Bordeaux culture

CHAP. 1
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S’affranchir
des frontières
pôle cirque (2013), et, dans le secteur Brazza, une nouvelle
bibliothèque de quartier et un centre de conservation des
collections (2017).
Poursuivant son mouvement, l’arc de développement
repasse rive gauche, atteint la Cité des Civilisations du
Vin (ouverture en 2016) grâce au nouveau Pont Chaban
Delmas (2013) qui en accroît la proximité. Il s’achemine
vers le Lac, plus au Nord, et son éco-quartier Ginko où la
Maison des danses mêlera pratiques professionnelles et
amateurs (2015), en passant par la Base sous-marine, dont
la réhabilitation inaugurera une nouvelle vie dans un quartier
portuaire, lui aussi en pleine mutation.
Dans l’intervalle, au cœur de la cité historique, s’est
immiscé en douceur, dans le paysage urbain, un auditorium
de 1 440 places (2013), dont les qualités acoustiques
sont déjà saluées, tandis que la complète rénovation du
Muséum d’Histoire Naturelle (réouverture en 2016), au cœur
du Jardin Public, associera valorisation d’un patrimoine
naturel et architectural et lieu d’échange sur les enjeux de
l’environnement.
Ainsi, aux télescopages disgracieux, aux incohérences
amenées, dans le passé, par une croissance parfois
désordonnée, Bordeaux mobilise ses forces d’invention
dans l’obsession et la défense d’une cohérence globale.
Son éthique : une attention constante à cette individualité
collective qui fait la ville et son atmosphère.
… à échelle humaine
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Ce foisonnement de chantiers traduit le choix d’un
maillage méticuleux du territoire qui se construit, avant tout
avec l’ensemble de ses acteurs artistiques, éducatifs et
sociaux. Artistes, opérateurs, compagnies et associations,
notamment, portent en amont, par leur travail de terrain, la
culture dans des quartiers où elle serait moins visible. Cette
sensibilisation est nourrie du dialogue avec les services de
la Ville et les élus, autour de projets communs. L’itinérance
naturelle des compagnies complète ce processus
arborescent. Interviennent conjointement les acteurs
éducatifs et sociaux, sur lesquels s’appuient les services
culturels, pour mutualiser les lieux, organiser les parcours,
favoriser la rencontre autour de l’art de publics différents
dans leurs usages quotidiens de la ville.
Ainsi, quartier par quartier, la Ville fédère-t-elle un
mouvement d’ensemble concerté qui ancre chaque
établissement, comme chaque intention ponctuelle, dans
une volonté de proximité et de mixité. Mais également,