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Alg`ebre combinatoire et effective : des graphes aux alg ... - Sage

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34 2. COMBINATOIRE POUR LA THÉORIE DES REPRÉSENTATIONSC<strong>et</strong>te même construction géométrique définit aussi une action de niveau zéro <strong>des</strong> opérateursπ 0 , . . .,π n de la 0-<strong>alg</strong>èbre de Hecke H(W)(0) sur le groupe de Weyl classique ˚W. Maiscontrairement à ce qui se passe pour le groupe, cl(H(W)(0)) est plus gros que H(˚W)(0), carl’opérateur π 0 ne s’exprime pas en fonction de π 1 , . . .,π n . La dégénérescence de l’<strong>alg</strong>èbre deHecke affine via l’action de niveau zéro est non triviale.On r<strong>et</strong>rouve alors le même lemme <strong>combinatoire</strong> qu’en type A.Théorème 1.8 (S. T. 2008 [HST09]). Les opérateurs π 0 , . . .,π n agissent transitivement surle groupe de Weyl classique ˚W.Nous avons donné au cas par cas <strong>des</strong> <strong>alg</strong>orithmes récursifs de tri-antitri pour les types classiquesdans le même esprit qu’en type A. Nous avons aussi vérifié sur ordinateur, pour tous lestypes exceptionnels, l’existence d’un <strong>alg</strong>orithme utilisant le même schéma de récurrence. PourE 7 <strong>et</strong> E 8 , il a fallu utiliser astucieusement la structure <strong>des</strong> classes à droite; vérifier directementla forte connexité du graphe de l’action <strong>des</strong> opérateurs n’était évidemment pas souhaitable (696729 600 somm<strong>et</strong>s). Enfin, nous avons donné une démonstration géométrique indépendante dutype. Les idées sous-jacentes s’inspirent de notes privées de Kashiwara [Kas08] sur les représentationsde dimensions finies <strong>des</strong> groupes quantiques, réinterprétées dans le contexte <strong>des</strong>chemins d’alcôves. La figure 7 illustre c<strong>et</strong>te démonstration pour tous les groupes de Weyl derang 2.On réobtient comme conséquence de ce théorème un fait connu de Kashiwara :Corollaire 1.9. Les <strong>graphes</strong> cristallins affines finis (tels que ceux étudiés plus loin dans lasection 2) sont fortement connexes.1.3.4. Représentations de série principale de l’<strong>alg</strong>èbre de Hecke affine. La fin de la démonstrationdu théorème 1.5, pour q générique, est une généralisation directe du type A. Pourréduire <strong>aux</strong> p<strong>et</strong>ites racines de l’unité les valeurs de q exceptionnelles, nous avons utilisé, sur lasuggestion d’Arun Ram, une autre approche.Le point de départ est que w 0 dans C˚W est un vecteur propre pour le tore commutatifC[Y α i] de l’<strong>alg</strong>èbre de Hecke affine engendré par les opérateurs de Cherednic Y α i. On peutalors utiliser une construction classique, due elle aussi à Cherednic, qui perm<strong>et</strong> de construirede nouve<strong>aux</strong> vecteurs propres grâce <strong>aux</strong> opérateurs d’entrelacement τ i (<strong>des</strong> déformations <strong>des</strong>T i qui commutent presque avec les Y j ). Cela revient à utiliser un graphe de Yang-Baxter pourun bon choix de paramètres spectr<strong>aux</strong> (voir [Las03, section 10.7]).Nous avons alors montré que, lorsque q n’est pas une p<strong>et</strong>ite racine de l’unité, les valeurspropres sont suffisamment différentes (représentation calibrée) pour garantir que l’on a diagonalisésimultanément l’action <strong>des</strong> Y i sur CW. Plus précisément, la représentation de niveauzéro de l’<strong>alg</strong>èbre de Hecke affine est un cas particulier de représentation de série principaleM(t) (voir par exemple [Ram03, section 2.5]), pour le caractère t : Y λ∨ ↦→ q − ht(λ∨) . La vérificationde la surjectivité du morphisme cl se fait alors grâce à un simple calcul de dimension;celui-ci relie le nombre de vecteurs propres où s’annulent les opérateurs τ 2 i avec la <strong>combinatoire</strong><strong>des</strong> <strong>des</strong>centes de ˚W.1.4. Exploration informatique. Dans c<strong>et</strong>te recherche, l’ordinateur a été principalementun outil d’exploration : où y a-t-il de la structure? Quelles conjectures faire? Sur quellespropriétés s’appuyer? Quel est le bon point de vue? Par exemple, la vérification de l’existenced’un <strong>alg</strong>orithme de tri-antitri récursif pour tous les types exceptionnels a fortement motivéla recherche d’une démonstration géométrique. Au final, la plupart <strong>des</strong> démonstrations sontélémentaires. Par exemple, il n’est pas difficile de dérouler la théorie <strong>des</strong> représentations del’<strong>alg</strong>èbre de Hecke groupe, une fois que l’on a vu que la <strong>combinatoire</strong> sous-jacente est celle <strong>des</strong><strong>des</strong>centes dans le groupe de Cox<strong>et</strong>er. Ce travail a été aussi pour moi l’occasion, <strong>et</strong> c’était l’un

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