Librairie Historique Clavreuil Fabrice Teissèdre

1812- PASQUIER (Chancelier). Histoire de mon temps. Mémoires, 1789-1830 ; pub. par M. le duc d’Audiffret-Pasquier. Paris, Plon, 1894-1895,
6 vol. gr. in-8, portr., bradel demi-percaline bordeaux, couv. cons. (rel. de l’époque). Qqs rousseurs. Cachets ex-libris. (S461). {158572} 600 €
Tulard, 1120 : « Pasquier, ancien parlementaire, fut après son ralliement à l’Empire conseiller d’Etat puis préfet de police. Excellents postes d’observation qui
donnent à ses mémoires un grand intérêt. Taine ne jugeait-il pas Pasquier le témoin le mieux informé et le plus judicieux pour la première moitié de ce siècle. Son
témoignage est en effet de tout premier ordre pour le fonctionnement du Conseil d’Etat, le Grand Sanhédrin, la police impériale (critique de son prédécesseur
et de ses employés -Boucheseiche, etc.), affaire Malet, approvisionnement de Paris, conflit avec l’inspecteur général Veyrat, les événements de 1814 et de 1815. »
Bertier, 786.
Parmi les meilleurs témoignages sur l’histoire politique du premier tiers du XIXe siècle.
Pour gagner en esprit d’analyse
1813- Le PASSE-TEMPS mathématique, ou récréation à l’île Sainte-Hélène. Ce jeu qui occupe, à ce qu’on prétend, les loisirs du fameux exilé à Ste-
Hélène, est composé de sept figures, avec lesquelles on exécute toutes celles contenues dans ce recueil et une infinité d’autres, en observant que
toutes les sept figures doivent être employées pour chaque copie. À Genève, Chez Briquet, s.d., (1817), in-12, 21 pp., 20 planches, cartonnage
papier fantaisie, étiquette de titre sur le premier plat (reliure de l’époque). (111). {160246} 1.500 €
L’image de Napoléon exilé sur son rocher au milieu de l’Atlantique n’est qu’un prétexte pour présenter ce jeu. Néanmoins, plus que celle de l’empereur déchu,
c’est celle du stratège qui est retenue. En effet ce Passe-temps se compose de sept pièces (cinq triangles isocèles, un carré et un parallélogramme) qui, différemment
arrangées, permettent, une « variété prodigieuse et illimitée » de figures en combinant logique et géométrie. Ce qui engage le rédacteur de la notice à proposer d’en
appliquer l’esprit à des questions militaires.
20 planches de figures.
Charmant exemplaire dans son cartonnage de l’époque.
Très rare.
1814- [PASSEPORT] - P.S. Voghéra, 22 août, 1810, in-folio, 1 pp. pré-imprimée, en-tête de la Police générale de l’Empire, vignette impériale,
encadrement typographique, filigrane à l’effigie de l’Empereur, cachet et timbres, apostilles au verso. (a). {165334} 120 €
Passeport de libre circulation, délivré par le maire de la ville de Voghéra, du département de Gênes, au sieur Fumero, menuisier.
Plusieurs cachets à l’aigle impériale marquant les passages dans différents lieux, timbre à l’extraordinaire.
1815- PASTORET (Charles-Emmanuel). L.A.S. à un collègue (de l’Institut). Paris, août, 1807. 1 pp. in-4. (a). {168427} 150 €
Pastoret s’entend avec son correspondant pour une prochaine réunion : « Je serai à vos ordres, le jour que vous voudrés, ou chez vous, ou chez moi, come cela vous
conviendra davantage. Je vous observe seulement que M. de Montmorency étant souvent à la campagne, il serait bon de s’assurer d’avance qu’il sera à Paris ce
jour-là ; nous pourrions nous réunir chez lui, si cela était plus commode. Quand à moi, je vous le répète, je suis à vos ordres, et crois pouvoir en dire autant de M.
Parmentier et de M. Delege (…). »
Condamné comme Clichyen, Pastoret (1755-1840) était revenu d’exil sous le Consulat, d’abord assigné à résidence à Dijon, puis nommé au Conseil général des
hôpitaux, retrouvant sa place à l’Institut en 1804, devenant professeur au Collège de France et à la faculté. Comte d’Empire en 1810, entré au Sénat malgré la
réticence de Napoléon, Pastoret ne votera pas la déchéance de l’Empereur. La Restauration le comblera d’honneur, fait pair de France en 1814, créé marquis en 1817,
membre du Conseil privé en 1826, chancelier de France en 1829.
1816- PASTRE (J.-L. Gaston). La Défaite d’Armide. Napoléon à Iéna. Paris, Berger-Levrault, 1933, in-12, 264 pp., biblio., broché. (S239).
