Librairie Historique Clavreuil Fabrice Teissèdre

1913- [POLOGNE] - DAVOUT (Maréchal). L..S. avec souscription aut. au maréchal Soult. Varsovie, 18 octobre, 1807, in-folio, 3 pp.,
accompagnée de la notice analytiques des archives du duc de Dalmatie. (gc9). {165967} 600 €
Très intéressante correspondance du maréchal Davout, concernant les dotations des généraux français, qui furent établies en Pologne ; il joint à ce sujet la copie
d’une note détaillée du major général Berthier :
« Je vous envoye (…) une note sur les domaines possédés en Pologne par MM. les Maréchaux et Généraux français ; c’est d’après elle que vous devez prendre les
intérêts de ceux à qui S.M. a donné de ces biens. Il serait important de savoir comment ces fiefs doivent être considérés (…) »
Suit le détails des mesures, d’après lesquelles, les dotations ne doivent pas être assujettis aux réquistions et que les forêts pouvaient être comprises dans les donations.
Davout avait d’ailleurs émis cette remarque : « Toutes réquisitions et contributions cessent sur les Domaines donnés par S.M. Cette mesure devenait indispensable,
car il avait un tel arbitraire dans les réquisitions qu’elles auraient absorbé et audelà, le revenu des Domaines donnés par l’Empereur (…). »
Davout tient au courrant le maréchal Soult de la situation générale en Pologne :
« (…) ce serait avec plaisir que je ferais les démarches que vous demandez pour le prince Jablonowski et pour Mr Fevarowski ; mais je ne suis pas tout à fait
convaincu que cette entremise sera suffisante ; d’après l’influence secrète que prennent cetaines personnes, il arrivera qu’après notre départ, la protection du Roi
de Prusse sera un moyen bien plus puissant (…) Il est bien difficile d’expliquer la conduite des prussiens. Bien des personnes voyent ici une nouvelle coalition
s’organiser. Les nouvelles de Russie sont très obscures. Il parait que l’empereur Alexandre est parti de Petersbourg (…) (…).
Davout ajoute in fine de sa main : « J’ai un officier en route (…) et devrait déjà être de retour ».
La question des domaines « considérés comme terre d’Empire » sera importante aux yeux du Maréchal Soult qui reçut des sommes énormes sur le Grand Livre, et
d’autres rentes sur la Westphalie, le Hanovre et la Poméranie suédoise ; Davout recevra lui, plus de 900 000 francs de rente de dotation principalement sur le duché
de Varsovie, sur la Westphalie et le Hanovre.
La nomination des plénipotentiaires prussiens après Tilsit
1914- [POLOGNE] - KALKREUTH (Friedrich-Adolf, maréchal) et A.-F.-F. comte von der GOLTZ. 3 L.S. & L.S. au maréchal Soult. Königsberg,
Juillet-août, 1807, in-folio, 3 pp. accompagnées de leurs Bulletins analytiques des Archives du duc de Dalmatie ; légères moisissures en peid.
(gc9). {166003} 500 €
Importante correspondance concernant la nomination des plénipotentiaires chargés de la mise en application du Traité de Tilsit et de la Convention de
Königsberg pour l’évacuation de la Prusse.
- Königsberg, 30 juillet 1807 : Il informe que la nomination des plénipotentiaires prussiens prescrite par le traité de paix, ne lui est pas encore connue. Il fait suivre
son courrier et celui du prince de Bénévent, au roi de Prusse.
- Königsberg, 6 et 10 août 1807 : Note relative aux dépôs de farine ; il l’informe ensuite de la nomination des plénipotentiaires : « (…) Le Roi m’a nommé avec le
ministre d’Etat baron de Schröter pour arranger avec V.E. tout ce qui regarde les articles du traité de paix pour la partie de la Lithuanie et la Prusse orientale ; il
a de même nommé à Marienwerder le Maréchal monsieur de Lourbière gouverneur de Grauding (…) pour ce qui concerne la Prusse occidentale ; à Stargard en
Poméranie le lieutenant-général de Blücher et le conseiller intime des finances Mr de Borgstede pour ce qui concerne la Poméranie ; à Berlin, le colonel de Lützow
et le ministre d’Etat de Vols pour ce qui a rapport à la Marche de Brandeburg et la partie du duché de Magdeburg en deçà de l’Elbe ; et à Breslau le lieutenant généal
de Grawert et le ministre d’Etat de Hoym pour la Silésie (…). »
Il demande à Soult de lui envoyer la liste des plénipotentiaires saxons chargés de la fixation des frontières.
Après Auerstädt et la malheureuse retraite des armées prusiennes, le général Kalkreuth (1737-1818) s’était distingué lors de la défense de Dantzig, dans une
résistance opiniâtre qui va durer plus de 10 mois dont 78 jours de siège face au général Lefebvre. C’est lui qui signera le cessez-le-feu du 25 juin à Tilsit, au lendemain
de la bataille de Friedland, et participera au négociation du Traité. Kalckreuth fut promu feld-maréchal en récompense de la défense de Dantzig, nommé gouverneur
de Königsberg (1808) puis de Berlin (1809).
Joint la nomination du général Kalkreuth annoncée par le ministre des affaires prussiens, le comte de Goltz :
L.S. au maréchal Soult. Mémel, 3 août 1807. 2 pp. in-4.
