Librairie Historique Clavreuil Fabrice Teissèdre

« Parti d’Elbing le 7 à onze heures du soir, je ne suis arrivé à Marienwerder que le lendemain à midi. En mettant pied à terre, je me suis rendu à la Chambre.
J’ai notifié au Président et à cinq ou six conseillers qui se trouvaient là, les ordres de Sa Majesté (…) La communication que j’ai faite à ces messieurs, les a tous
consternés. Ils ont gardé le plus profond silence et le comte de Dohna lui-même, n’a fait que balbutier quelques mots (…). C’est hier (…) que je me suis mis en
possession des caisses publiques de Marienwerder ; nous n’y avons trouvé que 1270 thalers. Je ne sais si les autres saisies nous rapporteront davantage (…). » Il
demande d’envoyer ses dépêches pour Daru.
Joint :
La copie de la nomination de Stassart comme intendant de la Prusse et de la lettre qui fut présentée à la Prusse ; on notera le ton peu diplomatique et vexatoire qui fut
employé par l’agent impérial : « (…) Le service des réquisitions, Messieurs, est loin de se faire d’une manière satisfaisante… cependant, je vous répèterai ce que j’ai eu
l’honneur de vous dire plus d’une fois : l’Armée doit vivre et elle vivra ! (…) Le pays a souffert, je le sais, mais les ressources ne sont cependant point épuisées (…). »
Joint la copie de la correspondance avec le diplomate prussien et président de la Chambre de Marienwerder, le comte Dohna.
D’une famille de hauts magistrats de Belgique, Goswin-Joseph-Augustin de Stassart (1780-1854) s’était engagé à servir la France ; ses brillantes plaidoierie et son
éloquence le firent nommé en 1804 auditeur près le Conseil d’Etat et le Ministère de l’Intérieur. Il fut nommé à la fin de la compagne de 1805 administrateur du
Tyrol puis chargé de l’intendance à Varsovie, et de la police des routes de Pologne avant d’être intendant de la Prusse occidentale à Marienwerder et de la Marche
de Brandebourg à Berlin. Après la conférence d’Erfurt, Stassart fut envoyé comme sous-préfet à Orange (1808), préfet du Vaucluse (1810) puis des Bouches-de-la
Meuse (1811).
Les Droits de la Prusse sur la Silésie
1918- [POLOGNE] - YORCK (Général J.-D.-L. von Wartenburg). 3 L.S. au maréchal Soult. Elbing, septembre, 1807, in-folio, 9 pp., accompagnées
de leurs Bulletins analytiques des Archives du maréchal Soult. (gc9). {166071} 1.000 €
Intérressante correspondance concernant les prétentions de la Prusse sur la Silésie, qu’elle ne veut céder à aucun prix.
- 2 septembre 1807 : Note pour demander l’évacuation de la rive droite de la Vistule ; il indique que le Roi de Prusse a écrit à Napoléon et au tsar Alexandre. En
attendant leur réponse, il proteste toujours contre les extentions aux traités de Tilsit.
- 6 et 16 septembre 1807 : protestations contre la restitution de la Silésie, pièces contresignées par Danckelman.
« (…) il est de notre devoir demander la restitution de la nouvelle Silésie, d’après la stipulation expresse du 2 article du traité de paix, et que nous sommes
personnellement convaincu de la justesse de notre demande (…). » Suivent les différents arguments historiques sur les droits de la Prusse et les références au traité
de Tilsit.
Issue d’une vieille famille anglaise établie en Poméranie, Johan-David-Ludwig d’Yorck (1759-1830) s’était distingué lors de la dernière campagne de 1806 en
participant comme colonel de cavalerie aux derniers combats des armées prussiennes avant d’être fait prisonnier à Lübeck en novembre 1806. Commadant la Prusse
occidentale, il ut une figures de la revanche du pays contre la France. En 1812, il succède au général Grawert à la tête du corps prussien intégré au 10e Corps du
maréchal Macdonald lors de la campagne de Russie. Sa négociation secrète avec les Russes sera à l’origine de la déclaration de guerre prussienne de 1813. Le général
d’Yorck sera fait comte de Wartenburg en 1814, promu fel-maréchal en 1821.
Joint :
- Notes du Comte de Golz au Maréchal Soult. Mémel, 1er septembre 1807. 5 pp. in-folio.
Il s’agit d’une justification du ministre prussien concernant la route de Saxe en Pologne et les conditions auxquelles la Prusse veut l’établir en Silésie. Il joint la copie
d’une lettre qu’il a écrite en août 1807 à ce sujet.
Joint :
- L.S. de Champagny ministre des Relations extérieures au maréchal Soult. Fontainebleau, 7 novembre1807. 2 pp. in-folio.
Lettre adressant les intentions de l’Empereur relativement à la délimitation de la Prusse et du Duché de Varsovie ; Napoléon « approuve entièrement » ce que Soult a
proposé : « d’exiger de la Prusse un désistement pur et simple de toute prétention sur la nouvelle Silésie et le district de Michelau ; de tracer la ligne de démarcation
de Schneidemühl à Waldau par la route la plus courte en passant par Loblentz, et de Waldau à Topolno en suivant les limites du cercle de Bromberg (…) que la
Prusse reconnaisse et s’engage à maintenir la disposition faite des domaines de Camin et de Schönlancke (…). »
Toutes ces discussions et revendications allaient aboutir à la signature des Conventions du 13 octobre et du 10 novembre 1807, qui entérinaient l’application du
Traité de Tilsit entre la France et la Prusse.
