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Librairie Historique Clavreuil Fabrice Teissèdre

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1464- [MANUSCRIT] - FRIRION (François-Nicolas). Journal historique de la campagne de Portugal entreprise par les Français sous les ordres<br />

du Maréchal Masséna, Prince d’Essling (du 15 septembre 1810 au 10 mai 1811). Avec une carte. Extrait du Spectateur militaire. Paris,<br />

1841, in-folio, titre, 220 ff. couverts au recto d’une écriture moyenne et très lisible (environ 30 lignes par page), [18] ff. n. ch. (pièces et<br />

correspondances annexes suite à la parution du texte), demi-basane bouteille, dos lisse orné de filets dorés (reliure moderne). Bon exemplaire.<br />

(420). {165417} 1.200 €<br />

Ce manuscrit reproduit, en autant de feuillets que le livre compte de pages, la version imprimée du Journal de Fririon, d’abord paru dans le Spectateur militaire, puis<br />

donné sous forme de livre par Leneveu, ouvrage au demeurant parmi les plus rares parmi les mémoires sur la période impériale. En revanche, la carte qui complète<br />

l’imprimé n’a pas été reproduite dans le manuscrit.<br />

Le titre manuscrit reproduit exactement celui de l’imprimé, jusqu’à l’adresse, et ne présente aucune variante avec lui, ce qui suscite quelque interrogation sur sa<br />

finalité.<br />

En tout cas, comme l’on sait, le texte est l’une des sources de la campagne de Portugal sous Masséna : François-Nicolas Fririon (1766-1840), qu’il ne faut pas<br />

confondre avec son frère cadet Joseph-François (1771-1849), également général et également baron d’Empire, servit comme chef d’état-major de Masséna à l’Armée<br />

de Portugal du 21 avril 1810 à septembre 1811.<br />

Cf. Davois II, 56. Tulard, 577. Sepulveda II, p. 55 (pour la version imprimée).<br />

1465- [MANUSCRIT] - Journal des opérations du 1er Corps, du 1er janvier au 5 février 1810. Au Q.G. de Chiclana (Andalousie), 25 mars, 1810,<br />

in-folio, titre et 20 pp., en cahier, bulletin analytique des archives du maréchal duc de Dalmatie. (gc10). {167036} 2.500 €<br />

Très intéressant rapport présentant le bilan du début de la campagne d’Andalousie lancée par le Roi Joseph Bonaparte et son chef d’état-major le maréchal Soult.<br />

Joseph voulant légitimer son règne en Espagne et assurer son indépendance face à son frère, Soult désirant profiter de la déroute de l’Armée espagnole à Ocanas et<br />

compléter la domination française dans le pays, la campagne d’Andalousie avait été lancée dès le début de l’année 1810, avant que Napoléon n’intervienne. Près de<br />

60,000 hommes composant le 1er, 4e et 5e Corps d’Armée sous les ordres des maréchaux Victor, Sébastiani et Mortier, ainsi que la réserve de Dessolles, se mirent<br />

en marche, avec à sa suite le Roi Joseph qui donne les ordres, et toute sa Cour.<br />

Le mémoire présente une synthèse de l’avancée et des opérations des troupes du 1er Corps d’Armée commandé par le duc de Bellune, lancées à la poursuite de<br />

l’Armée espagnole du général duc d’Albuquerque. La chronologie des événements est décrite de manière synthétique : rassemblement de toute l’armée à la Ciudad<br />

Real, passage du défilé de Despenaperros et les opérations de la Sierra Morena, l’entrée de Cordoue le 23 janvier, reconnaissance dans la région de Séville et entrée<br />

des troupes françaises dans Séville après sa reddition, le 1er février, les parades dans la cité, et la revue des troupes par Joseph, la nomination du lieutenant-général<br />

Lescotte comme gouverneur. Sont mentionnés et décrits la position et le rôle des généraux de La Tour-Maubourg, Villatte, Cassagne, Ruffin, Barrois, Beaumont,<br />

Leval, d’Aboville, Milhaut, Sébastiani… Ce rapport donne aussi un bel aperçu des intentions de l’état-major dans la poursuite de la conquête, les échanges entre<br />

les différents corps d’armées, la fuite d’une partie de l’armée espagnole dans les montagnes de la Morena, sur l’accueil de la population espagnole ainsi que sur les<br />

opérations du duc d’Albuquerque « chef de la junte insurrectionnelle espagnole » qui déserte Cordoue et Séville pour aller préparer la résistance de Cadix… Le<br />

journal se termine le 5 février 1810, au moment où Soult s’apprêtait à mettre le siège devant Cadix qui se maintiendra pendant deux ans jusqu’en août 1812. Il est<br />

d’ailleur rédigé non loin de Cadix, à Chiclana où étaient disposés les dépôts et le quartier général de l’Armée française.<br />

