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Alg`ebre combinatoire et effective : des graphes aux alg ... - Sage

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3. PROFIL ET ALGÈBRES D’ÂGE DES STRUCTURES RELATIONNELLES 25La stratégie est de m<strong>et</strong>tre à jour <strong>des</strong> liens entre propriétés <strong>combinatoire</strong>s de la structurerelationnelle <strong>et</strong> propriétés <strong>alg</strong>ébriques de l’<strong>alg</strong>èbre d’âge. Par exemple, Maurice Pouz<strong>et</strong> a démontré,suite à une conjecture de P<strong>et</strong>er Cameron [Cam97] dans le cadre <strong>des</strong> groupes, quel’<strong>alg</strong>èbre d’âge est essentiellement toujours intègre [Pou08]. Il s’ensuit alors, même si celan’est pas la démonstration la plus courte, que le profil est une fonction non décroissante.3.3. Décomposition monomorphe finie. Nous nous intéressons principalement à unnouveau cadre, celui <strong>des</strong> structures relationnelles adm<strong>et</strong>tant une décomposition monomorphefinie. C<strong>et</strong>te condition est suffisamment large pour couvrir la plupart <strong>des</strong> exemples mentionnésci-<strong>des</strong>sus (sont exclus l’<strong>alg</strong>èbre <strong>des</strong> arbres ainsi que les fonctions quasi-symétriques <strong>et</strong> leursvariantes sur un alphab<strong>et</strong> infini, car leur croissance est exponentielle). Dans ce cas :Proposition 3.1 (Pouz<strong>et</strong>, T. [PT05, PT08b]). Soit R une structure relationnelle adm<strong>et</strong>tantune décomposition monomorphe finie. Alors, l’<strong>alg</strong>èbre d’âge Q.A(R) se plonge dans lespolynômes en un nombre fini de variables (ou un quotient trivial de ceux-ci).Notre premier résultat principal donne <strong>des</strong> informations très précises sur le profil.Théorème 3.2 (Pouz<strong>et</strong>, T. [PT05, PT08a, PT08b]). Soit R une structure relationnelleadm<strong>et</strong>tant une décomposition monomorphe finie avec k composantes infinies. Alors, l’âge estun langage rationnel, <strong>et</strong> le profil de la relation est une fraction rationnelle de la forme suivante :P(Z)(2)(1 − Z) · · ·(1 − Z k ) ,avec P ∈ Z[Z] <strong>et</strong> P(1) ≠ 0. En particulier ϕ R (n) ≈ n k−1 .Ce théorème confirme en particulier la conjecture 1.1 dans ce cadre.Le résultat précédent serait essentiellement trivial si l’<strong>alg</strong>èbre d’âge était toujours finimentengendrée. C’est loin d’être le cas, <strong>et</strong> notre deuxième résultat principal est une caractérisation<strong>combinatoire</strong> de ce fait.Théorème 3.3 (Pouz<strong>et</strong>, T. [PT05, PT08a, PT08b]). Soit R une structure relationnelleadm<strong>et</strong>tant une décomposition monomorphe finie. Alors, l’<strong>alg</strong>èbre d’âge est finiment engendréesi <strong>et</strong> seulement si la décomposition monomorphe est récursivement minimale. Dans ce cas,l’<strong>alg</strong>èbre est un module de type fini sur une sous-<strong>alg</strong>èbre jouant un rôle similaire à celle <strong>des</strong>polynômes symétriques.Plus généralement, notre objectif est d’étudier jusqu’à quel point il est possible de généraliserchacun <strong>des</strong> théorèmes <strong>et</strong> outils que j’ai utilisés en théorie <strong>des</strong> invariants (voir table 1).Les démonstrations reposent essentiellement sur <strong>des</strong> généralisations <strong>des</strong> techniques d’<strong>alg</strong>èbresde Stanley-Reisner utilisées dans [GS84, Thi00a] pour étudier les invariants de groupesde permutations, sur les ordres d’élimination <strong>et</strong> sur la théorie de Ramsey.C<strong>et</strong>te recherche est basée sur l’exploration d’une multitude d’exemples. C’est toute larichesse <strong>des</strong> structures relationnelles : il y a une grande souplesse <strong>et</strong>, selon les contraintes quel’on se fixe, on peut construire toutes sortes d’exemples exotiques. Le prix à payer est qu’il n’ya pas de bonne structure de données générique pour représenter une structure relationnelle;en dehors de cas particuliers, le calcul sur machine est impuissant. De ce fait, en dehors dequelques calculs élémentaires de séries, l’exploration a été réalisée entièrement au tableau noir.3.4. Perspectives. Une <strong>des</strong> approches favorites du Phalanstère est de réaliser les <strong>alg</strong>èbresde Hopf étudiées comme quotients ou sous-<strong>alg</strong>èbres de l’<strong>alg</strong>èbre <strong>des</strong> mots non-commutatifs.La <strong>combinatoire</strong> sous-jacente devient alors habituellement simple, ce qui perm<strong>et</strong> de donner<strong>des</strong> démonstrations élémentaires de la plupart <strong>des</strong> propriétés <strong>alg</strong>ébriques. C<strong>et</strong>te approche secomplète bien avec l’approche opéradique de Jean-Louis Loday consistant en particulier àcasser les opérations (produit, coproduits) en plusieurs sous-opérations (<strong>alg</strong>èbre dendriforme

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