Tableau 9 :Trois scénarios pour la production non tributaire du sol. Le tableau indique pour <strong>ch</strong>aquecanton le pourcentage de la surface agricole totale disponible pour la production non tributairedu sol. La classification <strong>des</strong> cantons est effectuée en fonction du scénario « pro<strong>ch</strong>ede la zone agricole ».scénarios« théorique » « pro<strong>ch</strong>e dela zone à bâtir »« pro<strong>ch</strong>e de la zone à bâtir<strong>et</strong> qualité du sol »CantonSurface agricol<strong>et</strong>otale 1Pourcentage de la zoneagricole se prêtantthéoriquement 2 à laproduction non tributairedu solPourcentage de la zone agricolea) se prêtant théoriquement 2 àlaproduction non tributaire dusol <strong>et</strong>b) distant de moins de 500 m dela pro<strong>ch</strong>aine zone à bâtirPourcentage de la zone agricolea) se prêtant théoriquement 2 à laproduction non tributaire du solb) distant de moins de 500 m de lapro<strong>ch</strong>aine zone à bâtirc) <strong>et</strong> disposant de sols peu fertileshectares % % %Uri 28'173 11,8 4,2 2,3Grisons 233'916 10,8 4,3 2,5Valais 121'765 10,5 6,1 4,7Glaris 22'963 14,5 7,4 4,5Obwald 20'352 19,3 9,3 3,7Tessin 48'008 15,6 12,4 5,2Nidwald 11'057 20,3 12,7 6,7S<strong>ch</strong>wyz 40'088 25,4 14,5 3,2Appenzell (Rh. Int.) 10'376 32,6 14,6 2,9Appenzell (Rh ext.) 14'376 29,3 15,9 1,6St. Gall 104'918 33,3 18,3 3,6Jura 43'914 55,8 20,8 7,7Neu<strong>ch</strong>âtel 36'823 54,9 21,8 8,9Berne 272'912 46,0 22,9 4,2Lucerne 85'620 58,4 25,7 1,5Zoug 11'276 39,5 27,0 0,9S<strong>ch</strong>affhouse 13'853 60,3 34,1 2,8Vaud 150'120 65,1 40,0 6,6Bâle-Campagne 22'641 57,5 40,6 8,4Fribourg 100'007 65,7 41,0 6,2Thurgovie 54'732 58,1 43,5 3,0Soleure 36'328 69,9 49,0 9,8Argovie 67'176 76,5 51,1 3,5Zuri<strong>ch</strong> 79'117 70,2 51,9 3,6Genève 12'700 83,7 56,8 2,8Bâle-Ville 473 70,8 69,6 1,3Source : KIENAST, 1999.1 Les indications concernant les surfaces agricoles proviennent de la statistique de la superficie de 1985. Selon l’Office fédéral de lastatistique (2 juill<strong>et</strong> 1997, communiqué de presse n° 56 /1997), la surface agricole <strong>des</strong> 6 cantons de Vaud, Genève, Fribourg, Neu<strong>ch</strong>âtel,Jura, Berne, Lucerne, Obwald <strong>et</strong> Nidwald a diminué d’environ 15'530 ha de 1985 à 1992/97. Les valeurs indiquées dans le tableau n’ontsubi que de légères modifications.2 Compte tenu de la topographie, de la pente <strong>et</strong> de la proximité d'une filière d'écoulement <strong>et</strong> en dehors <strong>des</strong> sites <strong>et</strong> <strong>des</strong> paysages naturelsd’importance nationale.92 <strong>Paysage</strong> 2020 – <strong>Analyse</strong>s <strong>et</strong> <strong>tendances</strong>
2.5.3 Tendances déterminantes pour l’économie forestièreEvolution <strong>des</strong> surfacesforestières, réserves deboisEvolution de la végétationFonctions de la forêtDans le domaine <strong>des</strong> forêts <strong>et</strong> de la sylviculture, une politique de gestion <strong>des</strong> surfacesforestières remplacera la politique de conservation de l’aire forestière. C<strong>et</strong>teréorientation perm<strong>et</strong>tra une pratique plus souple en matière de défri<strong>ch</strong>ements : onpourra ainsi revitaliser les peuplements traditionnels ou encourager <strong>des</strong> pratiquessylvicoles orientées sur le rendement. C<strong>et</strong>te politique résulte du besoin croissant derationaliser l’exploitation <strong>des</strong> forêts facilement accessibles <strong>et</strong> de bon rendement <strong>et</strong>de gérer la progression <strong>des</strong> forêts dans les zones