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TÉMOIGNAGES SANTÉ
L’AMBULANCIER
Ambu Lot à Cahors
Il existe plus de 40 sociétés d’ambulances dans le Lot, les plus importantes ayant un effectif
de 15 à 20 salariés. Après deux décennies de forte croissance, la profession doit faire face
à la nouvelle réglementation mise en place par l’Assurance Maladie et à une prise en charge
plus parcimonieuse des déplacements médicalisés. Explication.
Le Lot compte plus de 40 entreprises
de transport en ambulances,
ce qui représente un
maillage relativement dense pour un
département de moins de 180 000
habitants. Localement, la profession
semble être montrée du doigt du fait
de l’évolution des dépenses de transport
que doit prendre en charge l’assurance
maladie. Au total, la dépense
annuelle avoisine désormais 10 millions
d’euros. Dans les faits, cette progression
de plus de 10% n’est pas due
à une hausse du nombre d’interventions,
et encore moins à une augmentation
des tarifs, qui sont strictement
réglementés et encadrés.
Frédéric Atlan, fondateur d’Ambu Lot
Concrètement, cette dépense supplémentaire
serait d’abord due à un allongement
des trajets : les déplacements
vers Toulouse, Brive ou Limoges sont
de plus en plus nombreux, au détriment
de centres hospitaliers plus
modestes, comme Gourdon, Figeac
ou Saint-Céré. Quoi qu’il en soit, le Lot
est aujourd’hui considéré comme l’un
des départements où cette augmentation
est la plus forte. Une stigmatisation
qui mérite d’être commentée par
les premiers intéressés, à savoir les
ambulanciers.
La variable
de la prise en charge
« Il faut savoir que notre payeur quasi
unique est la Caisse Primaire
d’Assurance Maladie, explique
Frédéric Atlan, dirigeant d’Ambu Lot.
Le principal levier pour réduire les
dépenses en transport est pour elle de
durcir les conditions de prise en charge
et, de ce point de vue, les prescriptions
sont effectivement plus rares ».
Créée en 2001 et implantée à Cahors,
l’entreprise compte aujourd’hui 15
salariés et dispose de 10 véhicules, ce
qui représente l’un des effectifs les
plus importants du département. « J’ai
commencé le métier d’ambulancier en
1989 et j’ai attendu 12 ans avant de
créer ma propre entreprise, reprend
Frédéric Atlan. Si la croissance a effectivement
été continue ces 20 dernières
années, nous devons faire face ces
derniers mois à un brusque ralentissement
de l’activité, qui ne peut pas être
expliqué par la conjoncture ». Selon
lui, la baisse a atteint 15% en août 2009,
par rapport au même mois de l’année
précédente, ce qui ne peut pas être lié
à une baisse des sollicitations.
Défendre sa valeur ajoutée
Dans ce contexte, les ambulanciers
mettent logiquement en avant des
valeurs ajoutées spécifiques. Dans
chaque département, un tableau de
garde a été établi en 2003, sur la base
de 6 secteurs géographiques dans le
Lot. Ambu Lot assure ainsi en moyenne
de 60 à 80 missions chaque jour. Par
ailleurs, la profession investit dans la
formation en se fondant sur deux
grands axes : le diplôme d’Etat d’ambulancier,
reconnu en 2007, qui représente
environ 800 heures de cours, et le
certificat d’auxiliaire ambulancier, qui
est attribué après un minimum de 70
heures de formation. « Il est indispensable,
entre autres exemples, de savoir
utiliser un défibrillateur, et l’une des
principales difficultés de ce métier est
de recruter des ambulanciers compétents
et motivés. Le fait qu’une formation
en alternance débouchant sur un
diplôme d’Etat ait été créée à Cahors ce
mois de septembre est de ce point de
vue une très bonne nouvelle », conclut
Frédéric Atlan.
Ambu Lot en bref
• Création : 2001
• 15 salariés
• Adresse : 332-352 avenue Anatole de Monzie,
46000 Cahors
• Téléphone : 05 65 23 01 23
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