Ce mémoire s’achève enfin sur ce bilan de la conquête depuis la Sierra Morena jusqu’à l’occupation de Séville (2 dernières pages), déplorant l’attitude des<br />

commandants de place retenant une partie des renforts envoyés de France, donnant des mesures contre la guerrilla, faisant quelques observations sur l’équipement<br />

des soldats… : « (…) Pendant cette expédtion qui a duré 24 jours, les troupes ont constamment observé la plus exacte discipline. Tous les habitans sont restés dans<br />

leurs maisons, les seulles villes d’Adamuz et de Montoro sont été abandonnés. Quelques marches forcées et des pluies continuelles ont donné des malades ; les<br />

pertes des régimens ont été remplacées par des détachements arrivés des derrières de l’Armée. Si tous ceux qui y sont retenus par les gouverneurs des Provinces ou<br />

commandants de place rejoignaient leurs corps respectifs, les bataillons du corps d’armée présenteraient encore un effectif de 700 combattans, tandis que plusieurs<br />

sont réduits à moins de 400. L’on ne peut trop se plaindre de cet abus d’autorité (…) parce qu’il entraine une désorganisation totale de l’Armée (…) Il est constant<br />

que depuis notre entrée en Espagne, des détachements nombreux ont été dirigés de Bayonne sur les régiments, et qu’ils ne leur est pas arrivé la huitième partie des<br />

hommes dont ils étaient composés à leur départ (…). Des régiments qui seraient disposés sur la ligne (…) seraient tout à la fois en mesure de repousser de gros corps<br />

d’insurgés (…) comme d’éloigner des routes les petits corps de rebelles qui les parcourent journellement et enlèvent les courriers ou officiers en mission (…) Ainsi<br />

(…) l’esprit de corps serait conservé (…) et les pertes seraient moins considérables en hommes (…). » etc.<br />

1466- [MANUSCRIT] - Lettres, notes & ordres de l’Empereur relatifs à la défense de plusieurs places de l’Empire. [Sur la pièce de titre :]<br />

Documens relatifs à la défense de plusieurs places de guerre de l’Empire français. 1805-1813. 1814], in-4, 283 pp. mal chiffrées 284 (la page<br />

116 a été omise dans la numérotation), et [9] feuillets vierges, cartonnage bleu, pièce de titre cerise (rel. de l’époque). Usures aux coins et dos,<br />

mais bon exemplaire. (bur). {107812} 4.500 €<br />

Important registre manuscrit des lettres et notes de Napoléon Ier sur les fortifications de l’Empire, probablement compilé au début de la Restauration, et pour<br />

un usage officiel, à une époque où se réorganisait le territoire français autour de la vieille France des rois, et où l’on ne disposait naturellement pas encore de<br />

publications imprimées de la correspondance officielle de Napoléon. Il comprend, après une table liminaire, des correspondances adressées aux ministres de la<br />

Guerre successifs (Dejean jusqu’en 1808, puis Clarke), et concerne l’espace militaire du « Grand Empire », du moins les parties les plus susceptibles de présenter un<br />

intérêt poliorcétique : donc surtout des places italiennes (d’Alexandrie à Trieste), hollandaises et allemandes, même si la France « de l’intérieur » n’est pas oubliée<br />

(l’Ile d’Aix, Boulogne, Cherbourg, Oléron, les Iles d’Hyères et Toulon fournissant l’essentiel des notices). Les points extrêmes sont fournis par Corfou et l’Espagne<br />

(Burgos, Lerida, Santona).<br />

JOINTE : « Carte de la France donnant la circonscription des divisions militaires et des départemens avec les pays limitrophes et leurs divisions d’après les derniers<br />

traités » par Lapie. S.l.n.d. [vers 1814], grande carte dépliante entoilée (61,2 x 47,5 cm) aux contours rehaussés de couleurs. Elle a été spécialement modifiée à la<br />

main pour servir d’index au manuscrit qu’elle accompagne : 1. Les places fortes ou les littoraux qui font l’objet d’une lettre ou d’une instruction ont été entourés à<br />

l’encre rouge. - 2. La table des divisions qui occupait le côté extrême-droit de la carte a été recouvert d’une bande de papier formant index des mêmes toponymes,<br />

avec renvoi aux pages du manuscrit.<br />

Le Récit de la Bataille de Wagram<br />

1467- [MANUSCRIT] - MACDONALD (Maréchal, duc de Tarente). Manuscrit autographe signé. « Pour mon fils. Observation sur les<br />

