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Hépatite C : Soins nutritionnels - SOS hépatites

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Chapitre 3 — L’intervention nutritionnelle pour l’hépatite CDes ajustements de l’énergie, des protéines et des électrolytes sont apportés en fonction desréévaluations fréquentes des données cliniques et de laboratoire. Les besoins d’énergieimmédiatement après l’intervention chirurgicale ont été établis 1,2 à 1,75 X DÉB ou 30 à 45 kcal/kgfondés sur le poids corporel estimatif à sec. Pour prendre en ligne de compte le catabolisme accru desprotéines consécutif à une greffe du foie, secondaire aux effets cataboliques des corticostéroïdesutilisés pour l’immunosuppression et le stress opératoire, les besoins protéiques sont évalués à 1,2 à2,0 g/kg.Les patients ont besoin que l’on porte une attention intensive et individualisée au bilan des électrolyteset des minéraux dans la période qui suit immédiatement la greffe. L’hyperkaliémie etl’hypomagnésiémie sont des effets courants des thérapies immunosuppressives. Un régimealimentaire restreint en potassium et des suppléments de magnésium par voie orale sont souventnécessaires. Le potassium, le phosphore et le magnésium devraient être attentivement surveillés encas de diurèse ou de fonction rénale diminuée après la greffe. La supplémentation en calcium(carbonate ou citrate) devrait être commencée immédiatement après la greffe; l’objectif quotidien estde 1500 à 2000 mg/jour à partir d’aliments et de suppléments, combiné à 400 à 800 UI/jour devitamine D pour freiner la maladie osseuse.Gestion à long terme 3Les modifications nutritionnelles visent la prévention des problèmes chroniques de santé qui sontfréquents chez les patients de greffe et souvent associés aux thérapies immunosuppressives. Parmices problèmes, il faut mentionner le diabète, l’hypertension, l’hyperlipidémie, les gains pondérauxexcessifs et l’ostéopénie. Le diabète survient fréquemment après une greffe du foie et est associé auVHC. 141 L’apport d’énergie devrait être ajusté pour garder un poids santé. Les besoins de protéines sestabilisent lorsque la dose d’entretien des stéroïdes est atteinte; on estime qu’ils sont alors de 0,8 à1 g/kg. Les niveaux de magnésium, de phosphore et de potassium sériques devraient être surveilléset le régime alimentaire ajusté en conséquence. Les patients dont l’apport de calcium est sous-optimalont besoin de suppléments pour assurer un apport adéquat de 1000 à 1500 mg/jour, avec 400 UI/jourde vitamine D pour prévenir la maladie osseuse associée aux stéroïdes.Nutrition entérale et parentéraleSi l’apport nutritionnel par voie orale est inadéquat et que le tractus gastro-intestinal est fonctionnel,la voie entérale devrait être envisagée. Les conditions précises dans lesquelles elle peut être indiquéecomprennent l’hypermétabolisme associé à la greffe d’organes ou le VIH/SIDA, la réplétionnutritionnelle avec la greffe du foie, et la défaillance des organes dont l’insuffisance hépatique. Lanutrition parentérale est l’alternative généralement réservée aux patients au tractus intestinal nonfonctionnel. Chez les patients mal nourris dont l’apport oral est déficient depuis plusieurs jours,l’alimentation devrait être reprise lentement pour prévenir le syndrome de renutrition.Appui nutritionnel entéral 2,142Les solutions pour patients cirrhotiques devraient être à haute teneur en énergie (1,5 kcal/ml) et àplus faible teneur en sodium (40 mmole/jour) pour ceux et celles qui ont des problèmes de rétentiondes liquides. 143 Des produits à haute teneur en énergie, à faible sodium ou modulaires peuvent servirchez les patients qui ont besoin d’une restriction des liquides et du sodium. 18 Une thérapie à lalactulose devrait être envisagée, car elle peut améliorer la tolérance aux protéines et prévenir lebesoin de solutions spécialisées. L’efficacité de certaines solutions spécifiquement destinées à desmaladies est controversée; il faut encourager un usage prudent de ces produits. 2,5 Pour les personnesà intolérance aux protéines standards (démontrée par un déclin de l’état mental), des solutionshépatiques spécialisées peuvent être utilisées si le patient échoue à l’essai des produits entérauxstandards. Les solutions hépatiques spécialisées (p. ex., NutriHep®) ont une osmolarité et une teneuren glucides relativement élevées, ce qui peut être mal toléré par des patients hyperglycémiques ou quirésistent à l’insuline. Certaines solutions entérales peuvent ne pas être complètes nutritionnellement.Des suppléments de vitamines, de minéraux et d’éléments traces peuvent être requis en fonction desbesoins individuels. Certaines solutions à base de caséïne peuvent être mieux tolérées par certains(nutrition entérale, voir la référence bibliographique 142.)Appui nutritionnel parentéral 2,144La nutrition parentérale par intraveineuse fournit l’énergie et les nutriments essentiels et favorise lasynthèse des protéines. Chez les patients de VHC qui ne tolèrent pas l’alimentation orale ou entérale àcause de fréquents vomissements, d’une obstruction intestinale ou de saignements gastro-intestinauxnon contrôlés, la nutrition parentérale peut être indiquée. La nutrition parentérale totale est un appuiHépatite C : <strong>Soins</strong> <strong>nutritionnels</strong>Lignes directrices canadiennes pour les intervenants de la santé28

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