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Bilan du projet IUFM-SCOFI 06/07 - 31 juillet 2007 - [établi selon le formulaire IUFM-RI]
Et pourtant, j'ai choisi de partir, et cela parce que je vois dans ce voyage avant tout un
projet. Un projet qui est naît quelques mois avant notre départ et qui est conçu
pour durer... Un tout dont le voyage ne constitue qu'une partie, indispensable,
soit, mais qui n'aurait aucun sens sans la formation reçue en amont et le travail
prévu en aval. Ainsi, grâce à cette aventure, nous pouvons aborder une problématique
fondamentale et pourtant bien vague : le genre. D'autant que celle-ci est associée à
l'éducation, ou plus exactement l'instruction, au sein du partenariat à venir. Ce dernier
revêt donc un intérêt tout particulier pour un professeur des écoles en devenir.
Peut-on seulement envisager le bouleversement qu'opèrera certainement la découverte de
"l'école sénégalaise" sur le regard d'un futur enseignant "Enrichir notre ici par un détour
par l'ailleurs", nous a transmis Marie-Lise Semblat... Tout est dit. Et puis espérer, en
toute humilité, que notre ici puisse enrichir celui des femmes et des hommes que
nous rencontrerons, ici ou là-bas...
Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, fussent-elles naïves ou dérisoires, j'ai
fait le choix de prendre place au sein de ce groupe qui vit dès à présent une belle aventure
professionnelle et humaine.
Caroline, la coordonnatrice du groupe [caroline.schreiber@laposte.net]
Si j'ai accepté la responsabilité de ce projet, sachant ce que ça allait 'coûter' en
investissements de tous ordres, c'est essentiellement pour deux raisons, 'dont chaque n'est
pas suffisante seule' (pour plagier Cyrano à l'envers). La première tient au thème de fond
du projet, la scolarisation des filles, et la seconde à ma rencontre avec les jeunes
enseignants de ce groupe. Je ne comptais m'engager qu'à ces deux conditions réunies.
En fait, je ne comptais pas m'engager au départ, seulement discuter, donner des pistes
de réflexion et de travail à ces PE2, qu'on m'avait dit très dynamiques et motivés, et qui
cherchaient à monter une coopération éducative sur le thème de la scolarisation des filles
au Sénégal... La responsable des RI de l'IUFM m'avait proposé de les rencontrer, le jour des
vacances de Toussaint, alors que je venais chercher des grilles dans son bureau pour
afficher des panneaux d'une exposition que j'organisais avec Mireille Baurens, notre
chargée de mission "Egalité filles/garçons", sur la prévention des violences sexistes et
sexuelles, exposition intitulée "dis NON à ta violence" [voir le résumé de cette expo sur ce
site]. Parfois les choses se passent ainsi, et on s'engage parce que d'autres le sont... même
s'il est vrai qu'il ne fallait pas me pousser beaucoup car cette problématique émergeait petit
à petit dans mon histoire, depuis 4 ans que je travaillais avec Mireille Baurens à la
formation des PLC2 sur la problématique de la "mixité filles/garçons à l'école".
Donc voilà, j'ai rencontré en novembre 2006 un groupe de jeunes enseignants
désireux de réfléchir, de se former et d'agir pour modifier un peu le cours des
choses (aussi bien dans leur classe que plus loin) en vue de plus d'égalité entre
les êtres humains, et ces trois motivations m'ont engagée moi aussi... à réfléchir et
tenter de faciliter l'envie d'agir et de formation de ces enseignants, tout en continuant à me
former (par exemple à l'approche "Genre et Développement", que je ne connaissais pas).
Une troisième raison s'ajoute aujourd'hui, début janvier 2007, à ces deux
fondamentales (le thème de la scolarisation des filles et la rencontre avec la dynamique du
groupe), et me dynamise aussi les soirs où les forces faiblissent : les échanges, par
Internet régulièrement et par téléphone occasionnellement, avec Aïssatou Ly-Niang, la
Présidente du CNEPSCOFI [voir leur site] qui a accepté avec enthousiasme et précision le
partenariat que je lui proposais, la nuit même où mon mail de demande fut envoyé.
Quant à mes attentes, pour répondre à la 2ème partie : que ce que l'on fait ensemble
parvienne à durer un peu dans le temps et à modifier un peu les rapports à soi et entre les
gens dans l'espace... et le 'retour sur investissement' sera largement positif !
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