Chen Zhen - Muzej suvremene umjetnosti Zagreb

tortques et spirituelles chlnolses. sans oublier lei l'epoque stntstre de la revolution eulturelte,il n'a en effet pas ete faciJe pour Chen de comprendre la reduction posltlvlste del'Occldent. mais il a entičrernent accepte le def! de son nouvel environnement. Parchance, depuis 1986, c'etait Paris, ou il vit toujours. Le probleme qui a pu etre dairementapprehende des cette epoque venait de la crise de la theorie et la pratique de l'tntcrtextuallte,a savoir du "cut-de-sac intertextuel" de "l'irnpasse tntertextuelle'". Avec sa senstbthte presque incroyablement precise et par ses projets d'installattons destmćs a desespaces rigoureusement defrms. comme c'est le eas du projet "Les six sources" pour leMusee d'Art Contemporain de Zagreb. l'artiste a opte pour une contextualisation beaucoupplus vaste de ses installations - et Je dirats beaucoup plus libre.L'intercontextualitedont par1e N. Zurbrugg, et que Chen Zhen prend pour la base de sa strategte creatrtce.l'incrte non seulement oi la cornprehension profonde de I'espace accorde a ses futuresinstallations, mais aUSSIbien a donner un sens vital nouveau a chaque detail indus dansl'ensemble de l'mstattntton. En apparenee chaotique, polymorphe et equrvoque. un telensemble, en tant que communaute de diverses "vies" et "experiences", invite a un dialoguecornplexe. Puisqu'i1 s'aglt d'ensernbles d'mstallatlons dans lesquels sonl indus denombreux details reconnaissables qui renvoienl a la narratlvlte, il faut dire qu'il s'agtt lad'un ptege qui protege le sacre profond de I'oeuvre du regard profane. tart chf nots. maisausst l'art europeen, connatssent les mecanlsmes de protection de leur tntegrnć spin.tuelle et de leur puissance energetique. qui sont bien caches la ou evidernrnent on ne lesvoit pas. Dans ce Jeu de cache-cache, l'art chinois a atteint un haut degre de raffinement.11ne s'est jamais voue a representer une objecuvtte donnee. mais par sa ptasucnć.soigneusement prčservee dans les rouleaux, II ouvrart les portes. presque ntuellernent.a des platsrrs estnenques parttculters. a la contemplalion, a rčveu de sentiments nobleset de I'harmonie morale qui fait partie des prtncrpes du tao.Donc, lorsque Chen dil: "L'art n'est pas narrateur et il n'a pas besoln de s'trnposer auspectateur. Lorsque dans sa rencontre avec l'oeuvre d'art. le spectateur se demande cequ'tl volt.roeuvre lui renvore la question: Qui es-tu? Autrement dil. devant l'oeuvre d'artle spectateur est son propre rnaltre'S. On envisage une toute autre strategte de l'actecreateur, je ditais mem e contraire aux strategies creatrtces de la post-rnodemite. Al'en.contre de l'tdee trequente. et typiquement europćcnne. qui veut que la tradition (dans leeas present. la tradition du modernisme) soit non seulement abandonnće. mais encoreoemoue. Chen defend et renouvelle. par sa proposition d'une stratćgte d'tntercontextualite et par I'emploi qu'tl en fait dans sa pratique artistique. le principe constructif.Certes. il n'est pas question iei du renouvellement de I'idće constructive du typeeuropeen. mais de la creation, dans le vide rempli par l'intervalle rnentionne ci-dessus,d'un champ positivement charge, Dans ce champ se deroule tout, les questions et lesreponses fondamentales. les Iormations et les transformations, les processus de differenceset de "differenciations" ainsi que et les condiuons fondamentales qui lient laperception et l'expenence dans un ensemble unique et harmonieux ou elles se realtsent.Dans un certain sens, II est pcssible de comprendre les installations de Chen Zhencomme des indications a travers lesquelles il onente vers le bon chemin l'attentton decelui qui "utilise", ou rencontre son oeuvre4. Chen ne cache pas, bien au contraire, IIsouligne, que ses oeuvres peuvent etre considerees. dans leur sens rneditattt et