Bordeaux culture

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13. voir focus :
« Evento, un pari gagné »
une soixantaine d’associations et d’acteurs du quartier afin
d’imaginer une production mutuelle. Son intervention a servi
de test pour nourrir le projet et l’ouverture prochaine d’une
Maison des associations fourmillante d’idées et d’initiatives.
Les très nombreuses réunions de concertation tenues
depuis la manifestation entre les associations, la Ville et
les architectes, ont conduit à revoir le projet initial pour
mieux répondre à l’attente des habitants d’une structure aux
usages spécifiques favorisant la souplesse et le métissage
de son emploi. Le Marché des Douves abritera donc une
cinquantaine d’associations sportives, politiques, sociales et
culturelles des quartiers du Marché des Capucins, de Saint-
Michel et de Sainte-Croix.
Autre illustration d’une conception nouvelle de la cité,
Evento [13] résume l’ambition bordelaise profonde de lier,
échanger, partager et innover. La manifestation, alternative
et pluridisciplinaire, qui s’éprend dans toute la ville a ouvert
de nombreux lieux de culture à des expériences inédites,
réveillant par exemple la Salle des fêtes du Grand Parc, au
son de l’orgue de barbarie du plasticien Anri Sala. Chaque
fin d’après midi, la chanson Should I stay or should I go , des
Clash, jouée en douceur, semblait interpeller les fantômes
de la salle mythique, fermée depuis vingt ans, que, Ramones,
Taxi Girl, Iggy Pop, The Cure, Iron Maiden, Chris de Burgh…
avaient consacrée en temple rock des années 1980. Par
cette intervention ponctuelle et stimulante, artistique et
poétique, la Salle des fêtes, soudain de retour dans les
mémoires, a connu une résurrection. Le collectif SDF (Salle
des fêtes) formé à l’occasion d’Evento 2011, au cœur d’un
dialogue fertile entre acteurs et habitants du quartier,
soutient la réhabilitation menée par la Ville de l’œuvre de
l’architecte et urbaniste bordelais Claude Ferret, également
auteur de la caserne Benauge des pompiers.
Dans un esprit plus espiègle, l’association Le Bruit du
frigo contredit sans cesse les pronostics que déclenchent
ses laboratoires utopiques, du Jardin de ta sœur à celui
des Remparts, en passant par leur Institut du point de
vue – Bien-être et prospectives qui réactive l’usage des
toits terrasse des immeubles collectifs du quartier de la
Benauge. Leurs opérations Lieux possibles donnent corps à
des réflexions menées avec habitants et artistes, offrant une
expérimentation neuve sur la ville et les usages possibles de
son urbanité.
Parmi les questions soulevées par la fabrique des
urbanités de demain se pose inévitablement celle des
cohabitations entre tranquillité et manifestations nocturnes
en centre ville. A cet égard, la culture est pleinement intégrée
dans les commissions de vie nocturne. Des préoccupations