GÎTES PANDA & HÔTELS AU NATUREL - Lot-cci-magazine.fr

ENTREPRISES
APR : les hommes de l’art
Gilles Golse, le Pdg, est tarnais d’origine. Après un bac STI génie mécanique option
productique, il a fait une classe préparatoire aux grandes écoles en Technologie
et Science Industrielle. Il a également passé le concours d’entrée à l’IFMA (Institut
français de mécanique
avancée) de Clermont-
Ferrand. Son stage de
fin d’études l’a conduit
chez APR en juillet 2006.
Denis Espalieu est
ingénieur, formé à l’ENI
de Tarbes. Il est depuis
cinq ans chez APR.
Didier Boustie, présent
dans les effectifs
depuis 1995, est la
« mémoire technique »
de l’entreprise.
Les experts de APR utilisent des logiciels spécialisés
comme Catia, Unigraphics, NX, Véricut ou NCSimul.
taire, APR compte dans son rayon
d’action professionnelle la construction
navale avec la DCN Chantiers de
l’Atlantique, ou le ferroviaire, dont
Alstom La Rochelle. Plus localement,
à travers le collectif ANT, le sous-traitant
intervient pour la plupart des
outilleurs implantés sur les bassins de
Brive, Figeac et Saint-Céré.
Un vivier de compétences
spécifiques
Le cœur de métier développé par APR
concerne la programmation pour des
tâches d’usinage sur machines-outils à
commande numérique. Utilisant des
logiciels spécialisés comme Catia,
Unigraphics, NX, Véricut et NCSimul,
les experts sont capables de piloter
des opérations de tournage, fraisage
3 à 5 axes. Ils savent aussi mener des
études d’outillage dans le cadre d’une
prestation d’usinage complète. Par
exemple, des outillages d’essais et de
prototypages pour Airbus, réalisés à
100 % grâce aux capacités techniques
gravitant autour d’ANT. Entre autres
compétences, les spécialistes d’APR
peuvent développer des post-processeurs,
adaptant des logiciels de programmation
sur des machines particulières
pour qu’elles « parlent le même
langage ». Ils ont aussi beaucoup travaillé
leur potentiel de simulation, qui
permet de tester le comportement de
l’outil avant même le passage sur
machine. Résultats de ces programmes
et études, des pièces
majeures qui figurent dans les différents
avions de la gamme Airbus : les
ferrures de l’A380, des pieds de cadre
pour les A320, 330, 340, 380, qui mettent
en œuvre de l’usinage 5 axes
d’aluminium à grande vitesse. Pour
Airbus Saint-Eloi (Toulouse), des mâts
moteur en matériaux durs dont il faut
optimiser les temps de fabrication.
Mais aussi des pièces prototypes à très
haute valeur ajoutée, pour des essais
statiques ou en vol des A350 et A380.
Pour Aérolia Méaulte enfin, des
tuyauteries alu entrant dans l’alimentation
carburant de l’A400M.
Avec une trentaine d’années de
moyenne d’âge, l’équipe de huit professionnels
affiche des compétences
très pointues dans tout ce qui
concerne l’usinage. Elle sera très
bientôt renforcée par deux arrivées,
des recrutements dont la nécessaire
formation sera assurée sur place :
APR est un organisme agréé pour
cela. Dans l’avenir, quelques défis
sont d’ores et déjà esquissés par
Gilles Golse et ses collaborateurs :
s’imposer en acteur majeur dans la
programmation de pièces à haute
valeur ajoutée ; renforcer l’assistance
technique sur l’adaptation d’anciens
programmes et le développement de
nouveaux process ; enfin, élargir le
rayon d’intervention au niveau européen.
Campé sur ces perspectives,
nul doute qu’APR dispose d’un horizon
largement dégagé pour les
années à venir.
APR en bref
• Société fondée en 1995 par Claude
Lacroix, rachetée par trois cadres en
2008.
• Effectifs : 8 personnes, bientôt 10.
• Chiffre d’affaires : 840 000 euros en
2008.
• Certification Veritas Iso 9001
version 2000.
• Marchés : aéronautique à 60 % du
C.A., puis armement, construction
navale, ferroviaire.
• Marchés locaux : 5 à 10 % avec les
sociétés lotoises spécialisées dans
l’aéronautique.
• Métiers : programmation
d’usinages à 90 %.
• Adresse : Avenue de La Libération –
46230 Bretenoux
• Téléphone : 05 65 38 46 56
Action de la CCI du Lot
APR a obtenu un prêt Quid d’un
montant de 30 000 euros par
repreneurs. « La Chambre de Commerce
et d’Industrie du Lot a tout de suite cru
à notre projet. La somme attribuée nous
a bien servi pour constituer le capital
de l’entreprise et obtenir le soutien
des banques. Par ailleurs, la CCI assure
un suivi régulier des indicateurs au fil
du temps », indique Gilles Golse.
SEPTEMBRE-OCTOBRE 2009 17