isolées. Malgré la politique degestion forestière, l’évolution de l’aire forestière décrite à la figure 10 (<strong>ch</strong>apitre2.3.4) se poursuivra. Les réserves de bois suivront la même courbe ascendante. Laforêt suisse continuera donc d’être un puits de carbone.Le ré<strong>ch</strong>auffement climatique planétaire modifiera la végétation naturelle potentielledans de nombreuses régions de Suisse. En altitude, la limite <strong>des</strong> feuillus remontera,réduisant la surface occupée actuellement par les conifères. Si le ré<strong>ch</strong>auffement estimportant, la <strong>ch</strong>ênaie à <strong>ch</strong>armes pourra supplanter la hêtraie, actuellement dominantesur le Plateau. 10 à 30% <strong>des</strong> forêts suisses se prêteront mal à ce <strong>ch</strong>angement.Il faudra donc introduire dans ces peuplements <strong>des</strong> essences mieux adaptées. C<strong>et</strong>teadaptation ne devrait présenter de difficultés que pour 2 à 5% <strong>des</strong> forêts. Les surfacesconcernées seraient situées pour l’essentiel dans <strong>des</strong> régions pauvres en précipitations<strong>et</strong> sur <strong>des</strong> sols contenant peu de réserves d’eau. Dans les vallées sè<strong>ch</strong>es <strong>des</strong>Alpes centrales, un fort ré<strong>ch</strong>auffement climatique pourrait entraîner l’apparitiond’une végétation steppique. 50La politique de gestion forestière va perm<strong>et</strong>tre de mieux intégrer la forêt suisse àl’aménagement national <strong>et</strong> régional. On utilisera les instruments existants, parexemple la planification fédérale <strong>des</strong> forêts, les cadastres forestiers cantonaux ou lesconceptions d'évolution du paysage (CEP). Cela favorisera la mise en réseau <strong>des</strong>milieux naturels. La fonction protectrice de la forêt gardera une importance crucialeen raison de l’accroissement du trafic. Il faudra accorder une attention particulièreau rajeunissement <strong>des</strong> peuplements vieillissants, parfois composés d’arbres d’unemême classe d’âge. Face à l’extension de l’urbanisation, les forêts joueront un rôlede plus en plus important pour le maintien de la biodiversité. On prévoira, enconséquence, <strong>des</strong> réserves protégées sur environ 10% de la surface forestière. Lecaractère naturel de la forêt va progresser d’environ 5 à 8% <strong>et</strong> les forêts pro<strong>ch</strong>es del’état naturel représenteront au moins 80% de la surface forestière. 51 C<strong>et</strong>te améliorationaura une incidence positive sur la diversité <strong>et</strong> les particularités paysagères. Ilest difficile de dire quelle sera l’évolution <strong>des</strong> lisières. Cependant, on continuera àexiger la conservation de ces milieux d’une grande valeur écologique <strong>et</strong> ce pointfera partie de la gestion habituelle <strong>des</strong> forêts. Dans les régions touristiques <strong>et</strong> àproximité <strong>des</strong> zones urbaines, la demande d’activités récréatives dans les forêts nes’inflé<strong>ch</strong>ira pas <strong>et</strong> restera très importante. Il arrivera plus fréquemment que la pratiquede loisirs <strong>et</strong> d’activités sportives soit difficilement compatible avec les restrictionsd’utilisation imposées pour la protection de réserves naturelles.<strong>Paysage</strong> 2020 – <strong>Analyse</strong>s <strong>et</strong> <strong>tendances</strong> 93
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MEJEAN, P. ; VIGNON, B. ; BENOIT, M
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PFISTER, G. ; RENN, O. 1996 : Ein I
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