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Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

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n’ai plus que ça en tête ». À trois mois <strong>de</strong> la finale internationale<strong>de</strong>s Olympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s métiers, Maxence Barbot,e 21 ans, candidat en cuisine, peine à penser à autre chose.« Je remercie d’ailleurs mes proches qui m’écoutent en parler àlongueur <strong>de</strong> journée », s’exclame-t-il. Réunis à l’Insep pour un<strong>de</strong>uxième stage <strong>de</strong> préparation physique et mentale, les quarante-quatremembres <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> <strong>France</strong> <strong>de</strong>s métiers s’entraînentdur pour être prêts en octobre. « J’ai fait une feuille <strong>de</strong> routequotidienne en plus <strong>de</strong>s stages imposés », explique Maxence.« Je m’organise tous les jours en fonction du concours, renchéritLoïc Royer, 22 ans, candidat en menuiserie. Sans la préparation,on ne pourrait pas décrocher <strong>de</strong> bonnes places. C’est un avantagepar rapport à nos concurrents. »Pour arriver dans <strong>de</strong>s conditions optimales à Londres, les compétiteurspeuvent compter sur les préparateurs physiques et mentaux<strong>de</strong> l’Insep. « Le but est qu’ils arrivent en bonne forme pourfavoriser la récupération. Nous travaillons pour qu’ils soient al<strong>de</strong>nte pour le concours », ironise le coach Cairaschi. Habituésà encadrer <strong>de</strong>s sportifs professionnels, les préparateurs traitentl’équipe <strong>de</strong> <strong>France</strong> <strong>de</strong>s Métiers avec la même exigence. Footing,étirement, kiné et activités sportives du matin au soir. « Ils sontcomparables à <strong>de</strong>s athlètes. Ils veulent réaliser un exploit. Pourles ai<strong>de</strong>r, on leur fait grimper trois fois l’Everest pendant le stagepour qu’ils puissent le franchir le jour du concours », métaphorise-t-il.Une métho<strong>de</strong> que les jeunes champions semblent apprécier.Pour Marine Sarrazin, 22 ans, candidate en soins esthétiques,« c’est pareil que le sport. Il faut aller au bout même si çafait mal ».Si les candidats ne rechignent pas à la tâche, c’est qu’ils nourrissent<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ambitions. « J’ai toujours rêvé <strong>de</strong> porter lesurvêtement <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> <strong>France</strong>, témoigne Maxence Barbot,galvanisé à l’idée <strong>de</strong> concourir en bleu, blanc, rouge. Je vise aumoins le podium, l’or… ce serait génial ». Non moins motivée,Marine Sarrazin est consciente du poids qui pèse sur ses épaules.« Je représente la <strong>France</strong> et ma profession au niveau mondial. Jeveux que ma participation contribue à la reconnaissance et à lavalorisation <strong>de</strong>s soins esthétiques. Du coup, j’ai beaucoup <strong>de</strong>pression car je ne travaille pas seulement pour moi. Je n’ai pasle droit <strong>de</strong> décevoir », déclare-t-elle avec passion. Si le moral estbon, les candidats n’oublient pas <strong>de</strong> se remettre en question. « Jeveux faire découvrir le métier au grand public et voir ce que jevaux, raconte Loïc Royer, avant <strong>de</strong> douter. Suis-je assez performant? On n’a pas <strong>de</strong> recul. On ne connaît pas nos adversaires nila façon dont ils s’entraînent. De mon côte, je suis bien préparéet j’ai toutes mes chances », se rassure-t-il.Pour supporter la pression grandissante, le soutien <strong>de</strong>s autresmembres <strong>de</strong> l’équipe est bénéfique. « On parle <strong>de</strong> nos expériences,<strong>de</strong> ce qu’on ressent et ça nous ai<strong>de</strong> à relativiser », glisseMaxence Barbot. « On mange ensemble, on court ensemble eton ai<strong>de</strong> les retardataires. On se soutient mutuellement », observeBaptiste Barraud, 19 ans, candidat en maintenance aéronautique.La présence d’anciens candidats qui ont déjà vécu le stress<strong>de</strong> la compétition internationale est également appréciable.Enfin, pour triompher, l’équipe <strong>de</strong> <strong>France</strong> <strong>de</strong>s métiers dispose <strong>de</strong><strong>de</strong>ux atouts notables, une mascotte et un cri <strong>de</strong> guerre : « Force,Respect, Compétence, c’est la <strong>France</strong> ». Ce slogan relève autant<strong>de</strong> la démonstration <strong>de</strong> force que <strong>de</strong> l’esprit d’équipe. « Ça noussecoue, on sent notre force et ça impressionne l’adversaire »,souligne malicieusement Marine Sarrazin. Les intéressés sontprévenus, l’équipe <strong>de</strong> <strong>France</strong> <strong>de</strong>s métiers arrive motivée et déterminée.

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