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Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

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®®®je pourrais avoir uneentreprise <strong>de</strong> 10 personnes mais jene trouve pas le personnel qualifié.Il faut également reformer lesgens mais il n’y a pas <strong>de</strong> subventionspour la formation ». Pour Abel DosAnjos, d’AS Serrurerie, « il y a <strong>de</strong>vrais problèmes <strong>de</strong> recrutement carles professionnels compétents sontintrouvables ».« En matière <strong>de</strong> personnel, <strong>de</strong> nombreuxchefs d’entreprises rencontrent<strong>de</strong>s difficultés à recruter <strong>de</strong>semployés qualifiés, cela pour plusieursraisons. Les entreprises travaillantpour la sous-traitance souffrentd’un déficit d’image et le regaind’activité, qui caractérise actuellementce secteur, n’est pas assez misen valeur pour attirer les collaborateursdont il a besoin. De plus, lesjeunes formés par les entreprisesartisanales sont très souvent « recrutés» par les gran<strong>de</strong>s entreprises »,explique Alain Griset. Une situationrécemment vécue par le dirigeantd’AT sou<strong>de</strong>ur : « J’ai formé un jeuneen apprentissage, je voulais l’embauchermais il a préféré partir dans unegrosse entreprise », relate StéphaneMandart.Pour être certaines <strong>de</strong> conserverleurs comman<strong>de</strong>s, les entreprisesartisanales sous-traitantes doiventêtre extrêmement réactives.Stéphane Mandart, l’a bien compris: « La contrainte impérativepour gar<strong>de</strong>r ma clientèle c’est ledélai. C’est pour cette raison queje suis ouvert 24 heures sur 24 et 7jours sur 7. Si un client nous appelleen pleine nuit pour une fuite, onintervient immédiatement. Êtreréactif, c’est ce qui fait la force <strong>de</strong>l’entreprise. Mais cela représente <strong>de</strong>grosses contraintes pour nous caron doit également gérer <strong>de</strong>s projetssur le long terme dans le mêmetemps ». À force <strong>de</strong> persévéranceet <strong>de</strong> patience, le chef d’entreprisea même réussi à imposer ses délaispour les comman<strong>de</strong>s : « le problème,c’est qu’au départ, ils voulaient lamême réactivité sur les fabrications<strong>de</strong>s pièces mais ce n’est pas possible.Depuis un semestre, j’arrive à imposermes délais. J’ai pu me le permettrecar je n’ai pas trop <strong>de</strong> concurrents,et il y a la qualité du travail etle prix, bien sûr », précise-t-il. « La1 re année <strong>de</strong> création <strong>de</strong> l’entreprise,j’ai bénéficié <strong>de</strong> l’Accre [L’ai<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi créant oureprenant une entreprise consiste enune exonération <strong>de</strong> charges socialespendant un an], j’ai pu donc proposer<strong>de</strong>s prix très intéressants et ils nel’ont pas oublié. »La question du prix est égalementcentrale pour Abel Dos Anjosd’AS Serrurerie : « Quand l’aciera augmenté il y a quelques années,on a maintenu nos prix : donc onne nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> baisseraujourd’hui » raconte-t-il. Mais celan’est pas suffisant, il plai<strong>de</strong> lui aussipour la réactivité : « Pour gar<strong>de</strong>rnos clients, il faut résoudre le problèmeen 48 heures maximum. »Il y a autre chose que l’artisan nenéglige pas c’est le rapport <strong>de</strong> proximitéavec ses clients « Il faut établirune véritable relation <strong>de</strong> confiance.On a la chance d’être proches <strong>de</strong>nos clients, quand il y a un souci,on passe beaucoup <strong>de</strong> temps auprèsd’eux, c’est primordial ».Pour assurer la pérennité <strong>de</strong> leuractivité, les entreprises <strong>de</strong> soustraitancesont parfois obligées <strong>de</strong>trouver <strong>de</strong> nouveaux marchés. « Lafidélisation <strong>de</strong>s collaborateurs seraplus naturelle lorsque les entreprisesseront mieux structurées etque leur développement sera assurépar <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> diversification<strong>de</strong>s marchés », soumet le prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> l’APCMA. C’est le constat qu’aégalement fait Yann Fèvre, gérantd’Emile Janique, qui produit <strong>de</strong>ssoufflets en cuir. « Face à la disparition<strong>de</strong> certains clients, nous <strong>de</strong>vonsnous tourner vers <strong>de</strong> nouveaux marchés: l’aéronautique et la maroquinerie<strong>de</strong> luxe. »Cette prospection l’a même amenéà réfléchir plus encore sur sonmétier et il a engagé une actiond’information en partenariat avecle CTC (Centre technique du cuir) :« Les écoles d’ingénieur ne fontplus travailler les élèves sur le cuiralors que c’est un matériau mo<strong>de</strong>rneavec <strong>de</strong> nombreuses qualités.Il doit retrouver sa place dans lesmatériathèques. De plus, le cuir estun déchet. À l’heure <strong>de</strong>s préoccupationsécologiques, il faut le valoriser».

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