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Librairie Historique Clavreuil Fabrice Teissèdre

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2013- RENNEBERG (Frédéric Pierre Félicité Zéphirin, comte de). Etat circonstancié des services et des campagnes de Mr le comte de<br />

Renneberg. S.l.n.d., in-folio, 28 pp. manuscrites à l’encre brune comprenant un certain nombre de ratures et de corrections, broché sous<br />

ficelle. (gc9). {107361} 3.500 €<br />

Passionnant journal de campagne d’avril 1797 à mai 1816.<br />

Le comte de Renneberg est né à Paris le 13 janvier 1781, il commence sa carrière militaire au service de la Hollande, comme cadet dans le 1er régiment de Dragons, le<br />

1er mai 1796. En 1799, son régiment est dans le Nord de la Hollande où il combat contre les anglo-russes (il indique qu’il est envoyé en mission auprès du général en<br />

chef Brune, lors de la bataille de Kastricum du 6 octobre). Il participe ensuite à la campagne d’Allemagne de 1800 à l’armée Gallo-Batave commandée par Augereau,<br />

sa division étant commandée par le général Dumonceau. Il devient sous-lieutenant de son régiment le 8 avril 1802. Il participe à la campagne d’Allemagne de 1805.<br />

Il passe lieutenant le 30 juillet 1806, la même année il est dans l’armée d’observation dans le Frioul autrichien et en Prusse. Le 7 février 1807, il obtient le grade<br />

de capitaine aide de camp du lieutenant général Daendels, puis le 13 il est fait chevalier de l’Ordre royal de Hollande. Quelques jours plus tard, il embarque pour<br />

Lisbonne où il arrive le 23 mai 1807; mais en juin, alors qu’il part pour les Indes Orientales, son navire est capturé par les Anglais. Il est prisonnier en Angleterre<br />

jusqu’au 27 mai 1808. Il participe à la campagne de Russie en 1812, il devient la même année chef d’escadron au 14e regiment de cuirassiers, il fait la campagne<br />

d’Allemagne de 1813 et reçoit le titre d’officier de la Légion d’Honneur le 4 décembre 1813. Il est de nouveau fait prisonnier lors de la campagne de France, libéré<br />

le 25 novembre 1815.<br />

Sont joints un tableau et un certificat de ses états de service, ainsi qu’une Relation des charges faites par les deux escadrons du 14e régiment de cuirassiers, commandée<br />

par le capitaine comte de Renneberg, dans le journée du 18 octobre 1812, devant Polotsk. (2 pages manuscrites)<br />

2014- RENOU DE LA BRUNE (Colonel-baron Jean-François). Manuscrit. In-12 oblong, 55 ff. manuscrites, 98 ff. vierges, basane maroquiné<br />

rouge, dos lisse, fermoir en laiton (reliure de l’époque). Mors et coupes frottés, épidermure sur les plats. (413). {164227} 4.000 €<br />

Intéressant carnet de notes du colonel de la Brune, contenant un bref mémoire justificatif de sa campagne en Espagne en 1812, au moment où il fut gouverneur<br />

d’Avila.<br />

Ancien élève de la Marine en 1788, blessé lors d’un combat en mer en 1795, Jean-François Renou de La Brune (1771-1837) fut nommé sous-commissaire d’escadre<br />

en 1796 avant de servir comme capitaine d’un bataillon de la Seine puis à l’état-major de Mellinet à l’Armée d’Italie en 1799. Il est aide de camp du général Guiot<br />

de Lacour en février 1802 et passera sous les ordres du maréchal Ney en septembre 1806 ; alors nommé chef de bataillon aide de camp, il est envoyé en Espagne en<br />

1809, est promu adjudant commandant, employé comme chef d’état-major de la 2e Division d’infanterie du 6e Corps de l’Armée du Portugal ; il sera blessé à la<br />

bataille de Fuentes de Onoro en 1811.<br />

Ses mémoires nous font alors part de ses états de services qui sont tout à fait inédits (période de sa vie militaire non mentionnés dans le Dictionnaire des Colonels),<br />

débutant par son rappel de son poste de gouverneur d’Avilla en juillet 1812, poursuivant avec la prise de Madrid en août et s’achevant par sa libération des prisons<br />

anglaises en mai 1814. Le colonel offre en outre un bel aperçu de l’état d’esprit militaire et de la fin de l’occupation française en Espagne.<br />

