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Zibeline n°26 en PDF

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BALLET D’EUROPE | NÎMES | MARTIGUESEuroméditerranée… du ballet !Il est désormais de tradition dans les ballets de laisserlibre cœur à l’expression chorégraphique des corps.Le Ballet d’Europe propose cet exercice depuis sacréation, et les workshops 2010 prés<strong>en</strong>tés les 17 et 18décembre au Petit Théâtre de la Friche <strong>en</strong>trai<strong>en</strong>t danscette intéressante pratique.Six chorégraphies flottai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eaux doubles ettroubles de s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts méditerrané<strong>en</strong>s id<strong>en</strong>titaireset contradictoires : ces ateliers chorégraphiques sontle reflet tal<strong>en</strong>tueux de l’expression des malaises etturbul<strong>en</strong>ces que traverse le corps social.Infranchissable, chorégraphie solo dansée par sonauteur Ludovick Le Floc’h sur une musique deCatherine Lara est caractéristique de cettepréoccupation narcissique, <strong>en</strong>tre individu social etsujet désirant. L’id<strong>en</strong>tité est questionnée dans tousses aspects. Place de l’individu dans le collectif,ambiguïté de l’id<strong>en</strong>tité sexuelle, rôle de l’image dansle regard de l’Autre. La gestuelle, parfaitem<strong>en</strong>tmaîtrisée, traduit le trouble de l’attirance et du rejet,l’aspiration et la répulsion. Les poursuites auxconflu<strong>en</strong>ces du désir illustr<strong>en</strong>t les quêtes de la vie.Il pourrait être reproché l’aspect expressionniste decertaines compositions, frisant parfois la trivialitéillustrative. Mais la perfection de la techniquecorporelle fait oublier les traits parfois appuyés d’unescénographie un peu adolesc<strong>en</strong>te. Il est heureux quele Ballet d’Europe permette cette jeune écritureLe beau resteOn se disait un peu, pourquoi vont-ilsdanser <strong>en</strong>semble, eux qui fur<strong>en</strong>t sibeaux. On avait tort : ils le sont <strong>en</strong>core.Autrem<strong>en</strong>t, mieux sans doute…Jean-Charles Gil et Monique Loudières ont toutdansé, ils fur<strong>en</strong>t les égéries des plus grands chorégraphes.L’un décollait du sol avec un ballon rare,l’autre pouvait tout exprimer avec son corps <strong>en</strong>chewing-gum tonique… Puis ils ont tous les deux<strong>en</strong>seigné, longtemps, ont monté leur compagnie, sesont forgés un autre style, une autre histoire, et seretrouv<strong>en</strong>t après 30 ans pour <strong>en</strong> retrouver lesempreintes. Cela s’appelle Trace avec moi, et on y© Agnès Melloncorporelle de s’exprimer, radiographie d’une fraîcheur<strong>en</strong> friche… une belle de mai <strong>en</strong> décembre !YVES BERCHADSKYperçoit l’amitié, le temps qui vieillit les corps mais leurdonne une patine, une émotion que les petits jeunes,juste avant, lorsqu’ils exécutai<strong>en</strong>t admirablem<strong>en</strong>ttours et batteries, n’atteignai<strong>en</strong>t pas. Quelquefois lesmains se loup<strong>en</strong>t, quelquefois on s<strong>en</strong>t l’effort pourexécuter les portés, le r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t à l’ampleur ;mais les arrondis, les impulsions, les regards ont tantde charme !Sweet Gerschwin, dansé juste avant par un Balletd’Europe <strong>en</strong> grande forme, était autrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>thousiasmant. La pièce tonique, joyeuse, reposesur le plaisir de danser, les clins d’œil, ladémonstration du tal<strong>en</strong>t technique, l’épate. L’émotionaussi, dans les duos et le solo, et un beau langage<strong>en</strong>tre le modern jazz, la technique classique etses écarts, et un brin de comédie musicale.Une des pièces les plus réussie de Jean-Charles Gil.AGNES FRESCHELTrace avec moi a été créésur la scène des Salinsle 16 janvSuite et finDANSE27Le Festival de Flam<strong>en</strong>co poursuit, jusqu’au 23 janvier,sa fiesta dans la Ville de Nîmes. En danse, PastoraGalván, cadette de la famille, prés<strong>en</strong>te, avec Pastora,une danse à la fois classique et avant-gardiste (le 21janv), tandis que Rocío Molina, autre grandedanseuse, propose son Oro Viejo (le 23 janv). Lesderniers spectacles seront chantés, avec DiegoCarrasco, «l’ogre flam<strong>en</strong>co» maître du compás (le 22janv), Inés Bacán accompagnée d’Antonio Moya àla guitare (le 22 janv), Antonio Campos <strong>en</strong> concertacoustique <strong>en</strong> duo avec Dani Méndez et son délicattoque (le 23 janv), sans oublier l’apothéose du festival,à savoir A Cinco voces : cinq voix gitanes, unedanseuse et deux guitaristes pour une soirée façoncafé cantante (le 23 janv).D.M.20 ans de flam<strong>en</strong>cojusqu’au 23 janvierThéâtre de Nîmes04 66 36 65 10www.theatred<strong>en</strong>imes.com© Jean-Charles Verchère

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