Mémoires de Monsieur le Duc de Rovigo, en ce qui me touche personnellement et les événements dont j’ai témoin et acteur. » Saint-Cloud,<br />

26 juillet, 1828, in-folio, 12 ff. sous chemise avec titre autographe. (gc1). {156076} 5.500 €<br />

Important récit de la bataille de Wagram, à la suite de laquelle Macdonald fut nommé maréchal d’Empire, en réponse aux Mémoires de Savary, duc de Rovigo.<br />

Savary se trompe : les attaques des villages de Baumersdorf et Wagram et du plateau de Wagram furent simultanées (f°1). L’Empereur, croyant que l’ennemi se retirait,<br />

donna l’ordre au Vice-Roi de faire attaquer et enlever le plateau par Macdonald, qui objecta que l’ennemi se plaçait au contraire dans une belle position de résistance,<br />

et recommanda d’en avertir l’Empereur. Eugène refusa et commanda l’attaque ; Macdonald se retrouva vite sous un feu meurtrier. Repoussé du plateau une première<br />

fois, avec des pertes considérables, il retrouva le « pauvre prince Eugène » qui se reprochait de n’avoir pas communiqué ses observations à l’Empereur : L’ennemi<br />

faisait de grands ravages dans nos rangs qu’il tenta de rompre par une soudaine attaque d’une nombreuse cavalerie. Mes troupes ne s’en émurent point, elles serraient leurs<br />

rangs, et je leur faisais tirer leur allignement comme à l’exercice ; l’ennemi fut enfin rompu, sa cavalerie en désordre et la fuite entraîna l’artillerie qui abandonna grand<br />

nombre de pièces, et l’une et l’autre armes se jettèrent éperdus sur linf(anterie) qui lacha pied à son tour. C’est alors que les lenteurs du gal Nansouty étaient désespérantes,<br />

je le pressais comme je l’avais été moi-même de l’Empereur quelques heures auparavant (...) je voyais l’ennemi ramenant à coup de plat de sabres les chartriers du train pour<br />

leur faire reprendre leurs pièces abandonnées (...) (f°4).<br />

Il commente la confusion après la blessure du maréchal Bessières (f°5-6), sa rencontre avec le lieutenant général comte Walter (anecdote curieuse sur la Garde à<br />

la bataille d’Essling) (f°6), et rapporte une conversation qu’il eut avec l’Empereur à Schoenbrünn (f°7). Il raconte son attaque dans la plaine de Süssenbrünn, la<br />

blessure, sous ses yeux du général Wrède (un boulet rasa la hanche du général qui était près de moi, je le vis tomber et j’accouru, je le croyais tué.. Dites à l’Empereur que<br />

je meure pour lui.. f°8), sa propre blessure, enfin les félicitations du vice-Roi (f°9) et l’arrivée de Montesquiou, qui le ramena auprès de l’Empereur : Dès que je parus,<br />

l’Empereur rompit le cercle qui lenvironnait, vint à moi, me tendit en effet la main.. m’embrassa avec effusion, nous nous tenions à bras le corps, il me dit : « Soyons amis et<br />

oublions le passé. Oui répondi-je, à la vie et à la mort. Vous m’avez rendu de grands services dans cette campagne, le vice roi vous a rendu toute justice, vous vous êtes conduit<br />

vaillamment hier, c’est à vous que je dois en grande partie le succès de cette journée, et c’est sur le champ de bataille que je vous fais maréchal de France (il dit ce mot au lieu<br />

de celui de l’Empire). Il y a longtems que vous le méritiez. » Il montra beaucoup d’émotion dans les paroles que je partageais (f°9).<br />

Macdonald apporte par la suite quelques précisions sur Leipzig et Lützen (f°11-12).<br />

Tout en corrigeant son contemporain, Macdonald apporte ici des souvenirs tout à fait inédits qui complèteront encore la publication connue de ses mémoires<br />

recueillis par sa petite-fille, la baronne de Pommereul.<br />

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