Bordeaux culture

CHAP. 1
—
S’affranchir
des frontières
mutation, est le défi que dès maintenant Bordeaux entend
relever. [5]
Inventer les musées de demain
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5. voir focus :
« Pour un campus
d’enseignement artistique »
6. voir focus :
« Le Muséum d’Histoire
Naturelle creuse
de nouveaux sillons »
7. voir focus :
« Le Musée d’Aquitaine,
la mémoire en route »
Dans le prolongement des enseignements, le musée est
une étape décisive. Les établissements bordelais se sont
d’ores et déjà redéfinis. La ville propose une offre muséale
abondante (11 musées dont 7 municipaux, recouvrant
l’ensemble de l’histoire humaine et de la création artistique,
de la préhistoire à nos jours), tant destinée au visiteur
aguerri qu’au promeneur, venu par hasard (plus de 500 000
entrées par an). Elle favorise un éclairage nouveau de ses
urbanités. Les établissements croisent les disciplines, les
spectacles investissent des espaces publics inhabituels. Une
approche inventive et active de ses biens culturels nourrit sa
politique d’animation patrimoniale.
Le premier établissement bordelais à avoir fait sien ce
crédo fut le CAPC. Dès sa création, en 1973, le centre d’art
devenu musée cultivera l’ambition « d’élargir les frontières
du regard ». Dans son espace, la nef des anciens entrepôts
Lainé, scène interactive d’expositions et de spectacles,
affirmait déjà un esprit multidisciplinaire et transversal, ainsi
qu’une attention volontariste de mélanges, de générations et
de publics, que le CAPC continue de perpétuer.
Ouvert à l’avenir, le musée embrasse de multiples enjeux.
Il devra être un lieu de vie et de rassemblement, convivial,
décontracté tout en restant un repère sociétal.
La volonté d’ajuster le discours scientifique aux
préoccupations et aux progrès de la recherche a présidé
à la métamorphose du Muséum d’Histoire Naturelle, d’un
musée de la connaissance vers un centre de ressources
favorisant la prise de conscience du développement
durable et de la biodiversité [6]. Elle a également conduit
le Musée d’Aquitaine à engager une démarche historique,
ethnographique et sociologique, la refonte de ses salles
permanentes dédiées aux XVIII e , et bientôt XIX e et XX e
siècles [7].
Par ailleurs, la renaissance du Musée des Beaux-arts,
l’un des plus riche musée de France, programmée en
plusieurs étapes, sera visible dès 2013 avec la réouverture
de l’aile nord dédiée à l’art des XIXe et XXe siècles. Puis, il
se déploiera sur des espaces agrandis qui permettront de
donner à voir l’éventail complet de toutes ses richesses,
convoquant l’art ancien et l’art moderne, mais aussi la
musique, le théâtre et la littérature dans un dialogue
renouvelé. La galerie des Beaux-arts qui lui fait face, donnera