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Hépatite C : Soins nutritionnels - SOS hépatites

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Chapitre 2 — Une vue d’ensemble des modes de vie sainsLe régime alimentaire santé des personnes infectées par le VHC comprend :♦ une variété d’aliments des quatre groupes du Guide alimentaire canadien pour manger sainement♦ un apport adéquat mais sans excès d’énergie, réparti sur l’ensemble de la journée♦ un apport adéquat de protéines pour combattre l’infection et régénérer le foie♦ beaucoup de fruits et de légumes pour optimiser les antioxydants détruisant les radicaux libres (mettrel’accent sur la variété et la couleur)♦ des aliments riches en vitamine A et en vitamine C♦ l’évitement de l’alcool pour protéger le foie et lui permettre de se régénérer♦ la limitation des aliments à forte teneur en gras et en sucres♦ un apport alimentaire conjugué de manière équilibrée à un certain niveau d’activité, dans les limites dela capacité physique(Liste de contrôle d’une saine alimentation pour évaluer la qualité des habitudes alimentaires, voirl’Annexe A. Principes du Guide alimentaire canadien et liste des sources alimentaires d’antioxydants,voir l’Annexe B. Compétences requises pour une alimentation saine, voir le chapitre 8.)Les personnes qui suivent un régime alimentaire de type végétarien devraient consommer une grandevariété d’aliments d’origine végétale. 9 Lorsqu’il s’agit d’un régime végétalien, l’apport d’énergie, defer, de calcium, de zinc, de vitamine D, de vitamine B 12 et d’acides gras oméga 3 nécessite uneattention particulière. Des guides alimentaires quotidiens pour végétariens sont disponibles (voir lesressources de ce chapitre). Suivre un régime alimentaire qui opte pour des restrictions strictes den’importe quel type peut causer des carences nutritionnelles. Les régimes miracles pour la perte depoids devraient être évités 10,11 (voir « Importance du poids santé » plus loin dans ce chapitre).Alcool et hépatite CEn ce qui concerne les personnes infectées par le VHC, il existe de solides arguments — fondés surl’épidémiologie, la virologie, l’histologie et la carcinogénèse — militant contre la consommationd’alcool, quelle que soit par ailleurs l’étendue des lésions du foie. 12 Toutes les sources ne prennent pasclairement position sur le besoin d’une abstinence complète. Il n’est pas certain non plus si l’apportoccasionnel de quantités modestes d’alcool cause des dommages significatifs. 12,13 Il est certain,toutefois, que chez certaines personnes, même de modestes quantités d’alcool peuvent accélérerl’évolution de la maladie. 13 D’autres études sont nécessaires pour déterminer s’il existe des niveauxsécuritaires de consommation d’alcool pour les patients d’hépatite C et quels sont les effets d’uneconsommation plus élevée d’alcool sur la progression de la maladie. 13 En l’absence de donnéesprobantes quant au niveau sécuritaire d’apport d’alcool, la prudence recommande l’abstinence de laconsommation d’alcool pour les personnes ayant l’hépatite C.♦♦♦Des données probantes révèlent que l’alcool est un cofacteur important de la progression de lamaladie du VHC vers la cirrhose et le CHC. 14–18 L’alcool contribue aussi à la stéatose hépatique etconstitue un facteur indépendant de risque de fibrose. Une consommation plus élevée d’alcoolfavorise l’évolution de la maladie. Ainsi, il existe des preuves éloquentes des effets délétères de30 g/jour chez les hommes (environ 2 bières, 2 verres de vin ou 2 boissons mélangées) et de20 g/jour chez les femmes. 13 Le risque de cirrhose et de CHC aussi paraît être plus élevé chez lespersonnes infectées par l’hépatite C qui boivent beaucoup. 13,19–21 De plus faibles quantités d’alcoolpeuvent aussi augmenter le risque de lésions du foie reliées au VHC. 13Les lésions dues à l’alcool peuvent masquer les résultats de l’examen des fonctions hépatiques; ilest incertain si le changement dépisté indique des lésions au foie dues à l’alcool ou à la maladie.L’alcool peut exacerber les effets secondaires reliés aux thérapies actuelles antivirales et entraverl’action de défense immunitaire que le corps oppose au virus. 17 On a constaté que les traitementsdonnent de bien meilleurs résultats chez les abstinents que chez les buveurs. La réponse autraitement à l’interféron était nulle chez 10,7 % des abstinents et chez 63,1 % des buveurs(consommation moyenne d’alcool >40 g/jour). 22♦ L’alcool ajoute à l’apport d’énergie; il peut réduire l’appétit et ainsi, prendre la place d’alimentsplus riches en nutriments. L’alcool peut aussi causer des carences en micronutriments : ladisponibilité de nutriments est compromise par un apport alimentaire réduit, par le besoin accrude nutriments pour détoxifier l’alcool, guérir le foie et les autres organes, par la détérioration del’absorption, par l’inactivation des vitamines et des co-enzymes requises pour métaboliserl’énergie, par un entreposage inadéquat de nutriments dans le foie endommagé et par d’autresfacteurs. 23(La consommation d’alcool et d’autres substances en tant que déterminants de la santé, voir lechapitre 7.)Hépatite C : <strong>Soins</strong> <strong>nutritionnels</strong>Lignes directrices canadiennes pour les intervenants de la santé10

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