Bordeaux culture

CHAP. 2
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Goûter les plaisirs
de la cité
à la création dès 1967, du Centre national Jean Moulin,
musée et centre de documentation de la Seconde Guerre
Mondiale. Installé dans les locaux de l’ancienne Caisse
d’Epargne de Bordeaux, ce lieu, présentant des documents
d’époques ainsi que de nombreuses expositions, permet
d’appréhender l’histoire de la Résistance, de la Déportation,
le rôle des Forces Françaises Libres. Il apporte, en se
tournant vers l’avenir, sa contribution à l’enseignement et à la
recherche.
Ville d’Histoire, Bordeaux choisit d’inciter le visiteur
à penser demain de manière responsable, à travers
la compréhension profonde de son patrimoine dans
une approche sans fard tant scientifique, pédagogique
qu’esthétique. Car les strates du temps s’imbriquent dans les
murs de la ville, de façon parfois brutale comme à la Base
sous-marine. [12] De rues en quartiers, passé et présent se
toisent, offrant une lecture urbaine pour laquelle chacun doit
pouvoir disposer des codes et des clés.
Interroger son patrimoine et ses symboles
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12. voir focus :
« La Base sous-marine :
le lieu réconcilié »
Le militantisme bordelais pour la reconnaissance de
patrimoines multiples qui donnent à la ville son visage actuel
appelle, de fait une attention permanente à son architecture
et son urbanisme contemporain. Tout au long de l’année,
l’association Arc en rêve mène, depuis sa création en 1981,
une active sensibilisation culturelle dans les domaines de
l’architecture, de la ville, du paysage et du design auprès de
tous les publics. En promoteur de la qualité du cadre de vie,
ce centre d’architecture de dimension internationale organise
expositions, conférences, débats, éditions, animations pour
enfants, séminaires pour adultes et visites. Tel un bilan
d’étape, la biennale d’architecture Agora est devenue un
rendez-vous d’échanges entre architectes et urbanistes du
monde entier tels que Rem Koolhaas, Bernard Reichen, Rudy
Ricciotti, Eduardo Souto de Moura ou encore Djamel Klouche
et Marc Barani – qui ont respectivement dirigé ses deux
dernières éditions. Chaque biennale est aussi l’occasion de
questionner dans ses symboles le patrimoine contemporain
bordelais, ses échoppes, ses cœurs d’îlots, ses paysages
urbains en devenir, ses chais rendus habitables. L’événement
est aussi un appel à idées, lancé auprès de jeunes designers
invités à revisiter la petite tasse à café, sous l’égide d’un jury
de personnalités tel que Tobia Scarpa – récemment exposé
au musée des arts décoratifs – ou encore Andrea Branzi,
jury du Prix design en 2010. Les propositions parviennent
par centaines. A cette occasion, les liens entre savoir-faire