCO intervenant aussi sur Bakel, du "Comité 

de Jumelage Apt-Bakel", de la société "Schneider Electric"…) 

- Volonté exprimée par les partenaires sénégalais de poursuivre 

les actions (cf. le questionnaire rendu au CGI le 5 juillet 2007, 

mais aussi les échanges maintenus avec Idrissa Diarra, 

Directeur de Bakel III, Kader Tandia et d'autres responsables 

de la médiathèque de Bakel) 

- Augmentation possible du nombre de personnes impliquées 

dans le projet : les associations de Sénégalais de Grenoble 

(telles l'association des "Femmes Sénégalaises de Grenoble" 

ou celle des "Etudiants Sénégalais de Grenoble", et d'autres 

bénévoles qui se sont manifestés lors du 13 juin 2007) 

- Page 57 -


Extrait de la page "ressources.htm" du site web 

Appuis apportés à la SCOFI et aux écoles de Bakel, grâce à nos divers 

partenaires et sponsors ou par auto-financement 

TYPE Détails Provenance Destinataires Date 

Matériel 

informatique 

et 

Matériel 

audio-visuel 

Formation 

informatique 

et 

Accès à la 

médiathèque 

de Bakel 

un ordinateur portable & 

des supports DVD 

un caméscope numérique 

& cassettes vierges, pied 

un caméscope numérique 

& cassettes vierges 

Cinq appareils photo 

numériques & cartes 

mémoires & chargeurs 

accumulateurs 

Cinq ordinateurs 

portables 

Huit clés USB-512 Mo 

Cinq câbles USB 

Subventions CNEPSCOFI Fév. 07 

Subventions CNEPSCOFI Fév. 07 

Prêt de la "Mission 

Egalité F/G IUFM" 

Subventions 

Société "Proludic" 

Subventions 

Subventions 

EFI de Tamba 

2 comités SCOFI 

(National et 

Bakel), 2 pour la 

Médiathèque 

Bakel et 1 pour 

l'EFI de Fatick 


départ. : Bakel, 

Tamba, Fatick, 

Rufisque1 et Joal 


(National, Bakel, 

Tamba, Joal), 

Médiathèque 

Bakel (2), EFI de 

Fatick (1), EFI de 

Kaolack (1) 

Médiathèque 

Bakel 

Douze ordinateurs fixes Société "Soïtec" Ecoles de Bakel 

Formation informatique, 

Internet & appareil photo 

numérique (sur les 5 

postes de la médiathèque 

de Bakel) - une journée 

Frais d'accès à la 

médiathèque de Bakel 

pour les six classes en 

correspondance scolaire 

(500 FCFA/poste/heure) 

Formation informatique et 

internet à l'IUFM (2 jours) 

Sous-groupe des 4 

stagiaires PE2 de 

l'axe informatique 

du projet (cf. 

bilan) 

Don de 100 euros 

(envoyé à Bakel 

par Western Union 

+ 19 euros d'autofinancement) 

Un stagiaire PE2 

du projet 

30 élèves 

(5/classe de 

corresp.) et 12 

enseignants (des 

3 écoles de 

Bakel) 

Les 6 classes en 

correspondance : 

Bakel III (CP, 

CE2, CM2), IMDB 

(CE2), AWND 

(CP, CM1) 

La Présidente de 

la SCOFI de Bakel 

Fév. 07 

à ... 

Fév. 07 

Eté 07 

Fév. 07 

Mars 07 

tjrs en 

attente 

Fév. 07 

Mai 07 

Juin 07 

Frais d'accès Internet 

et/ou de formation des 

enseignants de Bakel 

pour la rentrée 2007 

Auto-financement 

(don de 100 euros 

à la Présidente 

SCOFI - juin 2007) 

Des classes en 

correspondance 

au choix de la 

SCOFI de Bakel 

Sep. 07 

- Page 58 -


Extrait (suite) de la page "ressources.htm" du site web 

TYPE Détails Provenance Destinataires Date 

Venue des 

partenaires 

sénégalaises 

en France 

Fournitures 

scolaires 

Matériel 

pédagogique 

Produits du 

terroir 

Mme Ly-Niang et Mme 

Diouf viennent 20 jours 

en France pour échanges 

pédagogiques et culturels 

(dont colloque du 13/06) 

Cartables (80) et stylos 

Plus de 100 kg de 

cahiers, stylos, craies, 

ardoises... 

Environ 300 kg de 

cahiers, stylos, cartables, 

ardoises 

Sacoches de colloque 

Sacs à dos et T-shirts 

Fournitures diverses à 

acheter au Sénégal pour 

la rentrée 2007 

Cinq albums "Les droits 

de l'enfant" (2006) 

Dictionnaires et livres 

(primaire et philosophie) 

"Les P'tits égaux" et 

divers albums 

"genre/jeunesse" et un 

livret de supports 

d'activités pédagogiques 

sur le genre 

Noix en coque (20 kg) 

Noix caramélisées (6 kg) 

-"Aux 4 coins du 

monde" 

-Brussels Airlines 

-Subventions 

-Auto-financement 

Maif-Casden-Mgen 

Société "Majolire" 

Collectes diverses 

CEA Grenoble 

ACS Squash 

Center 

Auto-financement 

(don de 150 euros 

à la Présidente 

SCOFI - juin 2007) 

UNICEF Grenoble 

Collectes diverses 

Subventions 

et 

auto-financement 

CING (St 

Marcellin) 

Ferme de Férie (St 

Romans) & Musée 

de la noix (Vinay) 

Les 2 présidentes 

de la SCOFI : 

Comité National 

et Comité de 

Bakel 

Les comités 

SCOFI 

départementaux 

ou régionaux, les 

écoles et les EFI 

visités (à Tamba, 

Fatick, Rufisque, 

Joal, Kaolack, 

Diawara, et à 

Bakel pour la 

moitié environ) 

SCOFI de Bakel 

(pour soutenir 

ses actions dans 

le département) 

Médiathèque et 

écoles de Bakel 

Médiathèque de 

Bakel 

Médiathèque de 

Bakel, école de 

Bakel III, et EFI 

de Tambacounda 

Les écoles et EFI 

visités (à Tamba, 

Fatick, et à Bakel 

pour la moitié 

environ, dont 

IDEN et 

Préfecture) 

Juin 07 

Fév. 07 

Sep. 07 

Fév. 07 

Fév. 07 

Fév. 07 

Fév. 07 

- Page 59 -

Le bilan complet du projet (pdf, 59 pages, 425 Ko) - Site auxiliaire ...

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