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Les antidépresseurs durant la grossesse : des ... - Profession Santé

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LES pages bleues<strong>Les</strong> hypolipémiants font partie du traitement de base<strong>des</strong> greffés cardiaques tant pour leurs effets préventifs sur <strong>la</strong> vasculopathiedu greffon que pour maîtriser l’augmentation <strong>des</strong> lipi<strong>des</strong> sanguins,un effet délétère <strong>des</strong> ICN.domyolse) 17 . La fluvastatine est métaboliséepar le cyp4502C9, une voie métabolique nonempruntée par les ICN. La pravastatine est unsubstrat de <strong>la</strong> p-gp, mais elle ne passe pas parle CYP4503A4, ce qui <strong>la</strong>isse croire à une accumu<strong>la</strong>tionpotentielle de cette statine, bien quepossiblement en quantité moindre. La rosuvastatinen’est pas métabolisée par lecyp4503A4, mais une augmentation significativede l’ordre de 10 fois son expositionlorsqu’associée avec <strong>la</strong> CyA a été démontrée,ce qui en fait une contre-indication aux dosesusuelles 18 . L’ézétimibe a fait l’objet de quelquesétu<strong>des</strong> chez les greffés cardiaques. <strong>Les</strong>résultats confirment que l’ézétimibe est sécuritaireet efficace en association avec <strong>la</strong> CyA 19 .Une fois de plus, l’utilisation de <strong>la</strong> plus petitedose efficace de statine demeure une règle dechoix, et l’association avec l’ézétimibe peuts’avérer utile lorsque les cibles ne sont pasatteintes chez les sujets considérés comme àhaut risque, en présence d’une vasculopathiedu greffon ou lorsque les statines sont contreindiquéesou non tolérées. Il importe dedemeurer prudent puisque une augmentation<strong>des</strong> concentrations sanguines de l’ézétimibea été rapportée lorsque ce médicamentest associé à <strong>la</strong> CyA. Quant aux fibrates, leurutilisation peut être envisagée dans <strong>la</strong> mesureoù les doses sont ajustées selon <strong>la</strong> fonctionrénale. On suggère de surveiller les dosages<strong>des</strong> ICN lors de leur introduction. Bien queles données soient limitées, il pourrait y avoirune augmentation <strong>des</strong> dosages <strong>des</strong> ICN 16 .<strong>Les</strong> antifongiques, à savoir kétoconazole,fluconazole, itraconazole et voriconazole, sonttous <strong>des</strong> inhibiteurs du cyp4503A4 et de <strong>la</strong>p-gp (sauf le fluconazole). Le kétoconazole estle plus puissant inhibiteur du métabolisme<strong>des</strong> ICN, suivi par l’itraconazole, le voriconazoleet le fluconazole (doses > 200 mg). Cesagents peuvent jusqu’à doubler les concentrationssériques <strong>des</strong> ICN et, conséquemment, <strong>la</strong>toxicité re<strong>la</strong>tive. En présence de kétoconazole,de voriconazole et d’itraconazole, il est recommandéde diminuer d’emblée les doses d’ICNde 30 à 50 % 17,20 . L’inhibition enzymatique estobservée immédiatement après l’administrationde <strong>la</strong> première dose de l’inhibiteur. Toutefois,on a peu de données au regard de <strong>la</strong> duréeattendue de cette inhibition lorsque le médicamentest cessé. La demi-vie de l’inhibiteur etsa liaison protéique peuvent affecter <strong>la</strong> duréede cette inhibition. On considère qu’enmoyenne 7 à 10 jours sont requis pour que lesconcentrations sanguines de l’immunosuppresseurretournent aux valeurs de base.Habituellement, les cliniciens considèrentles interactions médicamenteuses commeplus indésirables que bénéfiques. Comme <strong>la</strong>thérapie immunosuppressive est très coûteuse,<strong>la</strong> réduction <strong>des</strong> doses quotidiennes estperçue comme génératrice d’économie substantielle.