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Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

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ur un coup <strong>de</strong> tête ». C’estcomme ça que ChristineMeyrignac a intégré l’entreprise<strong>de</strong> son père crééeen 1989. Fabricant <strong>de</strong> pantoufles proche<strong>de</strong> la retraite, il cherchait un repreneur. Ilpensait à son gendre, pas à sa fille. C’estpourtant elle qui a repris l’affaire. Simpleemployée, pendant un an, « pour découvrirle métier et voir si ça [lui] plaisait »,elle gère seule la compagnie <strong>de</strong>puis ledécès <strong>de</strong> son père en 2009.Si l’entreprise survit dans un environnementconcurrentiel, c’est grâce à sonapproche « ma<strong>de</strong> in <strong>France</strong> » et sa techniqueprisée <strong>de</strong> « couture américaine »,plus résistante. Mais c’est en 1995 quela compagnie prend réellement son envolen lançant L’angoumoise, la gammephare <strong>de</strong> l’entreprise. « Un <strong>de</strong> nos clientsnous a <strong>de</strong>mandé une chaussure personnaliséepour pieds sensibles. Mon père l’aconfectionnée à la main. Dès réception,il en a commandé une dizaine », se souvient-elle.Des charentaises ma<strong>de</strong> in CharenteMais en 2001, un incendie annihile tousleurs efforts. « Tout était à reconstruiremais le plus compliqué était <strong>de</strong> ne pasperdre nos clients », raconte-t-elle. Poursurvivre, père et fille déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> se diversifieret <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s produits plusgrand public, à l’instar <strong>de</strong>s charentaisesd’été en feuilles <strong>de</strong> palmier. Christine,contre l’avis <strong>de</strong> son père, apporte même« une touche féminine » aux souliers enajoutant une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleur et <strong>de</strong>sornements. Le succès est immédiat.Pourtant en 2009, la crise affecte l’entreprise.Deux employées sont licenciées.Pour rebondir, Christine fait appel à uneconseillère marketing. Elle revoit totalementson catalogue et met l’accentsur leur savoir-faire traditionnel. Dansla foulée, elle embauche <strong>de</strong>s commerciauxmulticartes qu’elle se partage avecd’autres employeurs. « Ça me permet<strong>de</strong> couvrir les trois quarts du territoire àmoindre coût », argumente la chef d’entreprise.Depuis le début <strong>de</strong> l’année, ellea obtenu un agrément pour ses chaussuresmédicalisées. Cette reconnaissance<strong>de</strong> la sécurité sociale permet au client <strong>de</strong>se faire rembourser une partie <strong>de</strong> la facture.Grâce à ses <strong>de</strong>rniers ajustements,Christine Meyrignac a bon espoir <strong>de</strong> voirson chiffre d’affaires décoller. « Il n’y apas <strong>de</strong> raison que ça ne marche pas, saufsi les Chinois s’emparent du marché <strong>de</strong> lachaussure médicalisée », glisse-t-elle avecune pointe d’ironie.Emmanuel Daniel

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