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conséquence de la politique de l'économie libérale, avec l'installation des usines
automobilières en Turquie. Les filières des entreprises occidentales se sont installées sur le
territoire du pays, en rentrant en contact avec le capital économique et en créant une
nouvelle groupe des embauchés et des consommateurs. Dans la seule période de 13 dernières
années, le nombre de véhicules a presque triplé: en 1992, à Istanbul on comptait 4.584.717
véhicules circulant dans la ville (transport public inclus), dont 2.181.388 véhicules d'usage
privée, alors qu'en 2005 on en compte 11.052.251 véhicules, dont 5.730.320 privés.
(voir: Annexe, figure 3)
I.1.2.2.La pollution : air, eau
La pollution de la ville constitue visiblement l'objet de souci des pouvoirs municipales
d'Istanbul. Le site web officiel de la municipalité 3 renseigne sur les programmes de l'épuration
d'eau du Bosphore, avec le succès considèrable qui est l'existance, depuis 2005, des 29 plages
au sein de la ville, où l'on peut profiter du bain dans l'eau du Bosphore (Tuzla, Pendik,
Maltepe, Bostancı, Suadiye, Caddebostan, Çiftehavuzlar, Fenerbahçe, Moda, Haydarpaşa,
Harem, Üsküdar, Kuzguncuk ve Nakkaşbaba, Avrupa yakasında da Büyükçekmece, Florya,
Surdibi, Ahırkapı, Galata, Karaköy, Salıpazarı, Ortaköy, Dolmabahçe, Beşiktaş, Fındıklı,
Kuruçeşme, Arnavutköy, Bebek, Adalar...) 4 La municipalité présente aussi des informations
sur la polution de l'air, qui, depuis la mise en usage commun du gaz naturel, a connu une
considérable amélioration. (voir: Annexe, figure 4 et 5)
I.2. Naissance de la demande sur le marché immobilier
Parallèlement au développement urbain intensif des villes, sous la politique d'économie libérale de
Turgut Özal, sont nés en Turquie des élites économiques au niveau pas connu avant. Ces élites,
fortement et volontairement occidentalisées, démontraient l'aspiration au style de vie - entre autres ,
aux normes d'habitat - appropriées symboliquement à la civilisation occidentale, très valorisée en
Turquie - surtout depuis la politique occidentalisante de Mustafa Kemal Atatürk à partir des années
1920. Ces élites vont formuler la demande sur le marché immobilier stambuliote: créer les cités qui
joueraient à la fois le rôle isolant du voisinage non voulu et le rôle élevant le style de vie de leurs
habitants au niveau occidental.
Il est important de remarquer que historiquement, la construction de bâti de luxe destiné au élites
citadines n'est pas née avec les élites de Özal. Ce bâti a déjà son histoire: déjà au début du siècle, les
bourgeois de Beyoglu fuiraient la ville vers le rive asiatique, en construisant les yali (résidences
balnéaires). Ces résidences de villégiature, esthétiquement provenant de la culture ottomane, ont leur
place dans le mémoire collectif et, à la différence des autres souvenirs du passé ottoman
généralement« refoulé », y sont entourées d'une nostalgie et valorisées esthétiquement. Ils vont jouer
un rôle important dans la création du mythe urbain, dont le concept nous allons expliquer dans la suite
de notre travail.
Au cours du siècle, le bâti construit à la demande des élites financières change du caractère et connaît
un développement brusque dans les années 1990, pour se maintenir au niveau haut jusqu'à
aujourd'hui. Les besoins des clients contemporains (les richissimes commerçants du textile, les
propriétaires des banques, les politiciens...) dérivent de celles de leurs ancêtres. D'abord, il s'agit de
poser une frontière symbolique (s'exprimant de la façon très explicite par une barrière physique) entre
les habitants de la cité et le voisinage non désiré. Ensuite, fuir le chaos de la mégapole et s'installer
dans un endroit calme, propre et vert. Enfin,s'approprier une nouvelle, « moderne » identité culturelle.
3 www.ibb.gov.tr
4 D'après “Radikal”, 31.05.2005
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