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Information - RECOFEM

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20²III. Bref rappel historique de l’implication de lafemme dans la vie publique : Première République,Deuxième République et Transition :3.1. La Première République : 1960 – 1962, la Commission Sociale desFemmesLes activités féminines, sous la Première République, ont été prises encharge par le parti au pouvoir, l’Union Soudanaise, section duRassemblement Démocratique Africain (US-RDA). Cette prise en charge sefaisait à travers les comités de femmes qui, à l’image du parti, quadrillaientle pays. La gestion des questions féminines était confiée à une structureappelée « Commission Sociale des Femmes ». Elle fut créée en 1962 et avaitun pouvoir d’orientation et de contrôle sur le mouvement féminin à traverstout le pays. En plus de cette commission, l’ensemble des servicesconcourait à la définition et à la mise en œuvre de la politique de promotionde la femme.C’est la Commission Sociale des Femmes qui a été la première structurenationale à initier la rupture avec les aspects rétrogrades du statuttraditionnel de la femme. C’est ce statut qui a amorcé le processus del’émancipation de la femme. Elle a à son actif le code de mariage et de latutelle qui, à l’époque, a été considéré comme un texte révolutionnaire àcause des droits qu’il accordait, pour la première fois, aux femmes malienneset de la rupture d’avec certaines coutumes comme la répudiation, le mariageforcé, etc., dans le domaine du statut de la femme.La commission Sociale des Femmes a été aussi très active sur le planinternational. Elle a été cofondatrice de la Panafricaine des femmes avec desactrices comme Madame Aoua Kéïta, Mme Attaher Jeannette, Mme SowAïssata Coulibaly, Mme Aïssata Berthé, etc. (voir biographie en annexe V)Malgré l’engagement des femmes dans la lutte pour l’indépendance du Maliet malgré le bilan positif de la Commission Sociale des Femmes, très peud’entre elles s’engagea dans l’arène politique en vue de postes électifs car« pour les esprits de l'époque, le pouvoir est essentiellement masculin et lesfemmes qui s'impliquent en politique ne doivent pas concurrencer leshommes mais leur apporter leur soutien 13 ». C’est ce qui peut expliquer enpartie la faible présence féminine à l’Assemblée Nationale comme le confirmele tableau ci-dessous.13 Nadio Aïssata : Femme et enjeux de pouvoir dans le cadre de la décentralisation, ENSUP,DER-Psycho-Péda, Bamako, 1997, p. 22

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