Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Châ¬teaurenard
Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Châ¬teaurenard
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Construire <strong>de</strong>s maisons qui respectentl’environnement, c’est le choixque font certaines entreprises dubâtiment. « Nous concevons <strong>de</strong>smaisons à haute performance thermique.Les parois ossature boissont produites dans l’entreprise etpermettent l’assemblage automatique<strong>de</strong>s murs en atelier. Grâce àce procédé, nous pouvons diminuerles pertes thermiques liées à la pose<strong>de</strong>s menuiseries », révèle Jean-PierreOrlhac. Hervé Piault, gérant d’Acroterre,qui conçoit également <strong>de</strong>s maisonsen bois, apporte un soin toutparticulier au choix <strong>de</strong>s produitsutilisés pour ses chantiers : « Nousn’utilisons pratiquement que <strong>de</strong>smatériaux d’origine végétale, recyclésou non. Les bois choisis sontnaturellement résistants et ne nécessitentaucun traitement. De plus, ilssont d’origine française tout commeles isolants. » Dans le secteur du bâtiment, lanotion <strong>de</strong> performance énergétiqueest <strong>de</strong>venue incontournable.Les organisations professionnellesont donc lancé <strong>de</strong>s formations pourpermettre aux professionnels d’êtrecompétents sur cette question. Lelabel éco-artisan lancé par la Capeb(Confédération <strong>de</strong> l’artisanat et <strong>de</strong>spetites entreprises du bâtiment) en2007 regroupe aujourd’hui environ2 200 professionnels. « Nous avonsformé pas moins <strong>de</strong> 5 000 entrepriseset le taux d’échec à l’examen final est<strong>de</strong> 18 % à peu près », précise Jean-Marie Carton, 1 er vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Capeb et artisan plombier/chauffagiste.« La gran<strong>de</strong> difficulté pour leséco-artisans porte sur l’évaluation<strong>de</strong>s pathologies d’un bâtiment. 40 %<strong>de</strong>s professionnels labellisés ont dumal à la mettre en œuvre. C’est pourquoi,c’est le point sur lequel noustravaillons actuellement. » Grâceaux moyens <strong>de</strong> communication misà disposition <strong>de</strong>s artisans (autocollants,logos…), les éco-artisans peuventse démarquer <strong>de</strong>s autres professionnels.Ils sont référencés surle site Internet et les clients peuventles trouver grâce à la géolocalisation.Pour développer le potentieldu label, la mise en place d’offresglobales est à l’étu<strong>de</strong> « Cela permettraitd’officialiser les groupementsd’entreprises déjà existants qui proposentun contrat d’éco-restaurationcomplet ».La marque « Les pros <strong>de</strong> la performanceénergétique » est quant à elleproposée par la FFB (Fédérationfrançaise du bâtiment) aux professionnelsdésireux <strong>de</strong> valoriser leurssavoir-faire techniques en la matière.Grâce aux formations Feebat,ils sont préparés à abor<strong>de</strong>r le marché<strong>de</strong> la rénovation énergétique.Également signataire <strong>de</strong> la charte« Bâtir avec l’environnement », lespros <strong>de</strong> la performance énergétiquedisposent d’un kit <strong>de</strong> communicationpour donner <strong>de</strong> la visibilité àleur engagement.La préoccupation écologique <strong>de</strong>sentreprises artisanales peut être unmoyen <strong>de</strong> se démarquer et attirer unenouvelle clientèle, cependant ce n’estpas un critère décisif pour le choixfinal. « Pour l’instant, ce sont plutôtles collectivités qui sont sensiblesà notre démarche. Car elles doiventrespecter <strong>de</strong>s normes en la matière.Pour les clients particuliers, celareste plus timi<strong>de</strong>. Certains viennentpour la composante écologique maiselle implique <strong>de</strong>s surcoûts qu’ils nesont pas toujours prèts à payer »,poursuit Hervé Piault. Si l’argumentvert peut donner envie <strong>de</strong> contacterl’entreprise, d’autres facteurs sontréellement décisifs : « Les clientssavent que nous sommes soucieux<strong>de</strong>s questions environnementalesgrâce au logo Imprim’vert présentsur les <strong>de</strong>vis et les factures. Mais ilsviennent d’abord pour le prix, notreréactivité et la qualité <strong>de</strong> notre travail», relativise Yannick Garet.Dans le bâtiment, les éco-artisanssont déjà victimes <strong>de</strong> leur succès :« Le potentiel client est considérablecependant nous manquons <strong>de</strong> professionnelslabellisés, il faut en formerplus », remarque Jean-Marie Carton,1 er vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Capeb. PourMarc Roche, la marque Pro <strong>de</strong> laperformance énergétique lui permet<strong>de</strong> se démarquer <strong>de</strong> la concurrence.« Les clients nous choisissent parfoispour cela, mais la question du prixreste centrale. L’argument développementdurable n’est pas toujourssuffisant ».B.C.