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GÎTES PANDA & HÔTELS AU NATUREL - Lot-cci-magazine.fr

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TÉMOIGNAGES SANTÉ<br />

De l’impératif économique<br />

au projet médical<br />

Si cette mutualisation a été initiée<br />

pour répondre à des impératifs économiques,<br />

notamment dans le cadre<br />

du programme national « Hôpital<br />

2012 », elle doit conduire les intervenants<br />

de chaque bassin de santé à<br />

construire ensemble un projet médical.<br />

« Cette mise en commun des<br />

moyens avec le secteur hospitalier<br />

n’est pas une démarche nouvelle<br />

pour nous, explique Fouad Chérif,<br />

Directeur de la clinique depuis 1994.<br />

La clinique assure aujourd’hui plus de 5 000 hospitalisations par an<br />

Cela étant, la mise en place concrète<br />

d’un projet de santé partagé se heurte<br />

inévitablement aux différences des<br />

deux modèles économiques. »<br />

Selon Marie-Thérèse Cournède,<br />

Présidente du CA de la clinique<br />

depuis 1996, le secteur de la santé<br />

doit relever de <strong>fr</strong>ont deux défis distincts.<br />

Le premier est lié à la disparition<br />

ou l’absence de certaines spécialités<br />

dans certaines zones rurales.<br />

Kinésithérapeute intervenant à la clinique<br />

depuis 40 ans, l’actuelle dirigeante<br />

a pu suivre cette évolution de<br />

près. « La création d’un service de<br />

chimiothérapie, par exemple, permet<br />

chaque année à plus de 1 000<br />

patients de ce bassin de santé d’éviter<br />

des déplacements à Toulouse ou à<br />

Rodez, ce qui représente une économie<br />

énorme pour la collectivité. Il<br />

faut savoir que le coût d’un déplacement<br />

en ambulance vers Toulouse est<br />

plus élevé que celui de la chimiothérapie<br />

elle-même ». Des constats comparables<br />

pouvant être faits dans la<br />

quasi-totalité des domaines, les responsables<br />

de la clinique veulent également<br />

battre en brèche une idée<br />

reçue bien ancrée : la qualité des<br />

soins serait meilleure dans les<br />

grandes villes. « Où que l’on soit en<br />

France, on doit répondre aux mêmes<br />

critères de qualité, reprend Fouad<br />

Chérif. Nous avons obtenu toutes les<br />

certifications nécessaires ; les résultats<br />

sont publiés par la Haute<br />

Autorité de Santé et indiquent même<br />

qu’ils sont meilleurs à Font-Redonde<br />

que ceux de grands établissements<br />

situés dans les métropoles régionales.<br />

Malgré cela, il faut sans cesse mener<br />

un travail d’information pour<br />

contrecarrer cet à priori. »<br />

Vendre sans fixer les prix<br />

Le second défi concerne la coexistence<br />

à terme de deux modèles économiques<br />

antinomiques. « Les cliniques<br />

font partie des rares prestataires de<br />

services qui doivent “vendre” sans<br />

pouvoir fixer leurs prix. Même si nous<br />

avons 15 exercices bénéficiaires derrière<br />

nous, nous sommes bien une<br />

entreprise privée et nous ne pouvons<br />

pas perdre de l’argent sans risquer de<br />

disparaître. Dans les faits, nous<br />

sommes de plus en plus associés à des<br />

établissements publics qui n’ont pas à<br />

répondre aux mêmes obligations que<br />

nous en la matière. »<br />

Le débat n’est certes pas nouveau,<br />

mais il ne s’agit plus d’évaluer la pertinence<br />

de ces rapprochements<br />

public/privé, ils sont actés et doivent<br />

être mis en œuvre. « Dire que le secteur<br />

privé est plus cher est un raccourci qui<br />

ne résiste pas à l’analyse, affirme<br />

Fouad Chérif. Si l’on se focalise sur la<br />

dépense publique pour la collectivité<br />

nationale, sachant que le secteur privé<br />

n’est pas aidé de la même manière,<br />

elle est mathématiquement moins<br />

importante dans une clinique. Si le<br />

secteur privé n’existait plus en France,<br />

la sécurité sociale n’aurait pas les<br />

moyens de prendre en charge l’ensemble<br />

des dépenses hospitalières. »<br />

La clinique de Font-Redonde en bref<br />

• 80 salariés et plus de 30 praticiens indépendants<br />

• 65 lits en chirurgie et 10 pour les soins de suite<br />

• 5 000 patients hospitalisés par an et 7 000 consultations<br />

• Adresse : 1 bis, avenue Georges-Clémenceau,<br />

46106 Figeac<br />

• Téléphone : 05 65 50 75 75<br />

• Mail : secretariat@clinique-font-redonde.<strong>fr</strong><br />

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2009 7

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