Avec ses mémoires décrits sur une quinzaine de feuillets, le carnet privé est agrémenté de poêmes d’amour, probablement de sa composition et écrit en Espagne,<br />

de proverbes et paroles de morale, de notes diverses et ecclectiques contenant pensum, brouillon de correspondance, une curieuse notice sur l’intronisation et les<br />

symboles de la franc-maçonnerie, de petits problèmes de mathématiques et de chimie, des remèdes notamment contre la galle…<br />

« (…) Le 15 may (1812), Mr le maréchal Marmont, cmdt en chef de l’Armée, m’a confié le gouvernement de la province d’Avila. Je lui promis de justifier son choix<br />

; j’ai tenu ma promesse. Aujourd’huy 13 juillet, un ordre du Roy m’oblige à quitter ce pays-cy avec les troupes sous mes ordres et de les amener à Madrid. J’obéis à<br />

regret, certain que S.M. a été trompé par de faux rapports sur la situation de l’armée anglaise. Je pouvais être encore utile en occupant cette province et j’aurais eu<br />

toujours ma retraite assurée par les montagnes (…) je pars cette nuit ; j’amène toute mon artillerie, tous les malades et tous les blessés (…) l’ennemi verra du moins<br />

que j’ai fait ma retraite de sang froid. J’emporte avec moi les regrêts des habitans et leur estime. Des députations du chapitre, des juntes, les alcades, l’évêque, les<br />

juges et le corregidor se sont rendus chez moi (…) »<br />

15 juillet : arrivée à Madrid avec 1800 hommes et 9 pièces de canon ; il est reçu par le roi Joseph le 17. Revue des troupes au Prado.<br />

10 août : départ du roi Joseph ; on confie le parc d’artillerie de la capitale au colonel Lafond qui reçoit l’ordre de tenir une position « qui n’est pas tenable faute d’eau<br />

et de moyens convenables pour abriter les poudres (…) le maréchal Jourdan dit lui-même qu’on ne peut tenir deux heures (…) Le désordre est dans Madrid ; tout ce<br />

qui est français ou espagnol attaché au gouvernement français, cherche à quitter la capitale. Rien n’était prévu sis ce n’est d’amener ce qui peut être agréable à Joseph<br />

et à ses femmes ; ou abandonner les malades et les blessés au nombre de 1200 dans l’hôpital militaire. Chacun cherche à sauver son pillage (…) »<br />

12 août : un parlementaire se présente au nom du général Wellington ; la ville est bombardée par les Anglais ; La Brune propose (trop tard) de détruire l’artillerie et<br />

les poudres ayant « la certitude d’être pris et de laisser des ressources aussi importantes » ; il propose de rejoindre le gros de l’armée par les montagnes ; Lafond indécis<br />

est finalement fait prisonnier : il demande à Renou de se rendre au quartier général anglais pour y traiter ; les canalisations sont coupées privant d’eau les soldats<br />

français : « Les propositions parurent raisonnables au conseil et furent acceptées ; nous sortions avec les honneurs de la guerre ; dès le soir même, je fus conduit moi<br />

et mes malheureux compagnons à travers une populace en délire qui nous aurait déchiré si la garde anglaise n’eut opposé une contenance pour nous protéger (…) »<br />

« Le 15, nous continuâmes notre marche escorté par 100 anglais et cent portugais et cent espagnols du régiment de la princesse. Nous bivouaquons dans le parc de<br />

l’Escurial où nous attendions vingt heures la distribution du pain et de la viande (…) »<br />

