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Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

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Dossier réalisé par Barbara Colases entreprises artisanalessous-traitantes ont, commeles autres, <strong>de</strong>s clients dontelles dépen<strong>de</strong>nt, cependant lerapport <strong>de</strong> force est <strong>de</strong> façon disproportionnéeen faveur <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers.Cette situation permet aux donneursd’ordre d’imposer leurs conditions.C’est donc une pression importantequi pèse sur les épaules <strong>de</strong> ces artisans: « Il est courant qu’une entrepriseartisanale <strong>de</strong> sous-traitance seretrouve en situation <strong>de</strong> dépendanceface à un donneur d’ordres, ce quimenace sa survie », déclare AlainGriset, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APCMA. Lacrise étant passée par là, la situationest <strong>de</strong>venue encore plus tendue avecla réduction <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>set le non-respect <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong>paiement, quand ce n’est pas carrémentun arrêt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. « Dansles cas <strong>de</strong> délocalisation <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>sau profit d’entreprises étrangèresou <strong>de</strong> difficultés économiquesimportantes <strong>de</strong>s donneurs d’ordre,c’est l’entreprise artisanale qui estdirectement impactée. Dans ce casprécis, le statut <strong>de</strong> l’EIRL (entrepriseindividuelle à responsabilité limitée),en vigueur <strong>de</strong>puis janvier 2011,contribuera à protéger le chef d’entreprise», souligne Alain Griset.Souvent tributaires <strong>de</strong> grands groupesindustriels, les entreprises soustraitantesn’ont pas d’autre choixque d’accepter les conditions <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>rniers. « Ma clientèle est composéed’une quarantaine d’industriels,90 % sont <strong>de</strong> grands groupes, celareprésente 80 % <strong>de</strong> mon chiffre d’affaires», raconte Stéphane Mandart,gérant d’AT Sou<strong>de</strong>ur dans le Var.C’est pour cette raison que certainsartisans changent leur fusil d’épauleet modifient leur stratégie : « Nousavons fait en sorte <strong>de</strong> ne pas avoir<strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> plus en plus gros mais<strong>de</strong> plus en plus petits. Ces <strong>de</strong>rniersn’ont pas d’autres solutions que nous,c’est plus sûr. Et si on en perd un,cela ne met pas en péril la survie <strong>de</strong>l’entreprise », explique Yann Fèvre,gérant <strong>de</strong> l’entreprise Emile Janique,basée à Lyon, qui réalise <strong>de</strong>s souffletsen cuir. « L’entreprise compteenviron 3 500 clients sur quatre ansavec 2 000 euros en moyenne <strong>de</strong> fac-

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