39Sur le plan national, et particulièrement à Bamako, la CAFO depuis sacréation a toujours servi d’interface entre le mouvement scolaire et legouvernement. C’est dans ce cadre qu’elle a suivi le cahier de charge del’AEEM jusqu’à la signature entre les différentes parties du protocole « Pourune Ecole Apaisée ». Pour le maintien de la paix et la prévention des conflits,la CAFO interpelle chaque fois le gouvernement quand elle pressent desconflits. Elle s’intéresse aussi aux conflits de la sous-région.Elle a, ainsi, offert ses services aux femmes ivoiriennes en leur faisantbénéficier de l’expérience malienne de résolution des conflits armés et enleurs donnant aussi 45 jours de formation en juin 2002. En avril 2003, unecellule CAFO a été installée à Abidjan pour contribuer au retour de la paixen Côte d’Ivoire. Elle a aussi servi de médiateur entre les autoritésnigériennes et les associations féminines nigériennes qui connaissentbeaucoup de problèmes en relation avec certaines interprétations de l’islamdans ce pays.Ces différentes actions menées par la société civile féminine malienne ontcontribué au retour et au maintien de la paix au Mali. Elles ont contribué àélever le niveau de conscientisation de certaines structures et autoritéspubliques ainsi que des leaders religieux et communautaires sur les droitsdes femmes et la nécessité de leur prise en compte dans le développementéconomique social et culturel du pays.Cependant, il convient de noter que ces différentes actions de formation etd’information n’ont pas suffisamment atteint les populations rurales et parailleurs, les associations et ONG sont limitées dans leurs interventions parl'extrême faiblesse de leurs capacités institutionnelles et financières4.3.4. La femme et l’économieLes femmes jouent un important rôle socioéconomique dans l’économienationale à travers les activités de production, de conservation, detransformation, de promotion, d’échange et de consommation. Selon leRapport National sur la situation des femmes au Mali , 4 ème ConférenceMondiale sur les Femmes, 1995, les femmes assurent plus de 70% de laproduction alimentaire 17 .Au sud, elles participent à tous les stades de la production agricole depuisles semis jusqu’aux récoltes.Au nord, c’est la démocratie qui, à travers les associations, va permettrel’implication des femmes dans l’agriculture. Exclues auparavant des travauxchampêtres et de la question foncière, aujourd’hui beaucoup d’associationsféminines de Gao et de Tombouctou ainsi que des femmes individuellementont leur périmètre maraîcher et leur casier rizicole.Par ailleurs, on ne voyait pas auparavant de femme sonrhaye sur la place dumarché avec des marchandises. Mais avec la multiplication des périmètres17 Situation des femmes au Mali, cinq ans après la conférence de mondiale de Beijing,rapport national, Beijing + 5, juin 2000, p. 48
40maraîchers suite à la prolifération des associations, elles sont obligées d’yvenir pour la commercialisation de leur production.La situation est plus timide en milieu nomade où les femmes dans certaineslocalités, comme à Ber, ne sont pas encore impliquées dans l’agriculture.Mais le changement perceptible est celui de leur attitude par rapport àl’éducation des filles et la fréquentation des centres de santé (consultation etvaccination).Il en est de même en milieu semi-nomade peulh. C’est ce qui faisait tenir cespropos à cet administrateur : Pour ce qui concerne le cercle de TENINKOU,elles tentent de changer. Et à travers ce qu’elles voient à la télé, elles essayentde s’organiser de plus en plus mais leur action reste encore très timide parrapport aux autres femmes de ce pays. Elles ont vraiment besoin d’êtreépaulées dans leurs efforts. Sinon, le constat est vraiment amer puisque mêmesi le changement est amorcé, le rythme est très lent.Partout, l’accès des femmes à l’équipement agricole est très timide.Exceptionnellement, il leur arrive d’être équipé par un projet ou unestructure de développement comme en 2000 à Kadiolo où la CMDT à traversKafojiginew les a équipées en âne et en charrette.Beaucoup d’associations, par le canal de la micro finance ou de l’épargnesolidaire et des tontines, permettent à leurs adhérentes de faire le petitcommerce.Initialement présentes dans le secteur rural et l’informel, les femmescommencent à investir de nouveaux domaines comme l’entreprise y comprisle BTP (bâtiment et travaux publics).4.3.4.1. La femme chef d’entrepriseDans ce secteur, les femmes ne sont pas encore nombreuses. Mais lephénomène en tant que tel importe beaucoup plus que le nombre. Car c’étaitun secteur réservé aux hommes.Une étude 18 commanditée par le Ministère de la Promotion de la Femme, del’Enfant et de la Famille a recensé 631 femmes entrepreneurs, répartiesentre 16 domaines que sont : les femmes experts comptables agrées (5),responsables de bureau d’ingénierie conseil (2), architectes (5), avocates (17),notaires (7), gérantes d’officines (pharmacie humaine ou vétérinaire) (58),hôtelières et restauratrices (15), commerçantes (228), des bâtiments ettravaux publics (11), prestataires de services (21), coiffeuses (2), teinturières,couturières (67), du secteur agroalimentaire (157), des médias (6), descabinets d’études et de recherches (5), des nouvelles technologies del’information et de la communication (6).Sur le terrain on a été frappé par « Fatim Construction » et THT constructionà Tombouctou et Kadidia Ascofaré à Goudam dans le BTP.Dans beaucoup de localités, elles sont aujourd’hui dans le commerce de groset font de l’importation et de l’exportation. D’autres possèdent des camionspour le transport et d’autres de petites entreprises.18 Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille, Centre National deDocumentation et d’<strong>Information</strong> sur la Femme et l’Enfant, avec l’appui financier de l’USAID :Répertoire des femmes entrepreneurs du Mali, Bamako, Imprim color, sans date d’édition.
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