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Bilan du projet IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]
LUNDI 19 FEVRIER : découverte de l’environnement scolaire maternel de Bakel [9h00 – 11h00]
# Visite de l'école maternelle de Bakel :
L’école maternelle de Bakel est en jumelage depuis plusieurs années avec une école
maternelle d’Apt, dans le sud de la France [voir sur notre site, le comité de jumelage Apt-Bakel et ses
actions].
Les conditions matérielles sont plutôt bonnes (locaux et matériel pédagogique). L’école
accueille 3 classes (petite section, moyenne section, grande section) de 40 à 50 enfants par classe.
L’enseignement se fait en Wolof et un petit peu en français en grande section pour préparer le CI
(Cours d'Initiation).
Nous avons observé que les enseignants (2 femmes, 1 homme) travaillent de la même manière
qu’en France, avec des ateliers et de la motricité chaque jour. Les ateliers étaient consacrés à la
numération, le langage et l’apprentissage de vocabulaire en français. Notre visite a duré plus d'une
heure : échanges avec les enseignants et entretien avec la Directrice.
# Visite de la "Case des tout-petits" de Bakel :
La "Case des tout-petits" est un concept d'école préscolaire lancé dans tout le territoire sénégalais par
la Président Wade en 2003, qui est censé accueillir des enfants de 2 à 6 ans. Nous rapportons ici un
extrait du discours que le Président Wade a formulé en 2005, lors de la remise du Prix Houphouêt-
Boigny pour la recherche de la paix de l’Unesco [discours consultable sur le quotidien de Dakar "Le
Soleil" à l'adresse : http://www.lesoleil.sn/article.php3id_article=11418] :
"Le montant du chèque qui accompagne ce prix sera destiné à la Case des tout-petits.
Je rappelle que la Case des tout-petits est une structure préscolaire destinée aux enfants de
2 à 6 ans que j’ai proposée à l’occasion de la Journée internationale de l’Éducation organisée
par l’Unesco à Dakar, en 2003.
Son objet est simple : d’abord mettre à la portée des enfants africains des jouets éducatifs
ignorés dans leur milieu traditionnel. Les jouets de montage, de démontage, de construction,
de coloriage, de reconstitution sont fournis par une maison d’édition spécialisée de jouets
éducatifs qui assure en même temps l’encadrement du personnel. Les enfants, familiarisés
ainsi avec l’ordinateur, deviendront une génération adaptée au XXIe siècle.
Le 2ème objet de la Case des tout-petits est de recevoir chaque jour le grand-père ou la
grand-mère du village qui vient leur raconter une légende africaine qui les ancre dans leur
milieu culturel. Si l’on sait que chaque conte africain comporte l’enseignement d’une morale
derrière les animaux qui en sont les personnages, la Case des tout-petits maintient l’enfant
dans sa culture et ses traditions.
L’impact culturel de ce projet, qui forme les enfants à la paix dès le jeune âge, a amené
l’Unesco à déclarer la Case des tout-petits projet universel et à en financer les deux premiers
spécimens."
Cependant, les conditions matérielles d'application de ce concept d'école "girafe" (nommée ainsi en
raison de son architecture particulière et aérienne prévue dans le programme national) sont nettement
moins bonnes que celles rencontrées à l’école maternelle "classique" juxtaposée (décrite ci-dessus) : la
surface est retreinte, les «classes» sont minuscules (quasiment sans lumière), les enfants entassés par
terre et la cour impraticable (car dangereuse). Les enseignantes attendent toujours d'autres locaux...
D'où vient donc cet écart entre le "dire et le faire" Nous en apprendrons plus en buvant une
Gazelle (c'est le nom de la bière sénégalaise) à 13h : nous rencontrerons au hasard d'une table, le
responsable de l'enseignement préscolaire de l'inspection de Bakel, qui nous conduira… à la "future"
case des tout-petits. Il s'agit d'un bâtiment spacieux, en bordure de la ville, en effet en forme de girafe,
mais jamais terminé depuis plus de deux ans… pour cause de fonds disparus… "Et si tu crois que c'est
à cause des serpents, tu es bien crédule" nous a fait comprendre notre interlocuteur !
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