<strong>Les</strong> antifongiques azolés, notammentle kétoconazole, en association avec <strong>la</strong>CyA, se sont révélés les agents les plus sécuritaireset efficaces pour réduire le fardeaufinancier que représente une immunosuppressionà long terme, sans sacrifier le bienêtredu patient 21 . D’autres investigateurspharmacoéconomes se sont intéressés à unesemb<strong>la</strong>ble association réductrice de coûtsavec le diltiazem, précisément chez les greffésrénaux 22 . Cette dernière interaction à viséepharmacoéconomique est utilisée <strong>la</strong>rgementen pratique chez les greffés rénaux.La goutte est une complication invalidanteet fréquente chez les patients sous ICN. Lagestion de cette comorbidité se complique parles interactions médicamenteuses <strong>des</strong> agentsantigoutteux avec les ICN. <strong>Les</strong> anti-inf<strong>la</strong>mmatoiresnon stéroïdiens présentent un risqueaccru d’insuffisance rénale et d’hyperkaliémiechez les patients prenant <strong>des</strong> ICN. La colchicines’avère aussi un choix peu sécuritaire enassociation avec les ICN. Une combinaisond’effets secondaires, tels que diarrhées, hépatonéphropathieet neuromyopathie, peut êtreinduite en associant <strong>la</strong> colchicine et <strong>la</strong> CyA. Cesyndrome apparaît dans les deux premièressemaines suivant l’instauration de <strong>la</strong> colchicineet se résout trois à quatre semaines aprèsson arrêt. La CyA poten tialiserait les effetstoxiques de <strong>la</strong> colchicine en inhibant <strong>la</strong> p-gp.De plus, les effets secondaires, tels que <strong>la</strong> diarrhée,peuvent engendrer une déshydratationet une insuffisance rénale aiguë. Or, <strong>la</strong> colchicinedevrait être utilisée brièvement et à <strong>la</strong>dose <strong>la</strong> plus faible possible chez les patientssous ICN. Le monitorage <strong>des</strong> symptômes dediarrhées, vomissements, jaunisse, faiblessemuscu<strong>la</strong>ire, myalgies et paresthésie distale,devrait être fait étroitement et l’apparition del’un ou l’autre de ces symptômes justifie l’arrêtde <strong>la</strong> colchicine 23 . <strong>Les</strong> corticostéroï<strong>des</strong>demeurent <strong>des</strong> agents sécuritaires et efficacespour le traitement <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> aigus degoutte. Il n’y a pas d’interaction significativeentre les ICN et l’allopurinol bien qu’une possibleaccumu<strong>la</strong>tion <strong>des</strong> concentrations sanguinesde cyclosporine ait été rapportée 2,24 .L’interaction <strong>des</strong> ICN avec les antiépileptiques,phénytoïne et carbamazépine, est biendocumentée. La puissante induction ducyp4503A4 par ces agents peut réduirejusqu’à quatre fois les concentrations sanguinesde CyA. Le même effet devrait être anticipéavec le TAC, bien que peu de donnéessoient rapportées. À l’inverse, une augmentation<strong>des</strong> concentrations sanguines de phénytoïnea été rapportée lors de l’utilisationconcomitante de TAC. Un dép<strong>la</strong>cement de <strong>la</strong>phénytoïne <strong>des</strong> sites de liaison protéiques est<strong>la</strong> cause <strong>la</strong> plus probable puisqu’il s’agit dedeux médicaments fortement liés qui seconcurrencent pour les sites de liaison protéiques.Au-delà <strong>des</strong> effets sur le métabolisme,l’association phénytoïne-CyA peut potentialiserl’hyperp<strong>la</strong>sie gingivale 2,17 .Parmi les antibiotiques pouvant interagirsignificativement avec les ICN, on trouvel’érythomycine, un inhibiteur du cyp4503A4,et <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rithromycine. Le même mécanisme yest à l’œuvre, mais avec un moindre impact.<strong>Les</strong> concentrations <strong>des</strong> ICN peuvent augmentersignificativement en présence de cesmacroli<strong>des</strong>. L’azithromycine serait une solutionde rechange de choix. Quant à <strong>la</strong> ciprofloxacine,son usage est sécuritaire en associationavec les ICN. Il n’est pas recommandé demodifier les doses d’ICN ni de surveiller leursconcentrations sanguines. On rapporte uneaugmentation potentielle de <strong>la</strong> créatinine sériquequi s’expliquerait par une compétitionpour <strong>la</strong> sécrétion tubu<strong>la</strong>ire de ces deux médicaments.<strong>Les</strong> antirétroviraux augmententsignificativement les taux sériques <strong>des</strong> ICN et,à l’inverse, <strong>la</strong> rifampicine les diminue.Le tableau IV énumère les interactions lesplus courantes et les plus significatives, etoffre <strong>des</strong> suggestions de monitorage cliniquede ces interactions. Ce tableau est disponiblesur MonPortailPharmacie.ca (archives deQuébec Pharmacie, numéro de septembre2009). Dans <strong>la</strong> section « FC en ligne », cetableau se trouve intégré à <strong>la</strong> chronique.42 Québec Pharmacie vol. 56 n° 5 septembre 2009

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