{88578} 30 €
1817- PATRIZI (Maddalena). Memorie di famiglia 1796-1815. S.l. [Rome], s.d., (1912), grand in-8, 192 pp., avec 4 planches hors-texte (dont deux
portraits), demi-chagrin aubergine, dos à nerfs orné de filets à froid et de fleurons dorés, tête mouchetée (C. Ruban). Dos un peu insolé, mais
bon exemplaire. (S570). {165464} 600 €
Très rare : le tirage a été limité à 100 exemplaires, essentiellement distribués à la famille et aux amis de l’auteur (l’un d’entre eux fut même offert à Pie X). Il a existé
en revanche une traduction anglaise dès 1915.
Les marquis Patrizi-Montoro, d’une très ancienne famille de Sienne, furent, pendant l’occupation française de Rome, des opposants résolus à la politique
napoléonienne, et Giovanii Patrizi (1775-1816) fut emprisonné au Château d’If pour sa résistance.
Un seul exemplaire au CCF (Ecole française de Rome).
Exemplaire de la comtesse Jean de Chabannes, avec envoi autographe de l’auteur sur les premières gardes.
1818- PATRIZI (marchese Maddalena). The Patrizi memoirs. A roman family under Napoleon. 1796-1815. Translated by H. Fraser, with an
historical introduction by J. C. Fraser. London, Hutchinson, 1915, fort in-8, XV-327 pp., 17 pl., dont un front. couleurs, bradel percaline
violine (rel. de l’éditeur). Dos décoloré. Bon exemplaire. (S180). {137713} 60 €
Compilation de textes de Maddalena Patrizi, d’une grande famille romaine proche du pape et anti-Napoléonien, dont les papiers ont été retrouvés par ses descendants.
1819- PAULIN (Général baron). Les Souvenirs, 1782-1876 ; pub. par le capitaine du génie Paulin-Ruelle son petit-neveu. Paris, Plon, 1895, in-12,
VIII-335 pp., broché. (336). {8567} 100 €
Tulard, 1123 : « Entrée à l’Ecole polytechnique ; l’Italie ; Eylau (ch. VI) ; Dantzig, Friedland, une mission à Ismahil (ch. X, XI, XII) ; l’Espagne ; la campagne de
1809 ; Trieste (ch. XXII-XXIII) ; la campagne d’Allemagne ; la campagne de France et le retour de l’île d’Elbe. »
1820- PELET (Général). Mémoires sur la guerre de 1809 en Allemagne, avec les opérations particulières des corps d’Italie, de Pologne, de Saxe,
de Naples et de Walcheren. Paris, Roret, 1824-1826, 4 vol. in-8, 2 tableaux dépliants, demi-chagrin rouge, dos à nerfs (Lavaux). Rousseurs.
(S547). {664587} 1.500 €
Édition originale.
« Ces mémoires très techniques constituent une source de tout premier ordre pour l’histoire militaire ». (J. Tulard)
Bel exemplaire.
1821- PELET (Général). Mémoires sur la guerre de 1809 en Allemagne, avec les opérations particulières des corps d’Italie, de Pologne, de Saxe,
de Naples et de Walcheren. Paris, Roret, 1824-1826, 4 vol. in-8, XLV-410 pp., 477 pp., 511 pp. et 507 pp., demi-basane racinée, dos à nerfs,
premières de couv. conservées (rel. postérieure). Bon exemplaire en dépit de quelques rousseurs. (364). {164112} 1.200 €
Édition originale avec un envoi de l’auteur.
1822- PELLAPRA (Emilie de). Une Fille de Napoléon. Mémoires. Pub. avec une intro. par la princesse de Bibesco. Préf. de F. Masson. Paris,
Editions de la Sirène, 1921, in-12, 185 pp., pl., broché. (S181). {102046} 13 €
Tulard, 1127 : « D’un très faible intérêt : Napoléon à Lyon en 1815 ; la revue des fédérés. »
1823- PELLEPORT (Général, vicomte de). Souvenirs militaires et intimes de 1793 à 1853 ; pub. par son fils. Paris-Bordeaux, Didier et Chaumas,
1857, 2 vol. in-8, VII-298 pp. et 277 pp., fac-similé et tabl. dépl., portrait, 14 cartes h.-t., demi-chagrin rouge à coins, dos à nerfs, tête dorée,
couv. cons. (rel. de l’époque). Ex-libris Jacques Vieillard et Michel Blazy. Dos légt noirci. (406). {8415} 1.200 €
Excellents et rares mémoires sur les campagnes de la Révolution - Pyrénées-Orientales, Italie, Egypte et Syrie - et de l’Empire- Allemagne, Prusse et Pologne, Russie,
campagnes de Saxe et de France. (Fierro, 1142 ; Tulard, 1128). A consulter également pour l’histoire de la Restauration (Bertier, 794).
En ce qui concerne l’Egypte, Pelleport participa à la prise d’Alexandrie et à la bataille des Pyramides. Il fit également partie de l’expédition de Syrie. A son retour
en Égypte, il figure à la bataille d’Aboukir. Il reviendra de l’expédition comme captif des Anglais.
De Meulenaere, 161-162.
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