19II. Enjeux ou problématique de la participation de lafemme à la vie publiqueLa problématique de la participation de la femme à la vie publique et enparticulier à la prise de décision n’inclut pas seulement la vie politique. Ellene doit donc pas se limiter à la seule perspective féministe de quête depouvoir politique par les femmes mais s’inscrire dans le cadre plus vaste durôle que les femmes peuvent et doivent jouer dans les structures de prise dedécision, dans toutes les sphères de la société au niveau de la famille, ausein des organisations professionnelles ou syndicales, sociales, au niveaudes instances locales, régionales et nationales comme au sein des partispolitiques.La participation de la femme à la prise de décision a un rôle positif dans lagestion de la société. C’est une exigence démocratique, une question dejustice et d’équité, une garantie de prise en compte des besoins, intérêts etaspirations de l’ensemble des populations ainsi que des besoins spécifiquesdes femmes.La participation de la femme à la prise de décision à tous les niveauxest une exigence démocratique.Si nous admettons que les sociétés démocratiques sont fondées sur leprincipe de l’égalité, de la participation et de la représentation à part entièrede tous les citoyens dans la vie de la nation, la faible participation ou la nonreprésentationdes femmes à la prise de décision concernant la vie de lanation est un déficit démocratique et une violation des principesdémocratiques et des droits humains des femmes. Si les femmes au Malireprésentent plus de 51% de la population, il est contraire à la justice et àl’équité de les tenir à l’écart de la définition des priorités et des choix quiaffectent la vie de toute la nation.La participation des femmes à la prise de décision garantit unemeilleure prise en compte des problèmes de l’ensemble de la populationpour les raisons suivantes :- les priorités sont mieux définies parce qu’elles prennent en compte lespréoccupations, les besoins et intérêts des femmes et des hommes ;- les solutions sont plus adaptées parce qu’elles apportent des réponsesaux problèmes de l’ensemble de la population ;- les questions spécifiques des besoins concernant les femmes sontmieux identifiées et prises en compte.C’est pourquoi, la prise en compte des aspirations de l’ensemble de lapopulation crée plus d’harmonie et contribue à la paix sociale tant au niveaude la Nation que des organisations et de la collectivité au niveau local aussibien qu’au niveau régional.
20²III. Bref rappel historique de l’implication de lafemme dans la vie publique : Première République,Deuxième République et Transition :3.1. La Première République : 1960 – 1962, la Commission Sociale desFemmesLes activités féminines, sous la Première République, ont été prises encharge par le parti au pouvoir, l’Union Soudanaise, section duRassemblement Démocratique Africain (US-RDA). Cette prise en charge sefaisait à travers les comités de femmes qui, à l’image du parti, quadrillaientle pays. La gestion des questions féminines était confiée à une structureappelée « Commission Sociale des Femmes ». Elle fut créée en 1962 et avaitun pouvoir d’orientation et de contrôle sur le mouvement féminin à traverstout le pays. En plus de cette commission, l’ensemble des servicesconcourait à la définition et à la mise en œuvre de la politique de promotionde la femme.C’est la Commission Sociale des Femmes qui a été la première structurenationale à initier la rupture avec les aspects rétrogrades du statuttraditionnel de la femme. C’est ce statut qui a amorcé le processus del’émancipation de la femme. Elle a à son actif le code de mariage et de latutelle qui, à l’époque, a été considéré comme un texte révolutionnaire àcause des droits qu’il accordait, pour la première fois, aux femmes malienneset de la rupture d’avec certaines coutumes comme la répudiation, le mariageforcé, etc., dans le domaine du statut de la femme.La commission Sociale des Femmes a été aussi très active sur le planinternational. Elle a été cofondatrice de la Panafricaine des femmes avec desactrices comme Madame Aoua Kéïta, Mme Attaher Jeannette, Mme SowAïssata Coulibaly, Mme Aïssata Berthé, etc. (voir biographie en annexe V)Malgré l’engagement des femmes dans la lutte pour l’indépendance du Maliet malgré le bilan positif de la Commission Sociale des Femmes, très peud’entre elles s’engagea dans l’arène politique en vue de postes électifs car« pour les esprits de l'époque, le pouvoir est essentiellement masculin et lesfemmes qui s'impliquent en politique ne doivent pas concurrencer leshommes mais leur apporter leur soutien 13 ». C’est ce qui peut expliquer enpartie la faible présence féminine à l’Assemblée Nationale comme le confirmele tableau ci-dessous.13 Nadio Aïssata : Femme et enjeux de pouvoir dans le cadre de la décentralisation, ENSUP,DER-Psycho-Péda, Bamako, 1997, p. 22
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