Il l’informe de la nomination du maréchal Kalkreuth pour les négociations concernant la paix de Tilsit et la convention de Königsberg ; il demande de se mettre
en rapport avec le comte de Schulembourg, président de la commission établie à Berlin et chargé de tous les arrangements du traité de paix, en particulier de la
route militaire traversant la Saxe.
1915- [POLOGNE] - POLENZ (Général Georg-Friedrich-August von) et Maréchal Louis-Alexandre BERTHIER. L.S. et L.A.S. au maréchal
Soult. Graudenz, 24 août et 4 septembre, 1807, in-4, 1 pp. & 2 pp., accompagnées de leurs bulletins analytiques des archives du maréchal
Soult. (a). {166041} 500 €
Rare correspondance de Georg-Friedrich-August von Polenz (1741-1815), général Saxon au service de la France sous le commandement de Lannes puis Davout,
concernant le blocus de la place de Graudenz ; Polenz s’était brillament distingué à la tête de la 3e division saxonne, notamment à Heilsberg et Friedland :
- L.S. avec compliment, 24 août 1807 : « C’est par ordre de S.E. le Maréchal Davoust que j’ai à recevoir les ordres ultérieurs de Votre Escellence sur la levée du
blocus de Graudenz (…) Je suis rentré dans la position devant Graudenz le 21 au soir, après avoir invité M. le Maréchal Courbière de retirer la garnison prussienne
de la ville (…). »
- L.A.S., 4 septembre 1807 : « V.E. est instruite que la Division saxonne est retournée à Graudenz et que son séjour dépend de vos ordres. Toutes les administrations
étant parti de Graudenz, S.E. le maréchal d’Avout a ordonnés de prendre la subsistance des Etats du Roi de Prusse, et non pas du territoire du Duché de Varsovie
(…) Je me suis addressé à la Chambre des Domaines de Marienwerder (…) mais les trouppes sous les ordres de Votre Excellence qui cantonent dans les environs
interceptent les transports de tout espèce et les prenent pour eux, de sorte que je suis dans plus grande pénurie (…). »
Joint une lettre signée de Berthier, donnant des instructions au maréchal Soult concernant la division saxonne :
L.S. Königsberg, 15 juillet 1807 (1 pp. in-4) : « Je vous préviens (…) qu’il se trouve un Régiment polonais devant Colberg (…) Je préviens aussi M. le Mal Davout
qu’il ne doit point déplacer la Division de troupes saxonnes qui est sous ses ordres, et qui se trouvent devant Graudenz jusqu’au moment où vous serez dans le cas
d’évacuer la Vistule (…). »
L’évacuation de Königsberg
1916- [POLOGNE] - SONGIS DES COURBONS (Général Nicolas-François). 2 L.S. au maréchal Soult. Königsberg, 16 & 17 juillet, 1807,
in-folio, 2 pp., accompagnée du Bulletin analytique des Archives du duc de Dalmatie ; légères moisissures en pied. (a). {165968} 400 €
Correspondance du commandant en chef l’artillerie de l’Armée concernant l’évacuation et le désarmement de Königsberg fin juillet 1807 :
- du 16 juillet 1807 :
« (…) Son Altesse le Major général m’a donné des ordres pour l’évacuation générale de l’artillerie de l’Armée, et Sa Majesté elle-même a bien voulu me dicter des
instructions très détaillées. Tous les objets qui son à Königsberg seront enlevés ; on s’occupe dans ce moment de leur embarquement (…). »
- 17 juillet 1807 :
« (…) Vous me demandez ce que je me propose de faire des armes provenant du désarmement des habitans de Königsberg et des pontons en bois qui sont au port
(…) Je ferais tout enlever de Königsberg, conséquemment, armes, munistions, bateaux et généralement tout ce qui concerne l’artillerie (…).
Joint une L.A.S. du baron Matthieu Favier, inspecteur ordonnateur en chef du corps d’Armée de Murat, en date du 13 août 1807, rendant compte auprès du
maréchal de l’évacuation des magasins de la place :
« (…) la totalité des bateaux danois qui ont servi au transport des denrées de Königsberg, ont été déchargés (…). On s’occupe de la vérification et du déchargements
en magasin de ces denrées (…) J’ai envoyé des bateaux à Elbing ; je vais en envoyer encore afin de pouvoir évacuer sans délai les biscuits sur Dantzig (…) Le général
Rapp a reçu une lettre de Sa Majesté par laquelle elle lui prescrit de faire arriver dans cette place, le plus de denrée possible (…). »
Königsberg était considéré comme une place forte éminemment stratégique ; sa capitulation le 16 juin allait définitivement mettre fin à la campagne de Pologne ; ce
fut dans cette même ville que fut signée le 12 juillet la convention entre la France et la Prusse, réglant les modalités d’évacuation du territoire Prussien, après le
traité de Tilsit.
Réquisitions forcées sur la Prusse
1917- [POLOGNE] - STASSART (Baron J.-J.-A.). L.A.S. et 3 P.A.S. Marienwerder, 9 octobre, 1807, in-folio, 3 pp. et 7 pp., accompagné de son
Bulletin analytique des Archives du maréchal Soult. (gc9). {166070} 400 €
Stassart informe Soult qu’il s’est installé dans les fonctions d’intendant de la Prusse occidentale, et des pourparlers qu’il a eu à ce sujet. Très intéresante correspondance
sur la réclamation des fonds que devait payer la Prusse, pour l’entretien des troupes d’occupation :
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