12.07.2015 Views

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

incroyable <strong>de</strong> se direqu’on a fait ça ». GuillaumeArnoux n’en revient toujourspas. Pourtant, le luminaire<strong>de</strong> plus d’une tonne qui orneles murs <strong>de</strong> l’Hermitage, un somptueux palacemonégasque, a bien été conçu dans son atelier<strong>de</strong> Beaulieu-sur-Loire (45).L’artisan est un enfant du luminaire. Son grandpèreet sa mère vendaient déjà <strong>de</strong>s lustres, maisc’est le premier à en fabriquer. En 1994, ilreprend l’entreprise Art & Floritu<strong>de</strong>, alors endécrépitu<strong>de</strong>. Ferronnerie, martelage <strong>de</strong>s feuilles<strong>de</strong> métal ou confection <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> porcelaine,une fois les techniques <strong>de</strong> base maitrisées, l’artisancherche à améliorer les processus <strong>de</strong> fabrication.En 98, Sophie, sa femme, le rejoint. « Audépart, on découpait <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong> fer à la main,<strong>de</strong>vant la télé. Mais dès que le volume a augmenté,on est passés au découpage laser. C’estplus rapi<strong>de</strong> et ça nous évite d’avoir les mains enfeu », justifie-t-il.Spécialisés dans les luminaires « inspirationXVIII e siècle », ils déci<strong>de</strong>nt en 2005 <strong>de</strong> diversifierleur production pour toucher un nouveaupublic, en se tournant vers <strong>de</strong>s œuvres plusmo<strong>de</strong>rnes. L’entreprise, qui produisait principalementpour <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> décoration, commenceà intéresser les décorateurs et architectes’estd’intérieur. « C’est ce qui nous a permis <strong>de</strong> survivreà la crise », explique Guillaume Arnoux.Si l’entreprise se porte bien, c’est aussi grâce àleur rencontre avec Pierre-Yves Rochon, « un<strong>de</strong>s meilleurs <strong>de</strong>signers du mon<strong>de</strong> ». Depuis leurpremière collaboration, le couple multiplie leschantiers dans les hôtels prestigieux, en <strong>France</strong>et à l’étranger.Mais l’artisan n’oublie pas l’importance du travailet l’implication <strong>de</strong> son équipe, majoritairementféminine. « Nos clients nous poussent àrelever <strong>de</strong>s défis technologiques. Sans leur capacitéd’adaptation, nous n’y arriverions pas »,assure-t-il. Pour les épauler, il a récemment mis enplace un bureau d’étu<strong>de</strong>s interne pour satisfaireles exigences <strong>de</strong> leurs clients fortunés. « Certainsclients viennent même avec un tube <strong>de</strong> rouge àlèvres ou un gant <strong>de</strong> toilette pour nous montrerla couleur qu’ils désirent », s’amuse-t-il.Aujourd’hui, ils possè<strong>de</strong>nt un show-roomà Shanghai, un autre à Milan, <strong>de</strong>s agents auBenelux, aux USA et en Chine. Poussés par le« besoin <strong>de</strong> créer », Guillaume et Sophie Arnouxne comptent pas s’arrêter là. « Nous continuerons<strong>de</strong> produire à la main et nous resterons artisans», assure le couple.Emmanuel DANIEL

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!