« Le 18 nous arrivâmes à Avila où j’avais été gouverneur un mois avant. Toute la population était sortie pour aller au devant de nous et pour mettre à mort le<br />

gouverneur qui était annoncé comme étant au nombre des prisonniers ; mais on supposait que s’était le Gal Hugot qui m’avait précédé de deux ans dans mes<br />

fonctions où il s’était montré injuste, cruel et avare (…) ». Le récit se puirsuit avec l’arrivée à Lisbonne où les troupes souffrirent de la chaleur, les officiers enfermés<br />

dans les prisons du château ; libéré sous condition par le général anglais Picot, gouverneur de Lisbonne, il est ensuite embarqué sur des bâtiments escortés par<br />

l’Iphigénie pour gagner la rade de Ste Hélène vis à vis de Portmouth ; libéré par l’amirauté, il reçoit une feuille de route le conduisant aux prisons militaires d’Ecosse.<br />

« Après 21 mois de captivité, les résultats de la gigantesque entreprise de Bonaparte contre la Russie, vinrent changer nos destinés et nous permirent d’espérer une<br />

liberté (…). »<br />

Arrivée au Havre et à Paris « après 4 ans et demi d’absence ».<br />

Le récit se termine par un curieux duel, à son retour en France : « (…) ceux qui se croyait froissés par le nouvel ordre des choses, formerait un parti assez nombreux<br />

dirigé par le Prince d’A. prisonnier comme moi, et chercherait à me faire attaquer par un chef de Bat. nommé Chr. Je le corrigeai avec ma canne et le lendemain,<br />

nous nous battions avec des fleurets (…) »<br />

Passé dans le corps de la Gendarmerie, la Restauration le fera successivement colonel de la 9e Légioin à Niort (1816), del la 1ère Légion à Paris (1819), de la 8e Légion<br />

à Moulins (1822) et de la 4e Légion à Caen (1822). Promu maréchal de camp en octobre 1830, il est ensuite employé à l’organisation du corps des Sapeurs Pompiers<br />

puis désigné comme commandant du département du Calvados (1831) avant d’être mis en disponibilité et mis à la retraite en 1834.<br />

Sont joint 2 pièces en espagnol :<br />

- L.S. de l’évêque d’Avila adressé au colonel Renou. Avila, 27 juin 1812. 1 pp. petit in-folio.<br />

- Placard imprimé du gouverneur du 15 juin 1812. 1 pp. petit in-folio.<br />

2015- [RÉPUBLIQUE CISALPINE] - AFFICHE. Repubblica Cisalpina. Estrarro de’ Registri del Comitato di Governo, seduta del giorno 21,<br />

Vendemmiale Anno X Repubblicano. [Milano], an X, 35 x 52 cm, vignette de la République Cisalpine. (gc5). {69970} 400 €<br />

Très rare affiche.<br />

2016- RETIF DE LA BRETONNE (G.). Anglais, rendez-nous Napoléon... Paris, Martineau, 1969, in-8, 276 pp., nbses ill. in-t, index, biblio.,<br />

bradel cartonnage illustré (reliure de l’éditeur). (S223). {44995} 20 €<br />

2017- REUNION de trois ouvrages sur l’éducation militaire de Napoléon. S.l.n.d., in-8, demi-basane rouge, dos lisse orné de filets et de pointillés<br />

dorés (reliure de l’époque). Epidermure au dos. Rousseurs. (380). {662923} 150 €<br />

Formé de :<br />

- COLIN (J.). L’Education militaire de Napoléon. Paris, Chapelot et Cie, 1900, X-507 pp., 5 cartes dépliantes.<br />

- PIERRON (Général). Comment s’est formé le génie militaire de Napoléon Ier Paris, Baudoin et Cie, 1889, 39 pp.<br />

- Comment s’est formé le génie militaire de Napoléon Ier Réponse au général Pierron, par X. Paris, Baudoin et Cie, 1889, 24 pp.<br />

2018- REVEL (J. H. F., capitaine pensionné). Buonaparte et Murat, ravisseurs d’une jeune femme, et quelques uns de leurs agents complices de<br />

ce rapt, devant le tribunal de première instance du département de la Seine. Mémoire historique, écrit par le mari outragé. Paris, Michaud,<br />

1815, in-12, 212 pp., broché, couv. muette. (S101). {88724} 250 €<br />

Tulard, 1235.<br />

« Les tribulations d’un militaire en but aux tracasseries des autorités civiles et militaires parce que sa femme est la maîtresse de Murat et de Napoléon ».<br />

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