1919- PONIATOWSKI (M.). Talleyrand et le Directoire (1796-1800). Paris, Perrin, 1982, fort in-8, 908 pp., ill. h.-t., index, biblio., percaline
rouge, jaquette illustrée (rel. de l’éditeur). (S186). {33716} 30 €
1920- PONS de l’HÉRAULT. De la bataille et de la capitulation de Paris Extrait d’un essai historique sur le règne de l’Empereur Napoléon; suivi
de la 2e édition du Congrès de Châtillon. Paris, Delaforest, Ponthieu et Delaunay, 1828, in-8, 501 pp., demi-veau blond, dos lisse, filets dorés,
tranches jaunes (Ateliers Laurenchet). Sans le frontispice. (387). {659490} 150 €
1921- PONS de l’HÉRAULT. Mémoire aux puissances alliées. Pub. par L.-G. Pélissier. Paris, Picard, 1899, in-8, LVI-374 pp., portr.-front. en
héliogravure, index et table, demi-basane verte, dos à nerfs, couv. cons. (rel. postérieure). (347). {141139} 100 €
1922- [PONSSIN] - HENNEZEL D’ORMOIS (Vicomte de). Aux armées de Napoléon. Le Capitaine Ponssin, 1772-1810. Préface du général
Bonnal. Paris, Chapelot, 1913, gr. in-8, XVI-255 pp., ill. dont 2 portraits en couleurs, demi-chagrin vert à coins, dos à nerfs, tête dorée, couv.
cons. (reliure de l’époque). Dos passé. (343). {158656} 350 €
Tulard, 1171. « Hennezel d’Ormois a écrit une biographie de son grand oncle, le capitaine Ponssin, intéressante à plusieurs titres ; elle est constituée de larges extraits
des souvenirs et des lettres de Ponssin. Or celui-ci était officier du génie et nous connaissons peu de témoignages laissés par des officiers de cette arme. De plus,
tous les documents reproduits ont été écrits immédiatement après les faits, garantissant leur authenticité. Ponssin relate les campagnes de 1807 en Italie, 1809 en
Autriche et en Hollande, et de 1810 en Espagne ».
1923- PONTBRIAND (Colonel de). Mémoires sur les guerres de la chouannerie. Vezin-le-Coquet, Salmon, 1988, 2 vol. petits in-8, XIII-629 pp.
(pagination continue), broché. (S341). {666427} 50 €
Réimpression en fac-similé de l’édition originale de 1897.
1924- PONTÉCOULANT (Comte de). Souvenirs historiques et parlementaires. Extraits de ses papiers et de sa correspondance (1764-1848).
Paris, M. Lévy, 1861-1865, 4 vol. in-8, demi-veau prune, dos à nerfs, filets dorés (reliure de l’époque). Rousseurs. Dos légèrement taché mais
bon exemplaire. (B400). {164167} 600 €
Quelques notes sur la fin de l’Ancien Régime et les États-Généraux, l’histoire de son mandat à la Convention Nationale et son action au Conseil des Cinq-Cents
sous le Directoire (Fierro, 1189) composent les tomes 1 et 2. Le tome 3 est consacré à l’Empire : Visite de l’Empereur à la préfecture de la Dyle et règlement du sort
des émigrés, entrée de Pontécoulant au Sénat, mission à Constantinople avec Sébastiani, paix de Tilsitt, effet de la retraite de Russie sur l’opinion, la vie politique
en 1813 et 1814, l’effondrement de l’Empire, la Première Restauration et Waterloo (Tulard, 1173). Le tome 4, enfin, relate les circonstances politiques de la Seconde
Restauration, l’entrée à la Chambre des Pairs (1819), le règne de Charles X (Bertier, 819) et quelques notes sur la Monarchie de Juillet.
Témoignage essentiel sur la vie politique en France de 1785 à 1848.
1925- [PONTÉCOULANT (Ph.-G. de)]. Souvenirs militaires. Napoléon à Waterloo ou précis rectifié de la campagne de 1815, par un ancien
officier de la Garde Impériale. Paris, Dumaine, 1866, in-8, LV-491 pp., 1 carte et 2 plans h.-t., bradel toile verte (Montécot). Qqs rares
rousseurs. (S569). {664494} 400 €
Tulard, 1174. « Aide de camp du maréchal Gérard, Pontécoulant utilise ses souvenirs et surtout ce qui a été écrit sur les Cent-Jours pour faire l’apologie de Napoléon
et le laver de toute critique et de toute culpabilité dans la défaite ».
Meulenaere, p. 245. « Fils du Sénateur Louis-Gustave Le Doulcet de Pontécoulant, auteur des Souvenirs historiques et parlementaires, Philippe de Pontécoulant
était durant la campagne de 1815 lieutenant dans l’artillerie de la Vieille Garde. Il était attaché à la batterie même qui le 17 juin, marcha à l’avant garde. En 1832,
il fut l’aide de camp du maréchal Gérard. Cet ouvrage forme plutôt une étude des opérations de la campagne de1815 que de véritables souvenirs militaires (...). »
1926- PONTEIL (F.). La Chute de Napoléon Ier et la crise française de 1814-1815. Paris, Aubier, 1943, pet. in-8, 347 pp., biblio., broché. (S186).
{8149} 25 €
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