12.07.2015 Views

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

Frédéric Hawecker, Eeilleur Ouvrier de France à Ch€teaurenard

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

drait à s’excluredu marché ». Vue comme unefatalité, la hausse <strong>de</strong>s prix neconnaît pas <strong>de</strong> remè<strong>de</strong> miracleconcè<strong>de</strong> Denis Rigobert,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FFB. « Lasolution serait <strong>de</strong> créer unfonds compensatoire pourjuguler les hausses et in<strong>de</strong>mniserles artisans, mais il y apeu <strong>de</strong> chance que cela soitfait », admet-il.De plus, les chefs d’entreprisesartisanales ont souvent,<strong>de</strong> par leur taille, une capacité<strong>de</strong> négociation limitée face àleurs fournisseurs. Ils n’ontd’autre choix que d’accepterles fluctuations imposéespar ces <strong>de</strong>rniers. Mais alors,la hausse du prix <strong>de</strong>s matièrespremières est-elle un mal sansremè<strong>de</strong> ?Pour que leur activité ne soitpas trop handicapée par ceshausses successives, les artisansfont baisser d’autrescoûts en revoyant l’organisationdu travail au sein <strong>de</strong>l’entreprise ou en diminuantla consommation <strong>de</strong> certainesmatières premières, l’essencepar exemple. « Le seul moyenpour réduire mes coûts est <strong>de</strong>conduire <strong>de</strong> façon plus souple,d’éviter les accélérations etfreinages brusques », raconteGuy Roth. Une techniqueapplicable à tous les artisanset qui permet <strong>de</strong> faire chuterla facture <strong>de</strong> gazole <strong>de</strong> 20 %(voir encadré).L’utilisation d’un matériaumoins coûteux est égalementune solution envisagéepar certains. « Quandcela est possible, on remplaceun matériau par un autre.Mais on perd énormément<strong>de</strong> temps à négocier avec nosfournisseurs et nos clients. Onne peut pas remplacer tousles produits par <strong>de</strong>s dérivés »,tempère Dominique Panier.Dans le bâtiment, <strong>de</strong>s solutionslégales existent pourprotéger les artisans. Ils peuventfaire évoluer leur prixen fonction <strong>de</strong>s fluctuationsdu marché grâce à l’in<strong>de</strong>xation.« Si le chantier commenceplus <strong>de</strong> trois mois après lasignature du <strong>de</strong>vis, l’artisanpeut faire progresser le prixen se basant sur un in<strong>de</strong>xfixé dans le contrat (http://lmp-assistants.application.equipement.gouv.fr). Il peutaussi réviser le prix pendantle chantier en cas d’augmentationen se servant du mêmein<strong>de</strong>x. Mais si cela se fait surles marchés publics, cette pratiquereste marginale dans leprivé, même si c’est légal »,explique la FFB.Un autre moyen est <strong>de</strong> négocierune avance sur chantierauprès <strong>de</strong>s clients pour acquérirles matériaux en avance etainsi se prémunir <strong>de</strong>s fluctuations.Si l’entreprise disposed’une trésorerie conséquenteet d’une forte capacité <strong>de</strong>stockage, les artisans peuventégalement anticiper et acheterleurs matières premièresen avance. Certains fournisseursproposent même <strong>de</strong> lesstocker dans leurs propreslocaux.Reste à savoir combien <strong>de</strong>temps les artisans pourrontrésister aux hausses <strong>de</strong> prixsans les répercuter à leursclients. « Peu <strong>de</strong> boulangersont augmenté leurs prixcette année, constate BernardPérot. Si la hausse continueet que la croissance ne repartpas vraiment, beaucoup <strong>de</strong>boutiques connaîtront <strong>de</strong>réelles difficultés. Mais, grâceà notre petite taille qui nousrend plus adaptables, nousavons déjà résisté à d’autrescrises plus graves », conclutilavec philosophie.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!